jeudi 15 avril 2010

Faim de vivre

"Vous désirez toujours plus. Telle est, en un sens, la vraie pauvreté - avoir toujours faim sans avoir le temps d'être rassasié.''

Dalaï-Lama

Ce n'est pas aujourd'hui que je vais vous l'apprendre si vous suivez ce blogue un tant soit peu...

Je suis quelqu'un qui veut. Qui veut beaucoup. Qui veut tout le temps. Qui veut tout de suite. Qui veut intensément.

Je ne rejette pas cette partie de moi. Je l'accepte même plutôt bien. Je préfère vouloir, espérer, désespérer, supplier, me casser les cheveux en quatre, sentir que je vais avoir, vivre d'envie, que vivre minimalement. L'envie, le désir, l'espoir, c'est la vie.

Là où je vois place à l'amélioration, c'est dans l'appréciation, dans la satisfaction de ce que j'ai. Vouloir n'est pas mal. Mais vouloir plus et ne jamais se satisfaire de la base qu'on a, ça tue. À coups de lance-flamme en plein coeur. On dirait que ce que je veux est toujours pour remplacer ce que j'ai. Il faudrait plutôt que ce soit pour du plus, du meilleur. Et que je sache regarder ma vie et être épanouie face à elle. Que je me laisse le temps d'être rassasié en résumé. Le temps de sentir que ma faim n'est pas en détresse. Que je veux juste ajouter du dessert à ma vie. Parce que c'est bon en maudit le dessert. Parce que je ne veux pas vivre à moitié.

Là où je vois aussi place à amélioration, c'est à aller le chercher ce que je veux. À sauter, à grimper, à crier, à tout faire, à demander, à escalader, à agir. À ne pas me laisser endormir par la vie. À ne pas me laisser bouffer par les monstres que sont l'habitude, la fatigue et la procrastination. Aller chercher, toujours aller chercher ce que je veux. Au moins, ne pas me plaindre si je ne le fais pas. Si je joue à l'inerte. Mais évitez de jouer à l'inerte surtout. Surtout ça.

Parce que la vie me passe trop vite sous les yeux. Et que ça, ça fait peur, ça fait chier, ça crucifie.

Et moi, je ne veux pas ça. Je ne veux pas être spectatrice. Je veux bouffer la vie avec gourmandise, avec voracité, l'avaler de travers s'il le faut. Mais la prendre au complet. Dans tout ce qu'elle a à offrir.

7 commentaires:

Unknown a dit…

Le Ventre: J'ai faim!

SP4M: Elle ne parle pas de ça!

Le Ventre: Elle faim pour la vie, moi j'ai faim pour de la bouffe.

SP4M: *Soupir

Miss Candy a dit…

C'est drôle, ce que tu décris-là, c'est un peu ce à quoi je suis arrivée comme conclusion au cours des deux-trois dernières semaines. Je veux toujours plus, mieux, autre chose. Une fois que je l'ai, je passe à autre chose, sans vraiment l'apprécier. Peut-être que lorsque j'aurai trouvé ce que je veux vraiment, je vais avoir envie de le garder...

Mais pour l'instant, j'ai pris la résolution de profiter de ce que j'ai, de l'apprécier, de le déguster. Et de garder l'oeil ouvert sur les opportunités qui se pointent :)

Morriggann a dit…

Spectatrice de ma vie,...je le suis trop souvent. C'est là dessus que je dois travailler!

L'impulsive montréalaise a dit…

@SP4M : Pertinence : 0%. Drôlerie : 75%. T'as quand même la note de passage pour ton commentaire. Héhé !
@Miss Candy : Oui, il faut apprécier et déguster. Et ça serait le fun en maudit que plein de belles opportunités se pointent au passage... ! De façon totalement gratuite.
@Sednah : Bon travail ! Parce qu'être spectatrice au lieu d'actrice de sa vie, c'est franchement triste. Travaille fort là !!! ;)

Anonyme a dit…

Je pense à peu près de la même manière. La différence c'est que moi, j'aurais eu moins d'adjectifs. J'aime beaucoup ton écriture.

L'impulsive montréalaise a dit…

@redbee2 : Adjectifs ou non, l'important, c'est ce qu'on a dans le coeur. Mais bon, c'est le fun des beaux mots aussi ! :)
Merci beaucoup pour le compliment.

lorent a dit…

Poutine et caviar, c'est un bon menu :)