Ces jours-ci, écrire m'obsède. Écrire ici, écrire des courriels, écrire ici encore et encore et puis écrire un p'tit courriel. Un dernier. Et revenir ici. Et sur vos blogues aussi. Ceux que j'aime à l'occasion, ou un peu, ou beaucoup, et les quelques-uns qui me ravissent complètement.
J'ai les mots qui me vomissent de la gorge jusqu'à avoir peur de vous écoeurer, de vous saturer l'esprit. J'ai plein de mots qui me pognent au coeur. Comme autant de petites obsessions, un chapelet précieux que je vous partage, sans voix.
Peut-être que j'ai autant de mots parce que je n'en dit pas d'autres. Peut-être parce que j'étouffe, je respire mal, je suis fébrile. Parce que je me retiens de lui parler à lui. Des litanies dans ma tête, douze mille scénarios que je ré-invente à l'infini. Qu'est-ce que je ferais si je n'avais pas l'écriture ? Comment ai-je pu m'en passer aussi longtemps ? Parce que l'écriture et moi, on a été distants pendant un bout. Je n'y arrivais juste pas. Je m'assoyais devant mon écran ou devant mon carnet ou mon journal et je tremblais de ne pas arriver à écrire. Ça me brûlait en dedans, ça me calcinait, mais je n'y arrivais pas. C'était de l'élan mort-né. Pendant trop longtemps. Ça montait, ça bougeait, ça vivait, mais ça sortait pas de mon esprit.
Puis, j'ai posé des gestes, pris des décisions. J'ai voulu retrouver ça, cette partie de moi, la partie qui me faisait dire quand j'étais kid que j'voulais écrire un livre. J'ai fouillé. J'ai patienté. Je n'avais pas arrêté complètement bien entendu. Je n'aurais pas pu. Mais quand j'ai recommencé à écrire pour vrai, j'ai compris à quel point j'avais arrêté. Depuis, en 3 ans environ, j'ai rempli des journaux intimes, j'ai écrit le premier jet d'un roman, j'ai écrit plusieurs textes pour mes cours de création, j'ai écrit un cahier qui s'addressait à quelqu'un qui n'en vaut pas la peine, j'ai écrit des poèmes, je fais ce blogue.... De l'écriture sans fin. De l'écriture viscérale. À en mettre ses viscères sur la table. À s'en shooter direct dans les veines. À s'en trouer le coeur. À s'en vomir la misère.
Qu'est-ce que je ferais si je n'avais pas l'écriture ?
mercredi 17 mars 2010
Faut que j'écrive moins putain ! Euhhh ! non, j'veux pas !
Publié par
L'impulsive montréalaise
à
21:16
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4 commentaires:
Shootes-en des mots, dégobille à pleine gueule! Je sais que moi, je viens de découvrir ton blog et c'est une belle découverte, je suis là, je piaille au pied du nid et j'attends que tu me régurgites tes mots au fond de la gorge, déjà chauds et tout mâchés, pétris d'amour animal, et j'en redemande.
Y'a autre chose que je dis souvent, une belle phrase que j'ai inventée et que je fais ricocher dans ma petite tête quand je veux m'encourager à écrire, à ne pas lâcher, à ne pas paresser, surtout, tu sais, c'est si facile d'écouter ses cheveux pousser au lieu d'écrire :
"L'écriture, c'est fragile comme la vertu: ça se gagne difficilement mais ça se perd en deux temps trois mouvements."
Pour ce qui est de là vertu, moi je suis foutu: je compense dans l'écriture.
Euh.. ben j'pense que tu ferais dur! Vraiment! ;-)
"Des litanies dans ma tête, douze mille scénarios que je ré-invente à l'infini."
La Tête: Je comprends tellement...
@Tattoo : T'inquiètes, je vais continuer à vous vomir ça allègrement. Ouvre la gueule et savoure autant que t'en as envie. Littérairement, émotionnellement et physiquement.
@Camille : Oui, tu crois ?? Héhéhéhé !
@la tête de SP4M : On est faits pour se comprendre chère tête.
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