mardi 16 novembre 2010

Cet état incertain

Je ne sais pas comment j'appellerais ça. C'est rare que je n'ai pas les mots. Je les ai toujours. Mais pas ici. Alors, je ne sais pas. Bien humblement. Je sais juste que ce n'est plus l'amour. Depuis longtemps d'ailleurs. Des mois. Mais il y a autre chose. C'est entre le coeur et la tête. Peut-être dans la gorge. Ou dans les yeux. C'est une mémoire que j'ai qui ne me quitte pas. La mémoire de toi.

Ce n'est pas constant. Ce n'est pas envahissant. Ce n'est ni triste ni joyeux. Ça ne fait qu'exister. Une nostalgie peut-être. Une douceur. Quand mes yeux effleurent un endroit où je t'ai souvent vu. Que je t'y revois. Que je demande. Où tu es. Ce que tu deviens. Si tu vas bien.

Ce n'est plus rien. Ce n'est qu'un souffle de vent. Une respiration. Un murmure. Rien du tout. Et je ne le dis pas pour nier. C'est vraiment ça. Parfois, on dépasse les choses. Mais un souvenir demeure. Une empreinte que laisse les évènements sur notre âme et sur notre peau.

Ce n'est tellement rien. Tellement que je ne ressens plus autant tes doigts sur mon corps. Tes lèvres sur ma chair. Ton poids sur moi. Je les ai ressentis longtemps. Bien longtemps. Et ça s'est dissipé, évaporé. C'est quelque part dans un passé bien révolu.

Là, il ne reste que cet état incertain. Celui pour lequel je n'ai pas de mot. Ce rien en suspension. Peut-être parce que ça me manque de penser à quelqu'un. Peut-être parce que ça me pèse de n'avoir ni des mains pour m'aimer ni des mots pour m'adorer.

9 commentaires:

Caro a dit…

Parfois c'est dure de décrocher, surtout quand on ne sait pas à quoi on s'accroche.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Caro : Oh ! que ce soit bien clair : j'ai VRAIMENT décrocher. Y'a juste que parfois, on a des petites bouffées du passé qui viennent nous visiter. Que ce soit d'un garçon qu'on a aimé ou de bien d'autres choses. Je voulais le préciser.

Sébastien Haton a dit…

C'est une sorte de réminiscence.
Faut se méfier, ce sont des parasites quand l'esprit ne s'ancre pas assez dans le présent.

Marilyne a dit…

C'est dans ces moments que les remèdes de filles sont les meilleurs: pantoufles, films et crème glacé!

L'impulsive montréalaise a dit…

@seb : Oui, mais comme je dis, tout ça est réglé dans ma tête. Et le passé, c'est normal d'y penser.
@Le Provocante : Mais je n'ai pas besoin de remède. ;) Pourquoi tout le monde pense le contraire. Héhé ! Mais c'est vrai que tu as là un remède bien intéresssant. Alors j'y songerai quand j'en aurai besoin d'un ! :)

Ð ♥ a dit…

Je crois que c'est normal de repenser a son passé une fois de temps en temps. Sans que ces pensées viennent nous touché ou quoi que se soit, elles sont simplement là, et c'est plutôt agréable je trouve.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Ð ♥ : Voilà. Ça ne nous touche pas nécessairement. C'est juste une petite douceur du passé. Du moins, ce cas-ci, ce gars, c'est rendu juste ça. Tout le reste s'est dissout.

Sébastien Haton a dit…

Tu as raison ;))
D'ailleurs j'ai juste dit "faut se méfier" et non pas "tu es perdue, malheureuse !!"
:))

L'impulsive montréalaise a dit…

@seb : Ahahahahaah ! Merci de la précision. Bien comique ! ;)