jeudi 26 novembre 2015

Un vent de gratitude

Je pense beaucoup à la gratitude depuis quelques temps... Bon, vous me direz qu'avec la Thanksgiving américain aujourd'hui, c'est normal. Il y a 3 sujets qui occupent blogues, magazines et télévision de nos voisins du sud : dinde, black friday et ... gratitude. J'y pensais pourtant avant ! Oui, oui.

Je ne crois pas avoir assez de gratitude. En enfant gâtée de presque 35 ans, je me concentre davantage sur ce que je n'ai pas que sur ce que j'ai. Triste, mais je suis de mon époque. 

Pourtant, ce vent de gratitude qui flotte dans l'air, j'aimerais bien le laisser m'embraser. Cette insatisfaction chronique collective n'est pas agréable. Elle ne me ressemble pas. Elle m'atteint, oui, mais elle ne me ressemble pas. Lorsque je me laisser aller, je suis de celle à voir des miracles partout. De petits miracles certes. Mais la grandeur d'un miracle est-elle importante ? Ça reste de l'extraordinaire et de la beauté, non ? 

J'ai envie de me laisser aller dans cette gratitude. Comme à cette époque où que le jour soit bon ou mauvais, j'ouvrais mon petit carnet et je notais 5 choses que j'avais aimées de ma journée, 5 choses pour lesquelles je remerciais la vie. Oh ! ce n'était pas un exercice facile tous les jours ! Certains jours, je répétais des petits détails miniatures (oui, le triple pléonasme est voulu), mais je le faisais. (Et je remerciais mon chat de me permettre de le citer aussi souvent...). D'autres jours étaient plus éclatants ou scintillants. Mais chaque soir, je me tournais vers la journée passée et je notais mes mercis. 

Je ne sais pas si j'étais plus heureuse de noter ces choses. Ça fait un moment déjà... Mais assurément, chaque jour, j'avais un petit moment où je me concentrais sur la beauté plutôt que sur la laideur. Et ça, en soi, c'est l'essentiel. Car pour ne pas me citer et citer cette vieille citation que je traîne dans ma besace depuis longtemps, la vie est un état d'esprit. 

Et  si on changeait notre état d'esprit dès maintenant ? Si on insufflait un peu de gratitude dans nos vies ? 

lundi 23 novembre 2015

Langueur d'automne

J'ai sorti mes décorations de Noël vendredi. Ça m'égaie un peu. J'en avais besoin, car je suis un peu morose. Pas tant du cœur ou de l'esprit. Du corps plutôt. Il y a un mois et demi que je suis malade... Un gros rhume au retour du Maroc, qui s'est transformé en toux les 3 semaines suivantes, qui a repris du service (2ème rhume, oui) pendant mon dernier voyage.... En clair, je suis épuisée. Oh ! et j'ai une bronchite ! Oui, moi et mes "ites" et antibiotiques. Y'avait un moment pourtant... Petite nature que je suis.

Alors, je me gave de Noël. Des décorations. Des films de temps des fêtes (3 ce weekend). N'importe quel magazine avec un cadeau, un feu de cheminée ou de la neige en couverture. J'ai besoin de m'évader de ce corps fatigué. D'instiller un peu de magie dans la lenteur de ma vie. Un peu d'étincelles dans ma langueur.

L'hiver s'installe doucement. Les joues sont plus roses et les journées plus grises. Les feuilles sont presque des souvenirs. 

Je suis mélancolie au charme tranquille. Je n'ai pas la force de rien brusquer alors  je laisse aller. Les jours comme un peu de sable qui s'écoulent doucement. Il sera bien temps de s'agiter éventuellement. Quand mes forces reviendront. Pour l'instant, je suis une âme au coin du feu et je laisse le temps rouler... Et je rêve d'un Noël qui serait à hauteur des espérances qui m'habitent.  

vendredi 6 novembre 2015

En vagues

Je me demande d'où vient l'expression avoir le vague à l'âme... Ce matin, je ne dirais pas que j'ai le vague à l'âme... Plutôt que j'ai l'âme en vagues. Ça monte et descend en moi. Des vagues de plein de trucs. Des vagues de c'est vraiment la troisième hyper mauvaise nuit de sommeil que j'ai de suite. Moi qui ne suit déjà pas reconnue pour mon sommeil de bébé ! Des vagues pas trop nommables. Le vague à l'âme, ce n'est pas sensé être beau, non ?  

On dit que le bonheur c'est un fleuve tranquille. Moi, je suis enfant de la houle. Je sais que ça passera pour cette fois. Cette année, l'eau me glisse sur le corps comme sur le dos d'un canard... Pour autant, je me passerais de ces vagues qui remontent le cours de ma gorge et de mon ventre. 

J'ai toujours aimé l'eau... Les lacs, les rivières, les océans... Peut-être que des vagues qui se rencontrent, ça s'annule et ça s'apaise ? Je pense pourtant au désert aussi. Qui retrouve sa place dans un coin de mon âme en vagues... Une lune pleine et un silence qui calme les bruits en soi. La nature est un remède. 

Lundi, je prendrai un Boeing bleu de mer comme dirait Charlebois. Pas de désert, pas de silence. Juste une échappée. Du hasard. 

J'ai l'âme en vagues ce matin. Parce que. Je suis fille d'eau. Sœur de houle. Mère d'océans agités. Je cherche une île au milieu du désert. Je cherche le silence au fond de moi. Ce matin, j'ai les vagues...