lundi 13 août 2012

Concept meurtrier

Trouves-tu parfois qu'écrire dans le vide, c'est vain ?

Je m'ennuis de quelqu'un. Un fantôme. Je pouvais lui écrire n'importe quoi, n'importe quand et ça passait. Les gens mettent toujours trop de significations à des mots qui n'en ont pas. Je pense que les mots font peur. Ils s'imaginent des travers, des pensées, des émotions. Pourtant, c'est juste des mots vides. Comme une respiration qui doit s'épuiser. Un peu d'air qui doit s'évanouir dans l'ailleurs.

Pourquoi est-ce que les gens se cassent toujours la tête ? Pourquoi est-ce qu'ils interprètent, condamnent et ont peur ?

Trop de murs. Pas assez de ponts. Trop de barrières et de conneries.

Je pense trop. C'est lancinant. C'est de l'insomnie de 1h30 du mat. C'est si facile de se plonger dans ces états-là. Ça glisse tout seul. Comme un vêtement confortable. Et on garde les yeux ouverts. Effrayés. Qu'est-ce qui se passe encore ? Qu'est-ce qu'on a encore fait ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Un cercle. Même pas vicieux. C'est d'une tristesse. C'est l'âge adulte.

Un jour on réalisera que l'âge adulte, c'est un concept qui tue trop souvent.

2 commentaires:

Éphémère a dit…

Les mots sont vains quand ceux à qui ils sont destinés les ignores. Ils sont vain car ils ne seront jamais un geste, ils sont vain quand ils ne seront jamais lu.

Parfois, certaine personne ne savent pas comment parler. Ils écrivent à la place mais cela ne cache que la peur finalement. C'est facile de se cacher derrière des mots, mais quand on parle, il est plus dur de dissimuler. L’intonation de la voix peut trahir.

Mais je suis d'accord avec toi, il n'y a pas assez de pont et beaucoup trop de conneries ça oui. Et pleins d'occasion raté à cause de cela.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Éphémère : Je ne crois pas que les mots soient jamais vains. En un sens du moins.
Pour moi, ils sont parfois juste nécessaires. Et je les exauce, je les laisse aller.