Il y a quelques posts sur la blogosphère qui m'ont amené une certaine réflexion aujourd'hui.
Les cupcakes de SP4M et le magasinage d'Ariane.
Ces besoins intérieurs que nous avons et que nous comblons par l'extérieur.
Manger un cupcake (ou un gateau Mccain ou de la crème glacée ou quoi d'autre...), baiser, magasiner et dépenser compulsivement...
Notre société en est une de consommation. Et lorsqu'on a mal, qu'on souffre un peu, qu'on a besoin de réconfort, on pige dans nos petites compulsions de choix et on savoure.
Ce sucre qu'on mange en vitesse, cet orgasme qu'on vole à n'importe qui, ces achats, peu importe lesquels, qui nous font soupirer d'aise.
Sommes-nous collectivement si mal pour répondre à nos besoins intérieurs par de la consommation à outrance, des besoins extérieurs, des besoins qu'on comble comme on le peut et pas nécessairement toujours comme on le devrait ?
Je ne veux pas dire qu'il n'est pas agréable de manger un bon dessert, d'avoir un orgasme fulgurant ou de s'acheter un joli vêtement. Au contraire. C'est juste que parfois je discute les raisons derrière ces gestes. N'y aurait-il pas moyen de se trouver d'autres remèdes ? Plus adapté à chaque petit moment d'émotion qui le provoque ? Ne nous laissons-nous pas un peu trop aller dans ces petits besoins-là ? Parce que c'est plus facile que d'aller voir plus loin. Parce que c'est plus simple que de se creuser dans le coeur et dans le cerveau.
Il faut dire que notre société en est tellement une de performance qu'aussitôt qu'une petite baisse se présente, il faut vite, vite chercher à se remonter. Et qu'y a-t-il de mieux pour ça que de l'outrance éphémère ?!
Hmmmm, compulsions, venez à moi...
mardi 18 mai 2010
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10 commentaires:
J'ai ben d'la misère avec les fixs temporaires. Des espèces de plasters émotionnels. Une p'tite baise ici, une Mae West là, une paire de stilettos... Mais si tu fais pas l'ménage un peu avant d'mettre ton p'tit plaster, l'infection risque de pogner pis t'as juste un plus gros bobo pis p't'être que tu t'ramasses en chirurgie ou ben faut t'amputer d'quoi ou ben tu finis juste vraiment... vraiment broken, en bout d'ligne.
Ça m'empêche pas d'm'acheter des souliers quand j'feel pas.
C'est fou comment ça représente bien comment je me sens depuis un bon moment déjà! Prise entre la combustion facile qui laisse derrière elle un vide, ou le vide qui attend son comble. Les bonheurs éphémères sont à double tranchants bien souvent!
Une chance que baiser n'est pas mon seul remède car je serais malade longtemps.
Je suis habituellement pas le genre à dépenser à outrance, non je suis du genre raisonnable, je ne gaspille pas, je ne consomme pas plus que nécessaire, mais le mois de mai a été mon mois de grandes folies financières et je dois avouer que ça m'a fait du bien. Pas que je n'allais pas bien, mais des fois se gâter sans compter c'est une façon de se récompenser pour tous les efforts qu'on fait chaque jour. En tout cas moi je vois ça comme ça. Je suis tellement toujours raisonnable quand il s'agit de consommer que de me lâcher lousse un peu ça m'a fait me sentir revivre. Par contre je sais très bien que si je dépensais autant à chaque mois, ça deviendrait banal et ça ne serait pas aussi excitant.
Au fond, chaque petite compulsion est un petit orgasme. Y céder tout le temps est peut-être la recherche de l'orgasme permanent, celui qui balaiera toutes nos peines et questions existentielles. Car c'est bien connu, on réfléchit assez mal en plein orgasme.
C'est vrai qu'il y a des questions à ce poser avec notre recherche constante de remplir un vide. On est jamais rassasié...
@ramblings : C'est comme je disais dans mon post Le vide des corps : Baiser pour tenter de combler un vide, c'est comme mettre un plasteur sur une hémorragie. Mais bon, on le fait tous, non ? Consommer pour oublier...
@Marie : Oui, c'est un choix bien difficile. Et qui sait que l'être humain est doué, quand il va un peu moins bien, pour faire les mauvais choix. Tant que ça ne vire pas dans l'extrême, je suppose qu'il vaut mieux s'en accomoder.
@redbee2 : Ahaahaha ! J'devrais pas rire. Mais j'trouve ça drôle ! Va falloir que tu fasses du racollage dmon cher ! ;)
@Camille : Crois-moi, je suis dépensière et le plaisir ne passe pas. Sur le coup du moins. Jamais. Il s'ajouter parfois certains doutes, parfois certaines déceptions après-coup. Mais sur le coup... hmmmmmm. Héhé ! Mais oui, c'est important de se faire plaisir.
@shaton : Oui, de nos jours, je crois que de plus en plus de gens confondent bonheur et "orgasme" temporaire. Et on s'acharne à reproduire ça. Le plus possible.
@L'Accro : En fait, je crois que certains le sont. Mais c'est un apprentissage long et ardu.
On aura toujours un vide à combler. Pourquoi qu'une façon est moins bonne que l'autre ? Que ça soit temporaire ou à long terme, comme on dirait en anglais: Nothing lasts forever. Alors prenons ce que nous pouvons si ça nous procure du bien.
On est tous différent; Si un éclair au chocolat te fait sourire, tant mieux ! Si c'est une marche au parc, vas-y fort ! Peu importe le moyen temporaire ou à long terme qu'on décide de consommer, c'ets pour le bien et c'est là-dessus qu'on doit fixer et non de juger qu'elle méthode est meilleure que l'autre car je re-précise: nous sommes tous différent.
En fait, y'a une explication bien scientifique à tout ça. C'est hormonal, en fait. Quand on se fait plaisir, le corps libère de la dopamine, qui serait "l'hormone du plaisir". La dopamine, c'est comme des narcotiques, on y devient accroc super rapidement. Donc, quand ça va pas super bien, notre cerveau recherche des expériences passées où on a reçu notre "fix" de dopamine.
Votre mère vous a jamais acheté un cornet de crème glacée pour vous récompenser d'une bonne action? Z'avez jamais eu un cadeau pour vous récompenser d'un beau bulletin? Vous faites quoi une fois adulte pour reproduire ce feeling de bien être? ;)
Le sexe ben... C'est le fix de dopamine ultime hein! Enfin, de ce que je me souviens... lol
@SP4M : Certains ont moins de vide à combler que d'autres... Ça aie d'apprendre à s'aimer plus.
Certains choisissent de très mauvaises façons de combler les petits vides de notre existence. Alcool en trop grande quantité, drogue dure, sexe non safe...
Mais bien entendu, on a tous des petites baisses à l'occasion et comme tu le dis, rendus là, à chacun de faire ce qu'il peut.
@iiizaelle : Ben c'est clair que y'a des rushes physiques qui peuvent de produire. Et c'est pas mal de rechercher ça à l'occasion. Tant que ce n'est pas malsain. Car parfois, ça le devient.
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