mercredi 2 juin 2010

Ne me laissez pas sur ma fin (oui fin... pas faim... lisez et vous comprendrez)‏

Je déteste les livres aux fins décevantes. Comprenez-moi, je ne veux pas parler des fins tristes. Je le répète, les fins d-é-c-e-v-a-n-t-e-s.

J'en ai lu trop dernièrement et ça m'agace. Vous savez ce genre de livre que vous adorez, dont vous tournez les pages rapidement, que vous sentez, dont vous vous enivrez avec les mots...

Puis, la fin est une queue de poisson. Vraiment mauvaise.

Soit elle gâche toute l'ambiance. Soit elle est d'une banalité presque effrayante. Soit elle est triste et ça ne concorde pas avec le message d'espoir du livre. Soit il n'y en a pas de fin justement.

Ce sont les pires, ces derniers-là. Les livres sans fin. Sur une fin ouverte. Qui vous laisse décider. Je les déteste. Oui, je sais, certains les aiment. Moi, j'hais. Je lis un livre pour me faire raconter une histoire. Pas pour me l'inventer. Je m'en invente moi-même quand je veux créer des fins. Alors, de grâce, mettez-moi une vraie fin. Oui, bien entendu, je sais que ce n'est pas parce qu'il y a une fin que la vie des personnages se figent et qu'il ne peut plus rien s'y passer (au figuré là...). Mais je vis bien avec ça. On m'a donné mes réponses, on m'a comblé l'appétit littéraire donc ça me va. Comme un film hollywoodien qui finit bien alors qu'on sait que ce n'est pas que ça la vie. Je vis avec. Ça me semble un sacré bon deal.

Et en plus, ce qu'il y a d'embêtant avec un livre qui saoule, mais qui se termine mal, c'est qu'il donne mal au crâne. Et qu'on se demande si on ne doit pas éviter l'auteur à l'avenir. Malgré toutes les jouissances de lecture qu'il nous a donné pendant. Parce qu'on s'entend que si le pendant est primordial, l'orgasme, c'est souvent à la fin, non ? Bon, ok, l'orgasme n'est pas le seul but en jeu. N'empêche, j'aime en avoir un ! Anyway, vous avez bien compris la métaphore, j'en suis certaine ! Doit-on bouder un auteur peu doué pour les fins alors !? Peut-être le deviendra-t-il doué avec le temps... Comme un amant qui prend de l'expérience avec notre corps...

Bon, ok, ok, j'arrête ici parce que j'ai la métaphore un peu trop...vivante, disons !

Ce qui me fait réaliser que, dans mon manuscrit, la fin est plutôt ouverte. Tant pis, vous jouirez... et vous verrez si vous y trouvez votre compte... Dès que je le finalise et qu'un éditeur me supplie de lui accorder la chance de le publier ! ;)

12 commentaires:

Pierre-Marc Drouin a dit…

Manuscrit?? T'as pondu un roman?

Sébastien Haton a dit…

Tu nous prends pour des caves ? Qui c'est-y qui fait des métaphores de gars, d'même ?
Mais tu vois, on comprend tout de suite où tu veux en venir ;-))

Phil a dit…

Je lis pas mal aussi et il n'y a rien de pire qu'une fin décevante si le livre a été bon. J'ai lu récemment (et j'en parlerai bientôt sur mon blogue) un livre avec une fin très décevante mais comme le livre ne m'avait pas plus, ça n'a pas changé grand-chose à mon appréciation globale.
Par contre, j'aime bien les fins ouvertes dans certains cas. Mais pas dans un roman policier...

ramblings a dit…

J'aurais jamais l'guts d'envoyer les trucs que j'écris à un éditeur, mon égo et mon amour de moi-même est ben trop fragile.

Et j'lis tout l'temps les dernières pages d'un livre avant d'le commencer. Si j'aime pas la fin d'un livre pour une raison quelconque, j'le lis pas.

laulau a dit…

Je suis tout a fait daccord avec toi ....je déteste aussi être décu !!! Surtout si le livre a été DÉBILEMENT BON jusqu'a la FOUTU finn grwaaa !!!

Miss Candy a dit…

Un livre qu'on dévore mais qui a une fin décevante, c'est comme une trahison.

Anonyme a dit…

Moi aussi je déteste les fins ouvertes, ou pire les livres où on a le choix entre trois fins par exemple. Ça fait chier!!! Je veux savoir ce qui arrive, même si c'est juste "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".

La Brunette a dit…

Moi ça me prend une fin joyeuse!!!!!! Parce que dans ma tête, les histoires ne peuvent être QUE heureuses. Mais bon, bien souvent ce n'est pas le cas, mais au moins elles ont une fin.
Pire encore, les histoires qui se terminent avec des questions non-répondues. Quand l'auteur est mort, on fait quoi pour savoir? Eh bien on sèche je crois bien.
J'ai bien hâte de me faire dédicacer un livre de "l'impulsive montréalaise". J'aime ça quand je peux dire à mes amis: ah, je connais cet/te auteur/e là depuis un moment! hihi :o)

L'impulsive montréalaise a dit…

@Luc Pierre : Là, Luc Pierre, tu me brises le coeur. Moi qui pensait que tu me lisais avec attention.... Snif snif. J'en ai parlé plusieurs fois pourtant. Mais pour un peu d'info, va lire ça : http://impulsivemontrealaise.blogspot.com/2010/05/etat-litteraire.html.
Bon celui-là, je sais que tu l'as pas lu. Mai étant le mois de ton hivernation du web. Mais ça t'en dira un peu plus.
Car oui, j'ai pondu un roman. Un bon en plus. :)
@shaton : MOI, je fais des métaphores de même. Héhé !
@Phil : Casse pas les punchs quand même. ;) J'aurais bien voulu nommer quelques titres ici. Mais je voulais pas faire suer le monde qui sont en train de les lire. Ou veulent les lire.
Et c'est vrai que y'a rien de pire que ça.
@ramblings : J'ai confiance en mon manuscrit. Pour plusieurs raisons. Tiens, je te réfère au même texte que Luc Pierre. Mais sérieux, j'ai confiance. Même si je suis une trouillarde.
Lire les pages de la fin. Ouach ! Quelle mauvaise habitude ! Vilaine !
@laulau : Oui, pis là, bang, juste 2 ou 3 petites pages avant la fin, l'auteur te sacrifie ça comme il faut... pas ! Arrghhh !
@Miss Cnady : C'est drôle. On dirait plus que tu parles de trahison que de livres ici.
@Camille : Voilà, j'approuve. Les histoires, je m'en fais si je veux décider la fin !
@La Brunette : Ben joyeuses ou non, je peux tolérer. Mais pour une fin triste, je vais être plus exigeante. Je veux qu'au moins le plaisir de lecture soit là si mon plaisir de joie ne l'est pas.
Ahahahahah ! Dans un avenir pas trop éloigné (j'espère) dans une librairie près de chez vous. :)

Marie-Eve Desjardins a dit…

J'ai récemment lu un livre vraiment fou, la narration était ultra introspective, un peu décousu mais ça fonctionnait bien avec le personnage et tout. Bref, j'ai aimé jusqu'à la fin. Pire fin ever. Garrochée, butchée, le ton avait changé... tsé quand tu essaies de mettre une fin heureuse là où il n'aurait pas dû en avoir une... j'étais tellement fâchée que j'ai lancé le livre quand je l'ai fini.

Phil a dit…

Pas question de casser un punch, même s'il est mauvais. Ça fait un moment que j'écris sur mes lectures mais chaque fois, je fais l'effort de commenter sans trop en révéler sur le livre. J'aime tellement pas ça quand on me raconte la fin que je ne veux le faire à personne. Par contre, si la fin ne me plaît pas (ou tout autre aspect d'un livre), je vais le dire mais sans entrer dans les détails. Comme ça ceux qui ont lu le livre peuvent dire leur opinion là-dessus aussi mais les autres peuvent le découvrir eux-mêmes.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Marie : Aahahahahah ! lancer le livre ! Faudrait que je le fasse la prochaine fois. Ça doit défouler. Mais idéalement, j'aimerais ne plus tomber sur des fins poches.
@Phil : Contente de l'apprendre. Je viens de découvrir ton blogue. Je n'aurai donc pas trop peur de continuer à venir y fouiner un peu. ;)