dimanche 10 avril 2011

Tristesse d'une certitude‏

J'pense que j'te veux. Non, en fait, j'pense pas, j'te veux. C'est viscéral. Dans ma chair. Des tremblements de désir.

C'est venu. Ça repartira. Et heureusement. Car l'inverse, je ne l'imagine pas. Que tu me veuilles, moi. Parfois, les idioties ne sont que ce qu'elles sont. Rien de plus. Mais moi, les idioties, même si je les sais idiotes, ça m'emporte. Ça m'envole un peu.

Parce qu'il arrive qu'on ait besoin de croire. Envie de croire. C'est plus fort que la raison. Que toutes les raisons qui nieraient ou qui pourraient nier. C'est juste agréable. Imaginer un peu d'impossible dans le réel. Goûter ça dans sa bouche. Savourer en tentant d'oublier l'arrière-goût persistant.

Ils seront peut-être nombreux ceux qui me diront qu'on ne sait jamais. Même moi, j'ai déjà oublié que je savais pour m'apercevoir qu'au fond, je ne savais pas. La vérité, c'est que la connaissance fait peur. Et qu'il y a parfois des moments où on manque de courage. Des moments où, même, on préfère envoyer notre courage valser. Parce que les jeux n'en valent pas toujours la chandelle.

Pourtant, je te veux, je te veux... Juste à l'écrire, je sens mon corps réagir. La brûlure de tes mains, ta bouche qui provoque la mienne. L'envie. Le désir fort et tenace que tu me touches. La certitude tout aussi tenace que tu ne le feras pas.

15 commentaires:

idmuse a dit…

Tu es là-bas pendant que je suis ici.
Les projets avortés font-ils naître l'écriture? Pourquoi attendre? La vie ne mérite-t-elle pas que tu prennes des risques?
Délicieux, comme toujours.

Caro a dit…

Tu me donnes envie de quelqu'un :P

Anonyme a dit…

Si tu es triste d'en arriver à cette conclusion, cette certitude, alors pourquoi ne pas t'arranger pour que ça devienne incertain ?

Un moment donné, on a des envies quelconques et le moment suivant, ces envies disparaissent, se calment. Et le cycle recommence.

Si tu désires vraiment que tes désirs deviennent réalité, alors affronte tes peurs. Parce que le vrai courage, c'est de pouvoir dominer sa peur... ;)

Victor Gilles a dit…

Ça me jette toujours un peu par-terre, ce genre de doute, venant d'une fille sensiblement intelligente et tout. Je ne sais pas quoi ajouter. Je dois être un peu borné.

L'impulsive montréalaise a dit…

@idmuse : Si les projets avortés font naître l'écriture... C'est fort probable. Ce qui nous manque a besoin d'être créé si je puis dire. Sinon, je dirais que ma raison d'éviter le risque est que je n'ai aucune envie des complications dans ce cas précis, inévitables. Merci, comme toujours. :)
@Caro : C'est le fun hein, avoir envie. Assouvir encore plus, mais bon. Ahahahahha !
@Jeff : Comme je l'ai écrit, je crois dans le cas concerné que le jeu n'en vaut pas "la chandelle". Héhé ! Et c'est vrai que les envies vont et viennent. Que ça part de nulle part et ça va n'importe où.
@Jememoi : Non,faut pas dire que tu es borné. En fait, je trouve ton avis fort intéressant. Bon, ok, tu me flattes dans le sens du poil en parlant de mon intelligence, ce qui aide. Mais effectivement, la question est bonne. Pourquoi toujours ces doutes ? Et c'est répandu chez les femmes. En même temps, l'intelligence, que je trouve pour ma part fort aphrodisiaque (conjugué à un minimum de beauté cela s'entend), est parfois secondaire à un joli petit cul pour les gars... Et puis certains gars sont difficiles à lire. Bon, les filles aussi, mais je parle de mon vécu alors... ! Héhé !

Jane a dit…

Je connais cette envie, ce désir... être consumer juste à l'écrire... même quand c'est semi-fictif.

Victor Gilles a dit…

Ah mais la difficulté à lire croit souvent en proportion de l'intelligence.

Je croise des tas de types polytraumatisés par leur passé sentimental, me comptant même relativement parmi eux, ça fera pas des enfants forts si, mettons, une, des, fille(s), dont toi, sont pognés par les mêmes complexes dignes d'un ado boutonneux.. :)

Anonyme a dit…

@Je-Me-Moi,
Je ne crois pas que l'intelligence ait un quelconque rapport avec la gestion émotionnel des blessure passé. Je crois que cela tiens plus du caractère de la personne. Bien que je ne doute pas que Martine soit intelligente, elle le prouve avec ses écrits, mais certaine personne s'investisse plus profondément dans leurs émotions et son, ainsi, plus affecté lorsque cet investissement tourne mal.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Jane : Je crois que nous sommes beaucoup à le connaître. Ce serait peut-être mieux si on était beaucoup à l'assouvir.
@Jememoi : Possible oui. Probable même.
Et c'est drôle comme les hommes remettent la faute sur la fille. C'est à elle de prendre plus de risques ? Mais je comprend ce que tu veux dire. À rester chacun sur ses gardes et sur ses peurs, on n'avancera jamais à rien.
@conciliabule : Je peux me tromper. Mais je crois que ce qu'il voulait dire, c'est que plus on est intelligent, plus on aura de la difficulté à interpréter l'autre dans le jeu de la séduction. Parce qu'on interprétera beaucoup trop, on cherchera le moindre signe, se découragera devant un petit point négatif, s'emportera devant un minuscule point positif... Tandis que quelqu'un qui ne pense pas trop agira. Simplement. Et c'est bien certain que si on saupoudre une dose d'émotivité par-dessus tout ça !!! Héhé ! Pas évident le désir d'une rencontre.

Victor Gilles a dit…

*ping! encore moi. Je me prends pour Solange. Enfin oui c'est grosso modo ce que je voulais dire — mais je n'aurais pas vu ça comme "mettre la faute sur la fille." La prise de risque n'est pas la même. De mon POV mâle, une tentative qui n'est pas bienvenue s'interprète vite comme du harcèlement, et autres lapsus du violeur potentiel qui repose en chaque mâle. Je doute que vos prises de risques vous exposent à passer pour ça.

Sinon, pour ce qui est de remettre la faute sur la fille, je n'entendais pas mon commentaire de cette façon, bien sûr, mais enfin «cela serait peut-être mieux si on était beaucoup à l'assouvir», finalement, c'est un peu "remettre la faute sur la fille" aussi — ou plutôt, une part de responsabilité. Parce que c'est vrai que tout le monde ne s'en porterait que mieux; tout le monde absolument, alors, si, si, assouvissez, je vous prie, et soyez beaucoup à le faire...:) Ça guérira l'humanité d'une bonne part de ses maux, je suis sûr... Liberté!

Jeff a dit…

Je ne sais ce que tu désir ou qui tu désir avec au temps de force mais il me semble que ce besoin presque viscéral devrait être assouvit.

je pense que parfois il faut agir sans trop réfléchir aux conséquences à ce que j'ai pu lire tu me semble une fille articulée, talentueuse pour l'écriture, manipulant le verbe avec un efficacité.

Alors pourquoi au temps d'inquiétude à réaliser tes désirs ? :-) je me demandais aussi qui est cette personne ?


je partage aussi ton opinion l'intelligence, est très aphrodisiaque Quant aux gars qui se contentes des filles qui ont un beau petit c.. c'est peut-être qu'ils sont simple d'esprit, ont peu à offrir et qu'ils se contentes de peu

Victor Gilles a dit…

l'intelligence est peut-être aphrodisiaque, mais les fôtes d'ortograf sont un turn-off total, cochon qui s'en dédit...

L'impulsive montréalaise a dit…

Jememoi : Que d'emportement chère Solange. Tu as raison que la prise de risque n'est pas la même sur un plan de la société. Toutefois, émotivement, le risque devient pareil. Et c'est là que le bat blesse comme on dit. Et bien que je sais que je me trompe, j'ai l'impression que les femmes prennent les rejets plus difficilement. Peut-être que je pense ainsi parce que j'en suis une. Mais disons aussi que je crois que les femmes ont en général une pire estime d'elle-même que les hommes et moins de confiance. Pas toutes, pas tout le temps. Disons juste globalement. Aahahahah ! Quel emportement d'assouvissement. M'est avis qu'il n'y en a pas assez par chez vous ! ;) C't'une joke tsé là !
@Jeff : Oh ! tu sais, parfois, les mots ont beaucoup plus de portée que la réalité. Parce qu'on met le doigt sur quelque chose, qu'on l'extériorise, qu'on le sublime par la beauté de l'écriture. Ce n'est pas toujours de l'inquiétude et de la répression que de ne pas aller là où on sait que le bon sera éphémère et le trouble un peu plus long. Ce gars ? Non, ce n'est pas quelque chose sur quoi je donnerais des indices. Je ne donne pas de détails ici. Mon choix.
@Jememoi again : Bien que je n'aime pas le petit côté irrespectueux du commentaire, je ne peux qu'approuver le fond de ce même commentaire.

Victor Gilles a dit…

Bien d'accord avec tout ça, dans l'ensemble comme le détail. J'aurais pu développer mes idées plus posément,d'ailleurs, mais j'ai une écriture qui carbure parfois à la gouaille, ça lui permet d'avancer.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Jememoi : Quel bon garçon qui sait reconnaître ses petites erreurs. Mais r'commence pu là là. :-P