mercredi 19 mai 2010

L'éphémère des choses

Tout est trop volatile. Tout est trop fragile. Ce n'est pas que je déteste les changements. C'est que je déteste le caractère éphémère des choses. De bien des choses à tout le moins.

Cette connection vite oubliée, cette amitié qui tombe dans l'oubli, ces gens qui déménagent trop loin... La vie est une suite de deuils plus ou moins faciles à faire.

J'ai eu des deuils d'amitié déchirants. Des enterrements d'amour. Parfois mort-nés. Des amis qui ont déménagés leurs pénates loin sur le globe. Des voisins qui sont partis. C'est peut-être bizarre ce truc de voisins. Mais, dans mon bloc, on a déjà fait des partys de Nowell de bloc ! À Montréal !! Puis, il y a les collègues qui disparaissent du jour au lendemain. Pourtant, on les aimait bien. Et il y a eu les disputes. Trop de deuils...

En fait, ce n'est peut-être pas tant le caractère éphémère des choses que je déplore. Plutôt celui des gens. J'ai l'impression que ma vie est jonchée des cadavres de ces relations qui sont terminées. De celles aussi qui n'ont jamais commencées, mais qui prennent parfois plus de place que les premières. Un long cimetière. Plein de tombes. Certaines grises et abîmées; d'autres, encore un peu trop fleuries. Je suppose que c'est comme ça quand on s'attache trop et trop vite...

9 commentaires:

M. a dit…

Je me reconnais pratiquement trop dans ce billet. Les deuils de ce qui n'avait même pas commencé sont, pour moi, encore plus difficiles à faire en raison du diaporama de tout ce qui aurait pu se passer qui défile dans ma tête. Mais bon, ils disent qu'on s'en remet un jour, alors je les crois!

Unknown a dit…

Je dirais que c'est justement la façon dont tu perçois le changement car je suis convaincue que dans une vie, ça va et ça vient très souvent.

L'Pénis: C'est plus l'fun de même, non ?

SP4M: Je ne parlais pas de ça.

ramblings a dit…

Selon moi... c'est juste que tout l'monde veut tout, rapidement, et facilement. Si ça demande des efforts, des concessions, etc... c'est déjà trop.

Evyzamora a dit…

"De celles aussi qui n'ont jamais commencées, mais qui prennent parfois plus de place que les premières"
J'ai également cette tendance...Ce n'est que lorsque le vide se fait sentir que je voudrais m'accrocher à ce qui me reste de souvenirs et de traverser les barrières du temps afin de revenir en arrière, mais hélas..........
Tu as vraiment des textes qui font grouiller des affaires en dedant!

Miss Candy a dit…

C'est justement pour cette raison qu'il faut profiter totalement de chaque moment. Parce qu'il y a des choses sur lesquels on n'a aucun contrôle et qui peuvent disparaître sans prévenir. Ce qui est bien, c'est que certaines apparaissent également sans prévenir... et restent :)

Anonyme a dit…

Je déteste les choses qui terminent.

laulau a dit…

Je découvre ton blog par Evyzamora :))) J'aime vraimenttt sque tu écrit !!!!! je te lis maintenant !!!

L'impulsive montréalaise a dit…

@Mimosa : C'est vrai que c'est les pires. Les deuils de ce qu'on ne connaîtra jamais, mais qu'on a imaginé en douze mieux. Je le dis souvent, je ne regrette rien de ce que j'ai fait. Plutôt ce que je n'ai pas fait.
@SP4M : Oui, c'est certain, tout est une question de perception. Je suis une mauvaise fille et j'ai une mauvaise perception ça l'air ! :-o L'Pénis : entièrement d'accord avec toi ! ;)
@ramblings : Efforts et concessions sont des mots qui ont disparus depuis longtemps de notre société en effet. Moi, ça ne me gêne pas trop. C'est plus la patience que j'ai pas ! Héhé !
@Evyzamora : On ne peut pas revenir en arrière. Mais on peut toujours partir d'où on est et s'arranger pour aller où on veut.
J'espère que le grouillage t'est utile et constructif. Ça semble le cas...
@Miss Candy : Je serais pour du bon "apparaissage" moi là ! Héhéhé !
@redbee2 : J'ai déjà fait un texte sur les aurevoirs. Celui-ci aussi. Moi aussi, je déteste, j'hais ça !
@laulau : Merci pour le compliment ! C'est gentil. Bonne lecture ! :)

Miss Candy a dit…

Je te le souhaite, ma chère, je te le souhaite! Si je pouvais le trouver, le responsable des apparaissage, je lui parlerais, tu crérais même pas à ça!