jeudi 24 septembre 2009

Le talent de vivre

Aujourd'hui (quoique ça m'arrive plus souvent que juste aujourd'hui ces temps-ci), j'ai eu l'impression d'empiler les faux pas, les petites erreurs, de faire preuve d'une lucidité que certaines personnes ne veulent pas voir, d'accuser certaines personnes qui m'importent... Il m'arrive souvent de me dire que je n'ai pas le talent de la vie. Que d'autres ont ce talent, qu'ils sont fait pour la vie... Ça m'a rappelé ce texte que je vous ai copié ci-bas, texte que j'ai écrit il y a quelques mois comme une bouteille envoyée dans la mer. Une bouteille qui s'est perdue.

N'as-tu pas l'impression parfois de n'être pas doué pour vivre ? De ne juste pas avoir le talent qu'il faut pour cette vie banale de tous les jours qui nous rentrent sans arrêt dans la gueule ? Je pense à un prof que j'ai eu au secondaire. Brillant, il connaissait sa matière comme peut-être le fond de sa poche. Du moins, il en donnait l'impression. Mais lorsqu'il s'agissait des talents qu'il faut pour vivre, pour évoluer en société, rien de vraiment concluant. Il vivait dans sa tête. Perdu quelque part dans un monde parallèle. J'ai parfois cette impression-là. De manquer de talent pour vivre et de passer ma vie dans ma tête. C'est morbide comme réflexion n'est-ce pas ? Mais il y a que je suis comme ça. Quand je monte haut, je descend bas. Un avion doit redescendre et quitter les nuages. Un oiseau s'envole pour mieux atterrir. Je suis comme ça aussi. Quelque chose dans moi me force à redescendre. Comme si les hauteurs n'étaient pas pour moi. Comme si le haut exigeait comme récompense un 3e sous-sol. Je n'ai pas de talent.... En ai-je ? J'ai le doute de moi socialement. Je crois que je fais peur. L'intensité n'est pas une caractéristique facile à respecter. Les gens qui se détruisent n'attirent pas les éloges. Pourtant, si c'était un besoin comme un autre ? Il est souvent dit que parfois, il faut faire table rase de ce qui a été fait, pour tout à coup, trouver la solution. Moi, je l'impression de ne même plus avoir de table tellement je l'ai rasée ! Je suis assise sur le sol et je cherche des réponses. N'as-tu pas parfois l'impression que ce n'est pas tout le monde qui est doué pour vivre ? Moi, si.

Ce genre de réflexions me hante souvent..... Me hantera peut-être toujours......

Je sais, je sais : j'ai le texte un peu larmoyant. :-) J'aurais pu jouer à la coquine et vous parler de sexe, j'aurais pu jouer à la critique littéraire et disserter livres, j'aurais pu chroniquer la bien pensante society... J'aurais pu tout faire. Mais voilà, je voulais larmoyer un peu. La fatigue, le vautour, les déceptions, les difficultés..... Globalement, je n'ai jamais autant aimé la vie que maintenant. Mais ça ne la rend pas pour autant toujours belle et facile. Je crois bizarrement que ça la rend même parfois plus difficile.....

6 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est particulièrement triste ce que tu écris. Tu devrais jouer à la coquine et parler de sexe......

Nah, je blague. Je me retrouve beaucoup dans tes écrits. Lâche pas!

Même dans des situations comme celle-ci, c'est toujours plus facile un vendredi, c'est déjà ça.

L'impulsive montréalaise a dit…

Je ne crois pas que mon texte soit plus triste que celui sur tes états d'âme... Et il est quand même dit que je n'ai jamais autant aimé la vie que maintenant. Ce qui sonne positif pour mon futur (moins pour mon passé toutefois). Non, ce texte dit surtout que certains partent plus avantagé que d'autres lorsqu'il s'agit de vivre. Et je ne parle pas là de matériel, mais plutôt de personnalité.
Je suis contente que tu puisses te retrouver dans mes écrits. Parfois, ça fait du bien.
Quant à parler de sexe, bah ! c'est déjà arrivé donc ça se reproduira encore !! ;-)

Anonyme a dit…

Tu marques un point pour mon texte, c'était aussi déprimant, sinon plus que le tient. Faut croire que je n'y ai vu que le côté pessismiste.

Anonyme a dit…

Moi, j'ai comme l'impression que tout le monde, ou vraiment beaucoup de gens, entre 18 et 30 ans, vit un moment de déprime, de remise en question, et souvent ça vient avec cette réflexion de "je n'ai pas de talent pour la vie". Bon, c'est certain, y'en a chez qui c'est extrême et ce n'est pas à négliger, mais je ne pense pas que ce soit le genre de réflexion qui épargne de nombreuses personnes, même celles que l'ont croit si heureuses. Je connais des gens qui sont très bons pour cacher leurs états d'âme moins joyeux.

L'impulsive montréalaise a dit…

Je ne sais pas si je suis d'accord avec le fait que les remises en question viennent souvent du fait qu'on pense qu'on a pas de talent pour la vie... Faut dire que je ne pensais pas que c'était si répandu cette pensée-là !
Quant aux crises, elles sont tout au long de la vie. Et moi, je dis souvent en farce que je dois toutes les avoir faites. 20taine, 30taine,40taine, 50taine.... J'ai pris de l'avance pour m'en débarasser au plus vite !! Héhé !
Tu considères que tu caches trop tes états d'âme moins joyeux ? Tu sais la peine n'est pas assez précieuse pour qu'on la conserve à l'intérieur de soi comme un joyau.

Sébastien Haton a dit…

Dès le départ, le ton était donné : la vie est plus belle que jamais, et pourtant elle est sombre...