Non, pas le désir sexuel. Juste le désir, désirer quelque chose, vouloir, avoir envie de.
Je suis allée dans une librairie. J'ai le droit d'acheter des livres puisque mon sevrage d'achat de livres est terminé. Depuis le 12 septembre. Bon, disons le 13 puisque le 12 était la dernière journée incluse.
Mais rien. Il n'y avait rien. Pas de désir. Aucune envie. Le vide. J'avais le désir en panne. Et je me suis demandée si ce n'était pas l'interdit qui avait créé autant de désir, autant d'envie d'acheter. Il faut dire aussi que la vie m'a permis de tricher pendant le sevrage. Le but étant d'économiser en achetant moins de livres, de cesser de dépenser compulsivement dans ce domaine, rien ne m'interdisait de profiter des deux cartes cadeaux de librairie que j'ai eues. Ce que j'ai fait, croyez-moi sans hésiter, avec délice et empressement.
Aujourd'hui. Rien. Je l'ai dit. Aucune envie. Je regardais les livres et ça me décourageait un peu. Avais-je besoin encore d'en acheter ? Est-ce l'interdit qui avait créé un tel désir comme je le disais ? Possible. L'interdit a toujours été tentant. Une des histoires les plus connues mondialement ne repose-t-elle pas sur une femme qui aurait croqué une pomme ?
Bon, je ne vous dis pas tout... Le fait est que j'ai une horrible envie de dépenser. En vêtements, en bijoux, coupe de cheveux... N'importe quoi qui me fera sentir belle. Pas que je ne le sois pas déjà. Mais parfois, viens des moments dans la vie où on ressent, pour diverses raisons, l'envie de magnifier tout ça, de l'amplifier. J'ai envie d'être belle, d'être resplendissante. Probablement parce que de l'intérieur, en ce moment, je ne le suis pas beaucoup.... Probablement parce que ça vient long quand depuis une semaine tous tes collègues te font remarquer ton air malade/fatigué/épuisé/synonyme de votre choix selon votre niveau de vocabulaire...
Alors voilà, puisque je n'ai pas l'argent illimité, je dois compter un peu... Et choisir. Et éliminer les livres pour aller dépenser compulsivement dans ce que j'arriverai bien à trouver dans les boutiques... Arrghhhhhhhhhhhhhh ! La vie est pleine de vices. Trop. Et c'est si bon le vice...
jeudi 16 septembre 2010
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2 commentaires:
Ceci dit, les vêtements, bijoux, coupes de cheveux ne font pas disparaître les causes de maladie/fatigue/épuisement. A peine les cachent-ils. A peine.
Bien à toi,
s
@shaton : Ils cachent. Et ils mettent un peu de bonne humeur. Je n'arrête pas de parler de ma nouvelle robe ! Mais bon, je comprend tout à fait ce que tu dis !
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