lundi 17 mai 2010

Extraits de coeur‏

L'autre jour, Caro, sur son blogue, a inséré une page d'un ancien journal intime. Sans vous en livrer une au complet, je me suis montrée curieuse de voir ce que ça pourrait donner de vous pitcher au hasard quelques courts extraits de coeur de mon dernier journal. Avant-dernier disons puisque ce blogue a pris la place d'une version papier un peu plus désuète.

"Ma solitude me tue. Ma solitude est d'une présence trop forte. J'aimerais avoir quelqu'un. Pour me serrer, pour m'aimer. Je voudrais presque prendre n'importe qui pour oublier mon vide immense."

"Il y a encore eu plein de sang aussi. Les médicaments ont amélioré la première semaine, mais là, il me semble que c'est pire. Difficile à dire. Je ne fais pas la mesure de ce sang que j'expulse. Mon corps est aussi sombre que mon esprit."

"Il me semble difficile d'angoisser lorsque quelqu'un dort à côté de soi. De toute façon, il suffit de se coller, de regarder l'autre, de le réveiller pour lui parler ou faire l'amour... Bien entendu, il faut être bien avec cette personne sinon le raisonnement ne tiendrait pas le coup."

"Aujourd'hui, tu as eu ce regard que tu as parfois, ce regard qui me charme, qui m'enivre, qui me rend complètement folle. L'apothéose de ma journée, l'envie folle de te sauter au cou au vu et au su de tous."

"As-tu un désir de moi aussi fort ? Car je sais que tu as le désir de moi. De ça, j'en suis certaine."

"J'ai le ventre noué, contracté comme un poing fermé. Une fébrilité, un stress, une appréhension, une hâte, de l'envie, de la peur, de l'impatience qui me sortent par les oreilles."

"Je n'ai que cette envie de ne pas m'épargner. Car parfois, il faut aller au bout de soi pour mieux remonter. Aller bien bas pour ne pas couler. Je sais que tout ça est immensément contradictoire... Je suis ainsi faite. Je veux pousser mes limites jusqu'à des extrêmes. Pour peut-être juste me faire un peu peur, assez peur pour revenir à la surface."

J'aurais pu vous donner plus long. Mais ça m'appartient. Souvent la phrase avant, ou celle après, en disait trop. J'ajouterais juste que des extraits comme ça, j'en ai des tonnes. Des trucs drôles, tristes, pathétiques, euphoriques, joyeux, obsédés, morbides, sexuels, ridicules, sympathiques.... De toutes les sortes. La première page de mon premier journal, je l'ai faite le jour de mes 9 ans. Toute jeune. J'y énumérais la liste des cadeaux que j'avais eus. Avec le temps et les années, j'en ai remplis des cahiers. J'ai évolué. Mes écrits aussi. Parfois, je délaissais. Dans les périodes plus faciles peut-être. Puis j'y revenais. L'écriture, je l'ai toujours eue. Elle fait partie de moi. Heureusement. Je dis souvent que sans les livres, je ne sais pas... Mais dans le fond, sans l'écriture non plus, je ne sais pas...

2 commentaires:

Jane a dit…

J'ai eu aussi l'écriture pour m'aider et puis oui la lecture... on dirait que l'un ne va pas sans l'autre...!?

L'impulsive montréalaise a dit…

@Jane : Pour moi, l'un ne va pas sans l'autre. Mais j'ai vu certaines personnes qui séparaient le tout. L'important, c'est que chacun se serve de ce dont il a besoin.