samedi 9 décembre 2017

La capacité de rêver

Mais oui. Je suis en vie. Encore.

Bon pour être honnête, je n'ai pas failli mourir. J'étais juste silencieuse ici. Et là, je reviens parce que j'ai bu un peu et je suis nostalgique. De vous, oui, je m'ennuie. De la vie. Car décembre, c'est ma fête, Noël, la nouvelle année qui arrive à la fin du mois. Alors c'est les moments de bilans. De regarder derrière voir ce qui est. De jeter un œil vers l'avant en se demandant.

Je vous écris parce que je viens d'écrire d'autres trucs. Et que les mots sont là. Ils sont toujours là. Et la musique qui joue. Et les attirances qui me font me retourner seule dans mon lit la nuit. Et les besoins. Et cette année. Cette année qui n'a ressemblé à aucune autre. Tout en étant exactement comme toutes les autres. Aux mêmes dates l'an dernier, j'étais dans un grand tourbillon de tout. J'ai survécu à mon année. J'ai vécu des choses. Et d'autres. Des débuts. Des départs. Des adieux. Des échecs. Des réussites. Des questionnements. C'était une grosse année. Ma vie ne se ressemble plus et en même temps, j'ai la vie de mes 20 ans.

Ce soir, j'ai bu. J'ai envie de créer des opportunités. De faire des folies. J'ai envie d'écrire. Je devrais penser à mon avenir. On attend des réponses. J'y met la gravité du monde puisque.

Il me manque des repères. Un phare. Un fort inébranlable. Je ne crois pas qu'on puisse être son propre phare. L'endroit où l'on retourne en paix. Les bras où le monde ne nous atteint plus. J'ai toutes les forces. Mais où est la demeure de mon cœur ?

Si ma vie va bien ? Ma vie va. Si j'ai fait le bon saut dans le vide ? Oui. Oh ! oui. Même si je ne sais pas la destination finale du saut, je me devais à moi de le faire.

Je suis dans cet état. Celui de fébrilité. D'impatience. De découpures franches. De cru. D'espoir. De doutes. D'envies. Quand ma peau est trop frémissante pour moi. Quand je veux faire joli avec des mots parce que ça fait du bien au ventre. Parce que ça calme un peu la houle. Parce qu'il le faut. Parce que quand je regarde ces mots, mes lèvres arborent un sourire.

J'ai découvert des sourires faciles cette année. Et des confiances nouvelles. Je me suis redécouverte. Une petite fille et une femme à la fois.

Je ne peux croire l'âge que j'aurai dans quelques jours. Je ne me plaindrai jamais de vieillir. L'endroit que je préfère dans ma vie jusqu'à maintenant, c'est toujours le présent. Oh ! bien sûr, j'ai les envies folles du futur parfait. Mais je ne détruirais rien de mon passé. Je suis toutefois contente qu'il soit bien derrière moi.

Je sais que je suis décousue. Que je joue des mots et des métaphores. Je sais qui je suis. Presque ce que je veux. Pas exactement comment le bâtir. Et je vie ma vie en ce que je ne veux pas et que j'abandonne derrière parce que ça le mérite. Et surtout, je rêve. Je rêve parce que je n'ai jamais perdu ma capacité de rêver...

dimanche 14 mai 2017

Ma mer

(Non le titre n'est pas un jeu de mot avec la journée d'aujourd'hui... même si j'ai pensé et parlé à ma maman aujourd'hui.)

J'aimerais vous dire que tout est parfait. 

Bien entendu, ce n'est pas le cas. J'ai une tuile qui vient de me tomber sur la tête.

J'alterne les moments où je ressens un certain calme (à défaut d'un calme certain) et les moments où l'angoisse fonce sur moi à toute vitesse. 

On se dit que quand on s'aide, tout ira bien. Mais jamais il n'arrivera que tout ira bien. Car tout est un extrême. 

Je suis déjà contente de voir la réaction que j'ai maintenant plutôt que celle que j'aurais eue avant. Mer et monde. 

Le fond de ma mer intérieur réussi à rester sensiblement stable. Mais là-haut, c'est les fortes vagues. Et moi qui aspire à une mer immobile et paisible...

Je m'apaise du mieux que je peux. Même si pour cela, j'exploite, dans ma tête seulement, le malheur des autres. En me comparant à ces malheurs, je me dis que ma tuile n'est pas la fin de mon monde.

N'empêche, j'aspire vraiment à une mer immobile et paisible. Pas seulement dans ses profondeurs, mais bien aussi à sa surface.

dimanche 5 mars 2017

Je vous néglige

Oui, c'est vrai, je vous néglige affreusement. 

Ma vie a changé à 180 degrés depuis quelques mois. Vous le saviez, j'étais dans une grosse phase de remise en question. 

Depuis quelques mois, j'ai vécu cette phase de questionnement. Et j'ai pris actions. 

Quitter l'emploi que j'ai occupé depuis plusieurs années. 
Retour sur les bancs d'école. 
Trouver un boulot à temps partiel pour les sous. 

C'est la folie. 

Je ne sais pas si j'ai encore beaucoup de recul. 

Mais j'ai beaucoup de bonheur de ma décision. C'était nécessaire. 

J'aimerais vous revenir. Vous me manquez. 

L'écrivaine en moi me manque...