C'est comme de la suie. De la vieille crasse sur la peau. On a beau frotter et frotter encore. Il reste toujours un peu de saleté incrustée dans les veines.
Il y a des souvenirs qui assombrissent le présent. Du présent qui retarde le futur.
On frotte fort, on s'arrache la chair. Mais rien n'y fait. C'est sale, c'est mauvais, laid. De la pourriture. De la rouille. Ça tombe par morceaux. Des pièces entières. On se vide, on se perd. On flotte. Légère et trop consciente.
Il n'y a pas que des choix. Il y a des revers. Une balle qui nous frappe de plein fouet. Ou plusieurs petites balles. Comme si une machine les envoyait. Dans le ventre. Des douleurs qu'on n'a pas choisies.
La peur au corps. C'est encrassé. La route est tracée. Au moins celle du passé. Et elle a mené à ce qui est. Alors on se questionne. Et on comprend que parfois on ne peut que dire oui. Un oui qui est un refus. Complet et total.
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4 commentaires:
« Un oui qui est un refus »... on appelle ça comment déjà, un oxymore? J'aime la formulation, elle dit tout.
@Edgar: un oxymore ne devrait-il pas être composé d'un nom et d'un adjectif?
N'empêche, Impulsive, vous avez le tour de la formule comme dit Edgar Jean. Même si, finalement, on ne sait pas trop à quoi ça fait référence, sinon la douleur de vivre.
un paradoxe alors! Car tu as raison ClaudeL, j'en étais pas certain. Merci de clarifier et de ressortir des vieilles notions enfouies creux dans la tête! Ce qui m'avait frappé c'était l'apparente contradiction entre oui, connoté positivement, et le refus, connoté négativement, donc associé davantage à un « non » qu'à un « oui ».
@Edgar : Tu as trouvé ta réponse. Héhé ! Je ne pense pas à ça quand j'écris. Merci du compliment.
@Claudel : Parfois, j'aime mieux ne pas trop nommer. Effleurer et contourner. Ça devient même plus efficace pour bien exprimer. Du moins, en écriture.
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