lundi 5 juillet 2010

Un jour moi aussi, j'ai écrit à Juliette...

Il y a eu ce film dernièrement. Lettres à Juliette. Une autre comédie romantique. Une de plus. Que j'ai bien aimé. Mais il faut dire que je suis biaisée lorsqu'il s'agit de comédies romantiques. Je les aime toutes ou presque. D'un amour fiévreux et adolescent.

Mais là n'est pas le propos que je veux tenir.

Ce que je veux dire, c'est que moi aussi je l'ai fait. J'ai écrit à Juliette. Car, oui, quelque part à Verona en Italie, il y a ce groupe de femmes qui répond réellement aux lettres écrites à Juliette. Histoire pittoresque s'il en est une.

Donc j'ai écrit à Juliette. Non pas pour lui parler d'amour. Non pas, non plus, parce que j'aime particulièrement ce personnage de la littérature. Vraiment pas. Seulement parce que je me sentais seule. La solitude, je sais la vivre. Parfois mieux que la compagnie de mes semblables. Sauf que parfois, comme tout le monde, la solitude est un monstre qui m'étouffe, qui prend beaucoup de place. Qui prend toute la place. J'ai écrit à Juliette dans un élan spontané et un peu désespéré. Parce que je voulais savoir que quelque part sur terre, quelqu'un prendrait le temps de me lire, de me répondre. S'intéresserait à mes émotions négatives. Car à cette époque-là, les émotions que j'avais, elles l'étaient négatives.

Maintenant, je me sens moins seule. Mais, je m'aperçois qu'être lue ici, a parfois un effet semblable. Quelqu'un quelque part qui ne me connaît pas s'intéresse un peu à moi, à ce que je vis. Bien sûr, j'écris aussi par simple besoin d'écrire. Un besoin plus viscéral que cette reconnaissance extérieure de mon existence. Mais voyez-vous, j'aime aussi être lue.

Parfois, je songe encore à écrire à Juliette. J'aurais une histoire à lui raconter. Celle d'un vautour, d'une jeune femme naïve et d'une histoire comme il y en a trop. Je me demande ce qu'elle dirait. Car moi, je ne sais plus quoi en dire. Et même si l'histoire est derrière moi, le goût amer dans ma gorge persiste un peu trop. Oui, que dirait Juliette ?

3 commentaires:

Marie-Eve Desjardins a dit…

Wow... je trouve ça vraiment beau cette histoire. Juliette te dirait sans doute d'avaler le poison et de passer à autre chose même si ce n'est pas facile. Ah non, ça, c'est moi qui le dit.

Anonyme a dit…

Est-ce que tu lui disais que la solitude c'est souvent plus lourd le dimanche après-midi ??? :)
Est-ce que ton histoire de vautour est quelque part dans tes archives? Curieuse....

L'impulsive montréalaise a dit…

@Marie : Merci. Oui, c'est vrai que ça fait une jolie histoire à raconter... Pour le poison, j'avale, j'avale !
@Anonyme : Ah ! Oui, ce serait pire le dimanche après-midi ?!? Il y a tellement d'autres moments plus difficiles. Les nuits quand tu te réveilles, la balades en voitures où tu voudrais bien partager ce qui vient d'arriver avec quelqu'un, les périodes de réjouissances, ta fête.... Anyway... Ahahahah !
Elle n'est pas écrite ici cette histoire. Mais je parle du vautour à plusieurs reprises ici et là sur mon blogue. Je comprends ta curiosité. Mais je ne la raconterai pas cette histoire-là. Pas du moins par ce qu'on entend par raconter. Mais j'en parle comme je dis un peu partout. Dès le départ.