dimanche 30 janvier 2011

Julie, Julia et moi

Il y a de ça deux ou trois semaines, j'ai vu le film Julie et Julia. Puis, j'ai lu le livre qui a inspiré le film. Of course. Quand on est lectrice. Pour ceux qui viennent de mars et ne sont arrivés que depuis peu, Julie et Julia, c'est l'histoire d'une blogueuse. En fait, c'est l'histoire d'une femme, Julie Powell qui décide de devenir blogueuse parce qu'elle veut réaliser un projet complètement farfelu : réaliser toutes les recettes d'un livre écrit par Julia Child et ce, tout en partageant son expérience sur internet. Quelque chose donc comme plus de 500 recettes. En un an.

Oui, complètement farfelu. Mais un but. Quelque chose. Une ambition. Se donner une raison de. Réaliser. Créer un rêve de toutes pièces. Est-ce à dire que je l'envie ? Non, pas vraiment. Je n'ai pas l'ambition de réaliser comme ça plus de 500 recettes en un an. Bon, d'accord, dernièrement, je me suis donné comme projet d'essayer au moins une nouvelle recette par semaine. La semaine dernière pour tout dire, j'ai commencé ça. Bilan : 4 nouvelles recettes absolument succulentes. Aussi idiot que ça puisse paraître, ça me met de bonne humeur. Parce que c'est agréable d'essayer de nouvelles saveurs. Parce qu'aussi, c'est un but, une réalisation.

Pourquoi je parle de ça ? Parce qu'il y a du mouvement dans ce projet de Julie P. Peu importe ce que c'est, elle prend un décision et elle s'y tient. Elle a rêve qui lui vient spontanément, elle agit, se met en branle. Parce qu'elle trouve que sa vie stagne un peu trop, n'a pas la direction voulue, parce que travailler ne suffit pas toujours à se réaliser.

Agir. Voilà le mot, agir. Mouvement. Faire. Réaliser. Mettre en branle. Commencer. Avancer. Rêver vivant, en mouvement.

Il y a plein de choses que je veux faire dans la vie. Ce n'est pas comme si mes derniers textes ne tournaient pas autour d'une même thématique, hein... ! Mais voilà, je suis humaine. Et l'humain est routine. C'est plus facile la routine. C'est moins forçant la routine. Ça salit moins les mains. Je pourrais aussi mettre la faute sur l'argent. Le maudit argent. Celui dont on manque toujours. Dont on veut toujours plus. Mais plein de gens s'arrangent pour en trouver de l'argent. J'aimerais être plus grande que nature. Une Julie, une Julia. Je suis humaine. Je suis moi.

Agir. Voilà le mot, agir. Mouvement. Faire. Réaliser. Mettre en branle. Commencer. Avancer. Rêver vivant, en mouvement.

samedi 29 janvier 2011

La fille sur le quai

Je n'arrive pas à décider de ce dont j'ai envie de vous parler ce soir.

J'ai envie de vous dire que je suis double. Que j'ai en moi un gène auto-destructeur puissant et envahissant. J'aimerais vous dire que j'ai aussi une force en moi. Quelque chose, comme un espoir, comme une lumière, un secret. Je suis double. Et ça m'étourdit.

J'aimerais vous parler de tous ces films romantiques que j'écoute à la pelletée. Vous le savez déjà. Je ne m'en cache pas. C'est à la fois bien et bien mauvais. Bien parce que ça donne l'espoir. Et bien mauvais parce que ça donne l'espoir.

Je pourrais vous raconter cette danse dans mon salon hier soir. La fin d'un film de danse. Et moi qui joue à la danseuse. Qui m'essouffle et me trouve un peu bizarre. J'aurais bien aimé faire de la danse. Ça défoule. Ça exprime. Je suis contente d'au moins avoir trouvé le jogging pour la partie défoulement. La tête se porte toujours  mieux lorsqu'on prend soin du corps.

Je pourrais choisir de parler de mon sommeil. Qui allait bien depuis quelques semaines. Qui va moins depuis 2 ou 3 jours. J'aimerais pouvoir identifier pourquoi. Peut-être cette immobilité dans ma vie. Le stress bouge, mais pas les choses. C'est un peu gelé dans ma  vie en ce moment. J'attends le printemps.

L'attente aussi. Il y aurait possibilité de parler de l'attente. L'attente de quelque chose que je ne sais pas. Que j'ignore. Parfois, la vie ressemble à un quai de gare. Et moi, je suis la fille sur ce quai. Qui attend. En solitaire. Le décor est beau. La verdure. C'est un quai à l'extérieur. Mais il ne s'y passera rien si j'y reste.

Je n'arrive pas à me décider. Mes mots bouillonnent. Mes sujets sont épars. Je le suis un peu moi-même.

jeudi 27 janvier 2011

La trouille de la vie

Parfois, quand je pense à la somme des choses que je n'ai pas faites dans ma vie, j'ai horriblement peur. Je ne regrette pas ce que j'ai fait. Non. Ce n'est pas ça. C'est plutôt ce que je n'ai pas fait qui me hante. Qui prend tellement de place. Et chaque jour qui passe est un jour de moins pour les possibilités. Un jour de moins où je pourrai faire une chose ou une autre. Je ne suis pas vieille. Mais déjà, il y a des choses que je ne pourrai plus jamais faire. Des choses que je n'ai jamais faites. Pour diverses raisons.

Comment faire pour dormir le soir quand on pense à tout ça ?

Et si j'étais en train de laisser ma vie s'écouler sans y mettre assez de moi ?

La somme des choses que je n'ai pas faites est immense. Et il y en a un peu plus chaque jour.

Ça fout la trouille.

mercredi 26 janvier 2011

Le fruit d'une époque‏

Je veux fort. Je veux trop fort.

J'ai la carapace comme une fleur de peau. Mince et fragile. Tout m'atteint et m'éteint. Tout me touche et m'allume. Je suis une réaction à la vie, à ses aléas et ses joies. J'aimerais moins vouloir. J'aimerais moins être. Je suis l'incarnation de ce siècle. Toujours à la course derrière quelque chose, n'importe quoi. Parce qu'il faut avoir plus, être plus, réussir plus, posséder plus.

Je suis frêle et forte à la fois. Une larme me dépose dans le désespoir. Un rire m'amène aux confins du ciel. J'ai le tempérament d'une battante. Je rentre dans les mur, je fracasse lorsque je pense que j'ai raison. Puis, quand je me sens fautive, je m'effondre. Je me critique, je m'aime moins, je me délaisse parce que je ne veux pas m'habiter. Et reviens, l'espoir. Alors, je confronte, j'attaque. Je ne suis qu'une montagne russe qui suit des courbes immenses et vertigineuses.

Alors je vis dans une peur. Une courbe de trop peut-être. Parce que j'aurai accéléré. M'en aller dans le décor et y souffrir. Mais je ne veux pas quitter le manège. Je vis dans les années 2000. J'ai la vitesse dans mes empreintes digitales. J'ai les besoins de grandeur, les envies démesurées. Je sais le bonheur de la vie simple. Mais le manège tourne. J'y suis prise. Et je ne sais trop comment le nier ni comment on fait pour ne pas appartenir à son époque.

lundi 24 janvier 2011

Ode à la bouffe

J'aime manger. J'aime la nourriture. La bouffe. Me sustenter. Combler mon estomac. Un crime presque de nos jours. Ces jours où il faut manger le moins possible et le mieux possible.

J'aime manger. De tout. Même des cochonneries. Même des bonnes choses.

J'aime savourer une tablette de chocolat. Même une tablette ordinaire qui n'est pas à 70% de cacao. J'aime la poutine, j'aime les desserts, j'aime ce qui est bon au goût et mauvais pour la santé. J'aime les crevettes, le poulet, les champignons, le brocoli. Quand c'est bon pour nous et notre corps. J'aime essayer des recettes nouvelles et trouver ça bon.  J'aime essayer des épices. J'aime faire des desserts. J'aime manger un bagel au fromage à la crème le matin. Mais je peux aussi aimer manger des rôties avec beurre de peanuts et banane ou un bol de céréales tout simple. Oui, je prends du coke diète quand je vais au fast-food. Pis ? J'aime ça moi. Et si je peux limiter un peu les dégâts. J'aime ça aller au restaurant. Mais j'aime aussi un plat tout simple de macaroni maison. J'aime boire aussi. Je ne parle pas juste d'alcool. Mais de jus, de boisson gazeuse. Et oui, bien entendu de bon vin.

J'aime manger. J'aime quand je prends une bouchée et que ça fond dans ma bouche. Ou que ça pique. Ou que c'est doux. Que mes papilles s'activent et se font aller.

Je sais. Presque un crime de nos jours.

Qu'on me pende.

dimanche 23 janvier 2011

Brève frustration

Je suis comme tannée qu'on ne parle que du froid aux journaux télévisés.

J'veux dire, on est au Québec, non ?!? On le sait qu'il fait froid, right ?!

Ben, arrêtez d'en parler. Y'a sûrement des nouvelles dans l'actualité plus importantes que ça.

New York, New York

Cette nuit, j'ai rêvé (endormie, je précise) que je restais à New York. Que j'avais un appartement là-bas. Un appartement magnifique avec une vue superbe. Et parfois au rez-de-chaussée. Oui, il ne faut pas chercher la logique dans un rêve... C'est la deuxième fois que je rêve à ça en relativement peu de temps.

Vivre à New York... Je me demande ce que ce serait. Non, pas que ce soit un objectif ou une envie que j'ai. Mais New York a une telle réputation. Aucune ville au monde n'en a une aussi grande. Une réputation un peu fourre-tout, mais bon. Surtout cette réputation que c'est la ville où tout est possible. La ville des possibles. Un rêve en soi. Pourquoi une ville a-t-elle cette réputation ? Pourquoi un endroit où l'anonymat est roi peut-il faire croire à des milliers de personnes qu'elles ne le deviendront pas, elles, anonymes ? Pourquoi une ville est-elle devenue un mythe ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai eu ces rêves de New York. D'appartement là-bas. D'ailleurs, j'ai aussi rêvé que je déménageais dans un autre appartement à Montréal. Mais bon, les rêves ne s'expliquent pas toujours. Ou si. Mais autrement que ce qu'ils laissent deviner. Faudrait bien que je pense à tout ça. À ce que ça veut dire. En attendant, je chantonne I wanna be a part of it....

vendredi 21 janvier 2011

Les plaisirs de la vie

Ne pas être obligé de se lever le matin.
Aller au gym et repousser ses limites sur le tapis roulant.
Croquer dans un petit morceau de Caprice des Dieux alors qu'on revient de faire du sport et qu'on est affamée.
Faire une petite sieste de quelques minutes avec un chat qui ronronne très fort.
Feuilleter ses recettes pour savoir laquelle on a envie d'essayer.
Chanter une chanson dans sa voiture.
Aller flâner dans les rayons d'une épicerie et chercher les trouvailles.
Laisser fondre un morceau de chocolat avec du caramel sur sa langue.
Prendre un bain chaud et moussant en lisant une revue à potins.
Être émue par quelqu'un qui a les larmes aux yeux à la télévision.
Voir un bel homme.

Ça, ce n'est qu'aujourd'hui.

Et vous, votre journée ?

jeudi 20 janvier 2011

Lettres à Juliette

Je vous l'ai déjà dit, j'ai jadis écrit à Juliette une fois, celle de Vérone, celle de Roméo.

En ce moment, je suis en train de lire un livre qui porte sur le phénomène, sur ces gens qui écrivent des lettres à Juliette pour toutes sortes de raisons et ce, depuis plusieurs années. Et je dois avouer que je trouve ça plus grand que nature. Je ne peux pas critiquer ces gens qui écrivent. Des milliers depuis plusieurs décennies. Je ne peux critiquer, car je l'ai déjà fait. Mais je ne peux m'empêcher de trouver certains exemples de lettres étranges. Certaines personnes semblent presque voir ce personnage de livre comme une divinité. On sent un respect et une vénération. Certains lui parlent presque comme si elle existait, avait existé du moins. Ça me fascine. J'adore lire ces quelques exemples de lettres. Un peu comme une voyeuse, un peu comme une amie.

Souvent, quand je résume l'histoire de Roméo et Juliette à quelqu'un, je dis que c'est une montée d'hormones entre deux adolescents et qui n'aura duré que quelques jours. Mais je sais que bien des gens pensent que c'est là une des plus belles histoire d'amour racontée. Chacun ses opinions. Ce que je trouve merveilleux, c'est qu'une aussi belle tradition ait pu se perpéputer à travers les années grâce à cette histoire qu'un écrivain aura écrit il y a de ça bien longtemps. Bon, peut-être un peu aussi, grâce à ces histoires qui prétendent que Roméo et Juliette ont réellement existé...

Mais peu importe la source, le pourquoi de l'existence, je trouve cette histoire de lettres charmante. J'aime beaucoup cette idée de "courrier du coeur" mondial et je trouve fascinant de découvrir comment tout cela a débuté. En fait, parfois, je me dis que j'aurais bien aimé vivre là-bas, à Vérone. Je me dis que mes mots auraient sûrement pu aider quelques personnes désemparées qui se seraient tournées vers Juliette pour un peu de compassion et d'espoir... Je me dis qu'alors moi aussi j'aurais pu signer Juliette à la main au bas d'une feuille de papier couleur crème...

mercredi 19 janvier 2011

Ouin

Tsé parfois, on sait qu'on a en partie tort.

Mais on a pu de patience.

Ça doit vouloir dire quelque chose.

Fac ça nous tente pas de faire des efforts.

C'est normal alors de se sentir un peu poche ?

La paix dans le coeur pour tous

J'ai hésité un temps avant de vous partager ce texte. Ça fait déjà un bon mois que je l'ai écrit. En ce moment, je vais bien. Je sais pas pourquoi, mais je me sens plus énergique, plus joyeuse. Je dors mieux depuis quelques jours. Ça doit vraiment aider. Mais bon.... J'avais quand même envie de vous partager ces quelques mots. Parce que moi, ça m'a calmé de les écrire. Et que je crois que ça peut calmer un peu de les lire.

Tsé quand t'as la violence dans le ventre. Ça t'étouffe, ça t'monte dans gorge, ça t'fait chier. T'as juste envie d'crier. Crier comme une malade, ostie. Crier ta rage, crier ta peine, crier ta misère, crier ta mort lente, crier jusqu'à plus soif. Crier tellement fort pour que ça r'vole partout, que ça s'envole, que t'aies pu ce maudit poids sur les épaules qui te fait pencher par en avant, qui te fait piquer du nez, qui te fait enrager. J'ai pu de patience. J'en ai pu. Je r'garde le monde aller pis je vois de la méchanceté, de la mesquinerie, de la petitesse d'esprit. L'autre qui est fière d'être meilleure que toi. L'autre qui est gentille avec tout le monde sauf toi. L'autre qui se sent assez à l'aise avec toi pour se permettre des osties d'air bête qu'elle se permet pas avec les autres. L'autre qui te descend pour mieux se remonter. L'autre qui va chercher tous tes défauts parce qu'a l'aime ça te prendre en faute. Le monde, c'est méchant, c'est p'tit, c'est vicieux, c'est sale. Ça veut pas être ben, ça veut fesser su'l monde. Je sais pas pourquoi le monde s'est rendu là. Peut-être qu'il a toujours été comme ça. Mais j'en ai marre ! La douceur, j'veux juste d'la douceur. Tsé d'la gentillesse gratuite, un sourire sincère, d'la compassion, d'l'amour, juste comme ça. Parce qu'on est tellement mieux en dedans quand on est fin que quand on fait mal. Je sais pas pourquoi la société est comme ça. Je sais juste que des fois, la maudite société, j'aimerais bien m'en isoler.

C'est drôle de relire ça ce matin. Tsé quand tu n'es plus dans le même état. Mais le fait est qu'il y a trop de méchanceté dans ce monde. En fait, j'ai le goût de faire comme une miss Univers un peu parodiée. "C'est quoi votre plus grand rêve ? " "La paix dans le monde." Alors voilà, je vous souhaite la paix dans le monde. Mais dans votre coeur surtout. Aaaaaaaaaaaaaaaaahh (soupir cute de fille).

mardi 18 janvier 2011

La mémoire dans la peau (non, ce n'est pas l'histoire de Jason Bourne)

Je n'ai pas choisi cette mémoire dans ma peau. Comme un effleurement très doux, très tendre. La mémoire d'une folie. Douceur qui se transforme pourtant en emprise lorsque je veux m'en défaire.

Ce n'est pas que je ne sois pas guérie. Ce sont des rechutes. J'ai le cancer de toi. Et je n'ai pas eu assez d'années sans rechute pour que ce soit considéré rémission.

Ce n'est que peu de choses. Que de la vie qui me rentre dedans. Qui s'infiltre. Et je bats furieusement. C'est autre chose que le coeur. C'est la peau qui veut ça. Ou ce lieu quelque part dans l'estomac qui résonne de vide.

Quand l'amour n'existe plus, mais que la mémoire subsiste, comment peut-on appeler ça ?

Ces mots-là, de réponse, ne vivent que dans ma peau. Toutes les phrases possibles ne pourraient mieux dire qu'un frémissement d'épiderme ou qu'un enrouement de gorge. Ce matin, c'est la peur qui dicte mes mots. Un jour viendra. Si c'était aujourd'hui ?

Ce qu'on ne connaît plus nous semble parfois un saut dans le vide. Le quotidien saura me rassurer. Mais pour l'instant j'ai un pied au-dessus du précipice et une peau qui frémit.

dimanche 16 janvier 2011

Livre-choc

Women aged fifteen through forty-four are more likely to be mained or die from male violence than from cancer, malaria, traffic accidents, and war combined.

Extrait Half the Sky

Elle a été kidnappé jeune. On l'a changé de pays. Pour mieux la dominer. On lui a présenté son premier client. Elle s'est débattue. A refusé. On l'a battue sauvagement. On lui a amené un autre client. Elle a refusé encore. On l'a battue davantage. On a fini par la droguer. Pour qu'elle accepte. De force, mais qu'elle accepte quand même. Dès lors, sa virginité perdue, elle s'est résignée. Un jour pourtant, une possibilité. S'enfuir. Au péril de sa vie. Elle l'a fait. Sans hésiter. Vaut mieux mourir que vivre morte. Elle a été à la police. Résultat : on l'a enfermée un an pour immigration illégale. La prison pour un crime qu'elle n'a pas commis. Ensuite, elle est sortie. Le policier qui la raccompagnait à sa frontière l'a vendue à des traffiquants.

Cette histoire, ce n'est pas la seule. Des histoires, des vraies, il y en a plusieurs dans le livre Half the Sky : Turning Oppression into Opportunity for Women Worldwide de Nicholas D. Kristof  et Sheryl WuDunn. Des histoires troublantes, choquantes, révoltantes, émouvantes. Des histoires de toutes les sortes. L'histoire de la moitié de la planète. Une histoire actuelle, mais qu'on pourrait croire tirer d'un autre siècle quand on est ici, dans une société somme toute privilégiée.

Certaines personnes pourraient trouver cette lecture lourde, déprimante. Je la trouve enrichissante. Bien sûr, j'ai, en lisant, certaines envies de révolte, certains étonnements. Mais il se dégage de la résilience, de la force dans ces femmes opprimées, dans cette moitié de ciel.

Je considère que c'est un livre à lire (soit dit en passant la version française existe, mais je trouvais que les plus de 15$ d'économie de la version anglaise valaient la peine). Parce qu'on oublie trop qu'ailleurs ce n'est pas comme ici. On oublie trop pourquoi les femmes doivent se battre. Contre quoi elles doivent se battre. On oublie l'essence du féminisme. Et je ne le dis pas comme accusation complète envers les hommes. Car dans notre moitié de planète, il y a aussi des coupables, des femmes qui tuent les filles à naître ou ne leur donnent pas assez de soins de santé, des femmes qui perpétuent des traditions comme l'excision... Mais une chose est certaine. La femme, plus que tout autre groupe sur cette planète, est ostracisée, brimée, violentée... Et un livre comme celui-ci, qui ouvre les consciences, ne peut que trouver une bonne place dans une bibliothèque.

En attendant, moi, je me dépêche de le terminer... Car oui, je suis en cours de lecture. Mais je ne pouvais plus attendre pour vous en parler.

Entendu à la télé

Les matins où je travaille, je suis une fidèle de Salut Bonjour ! ou de sa version weekend le dimanche. Pour me réveiller.

Entendu ce matin : " À l'aube de la Saint-Valentin..."  What ? WHAT ? Eille, c'est dans un mois. C'est plus commercial qu'autre chose (même si ça peut être franchement cute...). Alors commencez pas tout de suite à me rappeler que je risque encore de passer la fête de l'amour seule !

Mais bon, ils se sont rachetés quelques secondes après... Il a traité une actrice hollywoodienne (Keira Knightley) de trop maigrichonne. Aaaaaaaahhh ! que c'est sympathique, ça.

Bon, c'est pas tout, je ne suis toujours pas réveillée... mais faut que j'aille travailler, moi là !

samedi 15 janvier 2011

C'est pas de ma faute...

Je le jure, j'y peux rien. Je plaide non coupable.

Je vais dans un gym très low profile si je puis dire. Pas de Monsieur Muscles ou de Blondes bleachées qui ont les cuisses grosses comme mon p'tit doigt. Ou vraiment presque pas. Ce dont je suis très contente d'ailleurs.

Mais je voulais mettre un p'tit détail au clair. Je me doute que je n'ai pas vraiment 3 tonnes de lecteurs qui vont au gym. Mais c'est mon blogue. Alors je fais ce que je veux. Donc. Voilà. Je m'en fous que tu puisses lever 250 pis 300 lbs d'une main en faisant une pirouette sur un pied. Bon, j'image un peu, hein...

Mais j'y peux rien. C'est pas de ma faute... Hum, hum...

Quand il se trouve un charmant jeune homme (comprendre minimalement cute) qui court plus vite que moi et plus longtemps que moi sur le tapis roulant, ça m'allume (fille rougit un peu).

Je le jure, j'y peux rien. Je bave (fille rougit beaucoup). Je suis envieuse et excitée comme une petite puce (fille est écarlate). J'arrête pas de regarder. Fascinée.

J'aime ça, moi, qu'un homme m'impressionne sur un tapis roulant. Je plaide coupable. Avec délice.

Alors qui veut venir courir avec moi ? ;)

vendredi 14 janvier 2011

Le silence est d'or

Si je vous écrivais maintenant, faudrait que je vous écrive le plus laid de moi-même.

Parfois, vaut mieux se taire.

jeudi 13 janvier 2011

Sourire de folle

J'ai le temps de changer d'idée environ 15 ou 20 fois d'ici là... Ceux qui me connaissent savent que je bouillonne toujours quand je pense destinations envisageables.

Mais voilà, je suis actuellement à penser à mon prochain voyage.

Et j'ai envie de faire de la route, road trip en l'occurence. But (version courte) : Aller voir un arbre. Distance totale aller-retour : plus de 5800 km.

Vous comprendrez donc pourquoi tout le monde à qui j'en parle depuis 2 jours me considère comme folle.

Moi ? Je souris. :)

mercredi 12 janvier 2011

mardi 11 janvier 2011

Les temps modernes de la drague

Dernièrement, j'ai eu quelques discussions avec des filles de mon âge ou un peu plus vieilles et qui sont en couple depuis une quinzaine d'années. Même génération, mais situation complètement différente donc. En discutant comme ça, on s'aperçoit à quel point la drague et le dating ont changé !

"Moi, j'aime pas ça les condoms." Oui, mais encore ??? Quelqu'un qui dit ça n'est pas sur le marché depuis longtemps, c'est clair. Aujourd'hui, cette petite enveloppe de latex est rendue assez incontournable. Et moi de lui expliquer les temps modernes. Il y en a à dire sur le sujet ! Comment les gars ne draguent plus entre autre. Pourquoi draguer puisque maintenant, ils peuvent aller sur n'importe quel site de rencontre internet et piger ? Piger étant le mot adéquat. Moi d'expliquer aussi qu'on vit dans une société de consommation. Que les gens essaient, prennent, jettent. N'importe quelle petite raison est bonne pour passer au prochain ou à la prochaine. Moi d'expliquer aussi que les hommes ne sont pas tous honnêtes (bon, les femmes aussi, mais ce jour-là, je parlais d'un point de vue féminin). Qu'ils manquent de franchise et/ou de couilles (surtout).

On aura beau dire donc, mais depuis 15 ans, depuis que ces femmes avec qui je discutais sont en couple, le milieu de la drague a complètement changé. Internet a révolutionné bien des choses. La société de consommation s'est encore plus accentuée. Le célibat n'a jamais été aussi répandu.

Les conclusions qu'elles avaient lors de nos conversations. Oh ! elles étaient bien contentes de ne plus être dans tout ça, bien contentes de ne pas être sur le marché... Et je dois avouer que j'ai hâte de dire la même chose !

lundi 10 janvier 2011

Morosité

Je suis un brin morose. Je dois recommencer le boulot mercredi et je dois avouer que c'est la dernière chose qui me tente. Pas que je n'aime pas mon boulot. Mais ces temps-ci, j'ai besoin de prendre du temps pour moi. Pour prendre soin de moi, de mon corps et de ma tête.

J'ai besoin de temps.

Mais voilà, le sablier s'écoule beaucoup trop vite.

Alors les bourgeons, le printemps intérieur que j'essaie de développer, j'ai l'impression que je vais devoir les mettre de côté. Il reste encore un peu d'hiver semble-t-il.

dimanche 9 janvier 2011

La maladie de ce siècle

La maladie de ce siècle, c'est de laisser croire aux gens qu'ils ont tous droit à leur 15 minutes de gloire, à leur 15 minutes de vie comme dans les films.

Et lorsque ça n'arrive pas, on se couche la soir avec la déception au ventre. On se culpabilise, on se dit qu'on a peut-être pas fait assez d'efforts. On se lamente sur notre vie banale. Notre vie petite et simple.

Dans un monde idéal, on n'oublierait jamais, on ne perdrait pas de vue qu'une vie simple peut aussi être une vie belle et noble. Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal. Alors on passe nos vies à espérer plus grand, plus fort, plus vrai que la fiction. Et chaque jour apporte son lot de déceptions.

Je ne suis pas différente. J'espère moi aussi. Je suis déçue moi aussi. Mes ambitions sont tellement plus grandes que ma vie. J'ai la maladie de ce siècle.

samedi 8 janvier 2011

Dans ma voiture

Ça me prend sans prévenir. Souvent dans ma voiture. J'ignore pourquoi. Mais j'aimerais qu'il soit là. Un il indéfini. Qui n'existe pas encore dans ma vie. Un amoureux.

Ça arrive souvent dans ma voiture. Lorsque je reviens de quelque part. J'aimerais une main dans la mienne. Ou sur ma cuisse. Des paroles, échanger sur la soirée ou la journée. Ou du silence confortable, agréable. Le genre de silence dont n'ont pas peur les gens qui sont bien ensemble.

Je n'ai rien contre la solitude. Je ne sais trop pourquoi ce sentiment me vient dans ma voiture. Mais c'est là. Ça se produit à l'occasion. Je le sens dans ma gorge, dans ma poitrine. Je le sens dans le silence qui m'entoure ou plutôt dans la musique qui joue toujours.

Ce n'est pas que j'aie si souvent roulé en amoureux dans une voiture, aucun souvenir qui me hante. Mais ça part là. Parce que j'aimerais bien partager. Un moment complice après une soirée agréable entre amis, ou suite à une journée en famille. N'importe quel moment au fond. Surtout savoir que je ne reviens pas seule à la maison.

Mais bon, la vérité, c'est que je reviens seule à la maison. Toujours.  Seule dans ma voiture.

vendredi 7 janvier 2011

Bouleversant

J'ai passé la journée avec une amie. Et le soir, j'ai soupé chez elle et son chum. Il y avait le garçon de son chum qui était là. Ce n'est pas la première fois que je le vois. Mais chaque fois, ça me bouleverse.

18 ans, ne marche pas, ne mange pas seul, ne parle pas. Aucune autonomie.

Ça me bouleverse. Il ne l'a pas à temps plein avec lui. Une fin de semaine sur deux. N'empêche.

Je fais des farces, je ris avec eux, mais la vérité, c'est que je ressens toujours un certain fond de malaise. Parce que je suis triste pour lui (pour eux en fait, le fils et le père). Parce que je me demande ce qui peut se passer dans sa tête. Parce que je ne sais pas comment je ferais pour vivre une telle situation. Je suppose qu'on ne sait jamais tant que ça ne nous arrive pas... Vous imaginez-vous, votre vie, avec un enfant lourdement handicapé ? Et pourtant, plein de gens font face à ça.

Et le problème, si je puis nommer ça ainsi, est double. Parce qu'il y a un enfant qui a une qualité de vie moindre. Parce qu'il y a un adulte qui doit faire face à cette situation.

Ça me bouleverse. Il n'a aucun moyen de défense, aucune façon d'exprimer clairement ses besoins. Que des marmonnages. Le perçoit-il qu'il est différent ? À quel point ? Comment se sent-il ? Surtout que ce soir, il semblait plus morose, plus triste. Contrairement à cette fois où il riait aux éclats parce que moi et mon amie, on lui chantait un classique de la compagnie créole. Sauf qu'il ne peut rien dire. On ne peut savoir. Juste deviner, essayer de comprendre.

Constat d'évidence

Une bonne partie de nos problèmes vient probablement du fait qu'on se lève le matin et qu'on se demande d'être le plus rapidement possible opérationnel.

En effet, y'a-t-il quelque chose de plus désastreux que de se dépêcher le matin... alors que prendre son temps est si agréable ?

Et pourtant, combien de matins par année le fait-on ?

jeudi 6 janvier 2011

Parfois, il ne faut pas grand chose

Voilà, c'est fait. Et je suis salement satisfaite ! Une vraie belle chambre. Une chambre d'adulte comme je l'ai appelée. Héhé ! La nouvelle couleur est superbe. J'ai en plus nouvelle douillette et nouveau rideau installés. C'est vraiment S-U-P-E-R-B-E. Et mon amie est réellement un ange. Elle a proposé de m'aider. Comme ça, sans raison, par pure gentillesse. Et elle est perfectionniste ! Tsé quand on aime un défaut !

Pis là, c'est l'heure du morceau de brownie moelleux au chocolat. Un délice.

Et le sentiment du devoir accompli.

Et j'ai juste envie de me lever pour aller voir ma chambre...

[...un moment passe...]

Je suis allée. Elle est toujours aussi belle. :)

Bon, je sais que je ne refais pas la roue avec ce texte.... Tant pis ! Je suis trop juste salement satisfaite.

Anecdote de chat

Cette nuit, je dormais (encore) mal (quoique j'ai eu 2 nuits pas pire avant celle-ci...). Y'a mon chat qui est parti du pied du lit pour venir se coucher tout près de mon épaule.

Moi de lui lancer un regard et de le traiter de maudit dépendant.

Il s'est mis à ronronner bruyamment quand j'ai dit ça.

En voilà un qui s'assume ! :)

mercredi 5 janvier 2011

Si on devenait héroïque ?‏

La télévision n'exige du spectateur qu'un acte de courage, mais il est surhumain, c'est de l'éteindre.

Pascal Bruckner

J'écoute trop la télévision. C'est un constat. Et pourtant, quand je regarde autour de moi, je l'écoute peu. J'entends souvent les autres parler des séries qu'ils suivent, des émissions qu'ils écoutent. Et ils écoutent tout. Mais vraiment tout. Chez moi, je n'ai même pas le cable. Par choix. Parce que je trouve qu'on écoute déjà trop la télé. Beaucoup trop. Je ne suis pas d'émissions vraiment. Il m'arrive d'écouter la même souvent, mais la manquer ou non ne me dérange pas trop. Les films, je suis plus faible un peu...

Oui, j'écoute quand même trop la télé. Oh ! pas que je sois toujours devant mon téléviseur à suivre assidûment l'émission en cours. Souvent, elle est ouverte alors que je suis mon portable, que j'écris, que je lis même parfois. Un peu comme une présence lorsque j'en ai besoin, un peu comme quelque chose pour me mettre le cerveau à off quand j'en ai besoin.

Parfois, quand je pense au temps que nous perdons colletivement devant la télé, je suis effrayée. Individuellement aussi. Disons qu'on choisirait d'écouter la télé ne serait-ce qu'une heure de moins par jour. Au bout d'un an, on dépasse les 350h d'économie de temps. Du temps précieux. Qu'on pourrait mettre à poursuivre nos buts, à travailler sur nos objectifs, à être ambitieux, à nous réaliser. Du temps avec les autres aussi. À jaser, à profiter de la vie, à savourer.

Pourtant que fait-on le soir en arrivant à la maison ? On ouvre la télé... Ce Pascal a bien raison. C'est un acte quasi-héroïque que de fermer l'écran !

mardi 4 janvier 2011

La couleur d'une chambre‏

Ça fait un bon moment que je vis dans l'appartement où je suis actuellement. Et depuis que j'y suis, j'ai toujours trouvé la couleur de ma chambre laide. Toujours. Pourtant, je l'ai laissée ainsi. Un peu par paresse. Un peu parce que je me disais que j'allais peut-être déménager, que ça n'en valait donc pas la peine.

Et bien cette semaine, je vais changer la couleur ! Et je me dis maintenant que j'aurais dû le faire beaucoup plus tôt. C'est important d'essayer le plus possible de faire de l'endroit où l'on vit un endroit beau et confortable. Pourquoi devrait-on laisser aller les choses parce que c'est un appartement et pas une maison ? Après tout, combien de temps passons-nous dans cet endroit ? C'est donc un raisonnement qui ne tient pas.

C'est comme cette manie d'accumuler aussi. Et de conserver. Plein de choses dont nous n'avons pas besoin et dont nous ne nous servons pas depuis fort longtemps. Ce sujet, je l'ai déjà abordé. J'en suis toujours à donner des choses, en jeter d'autres. Pourtant, je trouve que je conserve encore trop. C'est une autre chose que je vais faire cette semaine. Essayer encore une fois de désencombrer un peu.

Je veux avoir un appartement qui me représente encore plus, qui est encore plus moi.

Oh ! la couleur, vous demandez ? Rives argentées. C'est beau comme nom, hein ? Oui, bon, gris pâle pour les gens plus terre-à-terre... !

lundi 3 janvier 2011

Douceur et lumière

Je ne sais pas pourquoi on s'égare autant. C'est si facile. La méchanceté, il y en a trop, il y en a partout, il y en a de toutes les formes. Et on s'égare. On pense que c'est ça la vie.

Puis, ensuite, on passe une partie de la journée avec une amie. Et on s'aperçoit. Une amitié lumineuse, sincère, une personne gentille et généreuse.

Il est si facile de se concentrer sur la méchanceté de nos jours, de la laisser entrer dans notre vie, de la laisser entrer dans nous-même. De s'égarer dans nos coins sombres. Pourtant, c'est tellement plus beau de vivre dans la joie, dans la simplicité.

Il y a des gens que je connais. Ils sont lumineux. Sans méchanceté, sans mesquinerie. On se sent bien en leur présence. On se sent bien devant ce qu'ils disent. On sent leur sagesse et leur douceur. Non seulement, j'aimerais avoir davantage de ces gens dans ma vie, mais encore plus, j'aspire à devenir ce genre de personne. C'est une belle aspiration je trouve.

Sommeil merdique

Y'en a marre de mal dormir. Juste marre. Marre. Marre. Vraiment marre de mal dormir.

samedi 1 janvier 2011

Une soirée sur terre

Je viens d'aller marcher. La soirée est parfaite. Et même si je ne suis pas sortie si longtemps, j'ai eu l'impression de presque parcourir le monde. En émotions du moins.

Ça a commencé par de la tristesse. Le coeur qui se gonfle. Trop de sentiments, de ressentis. Une boule dans la gorge. La poitrine compressée. Ce sentiment d'être seule aussi. Que quelques voitures qui passent, mais des rues calmes. Des rues de 1er janvier.

Puis, j'ai regardé les lumières. Regards d'enfant. Fascination devant les maisons si bien décorées, devant les sapins illuminés qu'on devine derrière un rideau diaphane. Boules de lumières, rambarbes illuminées, couronne, bonhomme de neige, même un Winnie l'ourson de Noël ! De tout. Et j'avais un sourire sincère. J'ai gardé mon coeur d'enfant. C'est ce que quelqu'un m'a dit dernièrement. Lorsque je lui expliquais cette petite tradition du jour de l'an que j'ai d'ouvrir la fenêtre pour laisser entrer la nouvelle année et faire sortir l'autre. Je sais que je vous en ai parlé l'an dernier. Je l'ai refait de nouveau cette année, hier soir, lorsque le décompte a été terminé et que l'année 2010 s'en est allée... Oui, un coeur d'enfant.

Puis, après, ça a été la musique dans mes oreilles. Ces envies de danser. J'ai même esquissé quelques mouvements. Légers, discrets, mais qui m'élargissait le sourire. Des mouvements de mains, un balancement des hanches plus accentué, les lèvres qui chantent muettement les paroles... C'est toujours là qu'on croise un jeune homme, vraiment mignon. Et qu'on se demande. A-t-il vu ce petit mouvement ? Et qu'on croise son regard, sérieuse, sensée et que dès qu'il est derrière nous, on pousse un soupir de gêne. Mignon, oui, mignon...

Et je suis rentrée... Tout simplement.