lundi 31 octobre 2011

Envie de démesure

Mes aspirations sont tellement plus grandes que ma vie. Et je ne sais comment faire se rejoindre les deux. J'ai en moi un feu bouillant. Un besoin d'explosions. De grandeurs. Je veux monter haut. Même si je dois parfois pour ça descendre bas. Car tout ce qui monte redescend. Et plus la vitesse de montée était grande, plus la descente est périlleuse. Mais voilà, j'ai besoin de ça.

La tiédeur me tue. L'ennui m'asphyxie. Les envies me consumment. Les rêves me frappent. L'espoir me violente. Le calme trop plat m'indispose.

J'ai besoin d'étoiles. De feux d'artifices. De couleurs. De multicolore plein la gueule. J'ai besoin de bouillir. De brûler vive. Je veux qu'on me touche. Qu'on m'écartèle. Qu'on me fasse vivre. Je veux m'élever. Je veux le bonheur en charges explosives. L'exultation est mon maître. La vie morne mon bourreau.

Je ne sais comment faire se rejoindre tout ça. Comment bâtir la déconstruction d'une vie. Comment construire les torrents des temps nouveaux. J'ai les mains vides, la tête angoissée, mais le coeur si grand, le coeur si plein, le coeur si volontaire. Un coeur qui me foudroie lorsque ma vie se mesure trop et ne se démesure pas assez.

dimanche 30 octobre 2011

Ces soirées dansantes

Je ne sais pas pourquoi je ne vais pas plus souvent danser. Franchement, je l'ignore. J'adore danser. Et j'adore est faible. Sortir dans un bar où on peut danser équivalait pour moi à me prendre un seul et unique verre, à me précipiter sur la piste de danse sans parfois avoir même pris une gorgée et à danser. Me dandiner, me trémousser, me laisser aller.

J'ignore pourquoi on ne fait plus réellement de soirées dansantes comme à l'époque. Je trouve ça triste. J'aimerais bien qu'un homme me demande si ça me plairait d'aller danser samedi soir à un bal quelconque. Et que ce soit gros comme invitation. Pas aller au bar, non. Pas cette atmosphère qui pue l'alcool, la chasse au sexe et parfois un peu le désespoir. Non, juste une jolie soirée dansante où on se fait jolie, mais un peu timide. Des soirées où un gars vous tend la main, ô peut-être avec quelques idées derrière la tête, mais surtout parce qu'il vous trouve jolie et a envie de vous faire danser et tournoyer. Pas de jugement, de bitcherie, de meatmarket, de gens trop saouls. Non. Que du plaisir simple.

Je ne sais pas pourquoi je ne danse pas davantage... Ça fait des années que je veux suivre des cours de danse et que je ne le fais pas. Je sors très peu dans les bars depuis un long moment. Les ambiances de bar bien souvent ne me plaisent pas. Et pour les endroits où ça me plaît... euhh.... je n'ai pas d'excuses. Tout comme pour les cours que j'aurais envie de suivre !

Je suis allée voir le remake du film Footloose vendredi soir dernier (absolument charmant... toujours selon mes critères quétaines... je m'assume) et depuis j'ai les pieds qui remuent et la tête qui chante en boucle. Et je souris. J'ai la nostalgie de soirées dansantes que je n'ai pourtant jamais connues.

mardi 25 octobre 2011

Fin de la guerre

Je les ai tous vaincus. Mais il n'y avait pas de guerre. Et maintenant, j'ai la peau vide.

On pense qu'on change. La vérité, c'est que la peur n'est jamais loin des surfaces.

Il y a eu bien peu d'aurevoir. Surtout des cicatrices béantes. J'ai jonché le sol. Bien plus de ma chair que de la leur.

La peau vide. C'est tout ce que je sais. Mes doigts parcourent mes bras, mes jambes, mon ventre. L'absence résonne.

Il faut parfois le regard de l'autre pour savoir qu'on existe réellement. Du moins, qu'on existe dans une dimension extérieure.

C'est la fin de la guerre. Vaincus. Je les ai tous vaincus.

dimanche 23 octobre 2011

Papillon dansant

J'étais comme un papillon attiré par la lumière. Les bulles me montaient à la tête. L'envie de hurler. L'envie d'enlever mon écharpe, mon manteau et de danser librement. Mes pas étaient mécaniques. Des bulles, quelques bulles et ça dérape.

J'ai le bonheur facile des gens éternellement insatisfaits. J'ai des élans qui me submergent. Un coeur immense qui déborde, qui bat, qui vit indépendamment de moi. Des désirs de profiter.

J'aurais pu aborder n'importe qui. Dire des paroles vides. Non, je n'aurais pas pu. Mais les idées étaient là. Celles qui me disent de tout laisser aller. De foncer dans un coin au lieu de foncer dans rien. De bâtir parce que le vide est trop grand.

La lumière, la lumière. Me brûler. Le feu sur ma peau qui m'assouplit et me délasse. M'approcher un peu plus jusqu'à la clarté. Les papillons vont parfois vers le danger. Comportement inné. Le confort qui dure est un moment déplaisant.

jeudi 20 octobre 2011

Soirée de pluie

Ce soir, j'ai marché sous la pluie.

Il faisait bien noir (vers 20h30) et il pleuvait. À petites gouttes au début, puis à plus grosses gouttes ensuite, mais j'avais envie de marcher. L'air était parfait pour ça.

J'étais seule au milieu de la foule. Sur Ste-Catherine. Entre le centre-ville et la station de métro Berri. J'aurais pu m'arrêter plusieurs fois. Prendre un autre métro. Pour tout dire, j'avais un parapluie sur moi ! Mais je n'avais pas envie de l'utiliser.

J'étais bien sous la pluie. Bon, j'étais toute mouillée, les cheveux fous, les lunettes ruisselantes, le manteau qui sent le p'tit chien humide (c'est une expression hein...!). Mais j'étais bien. Marcher sous la pluie comme ça, ça me donne un bol de vie. Une grande bouffée d'air vivifiante qui me rentre dans le corps et le coeur. Je marchais tranquillement la tête dans les airs. Je regardais autour de moi en conquérante ou en âme apaisée selon les moments. Une rue passante de grande ville, sous la pluie, ça se vide tranquillement. Ou ça se pare de parapluies. J'ai vu la rue se transformer, devenir autre.

Parfois, se sentir en vie, ça tient à peu de chose.

Quand je suis arrivée au métro Berri, j'étais juste fatiguée. Pas que j'avais marché bien longtemps, peut-être 35 minutes, je dirais. Sauf que j'avais vécu beaucoup. Et bien. J'avais vécu la pluie.

mardi 18 octobre 2011

6 sujets (parce que ben, j'aborde 6 sujets)

Aujourd'hui, dans le métro, y'a une dame qui m'a accrochée avec son journal. J'ai failli lui arracher des mains et la frapper avec. Une autre dame a failli m'assommer 3 fois avec sa maudite sacoche. Je lui ai sacré un coup d'épaule, à la sacoche, pas à la dame, mais ça l'air qu'elle a pas reçu le message 5 sur 5. En essayant de sortir du métro, j'ai dû dire deux fois pardon et une fois excusez-moi. Après, j'ai juste plaqué le monde. Non, mais ! Pis en plus, c'était une journée où j'étais de bonne humeur. Imaginez si j'aurais été en criss !

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Mon chat va avoir 12 ans demain. Je suppose qu'on peut conclure que c'est pu vraiment un chaton. Mais ça reste mon bébé. Aaaaaaaaaaah ! (soupir de fille).

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Je me suis achetée un nouveau chandail à manches longues pour aller courir. Plus ajustée et confortable. Je me sentais plus cute. Tsé, on sue pis on est rouge, mais cpas une raison pour porter des vêtements informes. Pis en plus, ben j'ai fait un bon temps pour mon 5 km. Tout est dans le chandail, j'vous dis !

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Ctu moi où la maudite criss de tabarnac de colisse de télé numérique ça fait chier pis cé pas yâble ! J'veux dire, moi, regarder un poste où c'est écrit L'intensité du signal du canal numérique est faible, je trouve ça dull à la longue ! Ça vous fais-tu ça vous autre ? Remarquez, vous avez probablement tous le câble. J'veux, on est qui, moi et 3 grands-mères au Québec a ne pas avoir la télé câblée ? Mais bon, ça m'intéresse pas, moi. On écoute déjà trop la télé comme ça. Pis j'ai pas envie que mon high light de la semaine, ce soit ma conversation du matin avec mes collègues à propos des émissions de la veille, pis de l'avant-veille, pis de l'avant-avant-veille...

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Dans mon bloc appartements, c'est particulier. On a 6 saisons. L'hiver, le premier entre-deux, le printemps, l'été, le deuxième entre-deux et l'automne. Le premier entre-deux, c'est la saison où y fait pas encore assez chaud, mais que le proprio considère que oui fac il arrête le chauffage. Le deuxième entre-deux, c'est la saison où il fait déjà froid, mais où le proprio considère que c'est pas encore le cas, fac il a pas encore parti le chauffage. Je vous laisse deviner quelle saison on est !

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C'est bon de la croustade aux pommes. Tellement bon qui m'en reste pu ! J'vas être obligée de m'en refaire bientôt ! C'est triste la vie.  :)

vendredi 14 octobre 2011

Taille parfaite

Dernièrement, j'ai lu dans un magazine que Patrice Robitaille, un comédien québécois pour ceux qui ne sont pas d'ici, avait dit qu'une femme qui porte une taille 14 peut être aussi désirable qu'une femme qui porte une taille 2. J'ai disons.... réagi. Ce n'est pas personnel à lui. Mais, disons, ma réaction face à n'importe quel homme qui m'aurait lancé ça nonchalamment.

Ma première réaction : Yeah, you right !!!! Me semble !

Ma deuxième  réaction : Qu'on me place en ligne toutes les ex-copines de ce monsieur devant moi immédiatement pour qu'on compte combien dépasse les tailles 5-6.

Puis, je me suis arrêtée un moment. Tsé, des fois dans la vie, il faut s'écouter penser. Pourquoi je pensais ça ? Était-ce réellement une observation que j'avais faite en regardant autour de moi ? Plus ou moins, je vous dirais. Je connais des hommes ici et là qui aiment les rondeurs et n'ont pas de problème avec ça. Était-ce le poids des médias ? En grande partie, je suppose. L'idéal de beauté féminine n'est certes pas la taille 14. Loin de là. On parle plutôt de brindilles taille 0. Les publicités, les célébrités.... On est loin des femmes d'un tableau de Renoir ! Au point où je crois les femmes ont intégré que c'était ça l'unique beauté possible. Je me souviens d'une étude très sérieuse faite par un magazine (héhé, pas si sérieuse que ça, hein !) qui avait montré des dessins de femmes de différentes grosseurs à des hommes et à des femmes. On leur demandait d'identifier la silhouette qui plaisait le plus au hommes dans les différents modèles proposés. Qui était le plus sévère vous pensez ? Oui, vous avez sûrement deviné, les femmes !

Je ne sais pas ce qui fait que les femmes en sont venues à penser savoir mieux que les hommes ce que les hommes pensaient. Mais c'est arrivé. Et c'est pourquoi quand j'ai lu la petite phrase de Patrice, j'ai réagi ainsi.

Suis-je convaincu d'avoir tort avec mes deux premières réactions ? Non, c'est bien ça le pire ! Mais je travaille là-dessus !

mercredi 12 octobre 2011

Bloguer

Je m'aperçois que ça fait une semaine que je n'ai pas écrit ici. Comme le temps passe vite. J'ai des choses à dire. Mais chaque fois, je recule d'un pas. Je me tais. Je fais silence. Je manque de temps. Même si du temps, j'en ai eu un peu plus pendant quelques jours.

La vie évolue. Ma relation avec ce blogue change. Je ne vais pas vous annoncer que je ferme. Car des fermetures, il y a en eu quelques-unes dernièrement. Ça tombe comme des mouches. Je ne veux pas vous annoncer rien. Je veux juste jaser comme on dit.

Ce n'est pas l'inspiration qui manque. Je ne sais pas ce que c'est. Un peu le temps, oui. Mais pas que ça. Des questionnements peut-être. Je ne sais pas, je ne sais plus. J'aime ce blogue. J'aime les gens qui s'y promènent. J'aime aller vous voir "chez vous". J'aime encore écrire. Mais parfois, ce qui me fait rester, c'est davantage vous. Et d'autres fois, je retrouve la passion des mots, leur intensité. Je tangue d'un côté et de l'autre. J'ai la tête ailleurs. Je m'ennuis un peu tout en manquant de temps. C'est étrange comment je me sens.

Oui, bon, je ne sais trop où je m'en vais avec ce texte...

Allez, j'vous aime.

mercredi 5 octobre 2011

Bord de chaise

Je suis dans un état de bord de chaise. De souffles. D'halètements. Cuisses ouvertes. Coeur qui bat. Des tentations. Des images. Des flashs. Des sons qui n'existent que dans ma tête. Des soupirs qui vivent dans mes entrailles.

Ça ne vient de rien. Qu'un peu de sang qui bat les tempes. Des mots qui évoquent. Une rougeur sur les joues. La beauté d'une homme dans le métro. Sa proximité à hauteur de visage.

Le ventre est noué. Une tension qui se vit, qui ne se nomme pas. C'est un peu dur, un peu mouvant, ça monte jusqu'aux poumons. Ça déplace de l'air. Ça remue.

Un désir brusque. Un éclair. Il faut. Je veux. Des phrases éparpillées. Puissantes. Brutales. Une montée des sens. Une exacerbation. L'envie d'un paroxysme. La peau tendue. Le corps en éveil. Des frémissements sur les bras. Une gorge sèche. Tête qui tourne.

État de bord de chaise. De bout de fesses. De pointe des pieds. À couper au couteau.

mardi 4 octobre 2011

Fierté euphorique

Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

J-E   S-U-I-S   E-U-P-H-O-R-I-Q-U-E !!!!

Je viens officiellement de....

Et bien, pour faire une histoire longue, dernièrement, je parlais de mes ambitions course. Je disais qu'un jour, j'avais envie de courir 10 km, voire un demi-marathon, que le lendemain, je peinais à faire un petit 3km. Manque de constance donc.

Mais j'ai suivi les sages conseils d'un livre que je suis en train de lire (Autre Bob, tu dois être fier de moi !) et j'ai ralenti ma course. Ça me disait même environ quelle vitesse aller. Bon, j'avoue que j'ai triché, j'allais un peu plus vite que ce qui était recommandé. Mais quand même plus lent que ce que j'essaie de faire habituellement. Remarquez, au final, ça s'équivalait presque vu que j'ai accéléré un peu ici et là. Mais bon, je parlais à ma tête de cochon, et chaque fois, je ralentissais, je regardais l'heure et j'essayais de respecter le temps conseillé.

Oui, bon, c'est long en maudit comme histoire. Trop long.

En fait, tout ce que je voulais dire, c'est que je viens officiellement de courir mon premier 10 km !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et que j'en suis euphorique ! :)

lundi 3 octobre 2011

Texte en parenthèses

Hier soir, je dansais un slow devant ma fenêtre de cuisine avec mon chat (sans commentaire) sur la chanson This Year's Love de David Gray (quand le piano commence au début de la chanson, je fonds...) et je me disais que c'est ça la vie (les petites choses).

C'est anodin la vie. Tout ce que ça demande, c'est un peu de temps (s'arrêter deux minutes pour se faire plaisir). C'est de s'arrêter (tsé, un stop quand tout va trop vite) et c'est de laisser la vie se dérouler tranquillement (pendant qu'un chat nous ronronne dans l'oreille).

C'est aussi oublier que les voisins ou passants (de ruelle donc on s'en fout) peuvent nous voir (et surtout penser qu'on est folle). C'est de laisser tomber les apparences (pour se faire du fun). C'est quelques notes de musique (je vous ai-tu parlé du piano au début de la toune ?).

Anyway, je suis déjà écoeurée des parenthèses. Mais dansez donc un slow après avoir lu ça. Avec votre chum/blonde, votre chat, votre caniche, vous-même... Prenez deux minutes pour savourer le rythme de la vie lorsqu'on le ralentit un peu... C'est un beau rythme.

samedi 1 octobre 2011

Mon Everest

En ce moment, il y a comme cent émotions qui montent en moi en même temps. Ni tristes, ni joyeuses. Mais de belles émotions. Une montée. Un espoir. Des envies. J'en suis à changer certaines choses dans ma vie. Et ça marche. Bien. Et je me demande. Tout ce que je pourrais changer et améliorer.

L'Everest a toujours été devant moi. Ma vie est correcte. Mais pas à la hauteur de ce que je vaux et ce que je veux. Il y a longtemps, j'ai entrepris une montée. Sans corde, sans protection. Et pourtant, avec une bonne étoile. Au fond de mon coeur.

Je ne sais jamais si j'y arriverai. Je monte depuis des années. Puis, je tombe. Je me fracasse sur les rochers. Mais je me relève. Toujours. Et quand je regarde derrière moi, la route est longue. Sinueuse et imparfaite. Pourtant, elle est parfaite pour moi. Pour devenir et être.

Ce n'est pas l'atteinte seulement qui est le succès. C'est aussi le chemin parcouru. Les progrès. Des progrès minuscules, d'autres plus grands. Et les deux comptent autant. Parce qu'il faut toutes les gouttes d'eau pour faire un océan et tous les progrès pour bâtir un être humain.