jeudi 31 mars 2011

Quelques instants grapillés

Quelques mots griffonnés sur une feuille de papier avec archarnement. Quelques instants grapillés à la va-vite. De l'éphémère qui s'est envolé.

Une fois, juste une fois.

Ça laisse un goût dans la gorge. Un peu suranné. Il y a des époques qui nous refoulent dans le coeur.

Ça ne fait pas mal. C'est même plutôt doux. Une nostalgie dans le regard. Des souvenirs gravés dans l'âme. Ces choses-là, on les sait. On les devine. Ça s'inscrira dans le temps. Ça s'est inscrit dans le temps. Un battement d'ailes qui restera toute notre vie.

Ce qui marque n'est pas toujours choisi. Ça peut s'envoler bien vite.

Mais c'est ainsi. C'est comme ça que ça doit être. Certaines choses sont trop grandes pour qu'elles puissent suivre leur vie. Elles doivent naître doucement, brûler haut et partir presque tout de suite sur la pointe des pieds.

Une larme n'est pas moins intense parce qu'elle ne glisse sur une joue qu'une seconde. Un amour n'est pas moins beau parce qu'il n'aura survécu que quelques heures.

Ça aura duré le temps d'une chanson ou deux. Peut-être une dizaine tout au plus. Un étourdissement, une langueur. Tout dans les yeux. Presque rien dans les lèvres. Des mots. Aucun baiser. Quelques souffles. Quelques instants grapillés à la va-vite.

mercredi 30 mars 2011

Sous le seuil de la pauvreté

Hier soir, j'étais assise dans une salle de spectacle. Il y a ce gars, juste devant moi, qui a doucement passé sa main dans le dos de sa copine à côté de lui. Allez savoir pourquoi, ça m'a donné un serrement à la gorge. C'était tout doux comme geste. Affectueux.  J'ai trouvé ça beau. C'est ce qui donne sa couleur à l'amour. Les petits gestes anodins de tous les jours. Ceux qu'on fait sans s'en apercevoir. Pourtant, c'est ce qui est le plus précieux.

J'ai déjà cité Virginia Satir sur ce blogue. Comme quoi il faut 4 câlins par jour pour survivre, 8 pour vivre normalement et 12 pour grandir...

Voilà, c'est clair, je suis sous le seuil de la pauvreté questions câlins et touchers tendres.

lundi 28 mars 2011

La fille est fatiguée

J'ai parfois l'impression de ne plus savoir ce que c'est que de n'être pas fatiguée. Chaque fois qu'on me demande comment je vais, même si ma réponse est que je vais bien, j'ajoute généralement que je suis fatiguée. J'ai la fatigue ancrée dans le corps et je ne sais plus comment m'en débarasser. En fait, je me demande même si connaîtrai un jour cette sensation d'être en pleine forme.

Oh ! bien sûr, tout cela est peut-être exagéré. Mais c'est le poids que je ressens sur mes épaules. Une fatigue, toujours. Des fantasmes de grasses matinées. L'envie de repos.

Je me questionne aussi. Suis-je réellement fatiguée ? Je veux dire, si on compare aux autres qui m'entourent, ma fatigue est-elle plus grande ? Ou moindre ? Bon, allez, je sais bien que ça n'a pas d'importance. Que l'important, c'est comment je me sens. Comment je pourrais améliorer la situation, aussi. Mais je me demande quand même. Si j'en mets trop ou si je suis réellement si fatiguée. Difficile d'être objective. J'en ai juste marre.

Bizarrement, je n'ai jamais été aussi en forme de ma vie. Aussi sportive et avec une aussi bonne endurance cardio-vasculaire. Est-ce de vieillir ? Est-ce que la fatigue de notre vie ne fait que s'accumuler sur nos épaules sans que jamais on puisse complètement s'en décharger ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Marre. Juste marre.

dimanche 27 mars 2011

L'essence de la vie

Je ne comprends pas toujours les choses.

Parfois, tout est d'une clarté assourdissante. Une lucidité. Une lumière. Une paix. Une chance inespérée qui vit d'elle-même. Sans qu'on sache d'où ça vient.

D'autres fois, c'est glauque. Une eau embrouillée. Je cherche. Je ne trouve pas. C'est sombre. La vie est complexe.

La vie, ça peut brûler haut, ça peut brûler bas, ça peut s'éteindre un peu, juste un peu. C'est mouvant. À certains moments, ça nous glisse entre les doigts. Mais ça peut aussi nous entourer. Comme une couverture confortable. Une grosse doudou chaude.

Faut-il vraiment comprendre les choses au fond ? L'humain est ainsi fait. Une quête inlassable. Peut-être est-ce ça qui fausse son essence...

vendredi 25 mars 2011

Un tour de manège

En ce moment, j'ai l'impression que ma tête est dans un manège à spin.
Quand ça va dans tous les sens et que ça ne ralentit pas.
Vitesse grand V.
Impossible de focuser sérieusement.
Seulement obséder.
Car je suis dans l'instantané. Là, maintenant.
La minute d'après sera autre.
Je suis étourdie.

Quelqu'un veut arrêter le manège s'il vous plaît ?

jeudi 24 mars 2011

Statistique effarante

Lu dans un Coup de Pouce près de chez vous il y a un mois ou deux :

À la question, pendant combien de temps pouvez-vous tolérer de ne pas faire l'amour, 10% des femmes ont répondu que si leurs chums n'en avaient pas besoin, elles pourraient durer éternellement !

10% !!!!!!! Éternellement !!!!!!!

Faut que quelqu'un m'explique. Je sais qu'existent des gens qui n'ont aucune sexualité par choix. Ils ne s'en passent pas par dépit ou à cause de traumatismes du passé. Non, ils n'ont tout simplement aucune attirance pour la chose. Et voyez-vous, ça ne me gêne pas tant. Je veux dire, on naît tous différents. Mais 10% des femmes qui disent ça, j'avoue que je suis soufflée. J'aurais pensé que ces gens qui n'avaient aucune attirance pour les plaisirs de la chair étaient très rare.

10%, c'est énorme. C'est une femme sur 10. Dans foule, si vous regardez autour de vous, 1 femme sur 10 que vous voyez se passerait de sexe éternellement si son chum n'en avait pas besoin ! Je sais, je me répète un peu. Je suis juste trop estomaquée.

Et je me demande leurs raisons de ne pas aimer la chose. Ces plaisirs pourtant si agréables...

mercredi 23 mars 2011

Un petit vent psychologique

Y'a un p'tit vent de printemps qui a soufflé dans ma tête aujourd'hui. J'ai donné un petit coup de pied à quelques petits projets pour comme tsé, agir ! Fait du bien.

Résultat ?

Un weekend de filles à l'hôtel en vue.

Un souper dans un bon resto prévu.

Une petite visite à la presque campagne (la petite ville d'où je viens) pour une petite journée.

Autre projet pour un long weekend dont l'idée est lancée. J'attends des nouvelles.

Tsé quand t'as envie de t'évader et de goûter à la vie un peu.

Bon, ok, mon corps suit pas beaucoup. Je pensais vaguement aller au gym ce soir. Mais ai laissé tomber. Tsé juste me tenir assise en fin d'après-midi, ctait effort ! Mais bon, avec le beau temps, l'énergie devrait remonter. Va falloir trouver un juste milieu entre végéter mon corps et le pousser au gym pour le remonter un peu.

Sinon, ben la saison du rut (le printemps) est officiellement commencé dans mon petit psychologique. Parce qu'un moment donné, ben faut. Symptômes ? Avoir une tite bouche bée devant le monsieur dans le métro. Pas pouvoir tasser mes yeux. J'ai même vérifié s'il passait le test des souliers dans le métro. Oui, oui. Autre symptôme ? Zieuter un kid, ben quand même majeur-là, en me traitant de matante qui se rince l'oeil sur des ti-jeunes !

Batterie à recharger

C'est dans les derniers jours moroses d'un hiver qui ne veut pas finir qu'on réalise le plus que la routine est une chose insidieuse. Qu'il faut beaucoup pour la combattre. Et ces temps-ci, je n'ai pas beaucoup.

Alors, je rêve d'évasion, je surfe sur mes obsessions, je pense à 1000 projets possibles de voyage, je compulse agressivement des descriptions de bons restaurants, je m'enterre dans un livre le temps de le terminer, j'ai envie de tout faire pendant un instant et l'instant d'après, je ne sais plus, je ne sais pas, je doute, je culpabilise de n'importe quoi.

J'ai de la difficulté à briser mon manque d'énergie. Ma fatigue qui me fait chier. J'en ai marre de mes soirées télé/chat. Mon corps ne coopère pas comme je le veux. Je vais au gym et c'est ardu. Ça ne coule pas de source. Mon esprit non plus ne coopère pas comme je le veux. Il brûle haut, mais par obsessions. À la fois l'envie d'approfondir et l'incapacité de porter tout ça sur le long terme. C'est bizarre. Je ne saurais pas l'expliquer je crois.

Mais bon. Faut rester un brin positive. Weekend girly probablement à l'horizon. Si rien ne vient contrecarrer. On a toujours besoin d'un petit weekend du genre pour recharger les batteries. :)

mardi 22 mars 2011

Oui, pourquoi ?

Pourquoi voit-on davantage ce qu'on a pas que ce qu'on a ?
Nos défauts plutôt que nos qualités ?
Ce qui ne fonctionne pas plutôt que ce qui fonctionne ?
Nos angoisses plutôt que nos joies ?
Oui, pourquoi ?

dimanche 20 mars 2011

À la conquête du monde

Ça commence dans les jambes. Comme un fourmillement qui grimpe doucement. Mon pas qui s'accélère. Le pied qui s'affirme. Précision et rapidité inspirées.

Ça monte ensuite dans les fesses. Sans raison, ça devient plus ronds, plus frondeurs. Ça marche haut, un peu baveux même.

Puis, c'est le ventre. Des petits frétillements, une plénitude. Que de l'imprécis. Mais c'est là, bien au creux.

Ça continue dans la poitrine. Celle qui s'affiche, qui balance légèrement le bas du dos vers l'arrière. Mais celle de l'intérieur aussi. La poitrine souffle de vie. De grandes respirations calmes, l'air qui semble plus vivifiant.

Après, il y a les lèvres. Des sourires en coin, un brin énigmatiques. Puis cette petite fossette qui se creuse dans la joue droite.

Ça se termine par les yeux. Un regard limpide et curieux. Qui fouille partout, qui cherche, qui déterre les endormis, qui croise avec défi.

Oui, c'est ça... C'est exactement comme ça quand je marche et que ma bonne humeur me donne l'impression de conquérir le monde.  

vendredi 18 mars 2011

Help pour une illettrée d'ordinateur

Mon internet fonctionne sur mon ordi fixe.

Mon modem fonctionne.

Mon routeur fonctionne.

Mon portable ne perçoit aucune connexion réseau !?!? Ni celle de mon routeur ni celle de autres connexions dans les environs.

La route la plus longue

Oh ! je déteste me réveiller au milieu de la nuit et que mon esprit se mette à se précipiter dans tous les sens de façon incontrôlable. Comme une peur sans nom. Quelque chose qui plane de menaçant et d'oppressant.

La vérité, c'est que j'ai parfois ce besoin inconsidéré d'être en charpie. Des déchirures dans ma chair. De l'écartèlement dans mes entrailles. Un côté sombre puissant. Un voile noir qui plonge sur mon âme.

L'ennui, l'ennui me désespère... Vivre à en mourir. Briser les sabliers qui comptent les trop mornes secondes.

J'ai en moi une lumière qui s'accentue avec les années. Une si belle lumière. Mais parfois, lorsque je contemple mon sage reflet dans le miroir, une fascination m'habite. Derrière ces traits se cachent une rage, des forces dissidentes. Il y a cette étincelle dans l'oeil. Qui foudroie. Des combats invisibles se mènent.

L'ennui trop souvent me tue. L'affronter avec des armes dangereuses. Jouer sur les limites. Quand basculer est possible à chaque pas. Je ne suis qu'humaine. Une fragilité de chaque instant. L'obscurité comme souffle de vie. Parce que la douleur est une promesse de ressentis. Un lot qui devient préférable au vide et à l'immobilité. Bouger même si c'est du mauvais côté. Passer par l'ombre pour réanimer la lumière. Au fond, prendre la route la plus longue. Après tout, elle m'a déjà menée où je suis...

jeudi 17 mars 2011

Définition de vieille fille

Humain de sexe féminin qui dort en cuillère avec son chat à défaut de mieux.

Soupir.

Sic.

Soupir bis.

mercredi 16 mars 2011

Notre côté sombre

Il y a quelque chose d'extrêmement catalyseur dans le fait d'observer la folie. De voir ses tortures et ses méandres. Même dans une cadre contrôlé et fictionnel.

Hier soir, j'étais de ces spectateurs qui ont vu Hamlet au TNM. À ma grande honte, je n'ai pas encore lu ce classique du théâtre. Toujours et encore des livres que je n'ai pas lus. Une vie n'y parviendrait pas. Je connaissais bien quelques phrases, mais j'arrivais fraîche d'idées préconçues.

Benoît McGinnis y est s-u-b-l-i-m-e. Il porte la pièce à bout de bras. C'est la première fois que j'assite à une pièce de théâtre et que je suis impressionnée par un rôle. J'ai déjà fait vaguement du théâtre au secondaire. J'ai assisté à quelques pièces ici et là. Je suis bon public. Mais ce rôle m'a troublée. L'histoire bien entendu. Mais l'intensité, l'énergie. Porter un tel rôle n'est pas à la portée de tous. Le comédien doit réellement être épuisé tous les soirs au sortir de la scène.

Mais bon, je n'écris pas que pour parler de la pièce. Catalyseur je disais. Assister à cette folie. La contempler, la voir. La sentir. La toucher presque. J'hésite toujours entre la fascination et la crainte. Toujours, il ne semble n'y avoir qu'un pas, un minuscule pas, pour tomber de l'autre côté. Là où l'esprit se fractionne.

Le côté sombre de l'humain me fascine. Je ne veux pas détourner le regard. Je me reconnais. Quelque part dans mes bas fonds, il y a tout ça. Et de voir cela, en représentation sur scène, à la télé, dans un livre, me rappelle chaque fois le gouffre devant lequel on se tient tous. Pencher d'un côté. Ou sombrer de l'autre.

En même temps, explorer ce côté noir, c'est catalyseur comme je le disais. Ça provoque, ça remue, ça inspire. On joue dans notre fascination, on la repousse, on la serre tendrement. En quelque sorte, ça fait reculer d'un pas... Jusqu'à la prochaine fois...

.
.
.

Oh ! j'oubliais. Si vous connaissez Benoît (semble-t-il que nous sommes à 5 personnes de connaître tout le monde sur la planète...), pourriez-vous lui dire que j'ai été éperdument amoureuse de lui pendant quelques heures s'il vous plaît ?

mardi 15 mars 2011

Le bonheur‏

Le bonheur est à apprivoiser. Il n'est ni facile ni donné.

Longtemps pourtant, j'ai cru que le bonheur était une chose qui nous tombait dessus et puis vlan ! Que c'était là. Que c'était gagné.

Mais pour le bonheur, j'apprends doucement qu'il faut se salir les mains. Il faut plonger les doigts dans la terre et la remuer. Il faut y mettre un peu d'eau. Il faut chercher un coin ensoleillé. Il faut apprendre les bons gestes, quelques mots d'amour et avoir confiance en une récolte abondante.

Le bonheur, c'est un champ. Parfois, il s'effrite, il s'appauvrit. Parfois, il vaut même mieux le mettre un peu en jachère, le laisser reposer. Et puis, parfois, il y a plutôt de magnifiques fleurs partout. Odorantes et riches. Et même quelques grosses fraises bien rouges et sucrées.

Le bonheur n'a pas de loi sauf de s'y abandonner et d'y travailler. Maintenant, je le sais. Maintenant, je me salis les mains. Et je croise les doigts pour le soleil. Car il y a quand même un peu de chance dans tout ça.

Maintenant, maintenant, je sais une chose. Le bonheur, c'est un champ de fleurs qui poussent au fond du coeur.

lundi 14 mars 2011

Ça sent le printemps !!!!!!!!!!!!

Oui, monsieur, ça sent le printemps !

Non, mais y faisait tu beau aujourd'hui ? Je sais pas pour vous. Mais à Montréal, c'était spleeeeendide.

Et qu'est-ce ça donne comme effet le beau temps sur une demoiselle ?

Une petite fossette qui se montre moins timide, une carte de crédit qui brûle les doigts, l'envie de sourire aux garçons effrontément, et une pensée pour les jupes qui attendent dans le garde-robe.

Et vous ? Avez-vous quelques ailes en train de vous pousser dans le dos pour vous envoler ?

dimanche 13 mars 2011

Une petite irritation gênante (non, pas ce GENRE d'irritation.... )

C'est plus fort que moi. Ça m'irrite vraiment.

Quoi ça ?

Ces hommes qui me parlent des autres femmes qu'ils trouvent belles. Un chum qui bave devant une fille qu'il voit. Un ami qui n'arrête pas de me signaler tous les attributs des femmes qui passent. Une gang de gars qui vante un chandail blanc plutôt bien fourni. Deux gars qui regardent des photos de femmes minimalement vêtues sur internet.

Ça m'irrite vraiment.

Je ne me fous pas la tête dans le sable. Je sais pertinemment, messieurs, que vous zieuter allègrement la faune féminine qui croise votre regard. Je sais que vous aimez voir les jolies demoiselles. Même si vous êtes en couple. C'est normal. Tout à fait normal. Complètement normal. Je ne deviens pas aveugle non plus parce que mon coeur est pris.

Sauf que.

Je ne veux pas le savoir !!! Ni le voir !!! Ctu clair ?

J'ai plein d'amies que ça ne dérange pas. Qui vont même pointer la jolie fille à leur chum. Moi, j'aime pas. Je ne sais pas si c'est parce que je trouve ça menaçant. Face à ma beauté à moi qui n'est pas la leur. Je ne sais pas si c'est parce que je trouve ça inélégant (et je déteste l'inélégance). Je ne sais pas si c'est parce que moi, je n'ai pas envie que mon chum ou mes amis de gars sachent trop qui je trouve vraiment beau et que donc, je ne veux pas l'inverse. Je ne sais pas si c'est parce que je n'aime parfois pas l'image que ça donne de la femme. C'est probablement un peu de tout ça. Mais bon, reste que c'est comme ça. Pas à piquer une crise. Quand même pas. Mais ça m'énerve !

Ça fait vieux jeu mon affaire ?

jeudi 10 mars 2011

Fausse fiche pour site de rencontre

Parfois, je me dis que je ne suis pas née au bon endroit. Je crois que j'aurais dû naître dans un conte de fée. J'aurais fait une bonne princesse. Je suis une grande romantique. J'aurais aimé pouvoir attendre mon prince à ma fenêtre en soupirant. Bon, remarquez, attendre, ce n'est pas trop mon genre. J'aurais sûrement plus piaffé d'impatience en suivant des cours de maniement d'épées et en refusant énergiquement les vieux prétendants croûlants que mon père, le roi, aurait voulu m'imposer.

C'est peut-être plutôt dans une comédie romantique que j'aurais dû naître alors. Chalouper pendant une heure vingt entre l'impossibilité et les obstacles et finir avec 10 minutes de battements de coeur et de baisers. J'applaudis, moi, à la fin d'une comédie romantique. Je suis comme ça. Je veux que les gens qui s'aiment finissent ensemble, que ce soit beau et chargé de sensibilité. Je suis une femme, quoi ! Une vraie. Avec des émotions en montagnes russes et une envie folle de me faire séduire.

En même temps, une comédie romantique, ça finit alors que ça commence. Mais moi, ce n'est pas que des débuts que je veux. Je veux la suite aussi. Je veux la vraie et la grande histoire. Les petites malentendus parce qu'un homme, c'est trop simple et une femme trop compliquée, les petites colères, les petites peines, les grandes joies, le coeur tout chaud, les gestes fous. Je veux me chicaner parce qu'on peut se réconcilier. Je suis une grande romantique, mais je ne cherche pas la perfection. Je ne le suis pas, moi parfaite. Je suis chiante, pleine d'humeurs, demandante. Mais je suis tendre, passionnée, spontanée.

Au fond, je suis peut-être née au bon endroit. Mais je n'ai pas encore trouvé la bonne personne. J'attends mon prince. Celui qui voudra me séduire et être gentil avec moi. Celui qui saura m'endurer et à qui je le rendrai bien. J'en ai marre de jouer à la fille de mon époque. J'en veux des chevaux blancs et une histoire comme dans les films. Mais je veux surtout la suite de tout ça. La perfection de l'imperfection.

(Pourquoi je dis fausse fiche ? Parce que c'est clair que je me ferais recaler avec une fiche comme celle-là... Mais bon, si jamais un prince lit ceci... )

Investissement complet

Cette nuit, j'ai rêvé à un de vous, mes lecteurs.

Quelqu'un que je n'ai jamais rencontré. Que je ne rencontrerai probablement jamais.

Mais c'était bien ce quelqu'un. Très reconnaissable dans la façon d'agir .

Ça m'a fait bien rire. Si ce n'est pas de l'investissement de ma part ça !!! Aahahahahahah !

mercredi 9 mars 2011

Désintox

Hier, j'ai commencé une cure de désintox. Purement et simplement. En fait, j'ai lancé le défi à quelqu'un à mon boulot. Au début, on a parlé d'une heure. Ensuite, on s'est dit pourquoi pas la journée  au complet. Et après, on a parlé de la semaine entière. Un désintox de chialage. Je sais pas, mais j'ai tendu l'oreille, juste un tout petit peu, et ça m'a découragée. On n'arrête pas de se plaindre. À noter je ne parle pas d'ici. Du par écrit. Mais juste le petit babillage de tous les jours. Sauf que l'affaire, c'est que le petit babillage de tous les jours, c'est notre vie. Alors, dans quoi je veux vivre ? Dans du chialage constant ?

Parce que c'est vrai. On tend l'oreille, et ces temps-ci au moins, c'est constant. Tout le monde se plaint, grogne, chiale, sacre. On en a marre collectivement. Et en avoir marre, ça ouvre les vannes. Et on s'y met. On chiale comme des damnés. Et là, ça ne me tente plus. J'ai besoin d'un break. Déjà que je dois entendre les autres, je ne veux plus m'entendre moi-même. Ça ne crée pas une ambiance propice au bonheur, à la joie et à la détente. Et bon, je ne sais pas pour vous, mais le bonheur, la joie et la détente sont des choses que j'apprécie grandement.

Si ça a été parfait hier après le début de notre défi ? Non. À deux ou trois reprises, on a failli céder. On a eu des débuts de. Mais je peux vous dire que l'autre veillait au fort et qu'un doigt énergique se levait aussitôt pour rappeler la cure. Si on va éradiquer le chialage ? Bah ! tellement pas. J'veux dire, il suffit de tendre l'oreille pour que le négatif vous tombe dessus. Mais le fait est qu'on sera au moins deux personnes à moins chialer cette semaine ! Et vous savez quoi ? Hier, on a pas mal plus ri que bien d'autres !

mardi 8 mars 2011

Les humeurs froides

C'est moi où tout le monde a deux genres d'humeur ces jours-ci ? Soit écoeuré et vraiment tanné, soit fatigué au bord de l'épuisement ?

On dirait que l'hiver se sent jusque dans l'humeur des gens. Peut-être pas tout le monde, peut-être que j'exagère. Mais honnêtement, je regarde en moi et autour de moi, et je trouve qu'on a les humeurs bien froides. En fait, tout semble gelé. On ne parlera pas de la blososphère (qui frissonne pas mal), mais, et là, je parle pour moi, on dirait qu'il ne se passe rien dans ma vie. Que c'est froid, complètement gelé, que ça ne bouge plus, que ça ne remue même plus. Comme si je vivais dans une longue plaine glacée et désolée.

Je ne peux m'empêcher de me demander comment font ces gens qui vivent dans des pays encore plus nordiques que le mien. Ceux à l'hiver continuel. Ceux où il y a 6 mois de noirceur de suite.

Heureusement, ici, je peux au moins regarder dehors et me dire que les journées rallongent.... :)

lundi 7 mars 2011

Obsessions

J'ai des obsessions. Je pourrais me décrire comme ça. La fille aux obsessions. Je ne sais pas comment fonctionne vos cerveaux. Mais le mien obsède. Sur tout. Sur rien. Ça va d'un côté et de l'autre. Mais tout à coup, une obsession se pointe. Ça peut être banal, une chanson que j'écoute en boucle 50 fois, un livre que je dois m'acheter là-maintenant-pas-demain-je-peux-pas-attendre, ou plus sérieux, comme l'envie de me réserver un voyage, un projet qui me tient à coeur...

Je ne les choisis pas ces obsessions. Pas toujours. Je n'ai pas de contrôle du moins. Ça vient, c'est fort et j'obsède. Mon esprit ne se concentre que sur une seule et unique chose. Je vis en y pensant, je me couche en y pensant, je me réveille la nuit, j'y pense et le matin, ma première pensée est pour l'obsession. Parfois, ça passe vite. D'autres fois, ça peut être long, terriblement long. Mais le fait est que j'en ai beaucoup. Beaucoup trop. En y pensant, je me dis que si mon esprit pouvait focuser sur une seule obsession sérieuse que j'ai, ce serait une énergie incroyable. J'veux dire, un focus que rien ne pourrait arrêter. Mais mon esprit ne se rend pas nécessairement là. Il va trop dans tous les sens. Je vogue d'une obsession à l'autre. C'est pour ça que je suis intéressée par tout et rien. Par n'importe quel sujet. Je préfère apprendre plein de choses différentes jusqu'à ma soif soit calmée que de me concentrer trop longtemps sur un seul et même sujet jusqu'à plus soif.

Parfois, je ne sais pas. Est-ce bien tout ça ? Pas trop difficile à gérer ? Je ne sais plus trop. En même temps, j'aime bien. J'aime vouloir quelque chose. D'un autre côté, cet esprit implacable qui déteste les délais au point d'abandonner pour aller voir ailleurs... En fait, je crois que je brûle. Voilà. C'est peut-être le mot : je brûle. Et tout ce qui brûle a des flammes hautes, mais éphémères.

samedi 5 mars 2011

Sans direction précise

J'ai plusieurs idées de billets plus sérieux, d'opinion ou plus songés. Mais je n'y arrive pas ces jours-ci. J'ai envie de jaser d'un côté, de l'autre, sans trop de direction. C'est cette fatigue qui me colle à la peau. Je n'arrive pas à trop me concentrer. Mais bon, on sent un brin de printemps de temps à autre. Ça devrait se replacer éventuellement.

Hier, je suis allée m'entraîner. Après deux semaines de repos. C'est fou comme ça fait du bien. Je suis embarquée sur le tapis roulant et mes pieds ont machinalement pris le rythme. Comme un mouvement imprimé dans les jambes. J'aime lorsque je cours et que les pensées ne sont qu'à propos de course. Que je suis dans le moment. Et dans l'anticipation du temps et/ou de la vitesse que je peux me permettre.

Il y a souvent Roch Voisine à la télé ces jours-ci. Chaque fois, je ne peux m'empêcher de constater qu'il est bien beau cet homme-là. J'ai plusieurs goûts question type de messieurs. Il en est un.

Je n'ai finalement pas réservé le voyage. Probablement une première dans ma vie ! Je ne le regrette pas. La date aurait été plus éloignée, je l'aurais fait. Mais là, c'était trop soudain pour mon budget. Toutefois, avant ce projet, et ensuite après, j'ai dû penser et regarder au moins 25 autres possibilités de destinations. Envie de s'évader la fille ??! OUI ! Je n'ai pas encore trouvé. Mais j'ai certaines idées qui collent plus que d'autres. On verra bien.

J'aime prendre le temps de bien vivre le matin. Comme en ce samedi. Un bain chaud avec un livre (une bande dessinée Garfield en fait... un petit plaisir occasionnel). Un déjeuner tranquille. Relaxer sur mon sofa.

Mon chat est vraiment beaucoup trop chialeux ces temps-ci. Comprendre la gueule lui arrête pas. On dit souvent que les animaux finissent par ressembler à leur maître. En fait, le mien a pris ça bien tôt dans sa vie ! Mais tsé, j'l'adore.

Ma pile de livres dans ma table de chevet est effrayante.  Je commence plein de livres. Et les laisse en chantier. Des trucs qu'on peut se permettre de laisser en chantier, oui. Mais tout de même. Mon esprit va dans trop de sens à la fois. Je suis dans une intense période de réflexion. On verra bien sur quoi ça débouche.

Oui, honnêtement, j'ai hâte que ça débouche cette phase...

jeudi 3 mars 2011

Signe que l'épuisement est sur le bord de t'avoir

Tu regardes la télé.

Tsé, la pub là. Avec l'ours. Il gambade, pis marche, pis marche longtemps. Pis là, y'arrive à côté d'un gars à côté de son char. Pis il le serre dans ses bras. Parce que le gars a acheté un char électrique pis que c'est bon pour l'environnemment.

Pis c'est là que t'as le motton dans la gorge. Parce que tu trouves ça full émouvant.

Ouin. Épuisée. Vidée.

mercredi 2 mars 2011

Sans protection

Ces jours-ci, j'ai l'impression d'être toute nue. De ne plus avoir de peau.

La méchanceté des gens me rentrent dans les veines et m'empoisonnent. Il y en a tant. Il y en a partout. Ça submerge.

Comment fait-on pour se protéger dans des situations comme celle-là ?

mardi 1 mars 2011

Dans mes rêves

La première pensée cohérente que j'ai eu après mon réveil. "Je ne peux pas croire que je rêve encore à toi." Des mots clairs, précis. Comme un fardeau. Ou comme quelque chose d'incroyable. Mes plus vieux souvenirs de toi doivent remonter à ma deuxième année du primaire. Des siècles pour ainsi dire lorsqu'on a seulement 30 ans. La dernière fois que je t'ai vu doit remonter à 10, voire 12 ans. Des siècles encore une fois. Mais la vérité, c'est que tu me colles au subconscient comme une seconde peau. Je rêve de toi si souvent. Tu es la seule personne qui hante autant mes nuits. Tu as le même visage que je te connaissais. Un homme à l'air un peu gamin. Je ne veux pas voir ce que tu es réellement devenu. Je le sais et c'est déjà trop. Je te préfère comme avant, ou mieux qu'avant en fait.

Je ne sais pas ce que c'est. De l'éphémère de fille qui s'ennuie ? Un instinct qui ne veut pas mourir ? Il n'y a rien eu entre nous. Que quelques anecdotes bien banales que je peux raconter par coeur. Je les collectionne. C'est un collier de perles que j'enfile quelquefois et dans lequel je me sens si confortable. Rien. Vraiment rien.

Dans mes rêves, on se retrouve. C'est naturel. Je n'ai pas l'air estomaquée. Je ne suis pas sous le choc. C'est ce qui arriverait pourtant si j'arrivais face à toi. Mais dans ces rêves, j'agis normalement. On se parle. On fait connaissance. On sent qu'il y a quelque chose qui gronde sous nos peaux. Nos regards sont des jeux de séduction. Bien peu de choses. Mais tu es là. Toujours. Dans mes rêves. Tu reviens inlassablement. J'ai toujours eu l'impression que la vie serait clémente. Je crois que j'ai rêvé. Je sais que j'ai rêvé. J'ai dû voir trop de films hollywoodiens. Heureusement, personne ne peut m'enlever mes rêves. Ils sont mon fardeau, ils sont mon incroyable.