mardi 1 mars 2011

Dans mes rêves

La première pensée cohérente que j'ai eu après mon réveil. "Je ne peux pas croire que je rêve encore à toi." Des mots clairs, précis. Comme un fardeau. Ou comme quelque chose d'incroyable. Mes plus vieux souvenirs de toi doivent remonter à ma deuxième année du primaire. Des siècles pour ainsi dire lorsqu'on a seulement 30 ans. La dernière fois que je t'ai vu doit remonter à 10, voire 12 ans. Des siècles encore une fois. Mais la vérité, c'est que tu me colles au subconscient comme une seconde peau. Je rêve de toi si souvent. Tu es la seule personne qui hante autant mes nuits. Tu as le même visage que je te connaissais. Un homme à l'air un peu gamin. Je ne veux pas voir ce que tu es réellement devenu. Je le sais et c'est déjà trop. Je te préfère comme avant, ou mieux qu'avant en fait.

Je ne sais pas ce que c'est. De l'éphémère de fille qui s'ennuie ? Un instinct qui ne veut pas mourir ? Il n'y a rien eu entre nous. Que quelques anecdotes bien banales que je peux raconter par coeur. Je les collectionne. C'est un collier de perles que j'enfile quelquefois et dans lequel je me sens si confortable. Rien. Vraiment rien.

Dans mes rêves, on se retrouve. C'est naturel. Je n'ai pas l'air estomaquée. Je ne suis pas sous le choc. C'est ce qui arriverait pourtant si j'arrivais face à toi. Mais dans ces rêves, j'agis normalement. On se parle. On fait connaissance. On sent qu'il y a quelque chose qui gronde sous nos peaux. Nos regards sont des jeux de séduction. Bien peu de choses. Mais tu es là. Toujours. Dans mes rêves. Tu reviens inlassablement. J'ai toujours eu l'impression que la vie serait clémente. Je crois que j'ai rêvé. Je sais que j'ai rêvé. J'ai dû voir trop de films hollywoodiens. Heureusement, personne ne peut m'enlever mes rêves. Ils sont mon fardeau, ils sont mon incroyable.

6 commentaires:

Clarence L'inspecteur a dit…

J'adore ce texte. Il me semble qu'on a tous comme ça quelqu'un qui nous "hante", dont l'image diffuse, comme magnifiée par le rêve refuse de s'effacer complètement et qui ressurgit comme ça, sporadiquement, semblant vouloir nous "dire" quelque chose sur nous-même, sur ce qu'on a été, sur ce qu'on est devenu. Tu rends très bien le sentiment qui nous habite au réveil quand ça arrive.

Ð ♥ a dit…

Wow, c'est simplement magnifique. Je n'ai jamais vécu ce sentiment exacte, mais je me suis réveillée quelque fois avec un tel sentiment. Tu écris vraiment bien, sincèrement.

Viv a dit…

Ah les rêves... dans mon cas, ce n'est pas toujours une personne qui me hante, mais des situations qui reviennent. Que je voudrais oublier, parce qu'elles me mettent dans un tel état au réveil. Comment dire au subconscient qu'on veut s'en débarrasser? Je pense qu'il fait bien juste à sa tête malheureusement!

L'impulsive montréalaise a dit…

@Clarence : Merci. Et c'est vrai que c'est une image qui reste magnifiée. C'est drôle de constater l'universalité de ce sujet.
Ð ♥ : Merci, c'est gentil. J'aime bien lorsque les gens peuvent bien ressentir ce que j'écris.
@Viv : Je ne sais pas si je voudrais oublier tout ça... Je me le demande. Mais oui, le subconscient est une bizarre de bébitte qu'on ne contrôle pas ! Il faut chercher à comprendre le message qu'il cherche à t'envoyer.

Kaou a dit…

Ah ces perles de vie, on a envie de les saisir...de les prolonger, pour les savourer encore et encore .....Pour les laisser nous réchauffer à loisir...

L'impulsive montréalaise a dit…

@Kaou : Pendant le rêve, c'est bien. On s'y vautre. Après, on déchante.