lundi 2 janvier 2012

Société de durs

Je crois que les gens confondent trop souvent l'amour avec quelque chose de malsain. Ou c'est peut-être qu'on ne sait plus comment aimer, comment se rapprocher. Parce qu'aimer, c'est la faiblesse, parce que l'indépendance est adulée, parce que l'individualisme règne en maître.

Alors on rentre dedans.

Fort. Mal. Parce qu'on se sent seul à en crever. On frappe au lieu de faire une caresse qui nous plongerait dans l'insécurité. On joue aux durs, on joue aux forts. Alors qu'au fond, on a la trouille. On a juste la maudite chienne de se faire rejeter. On aime mieux se brûler les viscères à aimer mal que de se manger une claque parce qu'on aura aimé trop doux. Il faut l'avouer, c'est souvent plus facile de se montrer fort. De faire mal à l'autre en premier. De l'ignorer avant qu'il nous ignore. De le repousser parce qu'on a peur ou de rire de lui pour ne pas montrer ce qu'on ressent.

Au fond, le problème, c'est qu'on rejette trop souvent l'autre trop rapidement. Que ce soit en amour, en amitié, ou juste en tant qu'être humain. Bang ! Kleenex. On jette. Sans appel. Mais pourquoi on fait ça ?

5 commentaires:

Lucille Bisson a dit…

Je pense que c'est pour cela qu'il faut s'aimer soi-même... et ensuite, on se laisse aimer par les autres. Quand on est vulnérable, il est évident qu'on va attirer des gens qui abuseront de la situation. On devient un aimant qui attirent ceux qui utilisent la force pour cacher leur faiblesse.

J'ai déjà dit, l'amour ne devrait jamais (jamais, jamais) faire mal!

Je dis ça comme ça!

Anonyme a dit…

Tu sais aimer a de multiples facettes, l'amour n'est pas un continuum univoque...une chose égale et étale, reconnaissable par chacun sans équivoque, tu nedois pas t'en faire un cliché, une sorte de'exigence, l eprix de l'amour est la deception à laquelle il faut se risquer pour un jour l'éprouver vraiment, à trop vouloir qu'il ressemble à l'idée que l'on s'en fait, il nous échappe car on le croise sans le voir... l avie, ses expériences, l efont évoluer en ton attente et sa perception, il vieillit à l'aune de ta vie, se mue, san spour autant chhanger dans ce qu'il t eprocure quand tu le découvre...n'aie pas de doutes et de préconçus laisse faire le hasard, qui n'en est pas un, ne fixe pas de limites stupides, de critères...laisse lui la chance de te rencontrer.
Johan

Anonyme a dit…

Curieuse époque que la nôtre... Il est difficile pour beaucoup de gens, en effet, de s'ouvrir, d'accueillir l'autre, de risquer l'échec... La consommation relationnelle est à combattre. Sans forcer la note, bien évidemment... L'amour à tout prix est néfaste, mais de combattre ses fantômes permet d'être plus disposé à l'amour!

Petite libellule a dit…

C'est vrai ce que tu dis... Chacun arrive dans une relation avec son bagage de blessures, et plus le bagage est important, plus les mécanismes de protection le seront aussi. Pourtant, il y en a tellement aussi qui voudraient trouver l'amour, être en couple, s'investir. Peut-être moins à 20 ans, mais vers 30 et plus, il me semble qu'il y en a plusieurs. Il ne faut pas perdre espoir et penser que l'amour n'existe plus, que ça ne donne rien de l'espérer.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Lucille : Je suis totalement d'accord avec toi. L'amour n'est pas là pour faire mal. Mais on fait souvent mal au nom de l'amour. C'est dommage.
@Johan : Je ne suis pas certaine que tu aies bien compris ce que j'ai voulu. Je n'ai pas de limites ou d'images préconçues sur l'amour. Je dis juste que si au nom de l'amour, on est violent, méchant, dur, fermé, franchement, ce n'est pas vraiment de l'amour. Si tu tu trouve que l'amour, c'est ça... et bien chacun sa vision.
@Foxymore : Je suis tellement d'accord. Maudite consommation relationnelle. Je ne dis pas qu'il faut s'acharner. Mais il faut s'ouvrir. Cesser d'être dur et prêt à rejeter l'autre au premier accroc. On est tellement sur la défensive.
@Petite Libellule : Oui, souvent, les mécanismes de protection sont les plus tenaces, les mieux ancrés. Les gens ont peur. Pourtant, comme tu dis, au fond d'eux-mêmes, tellement souhaiteraient trouver l'amour. Et t'inquiète, je ne perds pas l'espoir. Même si des fois, je trouve ça long en criss... ! Héhé !