lundi 10 mai 2010

Le vide des corps‏

Baiser pour tenter de combler un vide, c'est comme mettre un plasteur sur une hémorragie.                     Martine l'impulsive ;)

On l'a presque tous fait. Accepter un pénis, prendre un trou, dans l'espoir fort illusoire, de combler un vide à l'intérieur de soi. Ce n'est certes pas moi qui le condamnerait. Au contraire.

Mais le fait est que c'est réellement illusoire. Écarter les jambes, ça occupe, ça fait jouir, ça fait passer un bon moment, ça calme et ça comble les pulsions. Mais ça ne sera jamais un remède au vide. Plutôt un plasteur sur une hémorragie. Se soigner avec le mauvais remède, avec le mauvais soin.

Pendant les coups de hanches, on y croit presque. La tête nous tourne, on la perd, ça étourdit, ça enivre. Puis après, il s'en va, ou elle, selon votre sexe et vos préférences, et vous restez seul(e). Sur la table d'opération, plein de grosse lumière vive sur vous, le visage un peu hébété. Fin seul(e). Et en tâtant votre ventre ou votre poitrine, vous sentez bien que c'est différent, qu'à l'intérieur le vide prend encore plus de place. Et puis, vous regardez sur le sol et vous voyez le plasteur qui traîne. Votre réflexe, c'est de mettre vos mains sur votre ventre pour empêcher le sang de s'écouler si vite. Mais ça ne marche pas.

Du coup, il vous faut un autre plasteur.

Messieurs, seriez-vous médecins ? Je serai patiente...

7 commentaires:

Miss Candy a dit…

Tu l'as dit, bien souvent, le vide est encore plus grand. Être avec quelqu'un simplement pour ne pas être seul, c'est rarement une bonne décision.

La Brunette a dit…

Vaut mieux être seul(e) que mal accompagné(e). Je trouve cette phrase particulièrement vraie.
Peut-être ne suis-je pas née dans la bonne génération (la mienne étant associée à l'hypersexualisation) puisque je suis incapable d'agir de la sorte. Sûrement parce que je vois trop de lien entre la sexualité et l'amour. Peut-être suis-je naïve aussi. Je comprends la plupart des gens qui agissent ainsi, mais je ne pourrais jamais m'imaginer dans une telle situation.
Accepter un peu n'importe qui, pour combler le vide, tu l'as dit, ça ne fait que le creuse d'avantage. Accepter la solitude comme un part de soi, c'est probablement la chose la plus difficile à faire. Or, je pense que, une fois que cette étape est passée, nous en sortons plus forts & mieux équipés pour attendre. Et souvent, une fois cette acceptation faite, l'attente n'est pas bien longue.
Après tout, il faut d'abord s'aimer soi-même avant de pouvoir aimer quelqu'un d'autre.

C'est juste mon point de vue :) Après tout, je suis jeune & naïve, peut-être changera-t-il en vieillissant :p D'ailleurs, je ne me lasserai jamais de lire tes questionnements et tes conclusions. Tu parlais de talent, dans un précédent billet, tu disais qu'il était rare chez les blogueurs. J'aime lire ton blogue parce que tes sujets me touchent, et je me retrouve dans tes écrits, oui, mais aussi parce que tu le fais d'une façon différente des autres blogueurs. C'est ce que j'appelle du talent.

Caro a dit…

Je crois bien ne plus avoir de sang en moi ca fait longtemps.

Anonyme a dit…

Si on ne fait pas la différence entre le sexe et l'amour, c'est là qu'on creuse le vide. Je n'ai pas d'hémorragie alors les plasters font très bien le travail. :)

L'impulsive montréalaise a dit…

@Miss Candy : C'est rarement une bonne décision. Mais nous la prenons toute un jour ou l'autre à un moment de notre vie...
@La Brunette : Ton point de vue se vaut très bien. Je ne sais pas si c'est de la naiveté, mais l'important c'est d'être bien avec soi et avec ses convictions.
Pour préciser ma pensée, je dirais que oui il y peut y avoir un lien entre la sexualité et l'amour souvent, mais parfois, il n'y en a pas du tout non plus.
Et puis, ce n'est pas parce qu'on aime combler sa solitude dans les bras de quelqu'un qu'on n'accepte pas la solitude ou qu'on ne s'aime pas assez. Moi, par exemple, je suis quelqu'un qui a très bien apprivoiser sa solitude, qui s'aime bien... la plupart de temps. Mais le fait est que l'humain est un être social et aussi que le corps a besoin d'être touché. Littéralement.
@Caro : Alors, tu vas devoir chercher des façons d'aller te régénérer. J'espère que tu trouveras.
@redbee2 : Je parle de situations spécifiques ou occasionnelles. Parce que souvent, il n'y a ni plasteur ni hémorragie. Que du bon sexe ou une jolie histoire d'amour. ;)

La Brunette a dit…

Je comprends très bien ton point de vue également, le fait est que, peut-être ne suis-je tout simplement pas rendue là, dans le sens où ce ne sont pas des expériences/moments/questions que j'ai encore vécu, puisque bon, mon amoureux du moment est le premier sérieux que j'ai encore. J'espère peut-être ne jamais m'y rendre non plus, je dois l'avouer. Mais sinon, j'imagine que ça fait partie de la vie. Et puis que, tant que ce n'est pas une obsession, ce n'est pas toujours si malsain.

L'impulsive montréalaise a dit…

@La Brunette : Il est certain que tout dépend de notre background aussi. Entre les deux, je prendrais aussi l'amoureux. Mais le problème, c'est qu'on ne se trouve moi et ce futur lui ! ;) En attendant, vraiment pas d'obsession, je te rassure. Juste ce qui fait partie de la vie.