vendredi 11 septembre 2009

Hier quelqu'un m'a dit...

Hier, quelqu'un m'a dit ce que personne n'aime entendre : que je n'étais pas lu. L'horreur pour quelqu'un qui écrit. L'horreur lorsqu'on voudrait être lu. L'horreur quand cette personne devrait nous lire plus que toutes les autres à notre avis.
Et ce soir, je m'ennuis. Je m'ennuis tellement que je suis l'ennui personnifiée.
Je pourrais vous composer un petit quelque chose de follement divertissant. Mais, plutôt que de faire cela, je vous envois un message qui date d'un mois et demi et que cet homme n'aura jamais lu. Ainsi, peut-être. on me lira quelque part.

Je pense que je suis folle. Je fais toujours ce que je me dis que je devrais pas faire. Je ressens toujours ce que je devrais pas ressentir. Je me conduis toujours comme je devrais pas me conduire. J'agis de façon plus impulsive qu'une petite fille de 5 ans. J'ai la soupape contrôle mal ajustée. Une soupape qui ne contrôle plus rien. Puis je me demande. Je me demande si c'est ça la vie. Juste ça. Et alors je trouve que dans le fond, j'agis bien peu. Je suis une trouillarde, une paralysée de l'action, une faiblarde, une qui affronte ce qui arrive sans faire arriver les choses. Rien ne se passe. Que de la banalité. Des petites actions pour me dire que je vis, mais au fond je ne vis pas. C'est une immense farce qui me rit au nez et qui me dit : "Quoi ? Juste ça ? Rien d'autre ??" Et moi la farce, j'ai envie de l'envoyer se faire foutre, de paître ailleurs voir si j'y suis. Puis je baisse les bras, je suis fatiguée, plus de force pour me battre contre moi-même et le monde entier. Est-ce que la mort c'est finir par se dire que ce n'est que ça ? Est-ce qu'un jour on arrive à se défaire de ces questions-là ? Des questions qui sont comme de longs serpents qui s'enroulent autour du cou et qui vous étouffe et vous font la mort amoureusement ? Je ne veux pas que ce soit ça. Comment on fait pour que ce soit plus ? Comment on fait pour vivre pour vrai ? Comment on fait pour ne pas vivre comme si on était mort ? C'est un grand j'en ai marre qui m'habite, de l'incontrôlable, du tout le monde s'en fout, du ça ne sert à rien, de la mort jusque dans les os. C'est ça ?? Est-ce que c'est juste ça ? J'ai ces questions comme une gomme qui colle au pied et dont on ne peut plus se débarasser. Juste ça ? C'est pas assez. Mais je ne sais pas moi comment on fait pour avoir plus. Et puis essayer d'avoir plus, c'est risquer d'avoir moins, c'est risquer de perdre un peu, juste un peu, mais un peu trop. Une trouillarde. Une vraie. Et personne ne me répond. Parce que tout le monde s'en fout. Comment on fait, dis-moi, pour trouver quelqu'un qui ne s'en fout pas, quelqu'un qui refuse de s'en foutre parce qu'on en vaut la peine ? En fait, la vérité, c'est que parfois, on n'en vaut pas la peine, je n'en vaux pas la peine. Je ne vaux pas la vie.
Quand on perd peu à peu ses rêves, ça veut dire quoi ?
Je n'ai plus rien à dire.

Trop de questions auxquelles on n'a jamais répondu donc... Parce qu'on m'a avoué ne pas avoir lu.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu diras à cette personne que t'as au moins un lecteur.

L'impulsive montréalaise a dit…

Ça, franchement, ça fait du bien au coeur. Surtout après le long time no see. :-)
Quant à cette personne, je suis un peu partie en guerre contre lui...

Anonyme a dit…

et maintenant 2 hihi!

L'impulsive montréalaise a dit…

Plus de 2 même je dirais. Merci beaucoup de me lire !