L'empêcheuse de tourner en rond, c'est moi ça. Mon nouveau titre officiel. Celui que j'ai envie de me donner. Mais pas avec une connotation négative. Non. Du tout même. Disons juste que je suis celle qui vous rentre dedans. Ces temps-ci, je compte de plus en plus de témoignages de gens qui lisent ce blogue et qui disent que je les fais réfléchir. Que je les pousse à se casser le cheveux en quatre. Que je les amène à modifier leurs façons d'agir. Ou leurs comportements. Ou leurs façons de penser. Au moins un peu. Pas au point de tout faire table rase sur leurs vies. Mais quelque chose quand même. Une différence. Une envie d'amélioration.
Je me demande pourquoi je suis aussi bonne pour aller chercher le meilleur de certains être humains. Ou l'amélioration. Je me souviens d'un homme aussi. Un ex. Je ne lui ai jamais demandé de changer. Mais il l'a fait. Et je sais que c'est en bonne partie à cause de moi. Parce qu'il m'a connue. Je ne m'en vante pas en disant ça. Je constate. Pourquoi est-ce ainsi ? Pourquoi suis-je cette personne qui cristallise un cheminement chez les autres ? Je ne dis pas que c'est toujours le cas. Je dis juste que je l'ai déjà vu. Qu'on me l'a déjà dit. Que j'ai parfois pu le constater. Peut-être l'imaginer en partie. Mais pas complètement. Non, pas complètement.
Ooh, en vous disant ça, je ne me prétends pas mieux qu'une autre. Je suis chiante, exigeante, demandante. Je suis peut-être parfois une drogue même. Mais je suis aussi un catalyseur. Et ceux qui ont le courage de rester savent que si je chiante, exigeante et demandante, c'est parce que je donne avec la même mesure. Sans compter, comme une dingue, une vraie dévouée de l'humain, une aimante douée. Je suis à la mesure de ma démesure...
lundi 12 avril 2010
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10 commentaires:
À la mesure de ta démesure!! De ce que je sais de toi via ton blogue, cette phrase te décrit tellement bien! :)
C'est un très beau don que tu as là. Car cela semble naturel chez toi. Y'en a qui veulent aider les autres mais ne s'y prennent pas de la bonne manière.
@Camille : Je l'aime ce commentaire-là...:) C'est vrai que je me trouve parfois démesurée. Mais ceux qui m'aiment, m'aiment ainsi ! Merci Camille !
@Jane : Merci. Oui, je crois que c'est naturel... Et avec la vie,j'ai appris à aider les autres comme ils aiment être aidés c'est-à-dire comme moi j'aimerais ou aimais être aidée.
Je me paye un ''time'' avec les commentaires. Je lis tes textes à chaque jour et chaque fois je n'avais pas le temps de commenter. Vive les fins de session.
Pour répondre à ce billet...
Je suis aussi de celle qui éprouvent cette vague impression d'être un catalyseur. C'est assez surprenant quand les gens te le mentionnent, parce que moi aussi je me considère tout ce qu'il y a de plus normale. Quoique certains jours, je courtise la folie un peu trop.
J'ai finalement fini par entendre ce que la vie avait à me dire. Je suis devenu intervenante. Ça été une révélation pour moi.
Il doit exister un gène d'aidant naturel lol.
J'aime bien te lire.
@Green Head : J'espère que ta fin de session s'améliore. :)
Je suis contente de savoir que tu aimes bien me lire et que tu me suis régulièrement. :)
Si je me considère normale... Je sais pas. Moi aussi je courtise la folie...
Pour ce qui est l'intervention, c'était mon premier domaine d'études. J'adorais les études (je n'ai pas travaillé ds le domaine). Mais il s'est passé des trucs dans ma vie à ce moment-là (ma dépression) et j'ai beaucoup réfléchi. Au final, j'ai décidé que j'étais prête à tout entendre des jeunes (avec qui je voulais travailler), à voir des horreurs, à me faire engueuler... mais ne pas pouvoir les aider m'aurait tué à la longue. Et on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas s'aider. Même quand on est une empêcheuse de tourner en rond/catalyseur.
C'est vrai que c'est une réalité du métier, les gens qui ne sont pas prêt à faire un pas en avant.
Mais je continue de croire que chacun à le potentiel de s'épanouir pleinement, il faut parfois donner du temps, beaucoup de temps, mais j'ai confiance.
Voir un jeune ou un adulte se transformer, ça met un du baume pour les cœurs écorchés qu'on a pas réussit à apaiser.
Qui sait si un jour tu ne reprendras pas les cours?
@Green Head : Le potentiel, oui, je suis d'accord. Mais de voir qu'ils ne s'en sortent pas... Et le temps fait qu'ils vont parfois s'en sortir ailleurs ces gens-là. Qu'ils peuvent laisser un sentiment d'échec. Mais je suis d'accord que ce que tu fais est extrêmement valorisant.
Je ne crois pas que je reprendrai les cours, non. J'ai un goût amer face à tout ça. Encore. Même 10 ans plus tard environ. Je vis avec correct. Mais la goût reste.
J'ai bien un autre domaine d'études qui m'intéresse. Qui est aussi avec les jeunes. Mais pas directement en relation d'aide.
Tu sais que je veux bien croire que tu as mon don toi aussi. Car tu me fais parler pas mal... Et dire plus de détails précis que je n'ai l'habitude d'en dire sur ma vie. J'ai beau aborder des trucs hypers personnels. Mais je mets volontairement les détails précis obscurs... Héhé !
C'est une belle qualité que tu as là, moi je me contente d'être commentateur niaiseux, c'est là tout mon potentiel :))
@lorent : Oui, j'ai pu remarquer que tu n'étais pas toujours au top question commentaires. :-P J'aime mieux ma qualité.
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