Cette nuit, j'ai rêvé que tu m'embrassais.
Tu es arrivé derrière moi alors que j'étais assise et tu as posées tes deux grandes mains sur mes épaules. J'étais mortifiée. Mortifiée de voir que j'aimais encore tes mains. Qu'elles provoquaient encore si facilement cette chaleur, cette brûlure dans mon ventre. Des contractions d'envie et de désir. Une dingue assoiffée de toi.
Tu as penché tout ton corps pour arriver à la hauteur de ma tête. J'avais ton souffle comme une symphonie dans mon oreille. J'avais les jambes molles, l'entre-jambes encore plus. Mon coeur battait à m'en rompre la cage thoracique. Mais pourquoi font-ils des cages thoraciques si petites ?
Tu as fais un mouvement pour m'embrasser. Là où on était. Devant tous ces gens qui n'auraient rien compris. Je protestais. Comme je le pouvais. Quelques mots murmurés bien faiblement. Un chuchotement. J'avais un rien de sueur sur la colonne vertébrale. Mes lèvres m'auraient mordues d'oser une telle protestation si elles avaient pu.
Puis le mouvement s'est précisé. La première fois, je tournais presque la tête pour m'éloigner. La deuxième fois, je la perdais. Des baisers vites, si vites, dans une sauvette à goût de peur de se faire prendre. Mais pourquoi juste un goût ? Parce que c'est clair que les autres ont vu. Tu m'as embrassée. Tu m'as embrassée, moi. Je referme les yeux et j'ai encore des sensations de lèvres, d'intimité enflammée et de coeur qui me submergent. Le corps en feu, presque calciné, l'esprit au vif, un émoi à la limite du tangible et le coeur, le coeur...
Cette nuit, tu m'as embrassée dans mon rêve. En fermant les yeux très forts, j'arrive presque à penser que c'est vrai. Mais ça ne l'est pas. Ça ne le sera probablement plus jamais. Et la sensation de coeur que j'ai en y pensant est beaucoup moins agréable que celle que j'ai quand je ferme les yeux et que je vois encore tes lèvres s'approcher des miennes...
mardi 16 mars 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
5 commentaires:
Ah l'amour... Beau texte! :D
On sent que le printemps s'en vient !
J'ai hésité entre une banalité ou une niaiserie ;)
@404 : L'amour.... Ouin. Merci du compliment !
@lorent : J'ai le printemps qui me prend dans ses bras jusqu'à m'étouffer comme qui dirait. :-s
Heureuse d'un printemps qui te chauffe la couenne! ;-)
@BL : C'est à se demander s'il ne va pas falloir baptiser le printemps période officielle de rut. Lorent embarquerait aussi dans l'idée je crois... :-s Héhé !
Enregistrer un commentaire