dimanche 15 août 2010

Je veux de jolies petites lunettes roses

Je trouve que c'est difficile parfois de voir la vie avec des lunettes roses. Je ne dis pas ça parce que c'est ainsi que je la vois en ce moment. Non, j'ai beau me sentir légère ces jours-ci, tout n'est pas rose. Mais je réalise en ce moment à quel point, il est difficile de se lever le matin et de se mettre des petites lunettes roses sur les yeux.

La planète va mal. Il y a des guerres. Des famines. Des génocides. Mais ce n'est pas ça le pire, il me semble. Je ne veux pas dire par là que ce n'est pas atroce. Mais ce qui me désole le plus est bien l'état d'esprit des gens. Le cynisme ambiant. Le négativisme éhonté. Le vide de nos vies. Oh ! je ne m'exclus pas dans tout ça. Je suis reine du cynisme. Je ne suis pas toujours positive. Mais pourtant, parfois, je regarde autour de moi et ça me désole. Et c'est en me disant ça, que je me suis dit que se mettre des lunettes roses est difficile. Pourtant, on devrait le faire. N'est-il pas dit que ce ne sont pas les évènements qui nous touchent, mais plutôt ce qu'on en pense, notre façon de réagir à ces mêmes évènements ? C'est si triste je vous dis.

Les journaux télévisés nous bombardent de mauvaises nouvelles, les gens se critiquent entre eux, on vit dans le cynisme et la consommation... Est-ce réellement ce qu'on veut ? Ne voudrait-on pas plutôt de jolies petites lunettes roses ? Alors pourquoi reste-on aussi amer ? Oui, c'est triste...

5 commentaires:

Jean-Seb a dit…

C'est triste que l'on dénote toujours le négatif avant le positif. On a juste à prendre en exemple le pilote Robert Piché. Il réussit à pauser un avion miraculeusement sans moteurs, mais ce qui ressort le plus est le fait qu'il a déjà transporter de la drogue dans son avion. Mais il faut croire que ça peu changer, un jour on va finir par en avoir assez de voir seulement le négatif.

Edgar Jean a dit…

Ah, le pessimisme, quand tu nous tiens. C'est parce que le pessimisme, c'est aussi ce qui nous ancre dans le réel. Cependant, être réaliste et pragmatique tout le temps nous empêche de se projeter plus loin, dans l'avenir, nous empêche d'entrevoir plus grand que soi. C'est en étant utopique par rapport à leur époque que les visionnaires ont fait progresser leur société. Une société qui n'est plus capable de voir que demain peut être meilleur qu'aujourd'hui risque de se scléroser.

D'après moi, le repli sur soi et l'individualisme ne peut que causer ce cynisme et cette perception négative des événements. Je ne sais pas si je vois juste mais il me semble qu'il y a un lien qui existe entre les deux.

Sébastien Haton a dit…

"N'est-il pas dit que ce ne sont pas les évènements qui nous touchent, mais plutôt ce qu'on en pense, notre façon de réagir à ces mêmes évènements ?"
C'est tout à fait exact de mon point de vue.

Je n'ai pas d'élixir de joie de vivre mais je crois en la contagion positive par l'amour, et ce n'est pas une religion ni une pratique douteuse de charlatan ;-))
Ceci dit, il est très difficile de ne pas souffrir de la misère humaine. Mais cela ne m'a jamais rendu cynique ni négatif. Je pense à mes neveux, aux enfants de mes amis et à ceux que j'aurai peut-être. Je tiens à ce qu'ils croient que je crois en l'avenir. En LEUR avenir, en somme. Même si ce n'est pas logique compte tenu des perspectives de l'Humanité.

L'impulsive montréalaise a dit…

@That : Oui, je trouve ça triste. Surtout en ce moment. Mais dans le fond, en tout temps, c'est dommage cette fort vilaine habitude de mettre l'accent sur le négatif. La vie n'est déjà pas si facile en soi.
@Edgar : Je ne suis pas certaine que le pessimisme nous ancre dans le réel. Je crois plutôt que ça nous fait stagner dans le réel. Et ça, c'est fort triste. Car comment avancer si on se donne tous les outils pour stagner ?
Sinon, effectivement le repli sur soi et l'individualisme n'aide pas au contraire. Ça nous fait parfois juste nous sentir plus seul, isolé, plus différent. Et de ça ressort un peu trop souvent du mauvais.
@shaton : Et c'est vrai. C'est vrai que c'est ce qu'on pense des évènements beaucoup que les évènements en eux-mêmes qui nous rendront plus heureux... ou plus malheureux.
Et oui, l'amour est et sera toujours un remède à tout.

Edgar Jean a dit…

C'est important un certain pessimisme. Sinon on devient pas mal insouciant et inconscient des impacts de nos actes. Mais je suis d'accord qu'être constamment pessimiste, ça fait stagner. C'est pour ça que je crois qu'il faut oser voir au delà de la réalité, voir ce qui pourrait être plutôt que ce qui est dans le présent. C'est là l'essence même du progrès.