Tes regards, c'est de la drogue pour fille paumée. Ils partent toujours un peu par-dessous. Tu le sais trop que tu es en sursis. Donc une gêne, une retenue. Le regard de quelqu'un qui tente d'apprivoiser un animal farouche. Un sourire discret. Tu attends une permission. Et moi, je me braque, je me soulève intérieurement, je rue. J'hésite en me rappelant cette colère si légitime. Mais je fonds un peu. Comme un morceau de chocolat sous la langue. Je sens que la barrière cède. Et toi, tu le vois. En vitesse, tu t'engouffres. Tu me fonces dedans. Heureux comme un enfant.
Ton regard appuyé... Une caresse sur ma peau avide, sur ma peau assoiffée. Mais toujours un peu par en bas. Parce que si je cède, mes yeux restent défensifs, mon corps se défend toujours, mon esprit se révolte. Je me sens comme un volcan. Qui bouille, remue et s'excite. Mais qui n'explose pas. Tes regards l'activent et le désactivent. M'active et me désactive. Tes regards sont collants, s'écoulent sur moi, cherche une approbation. J'ignore pourquoi tu en as tant besoin. Mais ce n'est pas difficile de voir que tu me réserves tes joies d'enfant coupable. Tu les gardes juste pour moi. Tes regards, ce sont ceux d'un gars paumé.
samedi 15 mai 2010
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2 commentaires:
Mais 2 paumés... ensemble... ça donne pas d'quoi qui a peut-être d'l'allure, dans l'fonds? Comme les maths, deux moins ça donne un plusse?
Ton raisonnement se tient. Malheureusement, il manque quelques données dans l'équation. Et ça fait que ça ne se tient pas du tout au final...
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