Je sais pas pourquoi j'ai pensé à ça aujourd'hui. Mais ça m'est revenu. Comme une grosse bouffée de nostalgie. Un souvenir d'écriture. C'est certain que mes plus beaus souvenirs d'écriture concernent mon premier manuscrit. Quand j'ai eu l'idée. Quand je l'ai terminé. Quand j'ai tenu la première version papier dans mes mains. Quelques-uns aussi quand j'ai trouvé le sujet de mon deuxième manuscrit. Mais bon, celui-là ne fait que commencer. Oh ! aussi ce cahier que j'ai. Quelques dessins, une écriture grossière, inégale et croche. Mon "premier livre". Je ne sais plus j'avais quel âge. Une histoire de chats. Mais je songe toujours à ça avec une grande émotion.
Sauf qu'aujourd'hui, c'est à un autre souvenir que j'ai repensé. Il y a que parfois, je dois écrire. Pas une envie. Non, une obligation. Effrenée et violente. Un peu comme l'inspiration qui m'a fait écrire mon texte Cicatrices que j'ai publié mardi dernier. Un texte que j'ai écrit en marchant. Puis debout dans le métro. Une urgence. Quelque chose qui sort en moins de 10 minutes.
J'avais peut-être 15 ans je crois. Je travaillais dans un champs de fraises et de framboises cet été-là. J'en ramassais beaucoup, j'en croquais quelques-unes. Ça goûtait l'été. Je me souviens que je chantais tout le temps. J'ai toujours aimé chanter. Ce jour-là, une première phrase m'est apparue soudainement dans la tête. Je ne pourrais pas vous dire laquelle. Je n'ai pas le texte près de moi. Mais c'était fracassant. Alors je l'ai répété une ou deux fois. Est venue une deuxième phrase. J'ai donc répété quelques fois les deux phrases. Le début d'un poème. Le problème ? J'étais à l'autre bout du champs et je voulais terminer mon pot avant de retourner là où il y aurait papier et crayon. Alors j'ai fait ce que je devais faire. J'ai composé dans ma tête. Chaque fois que je rajoutais une ligne, je répétais tout le poème. Je me suis bien rendu à plus d'une quinzaine de lignes comme ça.
Si c'est un poème qui se vaut ? Faut voir. Pour l'âge que j'avais, sûrement. Sauf que le souvenir m'est resté. Le bout de sac de papier brun sur lequel j'ai écrit le poème aussi. Ça parlait d'amour.
jeudi 10 février 2011
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