Deux coeurs. Opposés. Un face à face. C'est désordonné et tremblant. Une bourrasque qui décoiffe les émotions trop bien pensantes. Un seul mouvement et c'est le vide. Mais comment combattre le vent qui heurte les tempes ?
Deux coeurs. Des couches de peau qui brûlent et coulent sur les os. Le mal n'a d'égal qu'une chaleur sanglante qui réchaufferait une ère glaciaire. Rien de planifié. Des animaux apeurés. Car l'animal revient souvent hanter celui qui prétend avoir une conscience. Dans le ventre, ça bouge, juste là, au creux de l'estomac. Des dents qui poussent dans les entrailles. Un appétit vorace pour ces ravages qui font miracles.
Deux coeurs. Deux humains. Ça bat de façon assourdissante. Face à face. Les main vides, sans armes, sans protection. L'abandon sans confiance, mais sans méfiance. Je te montre comme je suis. Tu me montres comme tu es. Tout n'est pas beauté. Ça pue parfois même la laideur lorsqu'on se déshabille assez l'âme. Mais si on y arrive, si on se montre nu, avec toutes nos cicatrices, si l'autre fait de même, alors, on peut vivre l'amour. Parce que l'amour, ça se résume. L'amour, ce sont des cicatrices qui s'apprivoisent et s'entrelacent.
lundi 14 février 2011
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10 commentaires:
J'aime infiniment ta dernière phrase!
Oooh! :)
Beau... et vrai.
Joli et poignant!
Superbe !
Et après, certaines cicatrices disparaissent. On en voit arriver de nouvelles... et on recommence...
@Marico : En fait, c'est la phrase que j'ai écrite en premier. Celle que je préfère.
@Elle : Ah ! :)
@Petite libellule : Merci. Et oui, vrai je crois. C'est touchant la vérité.
@Guillaume : Merci beaucoup. J'apprécie.
@seb : Merci. Et oui, certaines cicatrices n'étaient pas très profondes et réussissent à disparaître. D'autres restent longtemps.
Expliquez moi ma chère impulsive ce que vous voulez dire par :"l'animal revient souvent hanter celui qui prétend avoir une conscience"...
@Kaou : Que souvent, le côté plus viscéral de nous ressort. Alors même qu'on prétend avoir un peu de raison en nous. Au fond, parfois, ça fout le camp et on tombe dans le plus instinctif, viscéral comme je disais. Plus animal en somme. Et plus on prétend avoir la raison, parfois, plus on tombe de haut quand les émotions embarquent.
C'est la surdimension qui est mauvaise dans ce coté viscéral...le surdosage de sentiments ...C'est affreusement douloureux après!!!!
@Kaou : C'est sûr que la démesure, ça a quelque chose de plutôt menaçant. Le problème, c'est que parfois, on la crée un peu soi-même cette démesure.
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