mercredi 31 octobre 2012

Les petites attentions

Cet après-midi, on m'a fait une confidence plutôt triste. J'ai écouté, posé des questions, laissé la personne se confier. Ensuite, un peu plus tard, j'ai imprimé une image de Calinours et suis allée la poser sur son bureau pendant qu'elle n'était pas là. Puis je lui ai envoyé un petit message en lui disant que des amis voulaient la voir, les Calinours en l'occurence.

Parfois, je fais des desserts et j'en amène au travail. Ou j'achète un sac de petits chocolats fins et je passe autour. Ou j'envois par courriel une image de Calinours (je sais, encore eux) ou de schtroumpfs à quelqu'un qui se sent tristounet. Ou je compte les dodos avec quelqu'un qui part en voyage bientôt. (Surtout depuis que je me suis fait répondre textuellement "va chier" par quelqu'un à qui je disais que je venais de me réserver un voyage.) Ou je laisse des magazines dans l'entrée de mon bloc appartement pour que quelqu'un puisse les ramasser. Ou j'amène un vieux livre de recettes que je ne veux plus à quelqu'un qui me dit manquer d'inspiration pour ses repas. Bon, vous comprenez le principe...

Je ne le fais pas tout le temps. Je ne le fais pas non plus dans le but qu'on me rende la pareille. Mais, voyez-vous, je trouverais ça le fun qu'on le fasse. On dirait que les petites attentions gentilles, ce n'est pas à la mode. Que les gens n'en ont rien à foutre d'être généreux, à l'écoute ou un peu sympathique. Pourtant, ce n'est rien de très compliqué ce que je fais. Je porte attention. Je donne un peu à l'autre. Et bien souvent, sans dépenser un sous. Juste en posant un petit geste.

Mais pire que le fait qu'on ne me rende pas la pareille, c'est le manque de reconnaissance. Vous seriez surpris du nombre de fois où aucun merci ne se manisfeste. Comme si cela leur était dû. Ou que c'était normal, habituel. Ou qu'il n'y avait rien là d'assez important pour dire merci.

Je ne le fais ni pour la pareille, ni pour les mercis. Je n'arrêterai pas pour ça. Pour autant, je sais que je le ferais plus si parfois je sentais que les gens autour avaient envie de participer à ça. De faire des petites attentions. À moi. Mais aux autres autour aussi. La vie est difficile parfois. Pourquoi on ne pourrait s'encourager et se faire sourire un peu en étant attentionné ? C'est dommage. C'est pourtant dans ces petites choses-là qu'on découvre vraiment la nature de l'autre. Dans ces gestes aussi qu'on peut retrouver un peu de bonheur. Ou juste un peu de surprise et d'étonnement.

mardi 30 octobre 2012

Théories psycho pop

Je ne me souviens pas des chiffres exacts. Mais toujours est-il que j'ai déjà lu quelque part qu'il fallait sept pensées positives pour en effacer une négative. C'était un ordre de grandeur de ce genre-là. C'est beaucoup comme ordre de grandeur, je trouve. Ça montre le poids d'une pensée négative.

Aujourd'hui, j'ai eu une mauvaise nouvelle. Une bonne, aussi. Mais une mauvaise comme je le disais.

Je ne suis donc qu'à six bonnes nouvelles près. L'Everest, vous connaissez ? Parfois, c'est comme ça que je me sens.

Je me dis que vous devez me trouver négative... Voire déprimante. C'est vrai, je râle, j'ai des émotions, je me plains, je suis triste. Suis-je la seule à avoir autant de tripes ? Ou ne suis-je que la seule à les sortir sur la place publique ?

Comme il est aussi dit que quelqu'un qui garde en lui le mauvais finit par étouffer, je ne prends pas de chance ! Place publique !

lundi 29 octobre 2012

Humanité

J'ai parlé à mon frère ce soir. Pour la première fois depuis avril dernier. Pour la première fois suite à ce qui s'est passé.

Il m'a appelée. Je pensais bien qu'il le ferait pour la raison pour laquelle il l'a fait. Soit. C'est une "excuse" comme une autre pour renouer le contact.

Moi, un peu sur la défensive. Lui, un peu sur des oeufs. Plus d'une heure et quart. En majorité sur le banal; en bref, sur ce qui plane. La discussion a bien été. 

N'empêche, je sens toute la fragilité et la nudité de tout ça. Je me sens à fleur de peau et d'âme.

Ces jours-ci, la vie s'amuse à me remuer les entrailles de bien des façons.

J'apprends à grands coups d'humanité.

Pourquoi

Parce que j'ai grandi sur une terre aride.
Parce que j'ai cultivé des pensées sombres.
Parce que ce qui se dépose au fond de l'âme ne s'enlève jamais vraiment.
Parce qu'une cicatrice a déjà été une blessure et nous reste dans la peau.

Chaque fois que j'oublie, je me rappelle.
Chaque fois que j'efface, ça me hante.

Je n'ai rien vécu de si grave.
J'ai juste porté en moi la gravité.

On dit qu'on peut se délester. C'est vrai. Jusqu'à un certain point.
Car on ne se quitte jamais.
On évolue, on avance. Mais on reste qui on est.

samedi 27 octobre 2012

Questionnements

Je me demande si une personne peut dire en toute vérité qu'elle a besoin d'être en couple pour être heureuse. Est-ce nécessaire d'être en couple pour atteindre un "vrai" bonheur ? L'être humain est sociable, nous le savons bien. Mais pour autant le couple est-il le Saint Graal du bonheur ? En même temps, dire qu'on a besoin d'être en couple pour être heureux n'est-ce pas là une affirmation démontrant une forte dépendance affective ?

(Parenthèse : à tous les gens en couple qui ont envie de dire que le couple ce n'est pas parfait et que ça n'enlève pas tous les malheurs du monde, épargnez votre salive de clavier. De un, je le sais. De deux, votre couple doit au moins être satisfaisant à 51% si vous restez. Et si ce n'est pas le cas, séparez-vous.)

Je réfléchis à tout ça à cause de comment je me sens aujourd'hui. Depuis mon voyage et mon retour de voyage, je peux affirmer que je vais en général plutôt bien. Je n'ai pas envie de morosité, mais plutôt de joie. Et là, je me ramasse aujourd'hui, morose, sans énergie. Je m'ennuis.

Quand je regarde ma vie, je vois plusieurs insatisfactions. Mais je vois plusieurs satisfactions aussi. Je crois que mes plus grandes satisfactions me viennent des petites choses. Mon chat me fait sourire, le bruits des feuilles l'automne, un rayon de soleil qui tombe bien, une bouchée de nourriture succulente, me permettre une journée pyjama, m'acheter une revue de cuisine (oui, je ne suis pas guérie), me sentir jolie dans une robe.... Je crois avoir là un certain talent. Oh ! parfois, je me laisse emporter par un tourbillon et je ne vois plus rien. Mais souvent, j'essaie de m'arrêter mentalement et de savourer tout ça.

Sauf que, bien que les petites choses soient fondamentales au bonheur, est-il possible d'être pleinement heureux quand des grandes choses de notre vie nous laissent insatisfaits ? Mon célibat me pèse. Il colore d'un peu de grisaille les petites joies de ma vie. Il n'y a pas que ça. J'ai d'autres aspirations, d'autres rêves. Aujourd'hui, je parle de célibat, mais ç'aurait pu être autre chose. N'empêche, là où le bât blesse le plus, c'est à la vie en solitaire. Et non, des amis et de la famille, ce n'est pas la même chose. Je ne m'endors pas près d'eux. Ils ne me donnent pas de baisers sur la bouche. Leurs je t'aime n'impliquent pas de pétillements dans les yeux.

Je ne dis pas que j'ai besoin d'être en couple pour être heureuse. Je me demande si on peut affirmer ça. Je ne dis pas non plus que le couple résout tout. Il a son lot de petits travers aussi. Mais à choisir, je préfèrerais les travers de la vie à deux. En attendant, je vais essayer d'ouvrir l'oeil sur les petites choses. Même si je vous avoue, que dans le coeur, ce n'est pas un samedi après-midi où c'est facile.

vendredi 26 octobre 2012

Câlin(s)

Il y a quelques jours, j'ai lu une anecdote concernant un homme qui avouait ne pas avoir reçu de câlin depuis au moins les trois dernières années ! Trois ans !!!!!! Vous avez bien lu. Comme c'est horrible.

Je dirais inconcevable si je n'étais pas aussi un peu plus réaliste. C'est pourtant concevable que ça arrive. Il suffit d'être célibataire (si vous êtes en couple et n'avez pas eu de câlins depuis au moins trois ans, ne lisez pas ce blogue, vous avez un gros problème à résoudre), d'avoir une famille peu affectueuse, peu d'amis... et voilà, aucun câlin.

Pourtant, est-ce concevable de vivre une vie sans affection ?

Moi-même, je suis une personne affectueuse. Et je trouve ça difficile de manquer de gens avec qui l'être. J'ai la chance d'avoir une meilleure amie comme moi. Alors, les gros câlins, ça va, il y en a. J'ai aussi ma mère à l'occasion. Certaines amies parfois, au moins deux bisous sur les joues. Un chat passe-partout pour câlins en tout genre. Un homme à l'occasion. Mais trois ans sans câlin ? Le désert ? Je n'y survivrais pas. C'est en lisant une anecdote comme celle-là que je réalise à quel point le toucher est un sens important. Un sens qui réconforte, qui console, qui rassure, qui réchauffe.

Je déteste vivre dans une société où il est concevable qu'un être humain manque d'affection à ce point-là. Soit, il est des exceptions, rares, où peut-être n'est-ce que mérité, mais pour tous les autres, je déteste.

mercredi 24 octobre 2012

Chat et soleil


Je triche un peu... Je n'ai pas pris la photo ce matin.

Quand même, il n'a pas tant changé. Et tout ce que je peux dire, c'est que c'est bien difficile de quitter une belle tite face comme ça quand déjà on a juste envie d'aller se recoucher et l'écouter ronronner.

Dur, dur de se lever le matin ! Mais météo pleine de soleil !!!!!!!!!!!!

Vivez bien aujourd'hui, flattez un chat ! Ou un humain ! ;)

(C'est bien mon fils, hein.... couché sur un livre ! Ahahahaha !)

dimanche 21 octobre 2012

Vous

Un jour, par hasard, vous êtes tombés sur cette page. Celle d'une étrange fille qui a décidé de s'appeler L'impulsive montréalaise.

Vous avez lu quelques mots. Un ou deux textes. Peut-être vous n'êtes jamais revenus. Ou peut-être vous avez mis le doigt dans l'engrenage.

Pourquoi ? Qu'est-ce qui fait que vous y revenez ? C'est une question que je me demande parfois...

samedi 20 octobre 2012

Jardin en manque de soleil

Aujourd'hui, je ne cultive que de mauvaises choses dans mon esprit.

Il arrive qu'il fasse beau dehors, mais bien sombre à l'intérieur.

Je préfèrerais l'inverse.

vendredi 19 octobre 2012

Vaincue

Lorsque les gens mettent un chapeau sur une tête, ils n'ont surtout pas envie de l'enlever.
Lorsque les gens critiquent, ce n'est jamais dans le but d'arrêter ensuite.
Lorsque les gens mettent la faute sur l'autre, ils oublient toujours leur part de l'histoire.
Lorsque les gens ont trouvé un bouc-émissaire, ils le talonnent sans relâche.
Lorsque les gens poussent une personne dans un coin, c'est avec le goût du sang en bouche.
Lorsque les gens s'associent, ils pensent que le nombre fait loi.
Lorsque les gens condamnent, ils éprouvent du plaisir à voir la victime trop près l'échafaud.
Lorsque les gens catégorisent, c'est comme s'ils mettaient une étampe au fer chaud sur la peau.

Je ne sais pas qui peut se battre contre ça.
Je n'y arrive pas.

jeudi 18 octobre 2012

Où est le temps ?

Je voulais vous jaser un peu ce matin. Vous raconter un ou deux trucs... Mais je manque encore de temps ! Héhé ! Le matin, c'est plus difficile.

Je voulais donc au moins vous souhaiter une bonne journée d'automne joyeuse et sous le soleil ! Pis si vous voulez me jaser, profitez-en... Pour une fois que je parle pas !

lundi 15 octobre 2012

Histoire de toilettes

Vendredi soir passé, après le travail, je suis allée fouiner dans les boutiques. Je suis aussi allée manger dans la foire alimentaire d'un centre d'achat. Comme c'est tout près de mon travail, j'y vais assez souvent. Mais je n'utilise pas si souvent les toilettes.

Oui, oui, c'est vraiment une histoire de toilettes...

Voyez-vous, chaque fois que je vais dans les toilettes de ce centre d'achat, ça me rappelle un gros souvenir. Un souvenir particulier aussi. Je suis une personne, disons-le franchement, qui a ses angoisses. Et qui peut facilement en bâtir avec rien. Ou avec peu.

Ces toilettes, elles me rappellent... un test de grossesse. Oui, vous avez bien lu ! Il m'est déjà arrivé de faire un test de grossesse dans les toilettes publiques d'un centre commercial. Mauvais souvenir donc. Non pas que j'avais quelque chose à craindre réellement. Je n'avais eu que des relations "sécuritaires". Mais parfois, ces petites choses-là, les menstruations, ça se présente en retard. Et cette fois-là, j'avais plus d'une semaine de retard. Soit, je ne suis pas réglé comme un métronome, mais plus d'une semaine de retard, c'est énorme. Et là, j'étais au bureau et je me suis mise à penser à ça, à me dire que peut-être le condom avait brisé, que peut-être j'étais... vous savez.... Tout un avant-midi à paniquer et à ressasser ça dans ma tête. À en devenir folle. Alors j'ai agis sur un coup de tête ! Heure de lunch, détour par la parmacie, direction les toilettes du centre d'achat. Elles sont grandes et pleine de cabines alors je me disais que j'aurais un semblant d'intimité pour faire ça en paix. J'étais tellement nerveuse. J'ai pris la dernière cabine, celle du fond. Et je me suis exécutée.

Messieurs, vous ne pouvez probablement pas comprendre.... Mesdames, les minutes les plus longues d'une vie n'est-ce pas ? On regarde, on attend, on ferme les yeux, on respire, on regarde encore. On attend looooogtemps.

Négatif ! Quel soulagement ! Allez savoir pourquoi, maintenant, chaque fois que je retourne dans ces toilettes-là, je pense à ça !

dimanche 14 octobre 2012

I want to be a part of it

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai soudainement une envie folle d'aller à New York. De retourner à New York, devrais-je dire. J'y suis allée deux fois déjà. Mais j'ai vu la pointe de l'iceberg seulement. C'est du moins l'impression que j'ai.

Bon, je viens d'écouter You've Got Mail. Charmante comédie romantique, pleine d'espoir sur l'amour, mais aussi sur les périodes charnières d'une vie. Qui se passe à New York. Mais combien de films se passent à New York ? Ce n'est pas que ça qui me donne l'envie.

Si je n'avais de limites en rien, j'aimerais bien aller vivre 6 mois à New York. C'est une ville mythique. Comme il y en a peu. En fait, peut-être Paris aussi. Mais je n'en vois aucune autre. Pleine de villes sont belles, magnifiques. Mais ce côté mythique est fort particulier.

J'aimerais y vivre pour comprendre ce côté mythique. Pour vibrer la ville, la ressentir intérieurement. Pour connaître ce qu'on peut connaître seulement en vivant là-bas. Pour être dépaysée. Pour être impressionnée. Pour être seule et complètement neuve.

Malheureusement, j'ai des limites. Mais bon, peut-être de petites vacances plus ou moins prochainement ? Qui sait !? Après tout, je suis revenue de voyage depuis déjà presque un mois et je n'ai encore aucune réservation de faite pour le prochain... C'est d'une tristesse !

jeudi 11 octobre 2012

Morale de métro

Ce matin, j'étais dans le métro. Vous savez, l'anti-chambre de l'enfer ? Ça faisait longtemps il me semble que je ne vous avais pas parlé de métro...

C'était... comment dire... plein. Beaucoup trop bondé. Sûrement un (rare !) ralentissement de service. Je n'étais pourtant pas de si mauvaise humeur. S'il m'est difficile de me lever le matin ces jours-ci, j'ai quand même de jolies journées et pas trop de fatigue.

Bondé donc disais-je ! Et quand le métro est plein, c'est toujours là que soudainement les gens se rappellent qu'il y a des humains autour d'eux. Le reste du temps, ils pensent probablement qu'ils sont entourés d'extra-terrestres ou d'objets capables de se mouvoir (comprendre ici aucun contact verbal ou visuel). Toujours est-il que certains humains sont plus sympathiques que d'autres. D'un côté la grande snob chiante qui renifle du nez et me fait des airs pour essayer de m'entraîner dans son chialage et son impatience. De l'autre une petite dame toute repliée sous le bras d'un voyageur et qui me fait un petit sourire de connivence en voulant dire Non, mais yé tu plein ce métro-là, mais cpas grave.

Perso, j'aurais giflé la snob !

Morale de cette histoire : Quand la situation est chiante, crois-moi, le monde autour de toi n'a pas besoin que t'en rajoutes !

mardi 9 octobre 2012

Madame grogne

Pourquoi se lève-t-on un matin et a-t-on juste plus envie de chialer qu'un autre matin ?

J'veux dire, mon chat n'est pas mort, je n'ai pas perdu mon emploi, je ne me suis pas brisée un bras (ou un ongle pour ce que ça vaut), on n'a pas déclaré la guerre au Québec....

Qu'est-ce qui fait que j'ai envie de grogner et de me plaindre ? Qu'est-ce qui fait que je l'ai fait ? Que j'ai chialé, que j'ai pogné les nerfs, que j'ai été exaspérée ?

Pour vous dire, j'ai juste un petit fond d'irritation au fond de moi. Arrrrghhhhh ! Je vais bien, je n'ai aucune raison d'être de mauvaise humeur. Pourtant. La madame, ben, a grogne !!

Et si y'en a un qui me parle d'hormones, j'y pète la gueule !!!!!!

dimanche 7 octobre 2012

En ce dimanche

Je me suis levée indécemment tard ce matin. Près de 11h30. Il y a un certain temps que ça ne m'était pas arrivé. Deux nuits de sommeil plutôt mauvaises, une grosse journée au grand air hier... J'ai pris un bain indécemment long après avoir mangé et scruté les internets.

Et là, je scrute ces mêmes internets en attente d'un signe. Oh ! pas que j'attends quelque chose. Rien en fait. Mais je n'arrive pas à me décider à faire quoi que ce soit. Je me suis habillée. Me disant que peut-être je pourrais aller faire quelques commissions. Histoire de faire un peu de popote. Le fauteuil est pourtant confortable. Le regard du chat n'invite pas trop à l'action.

Il y a des ces journées où on ne sait pas trop. On a envie, on n'a pas envie. On veut faire quelque chose et rien faire à la fois. C'est une longue fin de semaine. Tout le monde doit être sorti. La paresse est une peau lourde. Je tangue. Le genre de journée où l'on ne peut décider pour soi. Où l'on aimerait que quelqu'un décide à notre place. Le genre de journée où on feel pour une grosse couverture et du confort et en même temps pour une longue marche tranquille en pleine nature à sentir l'automne.

C'est congé demain. Quelle nouvelle réjouissante. Ça n'enlève pas l'état de langueur et d'apesanteur, mais ça lui donne quelques nuances. J'attends un signe. Un signe de rien, de je ne sais même pas ce qu'il pourrait être. Les internets sont gelés. Un long weekend, il faut s'y attendre. J'ai envie d'essayer de faire des cretons maison. De sentir un panier de fraises fraîches d'automne. D'un feu de foyer. D'une main dans la mienne.

C'est un humeur tout en douceur. Endormi. Un voile de sommeil dans les yeux et dans l'esprit brumeux. C'est l'automne. C'est une saison lente. Une valse hésitante. Quelques derniers beaux jours, d'autres plus moches, des rayons de soleil, des gouttes de pluie. J'incarne l'automne.

vendredi 5 octobre 2012

Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat

Pas que je sois si sage ou si éteinte habituellement... Je ne crois pas que vous me croiriez de toute façon si j'affirmais ça.

C'est juste que j'ai l'impression d'avoir les hormones d'un ado de 15 ans ces jours-ci.

Sans commentaire.

jeudi 4 octobre 2012

Seulement vouloir

Le corps est puissant. Quelques images, quelques souvenirs et on devient rougissante et timide. Le genou tremblotant et la tête en bataille. L'envie. Le souvenir d'un premier baiser. L'image d'un homme à la peau chaude. Les tempes qui battent la chamade. Le souffle court, agité. Le désir est fort.

Une histoire qu'on nous raconte. Qui réveille de vieilles choses. Peu importe qui il était. Qui ils étaient. On se rappelle le coeur affolé. Le sexe brûlant. La main moite. On se rapelle l'indécence. Car la décence n'existe que bien peu pour deux amants qui se découvrent. Être grisée par les lèvres. Enivrée par les touchers. Saoule d'un effleurement. Encore. Juste encore un peu. Je veux.

La tête est puissante. On revit, on revoit, on subit des morts lentes, on s'alanguit. On espère, on attend. Tout le corps se tend. Le désir qui tourne l'esprit, qui l'anéantit. Une force animale. Serrer les jambes de peur de sombrer. Un flot qui nous submerge. Oublier les raisons. Vouloir, seulement vouloir.

mercredi 3 octobre 2012

Disciplinée !?

Je pensais commencer ce texte en disant que je manque de discipline. Mais ce serait faux.

Une fille qui manque de discipline, mais qui remettait toujours ses travaux à temps à l'école sans jamais passer des nuits blanches la veille, tout ça parce qu'elle les avait fait à l'avance !? Une fille qui manque de discipline, mais qui alimente un blogue très régulièrement depuis plusieurs années !? Une fille qui manque discipline, mais qui a réussit à s'astreindre à écrire un roman !?

Certes, je suis disciplinée. Parfois. En fait, je prendrais une dose de discipline de plus.

Je pense à ces choses que je remets sans cesse...

Ce roman, je l'ai écrit, oui, mais à temps perdu. Je l'ai corrigé à temps perdu. Je le laisse amasser la poussière à temps perdu...

Je pense à la pile aussi. Vous savez la fameuse pile de papiers et trucs en tous genres qu'on veut classer, jeter, évaluer. Mais qui traîne sur un coin du bureau !? Oui, cette pile-là. Qui aussitôt éliminée revient inlassablement !

La pile de livres et magazines de recettes aussi. Qui squatte la chaise d'ordi (que je ne prends jamais puisque je ne prends jamais mon ordi fixe, seulement mon portable). Alors la pile reste là. Accompagnée des cartables que je me suis achetés pour y copier mes recettes et me faire quelque chose de joli avec tout ça. Cartables encore vide d'écriture, bien évidemment.

Parlons-en d'ailleurs de cette chaise... Elle sert aussi de garde-robe ! Un usage comme un autre ! Je tiens à préciser que je suis pourtant une personne vraiment ordonnée. Presque freak pour tout dire. Mais j'ai deux ou trois mini-vortex dans mon appart qui échappent à mon contrôle.

Y'a l'envie de jeter aussi. Ou donner. Ou vendre. Parfois, je passe en coup de vent dans mes garde-robes. Mais je serais due pour passer partout. Faire un bon tri. Et aller vendre quelques livres aussi. Histoire d'aérer mon petit appartement.

J'ai lu dans un livre un petit truc sur le bonheur. Que parfois, il faut s'astreindre à faire ce qu'on n'aime pas pour être plus heureux. Ou s'astreindre du moins à faire les choses qu'on a envie de faire, mais qu'on remet sans cesse à plus tard. L'auteure s'y est mise à coup de 15 minutes par jour. Qui sait... ce ne serait sûrement pas une mauvaise idée !!!! Je vais songer à m'y mettre demain !!! Ahahahah !

mardi 2 octobre 2012

:)

En ce moment, je me sens pleine et habitée.

C'est ça une petite portion de bonheur ?

lundi 1 octobre 2012

La scénariste

Je m'invente des choses. Je me monte des scénarios. Dignes de Hollywood. Réellement. Du sirupeux et du parfois prévisible. Je pourrais devenir célèbre. Suffirait de me trouver un producteur. Des offres ?

Je prends une chose. Un humain. Un évènement. Et j'extrapole. Je tombe en amour 100 fois par jour. Je change de vie 300 fois par année. Je vole. J'ai l'esprit qui crée et défait. Qui monte en haut et descend en bas (oui, les pléonasmes se valent). Je suis une artiste. Peu importe si parfois j'ai l'art grossier. On exprime ce qu'on peut. Pas toujours ce qu'on veut. Et pourtant, je veux. J'ai tous les vouloirs du monde dans ma besace. Un vieux sac lourd et usé. Un sac de rêves. Certains aboutis; des centaines en attente.

Le rêve, c'est la vie. C'est pourquoi je la rêve ma vie. En multicolore, en noir et blanc, en crayons de couleurs prismacolor comme quand on était petits et qu'on dessinait tout croche en dépassant des cadres. C'est beau l'extérieur des cadres. C'est beau de ne pas toujours colorier dans les lignes. C'est triste de ne pas le faire assez souvent.

Je suis une artiste. Je vis dans un monde irréel aux confins de l'imaginaire. Ça me plaît bien. Sauf quand je me frappe à vos cadres. Le risque se paie. On ne peut pas toujours flotter dans sa tête. Il faut parfois poser le pied et se réaliser. Sortir la besace de rêves et en cocher un ou deux. Parce qu'on les aura réalisés, ou parce qu'on ne les réalisera pas. Il faut vivre.