lundi 28 février 2011

Moments de doute

Il est des moments où je doute de l'utilité de toutes choses.

Le désir est sans fin. Et désirer sans assouvir fait mal. Une gangrène de l'âme. Ça se répand, c'est noir, c'est goudronneux. Ça submerge les veines jusqu'à les bloquer.

C'est ce que je suis. Intimement. Profondément. Une gangrène qui avance dans la vie. J'ai les cicatrices comme d'autres ont l'amour. J'ai la douleur comme d'autres ont des rires en cascades. J'ai les apparences normales. Celles qui fonctionnent dans la foule. Mais celles qui s'effondrent en face à face.

Je suis nue, affamée, assoifée. Chaque pas est une douleur qui irradie le long de mes jambes. Les routes que la vie nous impose sont parfois bien chaotiques. J'ai attrapé cette maladie. Les chaos du coeur. Ou les caillots peut-être. Je ne sais pas, je ne sais plus. Le coeur atrophié, souffreteux. Peu m'importe le mot qui décrit. Le diagnostic est tombé.

Il est des moments où je doute de l'utilité. De toutes choses. De moi même parfois.

(Février achève... Enfin !)

samedi 26 février 2011

Saturée

Saturée. Ce que je suis. Comme un vase à qui il ne manque qu'une goutte pour déborder. Tout entre et ressort aussitôt de moi. Je me répands sur le sol. De la sueur, du sang, des problèmes, des joies, des envies, des projets, des douleurs. Rien, plus rien. Saturée. Limite atteinte.

J'ai besoin de me défaire, de me délester. Besoin de laisser aller ce qui ne sert pas ou ce qui n'existe plus. Renaître Autre. Ne laisser que de l'essentiel. Enlever ces couches de peau superflues qui m'encombrent et m'accablent.

La société nous construit, les gens nous façonnent. Au milieu de tout, on se perd et on oublie. On se robotise et on s'enterre. Des corsets pour bien pensants, des muselières pour empêcher, des camisoles de force qui avalent nos énergies primaires.

Parfois, je voudrais retrouver cet instinct animal. Celui de se battre pour l'essence de la vie, la volonté de survivre. Oublier tout, baisser les masques et rugir. J'existe dans un moule trop serré que je ne sais comment déshabiter.

jeudi 24 février 2011

Un matin de février à Montréal...

Vous sortez le matin de chez vous. Un matin d'hiver comme un autre. En arrivant sur le trottoir, un nuage de poussière vous agresse le fond de la gorge. Cette poussière crayeuse de l'hiver lorsque les rues ne sont plus enneigées. Vous vous retenez pour ne pas prendre une respiration par la bouche. Le soleil est éclatant.

Vous arrivez au métro. Entrez. Quelques stations. Vous scrutez les gens autour. Puis, vous voyez cette fille. Pliée en deux. Comme si elle avait un malaise. Beaucoup de regards se dirigent vers elle. Discrètement. Mais vous les voyez tous. On ne doit pas être différent dans le métro à Montréal. Quelqu'un lui propose son banc. Elle accepte.

Vous sortez à cette station-là, Berri. Vous aviez envie de marcher un peu avant le boulot. Quelques pas et vous croisez un clodo. Il fouille dans un sac de McDo qu'il brandit au-dessus d'une poubelle. Vous pensez que vous lui auriez peut-être donné une barre tendre si vous en auriez eu une. Mais vous n'en aviez pas. Devant vous, le bâtiment d'Hydro-Québec dégage un grand rond de fumée. Vous regardez autour et vous constatez que c'est le bâtiment qui en dégage le plus. Vous trouvez ça ironique un peu. Juste à côté de cet immeuble, vous voyez un truc que vous n'aviez jamais remarqué. Vous trouvez étrange de pouvoir encore découvrir de nouvelles choses dans un endroit où pourtant vous passez si souvent.

En continuant à marcher, vous essuyez vos larmes. Vous n'êtes pas triste. C'est le froid et peut-être un reste de ce nuage de pollution que vous aviez croisé en sortant. Vous vous mouchez deux ou trois fois. Vous croisez sur la route quelques cadavres bien montréalais : une bière en vitre, un gobelet de café, une contravention de stationnement. Vous savez que c'est cela, car vous en avez déjà eu deux ou trois.

Ensuite, vous passez à côté de ces boules étranges qui font du bruit près de la Place-des-Arts. Vous êtes ambivalente. Ça a déjà assez attirée votre curiosité pour que vous en écoutiez quelques-unes, mais en même temps, vous ne trouvez pas ça très esthétique ou intéressant. Un peu plus loin, sur l'Astral, vous voyez une toute petite affiche de la peintre Corno. Vous vous souvenez l'avoir vue à Tout le monde en parle et avoir trouvé qu'elle avait l'air d'une femme fascinante. En levant les yeux de l'affiche, vous constatez que la ville n'a pas encore enlevé les décorations de Noël.

Vous continuez votre chemin. Vous croisez cette ruelle à bennes à ordures et encore une fois, vous regrettez de ne pas avoir votre appareil-photo. Vous vous dites qu'il y a quelque chose dans ce décor qui ferait une belle image. Plus loin, un gars lave les vitres d'un fast-food. Il a de grosses mitaines oranges claires. Après, vous voyez ce gars. Il a un chien en laisse et un gros carton. Il est sale. Vous vous dites que lui aussi s'en va commencer sa journée de boulot. Probablement.

En croisant un coin de rue, vous voyez un grand éclat de soleil. Vous tournez spontanément. De toute façon, c'est dans la bonne direction. Et bon, le soleil est si beau. Vous apercevez alors un deuxième gars qui lave des vitres. Lui aussi a des grosses mitaines oranges. Vous  vous demandez ce qui vient avant. L'envie du métier ou bien les mitaines ? Vous êtes de plus en plus près de votre lieu de travail. Vous avez le temps de croiser deux oiseaux qui vous font sourire. Il y a aussi ce gars qui veut impressionner en faisant gronder son moteur et en coupant une autre voiture. Une Audi si vous ne vous trompez pas. Après tout, vous ne connaissez rien aux voitures.

Voilà, vous êtes arrivé. Tellement endormie, vous sortez vos clés de maison devant la porte du bureau. Vous vous faites bien rire.

mercredi 23 février 2011

Constatations diverses

Ce soir, quand je suis sortie du bureau, il faisait encore clair. Ça m'a sauté au visage. De la clarté. Le soir. En sortant du bureau. :)

Ça doit être bizarre de donner de petits becs sur l'oreille d'un gars qui porte une grosse boucle qui lui a agrandit le lobe d'une dizaine de centimètres. Pis c'est le fun me semble les bisous dans les oreilles.

Des fois le hasard fait bien les choses. T'es de bonne humeur, tu regardes devant toi dans l'escalier roulant du métro et il y a un gars avec une paire de fesses absolument parfaite.

Aujourd'hui, je suis allée à la librairie, j'ai acheté des livres, j'aurais été incapable 30 secondes plus tard de dire combien j'avais payé. Quand l'argent brûle les mains...

Sans cellulaire, qu'est-ce que ferait le monde en sortant du métro ? Ils regarderaient peut-être autour d'eux.

Pourquoi un donneux de journal gratuit le matin fait un air bête si tu prends pas son journal même si tu prends la peine de lui faire un sourire ?

mardi 22 février 2011

Ce qui me mettrait de bonne humeur ce soir

Ok, ok, je l'avoue : je suis encore d'humeur bblallleeeebbbeuuuuuh. Grognonne ou mauvaise pour ceux qui ne parlent pas le bbblaaaaeeeeebbeuuuhehhh.

Mais ça me tente pas. J'ai pas envie. Fac pour me changer les idées, je vais penser aux choses qui me mettraient de bonne humeur ce soir. Oui, oui. Pensons positif un peu. Bon, je ne vais très fort probablement pas faire ces choses ce soir. Mais on se comprend tsé. Ça met de bonne humeur de se concentrer sur ce qui est le fun.

Donc. Ce qui me mettrait de bonne humeur ce soir.

Être sur le bord de la mer.
Baiser.
Boire un coup.
Aller danser.
Être en voyage dans un autre pays.
Aller voir un spectacle.
Serrer longtemps quelqu'un dans mes bras.
Rencontrer un de mes auteurs favoris et pouvoir avoir une longue conversation avec lui/elle.
Tenir un livre dans mes mains avec mon nom dessus.
Faire du théâtre.
Bien dormir et me réveiller en forme.
Être en vacances pour au moins un mois.
Prendre ma voiture et rouler, rouler, rouler aussi loin que la route me porte en chantant à tue-tête.
M'acheter plein de nouveaux vêtements.
Gagner de l'argent à rien faire.
Crier très fort jusqu'à ce que je n'aie plus de voix.
Savourer un bon repas dans un grand restaurant.

Bon, je pourrais continuer. Mais ça va déjà un peu mieux.

Et vous ? Ce serait quoi ?

lundi 21 février 2011

Marre de marre

J'en ai vraiment marre. Pour tout vous dire (sans rien vous dire), aujourd'hui, j'en tremblais tellement j'en avais marre. Je suis quelqu'un qui peut en prendre. En prendre beaucoup. Peut-être trop parfois. Mais quand ma limite est atteinte, je ne peux plus retourner en arrière.

J'aimerais vous dire ce qui me met dans cet état. Mais je ne le ferai pas. Vous me connaissez ! Mais je peux quand même vous dire quelques trucs. Il y a parfois des situations qui traînent en longueur. On fait pour que ça change. On se dit que c'est réglé. Mais non. Ça ne l'est pas. Alors on doit agir de nouveau. Mais on doute. On se dit que si ça n'a pas changé les autres fois, pourquoi celle-ci ? J'en suis là.

Je ne suis pas parfaite. J'ai même mon caractère. Ça doit transpirer un peu quand même. Mais volontairement méchante ? Ce n'est pas moi. Je déteste ça. Je veux bien m'entendre avec les autres. Je veux que les choses se passent bien. Ou tout le moins courtoisement au pire. Je ne suis pas de celle qui veut que ça vire mal.

Je ne sais plus trop quoi faire j'avoue. Parfois, il faut aller plus loin. Mais en même temps, qu'est-ce que je veux vraiment ? Je veux ne pas de tort. Mais je veux que les choses changent. Et je l'avoue, j'y crois de moins en moins.

Je sais. Difficile de conseiller des paraboles. Des paraboles qui ne défoulent pas à la mesure de ce que dire pourrait faire. Mais voilà, ce sera ça. J'en ai marre. Et faut que ça change. Je ne peux pas et je ne veux pas avoir à réagir comme ça face à des choses qui se passent dans ma vie. Ce n'est pas normal de trembler, de rager et d'être de mauvaise humeur comme ça. Ma limite est dépassée. Depuis longtemps. Oui, j'en ai marre !

dimanche 20 février 2011

Le goût de février

Ces temps-ci, j'ai l'impression que les jours sont tous pareils. Ce n'est pas vraiment le cas. Mais c'est l'impression que j'ai. Ça goûte l'interminable routine.

Je me lève fatiguée. Je dors debout en déjeunant. Je pars pour le boulot. Je baille. Je fais ma journée. C'est long. Je mange du sucre pour me donner un peu de mauvaise énergie. J'arrive le soir chez moi. Je suis incapable de penser ou de me concentrer. Alors je m'installe devant la télé. Parce que c'est la seule énergie que j'ai. Celle de me laisser porter et qu'on réfléchisse pour moi. Je pense juste à aller me coucher. Et ça recommence le lendemain.

Oui, il y a des moments, des projets, un peu de lumière ici et là, de l'anti-routine. Mais ça goûte quand même la routine dans le fond de ma gorge. Ça goûte la fin février alors que le temps tue.

samedi 19 février 2011

Ce qui ne se voit pas‏

Je ne sais pas ce qui me rejoint autant en toi. Ce n'est pas de l'amour. C'est autre. Comme un fil invisible que je sens de ta tête à la mienne. Un long fil plein de sourires et plein de larmes. Quelque chose qui se sent dans les nons-dit. Un appel peut-être aussi. Des impressions, du déjà vu. Un miroir d'une vie semblable à la mienne. Ou parfois plutôt l'opposé, l'envie d'être autrement, ces différences.

J'ignore pourquoi certaines personnes résonnent plus en nous que d'autres. Je ne sais pas ce qui permet de distinguer l'invisible. Des radars intégrés non choisis. L'envie d'aller vers. Quelque chose à apprendre peut-être. Une leçon difficile ou un peu de beauté qu'on ne devinait pas. Il y a entre les humains des liens plus grands. Qui ne se nomment pas. Un accompagnement d'âme. Le même parcours.

Plus j'avance dans la vie, plus je crois que les fils entre les esprits sont précieux. Et rares. Beaucoup plus que les fils entre les coeurs. Ce n'est pas de la même nature. Bien que parfois cela puisse pointer vers le même résultat. Le problème, c'est que parfois, le fil, il ne pend que dans une tête. Rien à l'autre bout. Aucun partage. Parce que ce qui ne se voit pas, ce qui n'est pas dit, n'existe parfois pas vraiment. Et bien que la majorité des choses qui existent ne se voient pas, elles restent les plus difficiles à déchiffrer.

vendredi 18 février 2011

Une épaule rassurante

Je ne sais pas ce qu'il y a de si rassurant dans une épaule. Pourtant, ça l'est. Il y a quelque chose d'apaisant, de doux, dans le fait de poser sa tête sur l'épaule de quelqu'un. Peut-être une force qui se dégage, un échange d'énergie qui se produit, une chaleur qui s'échange, le bruit des battements de coeur en fond sonore.

En fait, c'est un peu tout, c'est un peu rien. C'est de l'amour. Peu importe la forme qu'il peut prendre. Celui d'une mère ou d'un père pour son enfant, celui d'un ami, celui d'un amoureux.

Ce soir, je suis fatiguée. Je dors très mal depuis quelques jours. La saison est déjà prenante en soit au niveau de l'humeur. Aujourd'hui a été une superbe journée, mais sinon, l'hiver ne nous a pas trop épargnés dans les deux ou trois dernières semaines. Cet après-midi, je suis allée au gym. Histoire de courir un peu. Près d'une quarantaine de minutes en fait. En plus du reste de mon entraînement. Ça a pris le peu d'énergie qui me restait. C'est sûrement pour ça que quelque part entre la fin du bulletin de nouvelles et le début du Cercle (mon fond sonore pendant que je suis sur l'ordi), j'ai eu presque les larmes aux yeux. Sans raison. Même pas de la tristesse. La fatigue a beaucoup d'effets sur moi.

C'est là que j'ai pensé à une épaule. À son côté rassurant, réconfortant. Ce soir, je voudrais un homme qui me prêterait son épaule. J'y déposerais doucement ma tête, l'oreille à la hauteur de son coeur, mes cheveux dans son cou. Et je fermerais les yeux.

jeudi 17 février 2011

L'amour par-dessus la tête

Je crois que l'univers ne supporte pas le vide. C'est la seule raison que je vois. J'ai été désespérée, dévastée, j'ai pensé que je ne survivrais pas, mais ai-je réellement aimé souvent ? En fait, je dirais plutôt que j'ai peu aimé dans ma vie. Après coup.

C'est pour ça que je dis que je crois que l'univers ne supporte pas le vide. Ou peut-être est-ce le coeur qui ne supporte pas le vide. Il n'y a qu'à voir ce qui remonte en tête lorsqu'on est célibataire, pas en amour. On ressasse facilement les vieux trucs pour leur trouver un petit quelque chose qui nous les ferait regretter. Comme si on ne supportait pas d'avoir le coeur en jachère. Pourtant, le coeur aurait bien besoin de repos. Mais voilà, on ne lui accorde pas.

Et ce n'est pas juste quand on aime pas tout ça. C'est quand on aime mal, aussi. L'amour a plus d'un tour dans son sac pour nous faire perdre la tête. Si ça fait plus longtemps qu'on est célibataire, si on voit quelqu'un régulièrement, si on se sent plus seul, si on vit une période difficile... N'importe quoi qui nous pousse à nous attacher plus vite. Des facteurs X qui font qu'on traîne des relations qui n'en valent pas la peine beaucoup plus longtemps qu'elles ne l'auraient méritées. Ou carrément qui nous font commencer des relations qui n'auraient jamais dues naître.

Me vient cette autre question. Disons que ce n'est pas cette histoire de vide intolérable pour le coeur. Disons que c'est plutôt l'amour de l'amour. Ça aussi, c'est fort fréquent.

En fait, peu importe la raison, je crois que quand on regarde un peu, de l'extérieur, on s'aperçoit souvent que l'amour n'a pas nécessairement des fondements solides. Mais voilà, quand on est en amour, ou du moins qu'on le croit, on n'est pas à l'extérieur. On est dedans. Jusque par-dessus la tête.

mercredi 16 février 2011

Puis-je virer folle, svp ?

Arrrrghhh ! Je sais pas quoi faire. Et ça me ronge. C'est à propos de cette dépense. Siouplaît, aidez-moi, conseillez-moi.

Comme je le dis en commentaire, c'est un voyage. Et moi, des voyages, j'en ai acheté quelques-uns assez rapidement et sans trop penser. Paf ! sur la carte de crédit. Mais là, j'ai pas la place sur ma carte de crédit. Dont j'ai sagement baissé la limite. Bon, ok, j'ai ce qu'il faut pour le dépôt. Et le paiement final ne serait pas avant 2 mois. Donc techniquement, tout devrait bien aller.

Mais. Techniquement, hein ! On sait jamais. Et ça veut quand même dire rationaliser les dépenses (moi, ça ?!?!?) et ne pas avoir de malchance(s) d'ici là. Et ça veut encore dire ne pas améliorer ma carte de crédit. J'veux dire, j'en ai marre d'être  à la limite. J'ai quand même un salaire acceptable. Mais bon, je vis seule à Montréal.... et je suis dépensière. De moins en moins pour les objets. Pour les voyages toutefois..... Ma faiblesse. Toujours est-il que j'en ai marre de m'arranger toujours pour être sur le bord de la gorge.

Mais aussi. J'ai vraiment envie de ce voyage. J'ai mal dormi pour y penser. Ça me travaille. Une vraie impulsion qui gronde. Si j'avais le même coût pour une date genre en septembre, j'hésiterais même pas. Je ferais le dépôt immédiatement. Mais là, le bon prix que j'ai est pour fin mai. Tellement bientôt. Et je sais que j'ai vraiment un bon prix. Et je ne sais pas si je vais retrouver un prix comme celui-là. Pour diverses raisons. Et puis, on n'a qu'une vie à vivre, on n'apporte pas l'argent au paradis.

Mais. Y'a la retraite aussi. J'veux dire, je viens d'avoir 30 ans. Faudrait pas, un, que j'aie des économies, deux, que je commence aussi à placer mon argent pour plus tard ? Ils disent qu'il faut, je crois, avoir 5 mois d'économie ou quelque chose comme ça pour les surprises de la vie. J'ai jamais eu ça.

Mais.  Les plus beaux moments de ma vie, je les ai eus en voyage. Des voyages que j'ai réservés impulsivement, bang !, d'un coup, sans trop me poser de question. Parce que si je n'agis pas comme ça, je ne ferai jamais rien. Et puis, bon, j'ai toujours réussi à me débrouiller jusqu'à maintenant. Et bien que ma carte de crédit pleure des larmes de sang, je me débrouille bien en général. Bon, ok, pas pour économiser non plus. Mais j'arrive toujours.

ARRGHHHHH ! JE FAIS QUOI ????????????? J'ai besoin d'avis. Plein d'avis.

mardi 15 février 2011

Ce qu'Impulsive veut...

C'est dangereux, c'est dangereux....

J'ai l'envie irrépressible de faire une superbe et folle dépense.

À suivre.

Voyage matinal

Je ne voulais pas entrer dans le wagon. C'était comme perdre pied. Me laisser entraîner où je ne voulais pas. Prise dans une foule compacte. Mais loin de toutes les âmes. Saule pleureur au milieu d'anonymes. Je sentais l'odeur d'un. La force de l'autre. Trop près. Je me vidais de mon coeur. L'offrait à cette horde d'inconnus. Sans un mot, sans un cri. Que du sang qui s'écoulait de mon estomac grand ouvert.

Il avait une chemise rouge et blanche. C'était la Saint-Valentin. Rouge brutal pour mes yeux endormis. J'aurais voulu lui prendre la main. Une trentaine de centimètres entre nous. Moins quand les secousses se faisaient plus vives. J'avais peur de tomber dans un gouffre. Sauve-moi, aurais-je eu envie de lui dire.

Chaque arrêt me vidait davantage. Les soubresauts s'inscrivaient sur mes frissons de peur. L'essence de moi se détachait en de minuscules particules qui s'envolaient au loin. Se perdre et ne pas savoir comment se retrouver. Au milieu de ces corps étrangers insconcients du trouble qui me fracassait.

Je suis arrivée à destination. Je n'avais plus d'âme. Nue, solitaire, effrayée. Je n'avais que du sang qui me salissait les pores de peau. Quelques gouttes que j'avais pu réchapper. Presque morte.

lundi 14 février 2011

L'amour se résume

Deux coeurs. Opposés. Un face à face. C'est désordonné et tremblant. Une bourrasque qui décoiffe les émotions trop bien pensantes. Un seul mouvement et c'est le vide. Mais comment combattre le vent qui heurte les tempes ?

Deux coeurs. Des couches de peau qui brûlent et coulent sur les os. Le mal n'a d'égal qu'une chaleur sanglante qui réchaufferait une ère glaciaire. Rien de planifié. Des animaux apeurés. Car l'animal revient souvent hanter celui qui prétend avoir une conscience. Dans le ventre, ça bouge, juste là, au creux de l'estomac. Des dents qui poussent dans les entrailles. Un appétit vorace pour ces ravages qui font miracles.

Deux coeurs. Deux humains. Ça bat de façon assourdissante. Face à face. Les main vides, sans armes, sans protection. L'abandon sans confiance, mais sans méfiance. Je te montre comme je suis. Tu me montres comme tu es. Tout n'est pas beauté. Ça pue parfois même la laideur lorsqu'on se déshabille assez l'âme. Mais si on y arrive, si on se montre nu, avec toutes nos cicatrices, si l'autre fait de même, alors, on peut vivre l'amour. Parce que l'amour, ça se résume. L'amour, ce sont des cicatrices qui s'apprivoisent et s'entrelacent.

dimanche 13 février 2011

Lettre à Valentin en bon québécois

Cher Saint Valentin,

j'ai hésité pas mal avant de t'écrire. Mais bon, jme dis que si ya du monde qui écrive au Père Nowel, ben moi, je peux ben t'écrire. Cparce que j'aurais queque chose à te d'mander. Non, non, jveux pas te quêter un chum. Ben, tsé, remarque, si t'en as un de tout prêt pas loin, ça me ferait ben plaisir. Tsé charmant, sympathique, intelligent genre... Mais bon, jtécris pas pour ça. C't'un autre affaire qui me gosse un peu.

Tsé j'aime ben ta fête. Jveux dire, ya du monde qui chiale que cé commercial pis toute. Chu ben d'accord. Mais en même temps, toutes les maudites fêtes sont commerciales tsé. Fac jme dis que tant qu'à fêter de quoi, ben autant fêter l'amour. C'est beau l'amour. Pis bon, je sais que yen a d'autres y disent que yont pas besoin d'une journée pour célébrer l'amour pis dire je t'aime. Jveux ben. Mais pourquoi là encore, on prendrait pas l'occasion de fêter queque chose qui en vaut la peine ? Pis cé toujours bon de se faire rappeler que l'amour, ben ctune fête.

Non l'affaire que j'aime pas, cé ta date. Y'aurait pas moyen de changer le mois où on tfête ? Tsé février, cé poche en maudit comme mois. Le monde en général est déjà déprimé pis écoeuré parce qui fait noir, pis frette pis qui neige. Imagine si en plus tu donnes une fête de l'amour pis que la moitié du monde, ça les déprime parce que y sont pas en couples. Cé pas winner me semble. Tsé tu t'arranges pour que ton party de fête soit gâché un ti peu. Moi j'suggérerais juillet. On s'entend qui faut pas tu touches au printemps. Parce que tsé fêter l'amour en pleine période de rut, jveux dire, tu finirais pas te faire lyncher par un célibataire avec trop d'hormones. Tsé cé comme fatal. Fac juillet. Ctun beau juillet pis ctun mois oussé que le monde est déjà de bonne humeur. Fac ça ferait pas trop chier les célibataires pis ben ça mettrait juste le monde en couple encore plus de bonne humeur. Quessé que t'en penses ?

En tout cas, jte remercie d'avoir pris le temps dme lire. Bonne fête pour demain.

L'impulsive Montréalaise

P.S. Ah ! ouin, si j'avais t'avais réellement un chum prêt pas loin pour moi, envoye le moi donc tu suite. Tsé t'en qu'à avoir cassé lpunch, jvois pas trop l'intérêt dme faire attendre. Tout cas, tu serais ben fin.

samedi 12 février 2011

Pub à moitié, défi relevé

Cpas tant que je tiens à me faire de la publicité. Mais bon. Y'a un bout de temps, plusieurs personnes, pour diverses raisons, m'avaient poussé au défi.

J'ai relevé.

Je voulais donc aviser.

À voir sur mon deuxième blogue.

En attendant, je vais aller manger mes émotions dans un morceau de poudding chômeur fait maison. Miam !

vendredi 11 février 2011

Une autre vision du Caire

Il y a l'Égypte partout à la télé. Si vous ne vivez pas sur mars, vous le savez. Je sais l'importance, la très grande importance des évènements actuels. Mais je ne suis pas la plus politisée. Ce n'est donc pas de ça que je veux vous parler. Plutôt de ce film que j'ai. Avec toutes les images du pays qu'on voit en ce moment, j'ai eu envie de l'écouter ce soir.

Cairo Time.

Un film superbe. Des images magnifiques. Du Caire, mais aussi des personnages, de la lumière, des émotions. Je comparerais un peu ce film, dans un sens, à Lost in Translation. Autre film que j'ai adoré. Les sentiments y sont en finesse, les silences y sont en puissance, les regards parlent, la musique est vivante.  Deux personnages, face à face, humains, imparfaits, troublés.

J'ai beau aimé les comédies romantiques hollywoodiennes, les films de danse pour adolescentes (je ne me renie pas), mais je m'aperçois que j'ai aussi un amour de ces films contemplatifs qui vivent par les silences et les regards. D'ailleurs, parenthèse, j'aime bien la compagnie de distribution Mongrel Media qui distribue le film. Je n'ai vu que quelques films dans leurs titres, mais il y a vraiment là de belles trouvailles. Comme je le disais, je développe un amour de ces films un peu plus lents, un peu plus contemplatifs, un peu plus humains. Dans notre monde qui va trop vite, j'aime ces moments de presque arrêt, ces moments où l'on prend le temps de dire les choses, de les faire vivre, de les faire ressentir.

Toujours est-il que je vous le conseille ce film. Si jamais vous avez envie de voir d'autres images du Caire que celles qu'on voit partout actuellement. Et ça, en écoutant un film tout en finesse et en esthétisme.

jeudi 10 février 2011

Souvenir d'écriture

Je sais pas pourquoi j'ai pensé à ça aujourd'hui. Mais ça m'est revenu. Comme une grosse bouffée de nostalgie. Un souvenir d'écriture. C'est certain que mes plus beaus souvenirs d'écriture concernent mon premier manuscrit. Quand j'ai eu l'idée. Quand je l'ai terminé. Quand j'ai tenu la première version papier dans mes mains. Quelques-uns aussi quand j'ai trouvé le sujet de mon deuxième manuscrit. Mais bon, celui-là ne fait que commencer. Oh ! aussi ce cahier que j'ai. Quelques dessins, une écriture grossière, inégale et croche. Mon "premier livre". Je ne sais plus j'avais quel âge. Une histoire de chats. Mais je songe toujours à ça avec une grande émotion.

Sauf qu'aujourd'hui, c'est à un autre souvenir que j'ai repensé. Il y a que parfois, je dois écrire. Pas une envie. Non, une obligation. Effrenée et violente. Un peu comme l'inspiration qui m'a fait écrire mon texte Cicatrices que j'ai publié mardi dernier.  Un texte que j'ai écrit en marchant. Puis debout dans le métro. Une urgence. Quelque chose qui sort en moins de 10 minutes.

J'avais peut-être 15 ans je crois. Je travaillais dans un champs de fraises et de framboises cet été-là. J'en ramassais beaucoup, j'en croquais quelques-unes. Ça goûtait l'été. Je me souviens que je chantais tout le temps. J'ai toujours aimé chanter. Ce jour-là, une première phrase m'est apparue soudainement dans la tête. Je ne pourrais pas vous dire laquelle. Je n'ai pas le texte près de moi. Mais c'était fracassant. Alors je l'ai répété une ou deux fois. Est venue une deuxième phrase. J'ai donc répété quelques fois les deux phrases. Le début d'un poème. Le problème ? J'étais à l'autre bout du champs et je voulais terminer mon pot avant de retourner là où il y aurait papier et crayon. Alors j'ai fait ce que je devais faire. J'ai composé dans ma tête. Chaque fois que je rajoutais une ligne, je répétais tout le poème. Je me suis bien rendu à plus d'une quinzaine de lignes comme ça.

Si c'est un poème qui se vaut ? Faut voir. Pour l'âge que j'avais, sûrement. Sauf que le souvenir m'est resté. Le bout de sac de papier brun sur lequel j'ai écrit le poème aussi. Ça parlait d'amour.

Vu ce soir

Un gars qui cuisinait sur son barbecue.

Ça veux-tu dire que l'été s'en vient ça ?

mardi 8 février 2011

Cicatrices

Mes cicatrices sont à peine apparentes. C'est une lueur brève dans mes yeux. Une façon de baisser la tête parfois.

C'est mon âme la plus abîmée. Un fatras de douleurs indicibles. Les marques de toute une vie. Imprimées profondément en moi. Des souffrances qui me martèlent la peau. Des coups sourds, mais violents. Une bave qui se répand dans mes souillures.

La beauté, la laideur, ce n'est pas toujours extérieur.

Je n'ai plus de pas pour avancer sur certaines routes. Que des cicatrices qui me dictent et qui me dirigent. Des ordres écrasants. Ça crie dans ma chair, ça s'écoule dans mes veines, ça s'inscrit partout sur mon corps. Une horreur intrinsèque qui me fabrique en ravages.

Il est des choses qui ne se voient qu'en fermant les yeux parce que si elles étaient visibles , tout s'effondrerait.

* Écrit suite à une représentation de La Belle et la Bête la semaine dernière comme déjà mentionné ici. N'y voyez pas du désespoir. Que de la vie.

dimanche 6 février 2011

Ces gars qui fouillent dans les vidanges

Dernièrement, je lisais la secrétaire célibataire et je dois avouer que j'ai été tout sauf surprise. Je vous résume l'anecdote. Un gars qu'elle a fréquenté, mais avec qui elle a coupé le contact lui a envoyé, de nulle part, un courriel pour faire coucou.

Ça ne m'a pas surprise.

Bon, messieurs, on va mettre les choses au clair : vous êtes une méchante gang à être pareil sur ce point-là. Lequel ? Votre amour du retour en arrière. En fait, au début, c'est ce que je me disais. Mais c'est probablement plus un amour de la facilité. Vous cherchez un peu de compagnie et vous ne voulez pas vous casser la tête. Alors qu'est-ce qu'on fait ? On communique avec la dernière pauvre fille qu'on a emmerdé. Bon, je dis pas qu'il n'y a pas des gars sincères et gentils dans tout ça. Disons juste que ce n'est pas une majorité selon moi.

Et je parle par expérience ! ExpérienceS en fait.

J'ai eu l'ex qui ne décollait pas. Encore une petite fois, une petite autre. J'ai eu l'amant qui revenait sans cesse. De préférence de nuit, mais il revenait. J'étais chiante, mais il revenait. L'autre aussi, on s'est vu deux ou trois fois. Sans nouvelle pendant un an ou deux. Et tout à coup qui redonne signe de vie ? Puis cet autre. Me demande mon numéro, ne m'appelle pas, qui fait sonner le téléphone plusieurs mois plus tard ?

J'en aurais encore de charmants exemples comme ceux-là. Qui veulent soit dire que les messieurs ont ben de la misère avec le coupage de cordon. Ou ben des affinités avec les soirées faciles. C'est ça où je suis inoubliable. Et je n'ai pas la vanité de penser que c'est le cas (en général du moins, héhé !).

Et la fille de l'autre côté ? Dépend des fois. J'ai joué à la pauvre tarte à l'occasion. J'ai refusé à d'autres. J'ai mis des bâtons dans les roues parfois. Mais je retiens surtout une chose. Si je coupe le contact, ma page est tournée. Je ne vais pas tenter de communiquer de nouveau avec le gars. C'est comme un vieux kleenex, jeté, dans le fond des vidanges dans la poubelle. Pis moi, ben j'aime pas ça fouiller dans les vidanges !

samedi 5 février 2011

Temps d'arrêt

Cette fin de semaine (ma fin de semaine est le vendredi, samedi), j'ai fait quelque chose de complètement condamnable.

J'ai tout arrêté.

Je n'ai rien fait. J'ai dormi, j'ai lu et j'ai écouté la télé. Rien d'autre. Je n'ai pas pensé, cherché, fait de sport, écrit, fait des choses que je devais. J'ai tout arrêté.

De nos jours, on dirait que c'est quelque chose de criminel. Il faut toujours être si productif, occupé. Se tourner les pouces, c'est impensable. Oh ! bien sûr, je l'avoue, j'ai perdu un peu de mon temps. Sauf que ce que j'ai perdu en temps, je l'ai gagné en repos. En fait, mon temps, je l'ai pris, mais en arrêt. Parce que tout va toujours trop vite. Parce que parfois, je n'en peux plus. J'aimerais être sans faille, toujours prête, énergique. Parfois, j'ai besoin de tout arrêter.

Est-ce que ce deux jours là sera suffisant ? Je ne sais pas. Mais il a fait grand bien. J'ai retrouvé mon souffle pensant un moment et j'en ai profité pour l'écouter un peu. Et c'est un sacré beau son.

Bon, allez, j'y retourne d'ailleurs.

vendredi 4 février 2011

Jasage matinal

Ben oui, j'ai le goût de vous jaser ce matin (bon on est l'après-midi, mais c'est mon matin à moi puisque je viens de me lever). Ben en fait, je préfèrerais jaser avec quelqu'un dans mon appart. Avec qui je pourrai me faire un bon déjeuner et paresser. Mais mon chat, bien qu'il ait une grande gueule n'est pas très fort côté discussion ni côté manger un bon déjeuner à la façon des humains. Alors ça sera vous. Je me sens en verve de futilités.

Ça ne fait pas une heure que je suis levée. Ça fait deux semaines que je cours après mon énergie. Alors la très grasse matinée me fait du bien. Ce qui est drôle, c'est que même si mon énergie manque, la semaine dernière, j'ai réalisé mon deuxième meilleur temps à vie pour mon 5 km jogging. Peut-être est-ce plus un épuisement de l'esprit. Mais là, je sais pas le sommeil me donne une humeur d'entendre chanter les p'tits oiseaux. Oui, je sais, pas la période. Tk.

Hier, j'ai vu la pièce de théâtre La Belle et la Bête au TNM. Je vous conseille si ça vous dit. J'ai bien aimé le jeu des acteurs, la mise en scène est complètement éclatée et moi aussi j'aurais aimé une telle bête (joué par François Papineau). Héhé ! La personne qui m'accompagnait trouvait que les textes par bouts pouvaient un peu faire la morale de cette histoire... Moi, ça ne m'a pas dérangé. En fait, ça m'a plutôt interpelée. Question de goût. Mais au final, on a les deux apprécié. En sortant, j'ai écrit un texte particulièrement sombre. Je l'ai écrit en marchant dehors et debout dans le métro. Quand il faut écrire sans attendre, voyez-vous. Je vous le partagerai peut-être un des ces quatre ! Ça parle des cicatrices. Juste le mot en soi est inspirant je trouve. Un mot assumé et beau.

Sinon, on m'a demandé si je serais intéressée à rencontrer quelqu'un. Moi, bien sûr, toute contente qu'enfin quelqu'un me propose ça ! Je sais, je sais, tout le monde chiale contre ces blinds dates, mais bon, au pire, on ne passe qu'une soirée ennuyante, non ? Sauf qu'il y a un mais. Semble-t-il que le gars veut des enfants et qu'il en veut bientôt. Alors finalement, la rencontre n'arrivera peut-être pas. Je vous l'ai déjà dit, je ne sais pas si je veux des enfants. Je ne sais vraiment pas. Je me suis presque sentie fautive de ça. Anormale pour une femme de 30 ans. Je veux dire, je ne suis pas complètement fermée. Mais ça penche du côté du non quand même. Je peux changer d'idée un jour. Mais si on me demande maintenant, la réponse est réellement que je ne sais pas.

C'est plate être toute seule quand on a envie de jaser comme ce matin. J'ai rien de prévu aujourd'hui. C'est ça avoir sa fin de semaine décalée par rapport aux autres en général. Je n'ai pas de problème avec la solitude, je vous le dis souvent. Mais bon, je suis quand même sociable de temps à autres. Héhé ! Et pis, je sais pas, mais à me lever dépasser midi, j'ai comme envie de faire quelque chose pour rattraper la journée. Reste à trouver quoi ! Avant que l'envie d'aller faire une sieste me rattrape !

mercredi 2 février 2011

Brève d'un mercredi de tempête

Je ne sais pas ce que j'ai ce soir...

C'est diffus. Quelque part dans la gorge. Quelque part dans le ventre.

La fatigue a un mauvais effet sur moi. Un épuisement de mes défenses.

Je suis calme. Mais pas très bien.

Mon chat dort sur ma cuisse. Il est serein.

mardi 1 février 2011

Sujet intime, mais universel

J'ai cherché pendant 2 jours un angle d'attaque, une façon d'aborder le sujet. Mais la vérité, c'est qu'il n'y en a pas trop. À mes yeux du moins. J'ai peu de sujets tabous. Assez peu. Mais celui-là, il me brûle un peu.

Cette semaine, du 30 janvier au 5 février, c'est la semaine nationale de la prévention du suicide au Québec. Avec un millier de suicides par an environ, le sujet est plus que jamais important. Pourtant, il y a malaise.

Dimanche dernier, à l'émission Tout le monde en Parle, Guy A. recevait les parents d'une fillette de 12 ans qui s'est suicidée. 12 ans. J'ai trouvé ça horrible. Comment peut-on seulement penser à se tuer lorsqu'on est si jeune ? Mais la vérité, bien qu'elle ne me tente pas, bien que je veuille pas l'afficher, c'est que j'étais plus jeune que ça lorsque j'ai eu mes premières envies de mort. Sauf qu'il y a un grand pas entre y penser et le faire. 12 ans. Comment peut-on trouver les moyens pour poser un tel acte à un âge aussi jeune ? Remarquez, la question pourrait aussi bien s'adresser à tous les âges...

Aujourd'hui, je ne veux pas tomber dans le misérabilisme. Je ne veux pas parler de moi. Je veux parler de nous. De nous tous. Car s'il y a une chose que l'on apprend en vieillissant, c'est que l'envie de mort traverse l'esprit de tout le monde ou presque, un jour ou un autre. En fait, je suis certaine que si je faisais un petit exercice, celui de vous demander d'écrire moi aussi en commentaire à ce texte, que j'aurais beaucoup de réponses.

Mais de cette liste, je ne voudrais pas qu'on retienne que l'on a voulu mourir. Je voudrais qu'on retienne que l'on a choisi la vie. LA VIE. Dans tout ce qu'elle a de plus laid, mais aussi dans tout ce qu'elle a de plus beau. Voilà ce que je voudrais que retienne quelqu'un qui connaît ces idées noires. Qu'on y pense tous, oui. Mais que beaucoup font le choix de la vie.