lundi 30 mai 2011

Anecdote éclair

Est-ce fréquent que le livreur de causeuse (oui, j'ai une nouvelle causeuse :-P !!!) vous fasse le baise-main au moment du départ alors que vous lui remettez un pourboire ?

Parce que moi, ça m'est arrivé ! :-o Héhé !

dimanche 29 mai 2011

La Quête

Il m'arrive parfois de me demander si j'ai déjà réellement aimé. Oh  ! bien sûr, j'ai été en couple, j'ai eu des petites histoires, des plus grandes, des histoires glauques et sordides pour lesquelles j'ai pleurées, d'autres qui étaient plus agréables... J'ai souffert, j'ai ri, j'ai été déchirée. Mais ai-je aimé ?

En ce moment, aucun homme ne hante mes pensées. La place est vide. Je me sens vide, même. Comme s'il manquait quelque chose d'essentiel. Je ne peux m'empêcher de me demander si on doit forcément ressentir l'amour dans notre vie. L'amour amoureux, s'entend. Parce que des formes d'amour, il y en a plein. Est-on moins accomplie si ça ne nous arrive pas ? Moins bonne ?

Je dis souvent que je n'ai pas besoin d'un homme pour être heureuse. Et je le pense. Mais je sais aussi que je ne peux que penser que si j'avais un copain, je serais plus heureuse. Parce que c'est beau être en amour, parce que j'ai envie de partager ma vie avec quelqu'un. Je dis aussi souvent, que l'amour doit être un plus dans une vie. Un ajout. Qu'il ne doit pas être l'objectif à atteindre pour être heureuse. Et c'est aussi vrai.

Mais la vérité, c'est que je me sens seule. Et vide comme je le disais. Un pan de ma vie ne contient rien. Bon, peut-être quelques miettes de souvenirs, mais rien qui vive, qui s'épanouisse.

Parfois, je crois que l'amour est devenu le Saint-Graal de notre époque. Non pas, par sa dimension de vie éternelle, mais plutôt par celle de quête ultime. Quelque chose qu'il faut atteindre. Je l'avoue, il m'arrive d'être perplexe face à moi-même. Même si je sais que je n'ai pas besoin d'un amoureux pour être heureuse, je sais que si j'en avais un, mon bonheur serait plus grand. Influence de mon époque ou choix personnel ? Un peu des deux sûrement...

vendredi 27 mai 2011

Le facteur x

Je trouve la vie injuste.

Voilà, c'est dit. J'ai dit la chose infâme.

J'entends déjà les hauts cris. Tous justifiés par ailleurs. On fait sa propre chance... On pense que l'herbe est plus verte ailleurs, mais l'est-ce vraiment... Nous sommes notre pire ennemi...

Oh ! je sais bien que tout ça est vrai. Et plus encore. Vrai de vrai, là. J'y crois.

N'empêche. Il y a un facteur x. Que ce soit de l'injustice. Ou de la malchance. Ou du hasard. Il y a quelque chose qui fait que certains avanceront toujours devant et que d'autres seront toujours derniers. Quelque chose qui fait que certains gagnent toujours et que d'autres perdent la plupart du temps. Un facteur x bien difficile à définir.

Parce que j'aimerais bien savoir moi où il est le facteur x dans ma vie. Où est-ce la malchance qui s'acharne ? Et où est-ce le manque de travail, ou de volonté, ou de confiance qui fait défaut ? Ça me consolerait un peu, moi. Ça m'aiderait à savoir où mettre mes efforts et mes énergies. Et j'avoue qu'en ce moment, quelque chose qui m'aiderait à préserver mes énergies plutôt faiblardes serait très apprécié...

Sauf que ça ne marche pas comme ça la vie...

mercredi 25 mai 2011

La beauté du moment présent

Aujourd'hui, j'ai touché au moment présent.

J'ai lu un livre dernièrement qui abordait entre autre ce sujet. J'en ai aussi discuté avec une amie. Ce n'est pas que je ne le sais pas. Mais parfois, je l'oublie. Ou parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir le temps de vivre le moment présent. De ne pas avoir l'énergie. C'est quand même étrange de se dire qu'on n'a pas le temps de prendre le temps....

Alors aujourd'hui, j'ai essayé de m'arrêter un peu. Les vacances, c'est fait pour ça !

J'ai fait ma vaisselle. Pas pour la faire. Pour être contente, pour voir la propreté, pour vider mon lavabo. J'ai marché. Pas juste pour marcher. Mais pour sentir le soleil sur ma peau. La brise qui m'effleurait. Pour regarder les gens autour de moi. L'architecture, les arbres, les fleurs. J'ai mangé un sandwich sur un banc. Tout simple. Mais j'ai pris le temps de goûter les saveurs. Le croissant, la dinde, le fromage, la salade.

Aujourd'hui, j'ai lavé de la vaisselle, j'ai marché une bonne heure et demi, j'ai bouquiné (et acheté !), j'ai mangé sur un banc de parc. Des choses simples. Mais j'ai pris le temps de les faire. Le temps de les vivre. Le temps de les savourer.

C'est difficile de toujours se ramener dans le moment présent. De toujours avoir conscience de tout ce qui nous entoure. De prendre le temps. On passe nos vies à l'oublier.

Ça doit être pour ça que c'est si bon quand on prend enfin le temps de s'en rappeler.

mardi 24 mai 2011

Oui (L.)

C'est comme de la suie. De la vieille crasse sur la peau. On a beau frotter et frotter encore. Il reste toujours un peu de saleté incrustée dans les veines.

Il y a des souvenirs qui assombrissent le présent. Du présent qui retarde le futur.

On frotte fort, on s'arrache la chair. Mais rien n'y fait. C'est sale, c'est mauvais, laid. De la pourriture. De la rouille. Ça tombe par morceaux. Des pièces entières. On se vide, on se perd. On flotte. Légère et trop consciente.

Il n'y a pas que des choix. Il y a des revers. Une balle qui nous frappe de plein fouet. Ou plusieurs petites balles. Comme si une machine les envoyait. Dans le ventre. Des douleurs qu'on n'a pas choisies.

La peur au corps. C'est encrassé. La route est tracée. Au moins celle du passé. Et elle a mené à ce qui est. Alors on se questionne. Et on comprend que parfois on ne peut que dire oui. Un oui qui est un refus. Complet et total.

lundi 23 mai 2011

Un jour à la fois

Ça fait plusieurs phrases que je commence dans ma tête. Plusieurs sujets. Mais aucun ne me semble convenir. J'ai parfois l'impression de ne plus rien avoir à dire qui vous intéressera.

La vérité, c'est que je ne suis pas en forme ces temps-ci. Mais ça, vous le saviez un peu. Sauf que ça ne s'améliore pas on dirait. Alors j'ai peur.

Et puis, je sais que c'est emmerdant les gens qui se plaignent toujours. Ceux qui radotent. Ceux qui voient la vie en couleurs sombres.

J'essaie, j'essaie très fort. Je vous jure. Mais ça ne revient pas. Je ne retrouve pas mon élan. Celui qui fait que quand je parle j'ai l'air d'un petit oiseau qui chante. D'un petit rayon de soleil. D'une petite cascade d'eau fraîche par un beau jour d'été.

Je suis perdue quelque part. Et j'ai beaucoup plus peur de savoir où que de ne pas le savoir.

Au moins, je suis en vacances. C'est beau des vacances. Et pour le reste, un jour à la fois comme disait la chanson préférée de ma grand-mère...

jeudi 19 mai 2011

Mini drunk post

J'ai beaucoup trop bu pour la quantité d'alcool que mon corps et mon esprit épuisés pourraient tolérer. Comprendre, je n'ai pas bu beaucoup. Mais mon épuisement est gros.

Ouin, je viens de relire mes 3 premières phrases et je trouve mes formulations un peu boiteuses.

M'en vas me coucher !

La célébration de la première soirée de vacances ferme ici.

Demain, j'inaugure la première grasse matinée de vacances.

Tsé quand t'as un horaire de ministre.

:)

mercredi 18 mai 2011

Presque

Demain soir, je suis en vacances.
Demain soir, je suis en vacances.
Demain soir, je suis en vacances.

C'est mon mantra en ce beau (c'est relatif, mais comparé à beaucoup de jours dernièrement...) mercredi matin.

Quand le monde te demande comment tu vas et que tu réponds un nombre de jours (celui avant tes vacances).
Quand tes collègues te disent que tu es sur le bord du burnout.
Quand tu t'excuses à tout le monde de ton humeur et que tu en ris pour parce que vaut mieux qu'en pleurer.
Quand tout le monde sait quand tu tombes en vacances.
Quand le monde est super indulgent avec toi parce que ça se voit dans ta face que tu en as besoin.

Ben, c'est parce que tu es due pour des vacances !

Donc. En l'occurence.

Demain soir, je suis en vacances. Pour deux semaines.

Joie ! :)

lundi 16 mai 2011

Petit sondage

Ce soir, j'ai envie de faire un petit sondage. Je me questionne. Sur vous. Sur les gens en général. Alors voici, sans plus de préliminaires.

1- Diriez-vous que vous êtes heureux ?

2 - Sinon, pourquoi ? Qu'est-ce qui manque à votre vie ? / Si oui, quelle est la chose la plus importante selon vous pour être heureux/se ?

dimanche 15 mai 2011

Hors statistique

Quelles sont les chances de croiser deux fois un inconnu qu'on a remarqué dans un lieu public à deux jours d'intervalle ?

Quand on précise qu'on est à Montréal, ville grande et peuplée ?

Quand on précise que c'est dans deux endroits différents à des heures différentes aussi ?

J'ai recroisé cet inconnu qui me fait penser à un autre.

C'est presque incroyable. Pourtant. C'était lui.

Il sortait d'un restaurant et j'y entrais.

Je ne lui ai pas davantage parlé. J'étais trop estomaquée. Il est parti vite.

Je ne suis pas quelqu'un qui croit au hasard.

Qu'est-ce que la vie essaie de me dire ?

mercredi 11 mai 2011

Impuissance

J'en ai marre de ma vie.
Ce n'est pas celle que je veux.
Et je ne sais pas comment y changer quelque chose.

J'en ai marre de la société.
Ce n'est pas celle que je veux.
Et je ne sais pas comment y changer quelque chose.

Quelques cernes et des souvenirs‏

J'ai eu l'impression de recevoir un boulet de canon dans le ventre quand il est entré dans le métro. Les commissures de ses lèvres, ses cernes, le pli de son menton contre son cou penché vers l'avant, sa barbe naissante, ses épaules un peu tombantes. Un fantôme. J'ai enregistré ses traits, je les ai bus. Ce gars ressemblait tant à celui qui a hanté mon coeur depuis l'école primaire. Celui que dans mes rêves les plus fous, j'ose nommer... Bah ! vous savez...

Pourtant, je le connaissais si peu. Oh ! bien sûr, si je vous racontais toutes ces anecdotes que j'ai, j'en aurais pour un moment. J'en ai noirci des pages de mes journaux intimes. Celui avec Candy en couverture tout d'abord. Vous savez ce genre de journal avec une petite clé qu'on donne aux fillettes ? Une petite clé qui ne vaut rien soit dit en passant. Alors, j'ai écrit sur lui. Dans ce journal. Dans plusieurs autres qui ont suivi.

Ça doit faire une dizaine d'années que je ne l'ai pas vu. Malgré tout, je sais la majorité de ses traits par coeur. Ce gars dans le métro, j'ai failli pleurer devant ses cernes. Les mêmes que mon souvenir avait. Les mêmes qui se sont probablement accentuées avec l'âge et les expériences de vie. Je l'ai observé comme on le fait sur une table d'opération. Ses mains. Il y a juste ses mains qui me semblaient différentes de celles de l'autre. Plus lisses, moins homme. Pourtant, il avait à peine la vingtaine, peut-être même pas, la dernière fois que je l'ai vu, mon souvenir. Mais ses mains étaient un peu plus rudes que celles de ce gars devant moi.

Ce gars dans le métro, il portait un peu de vert. Je ne sais même pas si l'autre aimait le vert. C'est la réflexion qui m'est venue. Je le connaissais si peu. Pourtant, à disséquer les traits de ce gars, je me suis aperçu à quel point j'avais son reflet précis gravé en moi. Ça m'a fait repenser à tous ces moments que j'ai de lui. Des instants, des paroles, beaucoup de regards.

En sortant du métro, j'ai avalé une grande bouffée d'air. Je ne l'avais pas remarqué, mais j'avais suspendu mon souffle en sa présence. J'ai tourné la tête pour le voir une dernière fois. Il s'est appuyé sur la même barre de métro que moi. Un reste de ma chaleur a peut-être touché à son bras. Il était trop tard pour quoi que ce soit. La porte du métro s'est refermée et l'a emporté. J'ai presque pleuré en pensant à ses cernes émouvantes. À cet air qui me rappelait tellement l'autre.

mardi 10 mai 2011

Cric crac croc

Le titre n'a aucun rapport ou presque. Sauf de signifier que j'ai plusieurs petits trucs dont je veux vous parler. Rien pour faire un texte. Mais assez pour faire du jasage. Fait longtemps j'avais pas fait ça me semble... Tellement que je ne sais pas trop par où commencer !

La semaine dernière, je suis allée chez le médecin. L'infirmière est entrée dans la bureau avant que le doc arrive. Me fout un thermomètre sous la langue, me dit de le tenir et elle repart. Après 2 ou 3 minutes, je me décide à l'enlever. Heureusement ! Elle est revenue après 10-11 minutes. Elle m'avait oubliée !! Depuis quand le service dans les cliniques médicales ressemble à ça ?

Sinon, j'ai un petit message important à passer aux dames. Les leggings, ça ne fait bien à personne. PERSONNE, bâtard ! Si t'es mince, t'as l'air d'avoir des petits bouleaux à la place des jambes et si t'es grosse, ta graisse fait flop, flop quand tu bouges. Compris ?

C'est beau, le soleil. C'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet.

Je suis contente que le printemps arrive vraiment. Ne serait-ce que parce que ça se ressent dans le métro. Avez-vous déjà regardé autour de vous dans le métro quand il fait  gris ? Tout le monde est habillé en noir. On dirait qu'on s'en va collectivement à des funérailles. L'autre jour, je portais un manteau vert avec une sacoche colorée. J'avais l'impression d'être un arc-enc-ciel multicolore au milieu de tout ça.

Je ne sais pas pourquoi on dit nid-de-poules pour parler des trous dans l'asphalte. Surtout qu'à la grosseur qu'ils ont, j'aurais plutôt tendance à dire nid-de-ptédactyles. En même temps, ça a un avantage... Quand je me promène en voiture, j'ai l'impression de faire un voyage dans le passé. Tsé au far-west !

À part ça, bonne nouvelle. Je suis en vacances bientôt. Pour 2 semaines. D'ici là, je compte les jours et les heures de travail ! Ça va me faire tellement de bien. Je suis sur le bord de la crise de nerfs ! Les vacances, c'est pas un luxe !

D'ailleurs, pour me calmer les nerfs un peu, je suis allée au gym hier soir. Depuis que j'ai commencé à m'entraîner régulièrement il y a plus d'un an et demi, c'est la première fois ou presque que je laissais passer autant de temps entre deux séances. Inadmissible. Sauf que parfois, c'est difficile. Le corps et la tête sont fatigués. En tout cas, ça a fait tellement de bien. Vous savez quand tous les muscles sont chauds et détendus. Mes foulées sur le tapis roulant étaient naturelles. Une mémoire du corps.

Bon, cpas mal ça qui est ça. Ça met à jour. Pis ben faut que je me prépare pour le boulot ! Bonne journée mes chéris !

lundi 9 mai 2011

Cher Monsieur le Soleil

Cher Monsieur le Soleil,

je vous écris ce matin parce que je suis bien contente de vous voir. J'veux dire, vous êtes chaleureux, éclatant, brillant. Je suis complètement séduite. Le seul petit problème, c'est que j'ai entendu dire que vous êtes un peu agace. Ben oui, vous semblez vouloir donner, on se prend d'espoir et vous repartez vite. Trop vite. Je me demandais donc s'il est possible que vous et moi commencions une relation sérieuse et à long terme. Je sais, je sais, les relations ont parfois leurs jours de pluie. J'en suis consciente, vous savez. Tout de même, j'aimerais que vous et moi nous nous laissions une chance de partir cette nouvelle relation printanière du bon pied. En s'offrant plusieurs jours de bon temps de suite.
Qu'en dites-vous ? Seriez-vous prêt à vous investir pleinement ?

une femme éprise de vous
xx

samedi 7 mai 2011

Perdus

Il est des passions qui dévastent tout. Des ravages qu'on ne peut contrôler.

Ce n'est pas de l'amour. C'est autre.

Lorsque notre bouche appelle la sienne. Le vide de nos mains qui se tendent. L'oeil. Qui cherche, cherche. La rétine brûlée, incendiée. Le voir un peu, mourir beaucoup.

Ce n'est pas de l'amour. C'est un langage différent. Celui des corps. Celui du ventre noué.

Ça fait mal. Brutalement. La poitrine frémit. Le souffle se raréfie, se coupe. Tout est au niveau de l'air. Celui qui s'accélère, celui qu'on perd.

C'est un affrontement. Le combat des sens. Les armes ne sont pas toujours égales. Les coups sont bas. Chacun pour soi. Mais ensemble. Plus ensemble qu'on ne peut l'être dans une réalité. Ensemble tellement près, si près. Soudés.

Il est des départs qui pleurent des yeux. Des pensées qui troublent. On n'oublie pas. La carte pour se retrouver est tracée sur notre peau. Pourtant, on ne se retrouve pas.

vendredi 6 mai 2011

Un peu d'amour

Aujourd'hui, j'ai passé la journée avec une bonne amie à moi.

Quand je l'ai appelé, grosso modo, je jouais un peu à la loque humaine. Bon, jouer, c'est une expression, car je ne m'amusais pas du tout.

Mon amie, c'est le genre d'amie qui redonne foi en l'être humain. En sa bonté et en sa gentillesse naturelle. Douce, généreuse, affectueuse. Son chum est arrivé un peu plus tard. Ces deux-là s'aiment. Énormément.

Maintenant, je suis seule. Ça fait un peu mal la solitude parfois. Mais j'ai quand même une petite boule d'amour au fond de la gorge qui subsiste de ces quelques moments.

jeudi 5 mai 2011

Pluvieux

Aujourd'hui, j'ai failli partir à pleurer en éclatant de rire.

Je pense que mes nerfs sont en train de me lâcher.

Et bien que j'essaie très fort, je ne sais trop comment endiguer le flot.

Ces temps-ci, ma vie est comme une longue journée de pluie.

mardi 3 mai 2011

Ce besoin‏

Il a besoin d'autre chose. De se mettre en danger.
Delphine de Vigan, Un soir de décembre

Deux phrases si simples. Pourtant, ça résonne en moi. Si fort que c'en est étourdissant. Je comprend ce qui est dit, ce que l'auteure veut dire. Se besoin d'autre. Se besoin d'ailleurs. Le sentiment de manque est certe celui que je comprend le plus. Il a suivi tous mes pas depuis si longtemps. Comme un vieil ami. Le manque, le vide, le vouloir plus. Je vis avec. Ce n'est pas douloureux. Ce n'est pas le mot que je choisirais. C'est juste là. Et bien qu'il s'éloigne parfois, je sens surtout qu'il n'est jamais loin.

Se mettre en danger, c'est l'antidote pourri au sentiment de manque. C'est une solution qui fait autant de mal que de bien. C'est choisir d'avoir mal plutôt que d'avoir rien. Parce qu'avoir mal, ça fait bouillir les veines, ça réchauffe le coeur avec du soufre. Avoir mal c'est être plus loin du manque, c'est pouvoir s'éloigner un peu. Jamais loin, mais un peu.

L'ennui est un ennemi mortel. Il ravive, il chatouille le manque. Le besoin de plus. Le besoin d'autre chose. Ce n'est pas volontaire. Mais voilà, c'est ainsi. Et naît le besoin de se mettre en danger. Parce que le danger, ça brûle, au moins. Le besoin, le danger. Inextricable. Un noeud, un cercle en continu.

Puis, on vieillit. Et on apprend. Le danger perd du souffle un peu. On cherche plutôt l'insconscience en général. Foncer droit devant sans regard en arrière. Parce qu'il faut qu'il se passe quelque chose. Parce qu'on le ressent à l'intérieur. Parce que ça gronde dans notre ventre. Et on comprend que ça restera. Toujours. Un vieil ami. Ce besoin d'autre chose. De plus grand que nous, de plus grand que notre vie.

lundi 2 mai 2011

Oui, j'existe

Parfois, je ne sais pas trop comment dire les choses. Je voudrais les dire, mais j'ai l'impression que si je le fais, je serai maladroite. J'aurai l'air de reprocher, de pogner les nerfs. Oui, il y a peut-être un reproche. Mais surtout une déception. Un manque de compréhension.

J'ai de la difficulté à dire que j'existe. Car, oui, j'existe.

Sauf qu'en société, trop souvent, on s'aperçoit qu'on n'existe pas. Je peux comprendre que parfois, on a le nombril à vif. On ramène tout à soi. On se centre sur son nombril. Parce qu'on souffre beaucoup. Parce qu'on vit une grande joie. Parce qu'on a un sujet qui nous préoccupe. Parce qu'on a un projet qui nous emballe. Ça arrive. Pourtant. Hors de ça. Quand tout ça n'est pas là. Ou quand tout ça a été dit. Qu'est-ce que ça nous coûterait de regarder l'autre et de juste lui demander comment il va ? Et d'écouter vraiment sa réponse et de lui demander pourquoi ? De lui demander comment ça se fait qu'il se sent comme ça ?

Je joue souvent à ce jeu-là. Je me dis, si cette personne, n'importe laquelle, ne m'envoie qu'un signe, un seul, je vais lui dire ça, lui parler de ceci, lui confier ce truc. Si vous saviez le nombre de fois où j'ai perdu mon pari...

Même quand j'ai le nombril à vif, je pose, je cherche, je fouille. Je m'intéresse à l'humain en face de moi. Pourquoi ce n'est pas la même chose pour les autres ? Est-ce parce qu'on les intéresse moins ? Est-ce parce qu'ils s'en foutent ? Est-ce qu'ils ne le remarquent tout simplement pas ?

Oui, j'existe. Mais j'ai parfois des doutes...

Crise de nerfs

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGGRRRHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ça, c'est l'immense cri que je pousserais pour faire sortir le méchant si je pouvais. Car non, je ne peux pas. Mes voisins qui vivent dans mon bloc appartements freakeraient ben trop !

Soupir.

dimanche 1 mai 2011

On fait tous du show business

Parfois, je me dis que vous devez être tannés de me regarder réfléchir. Parce qu'on s'entend, je réfléchis plus que je ne raconte. Je joue des jolis mots plutôt que de parler de ma vie privée.

Oh ! bien sûr, j'étale mon coeur, mes tripes, mon âme. Je mets du rouge sang, du noir désespéré, du jaune éclatant... Je mélange les couleurs, je m'amuse à peindre tout ça. Je ne dis pas que ça n'a pas d'intérêt. Preuve : j'aime le faire et vous semblez bien aimé me lire.

Sauf qu'il m'arrive de me questionner. Non pas que j'aie l'intention de changer. Je suis bien et confortable avec ma manière d'écrire. J'aime tout dire sans rien dévoiler. Mais je me questionne quand même. Les effets que ça aurait. Si je nommais mon boulot, si je parlais de la dernière vague fréquentation que j'ai eue, si j'expliquais ce qui m'avait mis le coeur en morceaux avant que je commence ce blogue, si je parlais des gens que je connais... Me montrer. Telle que je suis. Pas seulement les parties choisies. Oh ! je n'ai aucune intention de le faire. La vérité, c'est que je suis bien comme c'est. Parfois même, je suis effarée par la somme de tout ce que je dis. Alors en mettre plus ? Certainement pas. C'est drôle pourtant ce réflexe de pouvoir se peindre les tripes en public, mais d'être incapable de nommer quelques petits détails qui nous définissent en tant qu'humain dans la collectivité ou bien ces autres détails aussi qui sont les premiers à être dit à une amie avec quelques verres d'alcool. Mais voilà, nous ne sommes pas amis. C'est autre chose. C'est de la proximité sans en être. C'est de l'attachement à distance. C'est aimer une représentation plutôt qu'un humain réel et entier.

Je sais que je ne le ferai pas. J'aime mieux me donner en spectacle qu'en pâture. N'empêche, parfois, ce serait drôle, si drôle...