vendredi 1 octobre 2010

Laver son linge sale en public

Je ne sais pas pourquoi, mais ce matin, je me suis levée avec l'envie folle de laver mon linge sale en public. Au figuré, vous aurez compris.

Je ne le ferai pas. Je vais faire ma grande dame. Et fermer ma gueule.

Mais. Mais. Mais.

Bâtard !

Vous aurez compris avec ce seul mot que j'ai le linge pas mal sale. Qu'une petite brassée de points sur les "i" et de barres sur les "t", ça ferait du bien. Des choses qui arrivent. J'ai un fichu de beau caractère.

Et y'a pas que du négatif dans ce linge sale. Y'a du urgent. Du viscéral. Du triste. Du beau. Du impur. Du trop pur. Du malade. Du vicié. Du désir. Du chambardement. De l'évitement. Des dissimulations. De la beauté. De l'envie. Du manque. Des murs. Des portes. Des ouvertures. Du silence. De l'espoir. De la lucidité. Du secret. De l'aveu. Du mensonge. Des amitiés. Du coeur. Du faux. Du vrai. Du sable. De l'eau. Du vent. De l'ivresse.

Mais. Mais.

Je suis grande dame. Ici, je joue avec les mots pour ne jamais dire ce que je veux dire. Tout en le disant. Mais croyez-moi, ailleurs, je me gêne moins. Ce qui fait parfois des vagues. Des bonnes. Des mauvaises. Des grosses. Des immenses. Je rentre dedans. Et je suis difficile à sortir. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça. Pourquoi je suis un petit feu qui brûle bien haut, bien fort, bien profondément. Je suis du feu et de l'eau. C'est tout moi, ça.

Mais.

Je vais me taire. Je vais garder mon linge et le foutre dans le panier à linge sale. Et le regarder pourrir là. Je ne peux pas toujours foncer tête baissée. Ce n'est pas toujours mon tour. Je n'ai pas envie de toujours tenir un volant et conduire à toute vitesse. Parce que des murs, dans la vie, ça fait mal quand on en pogne un.

Alors je vais essayer d'attendre. Pour le peu que ça risque de durer de toute façon.... ! Je le dis souvent, la patience, on ne m'a pas mis ça dans mon package à la naissance. J'ai fouillé tant et plus, mais c'est pas là. Et ça se développe mal. Demande trop d'efforts. Je suis une marmite en ébullition. Quelqu'un veut me faire sauter le couvercle ?

4 commentaires:

Sébastien Haton a dit…

Fouiller tant et plus pour découvrir la patience, c'est comme hurler pour faire l'expérience du silence...
Si je n'ai pas l'intention de te faire sauter le couvercle, je peux t'assurer qu'il vaut mieux que tu relâches la pression toute seule. Toute aide extérieure mal dirigée pourrait te laisser des marques sur le joint.

L'impulsive montréalaise a dit…

@shaton : Découvrir la patience ? Moi ? Tu veux rire ? Mais t'inquiète. J'ai plein de soupapes. Au fil des années, on apprend beaucoup.

Jeff a dit…

je n'aies pas l'intention d'essayer de te faire sauter la soupape Tu devrais le faire seul Oui la patience ça peut s'apprendre mais c'est pas facile mais pas impossbible.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Jeff : Ahahahahha ! Monsieur ne veut pas prendre le risque ? ;) Oooh ! la patience, j'essaie. Mais bon, l'impatience, c'est souvent pratique. Ça fait bouger les choses.