jeudi 31 décembre 2015

Tchin tchin !

Je viens d'ouvrir la bouteille de bulles. Hey ho cesse de me juger ! Oui, je bois seule ces temps-ci et alors ?

Un seul verre pour l'instant (mon but : finir la dire bouteille !) et je suis déjà un peu amochée. Bon, faut dire que le verre était plein et j'ai un sommeil de marde ces temps-ci. 

C'est la fin de 2015. Quelques heures et ça nous quittera. All in all, ça aura été une belle année. Imparfaite soit, mais elles le sont toutes. J'ai accompli quelques trucs. Dans les finances, dans la course, dans mon intérieur (appart), dans mon intérieur (mon moi-même spirituel), dans mes amitiés, dans mes explorations du monde... 

Ouf ! Après la bouteille, je vais bien m'évanouir... Passer out ! C'est ce sommeil. Il est de merde. Fragile. Agité. Comme moi. Je suis dans une de ces phases...

2015, la fin donc...

Ce soir, je me fais un petit retour en arrière. Une belle réflexion. Du moins, c'est mon intention. Et je reste ouverte à l'imprévu qui n'arrive jamais...

Et demain, dans les prochains jours, ma réflexion sera pour 2016. J'ai envie de continuer à bâtir des choses. Comme je l'ai fait en 2015. J'ai envie de me définir les espoirs et les ambitions. 

J'aurais pu faire un texte plus cousu. Plus réfléchi. Mais fatigue et alcool ayant frappés, ce sera ça !

Je terminerai quand même sur les bons vœux. Je vous le souhaite en grand pour 2016. En couleurs, en santé, en bonheur, en amour, en joie, en pittoresque, en sérénité, en grande beauté, en superbe imperfection ! Et si ça vous chante, prenez un verre en mon honneur ! Moi, ce soir, je vous en dédie un, chers lecteurs ! Bises ! Et que les festivités soient scintillantes ! Même si vous n'avez qu'un beau chat avec vous (ah! mon Jerry d'amoooour !), ou même si vous êtes complètement seul avec vous-mêmes, sortez les bulles ! Vous le valez !


mardi 29 décembre 2015

Quelqu'un out there ?

Je crois que je suis saoule...

Je suis plutôt bien. 

Mais seule.

Et je m'ennuis, je m'ennuis...

jeudi 24 décembre 2015

Nooooooooël !

Je suis dans un lit simple chez mes parents. Sigh.

Certes, un peu saoule. Soupir.

Fatiguée. En masse. Arf !

En même temps, c'était une soirée "récupérable" en bonne partie ! :)

Et puis, je voulais vous faire les bons vœux ! Les clinquants et scintillants de Noël ! 

J'espère que vous avez aussi ce petit regard plein d'espoir que Jerry a en regardant le Père Noël... Ça et que vous avez été sages si vous souhaitez qu'il passe ! 

Joyeux Noël mes lecteurs chéris !!!! xx

mercredi 16 décembre 2015

Ce jour de l'année...

Demain, dans quelques heures, le 17 décembre, je célébrerai mon 35e anniversaire. 35e !!! Ça me fait quelque chose on dirait. Ça fait mi-vie genre. Même si rien n'est peut-être plus faux... Qui sait son destin ?

Si vous me suivez depuis fort, fort lointain, vous le savez, je n'ai pas peur de vieillir. Je ne retournerais pas non plus en arrière. J'ai l'âge que j'ai, il m'a portée où je suis, j'assume. N'empêche... 35 ans, ça me fout un choc ! 

Chaque année qui passe est l'occasion d'un bilan. Et j'ai comme le bilan double puisque ma fête est si près des festivités du nouvel an. Le bilan dur aussi, même si 2015 aura été dans l'ensemble une belle année, puisque je regarde les jours qui passent et je ne note la plupart du temps que des changements intangibles, parfois volatiles. Certes, ce ne sont pas moins des changements, mais j'aimerais bien que mon intérieur se reflète davantage à l'extérieur. 

Allez, je cesse de me plaindre un peu sur mon âge vénérable ou mes bilans discutables. Vous le savez, je suis un véritable bébé lorsqu'il s'agit de ma fête !!! C'est MA journée. Qui me déçoit trop souvent je l'avoue, car je fête souvent en différé (temps des fêtes, proches et amis éloignés etc). Mais ça reste ma journée !!! À moi. 

J'ai eu une grosse douleur dernièrement. Vous avez pu le lire. Mais l'enfant en moi se réjouit quand même un peu pour ce 17 décembre qui arrive. Oui j'aurai 35 ans, oui mon bilan n'est pas parfait, oui ma journée manquera probablement d'éclats... Mais j'attend les bons vœux de pieds fermes et demain j'me gâte comme on dit en bon québécois ! Il sera toujours temps de me laisser parler d'amour dimanche quand je serai bien entourée et choyée par mes amis.

Signée la presque 35enaire !!!  

samedi 12 décembre 2015

Mal

J'ai mal.

On croirait qu'à force d'habitude, celle d'avoir mal, ça ferait moins mal.

Mais j'ai mal.

J'ai l'impression qu'on vient de me creuser un trou dans le ventre. Un trou dans lequel je pourrais me noyer.

Ça n'aide pas de savoir rationnellement que j'irai mieux peu à peu, peut-être même assez rapidement. Ça n'aide pas, car ce soir j'ai les chairs et les nerfs en sang.

Je suis un amas de douleurs. On m'a blessée l'âme. 

Ça n'aide pas de savoir des raisons abstraites, des excuses qu'elles soient vraies, fausses, les deux. Est-ce important ? Ce soir, je ne vois que le résultat. Et le résultat c'est qu'on m'a griffé le cœur jusqu'au vif. 

Rien n'aide, car ce soir, j'ai un rendez-vous avec la souffrance. Et ce n'était pas le rendez-vous auquel je m'attendais. 

J'ai mal comme des intestins qui se tordent. J'ai mal comme un animal qui pansent ses plaies. 

J'ai mal avec un refus de penser à aller mieux. 

On m'a tricoté des gouffres dans le corps. J'en ai marre de me recoudre. D'être un patchwork tout abîmé. 

jeudi 26 novembre 2015

Un vent de gratitude

Je pense beaucoup à la gratitude depuis quelques temps... Bon, vous me direz qu'avec la Thanksgiving américain aujourd'hui, c'est normal. Il y a 3 sujets qui occupent blogues, magazines et télévision de nos voisins du sud : dinde, black friday et ... gratitude. J'y pensais pourtant avant ! Oui, oui.

Je ne crois pas avoir assez de gratitude. En enfant gâtée de presque 35 ans, je me concentre davantage sur ce que je n'ai pas que sur ce que j'ai. Triste, mais je suis de mon époque. 

Pourtant, ce vent de gratitude qui flotte dans l'air, j'aimerais bien le laisser m'embraser. Cette insatisfaction chronique collective n'est pas agréable. Elle ne me ressemble pas. Elle m'atteint, oui, mais elle ne me ressemble pas. Lorsque je me laisser aller, je suis de celle à voir des miracles partout. De petits miracles certes. Mais la grandeur d'un miracle est-elle importante ? Ça reste de l'extraordinaire et de la beauté, non ? 

J'ai envie de me laisser aller dans cette gratitude. Comme à cette époque où que le jour soit bon ou mauvais, j'ouvrais mon petit carnet et je notais 5 choses que j'avais aimées de ma journée, 5 choses pour lesquelles je remerciais la vie. Oh ! ce n'était pas un exercice facile tous les jours ! Certains jours, je répétais des petits détails miniatures (oui, le triple pléonasme est voulu), mais je le faisais. (Et je remerciais mon chat de me permettre de le citer aussi souvent...). D'autres jours étaient plus éclatants ou scintillants. Mais chaque soir, je me tournais vers la journée passée et je notais mes mercis. 

Je ne sais pas si j'étais plus heureuse de noter ces choses. Ça fait un moment déjà... Mais assurément, chaque jour, j'avais un petit moment où je me concentrais sur la beauté plutôt que sur la laideur. Et ça, en soi, c'est l'essentiel. Car pour ne pas me citer et citer cette vieille citation que je traîne dans ma besace depuis longtemps, la vie est un état d'esprit. 

Et  si on changeait notre état d'esprit dès maintenant ? Si on insufflait un peu de gratitude dans nos vies ? 

lundi 23 novembre 2015

Langueur d'automne

J'ai sorti mes décorations de Noël vendredi. Ça m'égaie un peu. J'en avais besoin, car je suis un peu morose. Pas tant du cœur ou de l'esprit. Du corps plutôt. Il y a un mois et demi que je suis malade... Un gros rhume au retour du Maroc, qui s'est transformé en toux les 3 semaines suivantes, qui a repris du service (2ème rhume, oui) pendant mon dernier voyage.... En clair, je suis épuisée. Oh ! et j'ai une bronchite ! Oui, moi et mes "ites" et antibiotiques. Y'avait un moment pourtant... Petite nature que je suis.

Alors, je me gave de Noël. Des décorations. Des films de temps des fêtes (3 ce weekend). N'importe quel magazine avec un cadeau, un feu de cheminée ou de la neige en couverture. J'ai besoin de m'évader de ce corps fatigué. D'instiller un peu de magie dans la lenteur de ma vie. Un peu d'étincelles dans ma langueur.

L'hiver s'installe doucement. Les joues sont plus roses et les journées plus grises. Les feuilles sont presque des souvenirs. 

Je suis mélancolie au charme tranquille. Je n'ai pas la force de rien brusquer alors  je laisse aller. Les jours comme un peu de sable qui s'écoulent doucement. Il sera bien temps de s'agiter éventuellement. Quand mes forces reviendront. Pour l'instant, je suis une âme au coin du feu et je laisse le temps rouler... Et je rêve d'un Noël qui serait à hauteur des espérances qui m'habitent.  

vendredi 6 novembre 2015

En vagues

Je me demande d'où vient l'expression avoir le vague à l'âme... Ce matin, je ne dirais pas que j'ai le vague à l'âme... Plutôt que j'ai l'âme en vagues. Ça monte et descend en moi. Des vagues de plein de trucs. Des vagues de c'est vraiment la troisième hyper mauvaise nuit de sommeil que j'ai de suite. Moi qui ne suit déjà pas reconnue pour mon sommeil de bébé ! Des vagues pas trop nommables. Le vague à l'âme, ce n'est pas sensé être beau, non ?  

On dit que le bonheur c'est un fleuve tranquille. Moi, je suis enfant de la houle. Je sais que ça passera pour cette fois. Cette année, l'eau me glisse sur le corps comme sur le dos d'un canard... Pour autant, je me passerais de ces vagues qui remontent le cours de ma gorge et de mon ventre. 

J'ai toujours aimé l'eau... Les lacs, les rivières, les océans... Peut-être que des vagues qui se rencontrent, ça s'annule et ça s'apaise ? Je pense pourtant au désert aussi. Qui retrouve sa place dans un coin de mon âme en vagues... Une lune pleine et un silence qui calme les bruits en soi. La nature est un remède. 

Lundi, je prendrai un Boeing bleu de mer comme dirait Charlebois. Pas de désert, pas de silence. Juste une échappée. Du hasard. 

J'ai l'âme en vagues ce matin. Parce que. Je suis fille d'eau. Sœur de houle. Mère d'océans agités. Je cherche une île au milieu du désert. Je cherche le silence au fond de moi. Ce matin, j'ai les vagues...

lundi 19 octobre 2015

Aventures marocaines

Vous racontez un voyage en quelques photos et quelques mots, c'est bien impossible. Faudrait plutôt s'organiser une soirée-photos !!

Mais voici quand même quelques images et impressions figées dans mes souvenirs.

Un chat plus chanceux que les autres

Je dis chanceux, car j'ai pleuré pour les chats du Maroc. Pas juste au figuré. Les chats m'ont fait sourire au Maroc. Car il y en a vraiment partout. Les chats m'ont fait pleuré au Maroc. Car ils sont bien souvent en mauvais état, la peau sur les os, des infections visibles, de la dureté et de la méfiance dans le regard. J'arrête là, car je vais repleurer.... Et difficile pour une végétarienne de leur glisser un peu de nourriture en douce. Nous n'avons pas les mêmes goûts. En même temps, est-ce bien que de prolonger leur souffrance ? Et je parle ici des chats, mais les animaux en général m'ont brisé le coeur. C'est triste.

Mosquée, Casablanca

Ah ! Casablanca... Ville mythique pourrait-on croire... Casablanca m'a pratiquement laissée de glace. Elle manque de beauté, elle manque de charme, elle manque d'accueil. De Casablanca, je retiens ma rencontre avec ce que j'ai surnommé tout au long du voyage et que je surnomme encore, les cafés des messieurs. Première journée. J'avais chaud, j'étais assoiffée, j'avais faim. Je vois une publicité d'une boisson gazeuse bien connu au loin. Je m'auto-crie hourrah intérieusement. J'arrive au dit endroit. Un café. Des dizaines de tables. Que des messieurs. Tout assis en direction de la rue. Qui regarde les passants. Ou dans le cas présent, la passante. Une situation qui se représentera au bas mots, des centaines de fois pendant mon voyage. Mesdames, qu'on se le dise, au Maroc, femmes à la maison, messieurs au café ! Je ne me suis pas arrêté ce jour-là. J'ai plutôt fini par atterrir dans une pizzéria à trois tables qui s'appelait Pizzéria Verdun ! Quel hasard ! Pour les lecteurs plus éloignés, Verdun est un quartier montréalais. Certes...

La labyrinthique Médina de Fès

Fès. La médina de Fès. Si j'ai bien retenu plus de 9000 rues dans cette médina. Un enchevêtrement, un cafouillis, un méchant bordel, un labyrinthe. Heureusement, la visite était guidée. Sinon, je chercherais encore mon chemin !

Un ami bien sympa

Je retire ce que j'ai dit. Les animaux faisaient pitié au Maroc, sauf les singes. Non, mais quel visage adorable. Des singes adorables qui vivent en liberté dans la forêt et qui habitués aux touristes viennent chercher quelques peanuts pour bien se remplir la panse. C'était certes la première fois que je nourrissais un singe ! De main à main en plus ! J'ai une fascination immense pour ces petites bêtes-là. Si intelligentes et vives.

Dromadaires au repos sous la pleine lune

Aaaaaaah ! le désert. Je vous l'ai présenté un peu dans mon premier texte. Le sommet du voyage. Une expérience inoubliable. Au point que je veux y retourner et cette fois, j'aimerais y faire un trekking de 5 ou 6 jours. Nous avons eu de la chance que ce soit la pleine lune. On est partis vagabonder (accompagnés d'un guide bien entendu) dans le désert en pleine nuit. Tant pis pour ceux qui se sont couchés tôt. Notre petit groupe a veillé bien tard. Farces, devinettes, rires, discussions plus sérieuses, silence... Au retour au camps, comme je disais, je n'ai tout simplement pas pu aller me coucher dans une tente. C'était trop de beauté à absorber. J'ai grelotté à la belle étoile jusqu'au départ au petit matin. Et je suis si contente de l'avoir fait.

Aït-ben-Haddou

Petit village historique. Petit paysage typique à la fois désertique et oasis. J'ai peu à dire. Peut-être que c'était la meilleure tajine du voyage. Aussi que le soleil levant colorait le ciel de rose ce matin-là.

Marrakech, la chaotique

Ah ! Marrakech. Marrakech, la folle, la grandiose, la chaotique, la bordélique, la bruyante, la grouillante, la vivante... Je ne sais pas encore si j'aime cette ville ou pas. Elle ne se laisse pas apprivoiser facilement. Il faut dire que j'ai surtout connu sa médina vu que mon Riad y était. Et la médina, c'est la folie. C'est le bruit, c'est la foule, c'est les motocyclettes qui manquent de vous écraser, c'est se perdre aux 2 ou 3 heures environ, c'est les regards constants, c'est les gens qui vous parlent sans cesse.... J'ai fini par réussir à me détendre à Marrakech la veille de mon départ. Après un hamman (spa), ou dans la nouvelle ville avec une connaissance Marocaine.

C'est peu, je sais. Quelques images et quelques mots. Un voyage, ça tient bien plus dans le coeur que dans la tête. J'espère quand même avoir réussi à vous le faire partager un peu...

vendredi 16 octobre 2015

La quête du Graal

Le regard que l'on porte sur soi n'est pas toujours tendre. Nous sommes à une époque où l'on recherche sans cesse une perfection qui n'existera toujours que dans la cour de l'autre. Le regard à la beauté est plus difficile en 2015 qu'il ne l'aura jamais été. Mais probablement plus facile qu'il ne le sera jamais. Car l'évolution ne va pas toujours dans la bonne direction...

Je suis une femme. Je vis en 2015. Puis-je me trouver belle ? Non pas une permission que je demande, mais plutôt si j'en ai la capacité.

Dernièrement, lors de mon voyage au Maroc, je me suis régulièrement surprise à me trouver belle. Il me venait même en tête que peut-être, ce voyage, était le moment dans ma vie où je commencerais à me trouver belle, point à la ligne. Bien entendu, que je me suis trouvée belle avant (heureusement ! je n'aurais pas tenu le coup sinon). Juste que je me trouve souvent belle par raisons interposées. Ce jour-là, une jolie robe; ce soir-là, élégante pour sortir; cette nuit, regard appréciateur d'un jeune homme; ce matin-là, un lever joyeux et festif... Comme s'il fallait une raison, une justification. Je me trouve belle aujourd'hui parce que. Pas je me trouve belle aujourd'hui. Point. Sans nuance. Non, je trouve, parce que.

Au Maroc, je me surprenais à me trouver jolie, sans raison. Je me regardais dans le miroir. Je souriais. Je me trouvais belle. Simplement. Ce n'était peut-être pas la première fois. Mais comme je dis, bien souvent, la conscience de la beauté vient par une certaine raison. À défaut d'une raison certaine. Elle est plus volatile et superficielle que viscérale.

C'est dommage qu'on ne le fasse pas plus souvent. Car je sais que je ne suis pas la seule avec mes doutes, ma confiance changeante, mes comparaisons qui ne devraient pas exister. Je sais que je ne suis pas la seule, car on en parle partout. La conscience de la beauté de son corps est le dernier Graal à conquérir. Les petites filles d'aujourd'hui sont les femmes à plaindre de demain. En attendant, je regarde mon agenda et je me dis que je devrais reproduire ça. Vieillir, c'est aussi devenir sage.

dimanche 11 octobre 2015

Une revenante

Et oui, une revenante... Ce que je suis. Est-ce pour mieux revenir ? Pour mieux partir ? Je ne sais trop. Je m'ennuie de vous. Une petite envie lancinante et dansante.

Je reviens de voyage. Le Maroc. Et mon année bien jolie l'est un peu moins soudainement. De façon temporaire, je le sais, mais voilà, c'est là. Un petit vague à l'âme. Il faut dire que j'ai eu un retour de voyage plutôt maussade. Problème de voiture, problème d'ordinateur, rhume, tristesse de voir que les gens veulent moins garder contact que je ne le voudrais... Et tout ça en 3 jours environ. Par contre, j'ai un chat heureux. Colleux. Qui ronronne comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Je suis touchée par cette indifférence qu'on m'envoie au visage. D'où cela nous vient-il que l'indifférence de quelqu'un nous touche plus que son intérêt ? Je m'attache trop vite aux gens. Je suis trop sensible, trop prompte à vouloir nouer des amitiés. Trop triste de les voir se dissoudre. J'en discutais avec quelqu'un que j'ai connu là-bas. Mais ma conclusion ne peut que rester la même. Je suis une idéaliste. Je préfère croire aux licornes et aux arc-en-ciel plutôt que de me résoudre à fermer boutique aux joies des espoirs naissants et des merveilles que la vie nous envoie parfois. Ça fait plus mal, c'est plus brutal, chaque fois, je me dis que j'apprends et je réagirai moins... Chaque fois, je me trompe. Et je développe des compulsions, des impulsions qui ne font que nourrir ce sentiment.

J'ai eu un beau voyage. Une belle bulle de bonheur dans le temps. Mon coup de coeur ? Cette nuit dans le désert... Une nuit parfaite. J'ai eu à la fois le silence et la pleine lune, les fous rires et les étoiles. Une nuit comme celle-là, on ne la dort pas. J'ai laissé la tente et j'ai préféré grelotter sous les étoiles à la place. Profiter de chaque minute, de chaque moment, graver en moi chaque image. Un jour, si la vie le veut, je retournerai dans le désert.

Tiens, une petite photo où on me voit en prime...


Quoi, vous pensiez vraiment qu'on pourrait m'identifier ? ;)

mardi 23 juin 2015

L'ermite du village

J'ai parfois l'impression d'être en train de me transformer en véritable ermite. En sauvage. Un peu par choix. Un peu par la force des choses.

Je crois que j'aimerais qu'on me force à sortir. En même temps, je ne m'arrange pas pour sortir. Je suis bien avec mon chat. Dans mes murs. Une paix tranquille. C'est difficile à gérer l'humain. L'autre humain. Car face à moi-même, ça va plutôt bien.

Je suis en vacances. Et si quelqu'un avait le récit de mes vacances jusqu'à aujourd'hui, les 4 jours qui viennent de passer, un bâillement serait la seule réponse possible. Ma journée la plus ''excitante'' ? Samedi. Où je me suis forcée à sortir. Pris une marche presque tout l'après-midi. Avec un dîner au resto. Seule. Et ça ne me gêne pas plus que ça.

On dirait parfois que j'ai plus envie de sortir parce que sinon, je me dis que ça fait loser cette vie... Et bon, faut dire que prendre de l'air, ça fait aussi un peu de bien mentalement et physiquement. Je ne sais pas, je ne sais trop. Je suis dans une phase introspective. Je voudrais que l'humain m'offre : des amies pour sortir, un homme pour me faire la cours... Mais je n'ai pas envie de demander à l'humain. Ni trop d'offrir. En ce moment, je suis peu capable d'en prendre donc d'en donner. Je veux juste cette paix de l'âme, cette sérénité. Même si ça vient avec un petit vague à l'âme certains soirs...

Le problème, c'est que je voudrais de la simplicité, de la franchise, de la spontanéité. Le problème, c'est que je ne retrouve pas cette fraîcheur chez l'humain. Ou peut-être suis-je trop exigeante. J'aimerais qu'on me prenne la main et qu'on me sorte, j'aimerais qu'on veuille me faire plaisir... J'aimerais être bien chez moi avec quelqu'un... En attendant, je m'ermite la vie. J'ai trop demandé, j'ai trop donné, j'ai trop peu reçu. Et là, j'ai envie de recevoir. Sinon, qu'on me foute la paix !

samedi 23 mai 2015

La musique de la vie

Je ne me sentais pas particulièrement émotive ce soir. J'ai passé une journée plutôt calme. Comme bien de mes journées ces temps-ci. Et ça me va.

Puis, j'ai mis un peu de musique. Et c'est une grande boule dévorante et ronronnante qui s'est mise à me réchauffer l'intérieur. Une boule pleine de douceur. Parce que parfois on a juste besoin d'éprouver. Et qu'une musique joliment jouée ou une intonation de voix profonde nous transperce sans peine.

Je suis ce genre de personne qui peut faire rejouer la même chanson plusieurs fois de suite. Vraiment plusieurs fois. Des dizaines. Pour la chanter. Pour la vivre. Pour vivre. Ce soir, je constate que je ne l'ai pas fait depuis un certain temps. C'est un peu triste, non ? J'aime cette jolie boule qui gonfle en moi. Ce trop plein d'amour à donner que j'évacue. Ce trop plein d'envie de vivre que je laisse un peu aller autour de mon corps.

Il y a cette question que j'ai. Ne trouvez-vous pas que les plus belles chansons sont souvent celles d'avant ? Est-ce parce qu'on n'en fait plus de jolies ? Pourtant, je me rappelle quelques obsessions dans les dernières années... Est-ce plutôt parce que les chansons plus vieilles nous ramènent dans de secrets recoins bien cachés au creux de nous ? Qu'elles nous balancent nos souvenirs, magnifiés ou douloureux, à la figure le temps de quelques minutes ? Et d'où vient qu'une chanson plutôt qu'une autre, une voix plutôt que l'autre nous donne des frissons ? Des envies de se battre à tous vents, d'aimer cavalièrement, d'extraire toute la sève de la vie ? Des questions auxquelles je ne tiens pas tant à répondre... Juste des questions qui existent et planent autour de moi.

Les mots aussi. Il ne faut pas oublier les mots des chansons. Comme des flèches qui nous percent l'âme. Les mots les plus farfelus, les plus tendres, les plus sanglants. J'aime les mots. Surtout lorsqu'on les agence d'une drôle de façon. D'une façon viscérale. Si je pouvais choisir une seule chanson, ma préférée, ce serait toujours celle qui joue. Parce qu'en choisir une, ce serait avoir à choisir l'impossible. Aussi parce que celle d'avant est déjà un souvenir. Mais celle qui joue, c'est la perfection qui nous pourfend le ventre, qui nous donne des marées et des naufrages.

Une chanson, c'est comme la musique qui fait l'amour aux mots. Et moi, j'aime bien quand on fait l'amour...

samedi 16 mai 2015

Comment on sait qu'on est devenue matante ?

Bon, soit, peut-être étais-je matante avant... Je m'assume même ! Mais j'ai des petits signes de matantitude qui me font bien rire ces temps-ci.

* Faire du ménage tout mon samedi après-midi et trouver des choses à jeter... et aimer ça !
* Avoir hâte au vendredi soir juste pour chiller sur mon sofa toute seule avec mon chat.
* Refuser une invitation un vendredi soir parce que je suis fatiguée et bien contente de rester seule avec le chat. (ce soir, c'est une autre histoire, je prendrais bien des invitations, mais bon...).
* Me coucher occasionnellement à 21h le soir et ne même pas en avoir trop honte.
* Être moins préoccupée par mes cheveux blancs que le reste de mon entourage.

Certes, je suis aussi une jeune femme...

* Je m'excite encore à l'idée de m'acheter une ou deux petites robes.
* Je suis encore émoustillée par la vue de quelques beaux jeunes hommes dans les rues de Montréal.
* Il m'arrive encore, parfois, de sortir et de prendre quelques verres.
* Je fais encore des voyages pas trop matante.

Matante ? Pas matante ? Il y a encore de l'espoir, je dirais !

Bises mes chéris !! xx

jeudi 7 mai 2015

La map du bonheur

Chaque fois qu'un truc moche m'arrive, qu'il soit petit, qu'il soit gros, je ne peux m'empêcher de penser à ce qui "manque" à mon bonheur. 

Je serai heureuse si...
Je change de boulot.
Je déménage dans une autre ville lointaine.
J'ai un chum.
J'ai un peu plus d'argent.
Je retourne aux études.
Je suis en voyage.
J'aide les autres.
J'ai plus d'amis.
J'ai la santé et mes proches aussi, chat compris.
...

Quelques exemples, mais des si à la pelletée ! Le problèmes avec ces "si", c'est que je ne crois pas qu'ils aient de fin. Un de comblé, dix de retrouvés ! 

On poursuit des choses. Mais je ne suis pas certaine qu'elles soient le secret d'un bonheur parfait. Le bonheur doit plutôt se trouver à l'intérieur de soi, je le crois et le concède. Mais, si quelqu'un a le remède pour calmer tous ces "si" et si quelqu'un a la carte du bonheur en soi, ma foi, c'est un quelqu'un à qui j'aimerais bien parler. Car entre le savoir et la sagesse, il y a un fossé que je n'ai pas encore franchi... 

dimanche 1 mars 2015

Moi, mes seins...

Moi, mes seins... ont beaucoup voyagé ?

Certes, je dénature un peu la chanson. Félix serait sûrement sous le choc...

Je suis encore sur les sites de rencontres. J'essaie de temps à autre. Quand j'en trouve l'énergie et un peu de courage. C'est à la fois exaltant et très décourageant. Exaltant parce qu'on me sollicite, que j'ai fait quelques rencontres, échangé avec bien des hommes. Décourageant parce que rien ne débouche comme qui dirait. Décourageant parce que j'ai parfois l'impression d'être des seins sans rien autour plutôt qu'une femme avec une certaine apparence physique, un certain caractère, certaines émotions, certains goûts, intérêts, talents... Une personne complète, quoi !

Chaque semaine, on aborde mes seins. On ne me dit pas bonjour à moi. Noooon. On les salue, eux. Pour tout dire, je suis presque jalouse de l'attention qu'on leur porte. On les mentionne, les complimente, les remarque. Il est même arrivé une fois qu'on me dise que je ne suis pas du genre du prétendant (vraiment ? wow !!!), mais que par contre mes seins, eux, le sont. Le plus mystifiant, ce sont les hommes qui ont l'air ''normaux'', comprendre ceux qui disent chercher une relation sérieuse, qu'ils veulent rencontrer une femme et bâtir quelque chose avec elle. Ce sont les pires. Ceux qui écriront les choses les plus sales. Qui vous découragent. On pourrait penser que j'ai de profonds décolletés sur mes photos (wrong ! comme je vous l'ai déjà dit), on pourrait penser que je ne cherche que des aventures (si tu lis ma fiche, mais tu sais, vraiment la lire, tu verras que non... sauf que... qui lit ?), on pourrait penser que j'ai la bouche en coeur et un bikini microscopique (merde, j'ai l'air normal, bien simple, toute habillée). J'ai juste des seins. Ils sont là. Dans la photo. Mettre une photo sans eux ? J'y ai pensé. Mais même moi qui n'est pas ''l'apparence passe avant tout'', je me méfie des ces photos de tête sans corps. Qu'on le veuille ou non, on veut voir avant d'acheter. Et les photos font partie de la description du produit. Ça se doit d'être dans le catalogue (il est possible que vous sentiez ici un peu de cynisme face au shopping de la chose...).

Tout ça pour dire qu'honnêtement, je songe à me partir une chaîne de montage. Vous savez, pour reproduire mes seins. Je ne trouverai peut-être pas l'amour ainsi. Mais je deviendrais riche en tas !

samedi 31 janvier 2015

Le malaise de l'abondance

Nous vivons dans une époque d'abondance. De surabondance, devrais-je dire. Oh ! certes, ce n'est ni le cas de tous individuellement, ni le cas de tous collectivement. N'empêche. Me revoilà dans ces vilaines manies que j'aime que de généraliser l'outrance.

28 paires de bobettes, 1000$ en argent de poche, 140 choix de jus, 18 marques de ci, 204 sortes de ça, des hommes consommables à la tonne, plus de livres que de lecteurs... Bon, ce ne sont que des exemples, pas très bon en plus, mais l'abondance est une plaie qui se répand. Pourquoi l'abondance serait-elle mal ? me demandes-tu voyeur de blogue perplexe. Le problème avec du trop de tout, vois-tu, c'est que ce n'est jamais assez. Jamais assez pour ta satisfaction, jamais assez pour ton confort, jamais assez pour ton bonheur. Et le problème avec trop de tout, vois-tu, c'est ce que ce sera toujours trop. Tu auras toujours peur de manquer quelque chose, de faire le mauvais choix, tu te demanderas ''et si'' plus de fois qu'il ne te serait humainement possible de le conter.

Certes, on vit plus plein qu'avant. Certes, on vit plus confort qu'avant. Je ne suis pas à renier le progrès, l'avancement. Je suis seulement à déplorer la perte. La perte des possibilités. Bien sûr, il ne faudrait pas revenir en arrière. Mais si on s'offrait moins de choix pour moins perdre de temps à choisir ? Si on s'offrait moins de choix pour être plus satisfaits de ce qu'on a ? Si on s'offrait moins de choix pour avoir un peu plus du reste ? Peut-être qu'alors on découvrirait, et ça c'est malade comme hypothèse, qu'on a déjà pas mal tout ce qu'il nous faut, qu'il nous manque juste un peu de ménage et de ré-organisation dans le tas !

vendredi 30 janvier 2015

Dose d'ennui impulsif

J'observe parfois des comportements étranges en moi. Bon, ma foi, je ne suis certainement pas la seule... Vous ?

À la première minute de 2015, j'étais si satisfaite que 2014 soit enfin terminé, malgré certains acquis positifs, que j'ai décidé que la vie était belle. Et zen. Et calme. Un oasis de béatitude en plein dans le coeur. Un fleuve plus que tranquille. Et j'ai flotté sur mon nuage. Imperméable à l'autour. Fermée à la négativité et au chialage. Agacée tout au plus, du moins.

Sauf que le zen, sauf que le calme.... Ça réveille le petit démon en moi. Ça réveille le Sherlock Holmes qui s'ennuie en moi. Oh ! je vais encore bien. Mais j'ai des envies. Ça me frémit le bout des doigts et des orteils. J'ai des pulsions, des impulsions.

Mais qu'est l'ennui pour l'esprit trop actif ? L'ennui qui gronde est un mélange entre le sexe mouillé d'une femme, le stress d'un acteur avant de monter sur scène, la fébrilité de quelqu'un en train de faire un mauvais coup et la frustration de quelqu'un qui n'arrive pas à avoir ce qu'il veut.

Somme toute, ce n'est pas la pire des sensations... Sauf qu'on se demande ce qu'on est prête à faire pour en sortir. Et que c'est là qu'on observe ces comportements étranges dont je parlais un peu plus haut... La boucle n'est certes pas bouclée.

samedi 3 janvier 2015

La grosseur du coeur

J'écoute à moitié la reprise de En direct de l'univers... du jour de l'an de l'an dernier. Tout à l'heure, il y a Jean-François Mercier qui a dit à Ginette Reno que forcément, quand on a un gros coeur, on a le coeur gros...

Forcément, oui. Ce que je suis. Ce que je sens.

Je jongle mentalement ces jours-ci. Des idées, des projets, un bref regard vers l'arrière, un regard résolu vers l'avant. J'en suis à travailler à ce que je veux réaliser cette année. Des objectifs, des projets, des envies. Une tâche que je ne prends pas à la légère.

Sauf que mon gros coeur réalise qu'il est un peu gros. Autant mon esprit s'emballe et est motivé, autant je crois, j'ai foi, j'ai espoir, un espoir fou, autant mon coeur se méfie. Il est plus prudent, il avance à petits pas. Il a peur de se laisser brûler les ailes encore.

Je ne veux pas penser aux relations, aux gens de toutes sortes qui m'entourent ou qui me fuient. J'aime mieux me concentrer sur des ambitions, des besoins mentaux et physiques, des projets nouveaux, des réalisations. J'ai peur de l'humain. Alors, je préfère laisser mon esprit s'envoler vers de meilleurs cieux. Oui, l'humain fait mal. L'humain me donne le coeur gros.