dimanche 12 février 2012

Prétention avortée

Je n'ai plus la prétention de m'ennuyer réellement de toi. Plutôt celle de m'ennuyer de ces écrits plein de ferveur que je te dévouais. C'est vide sans la flamme, l'emportement, les mots qui se précipitent sous mes doigts. J'inventais et je créais. Même les émotions. C'est joli une émotion qu'on façonne de toutes pièces.

Et là, je suis un peu vide. Alors je veux retrouver mon coeur sur mes lèvres. Donner toute la place à quelque chose qui n'existe pas. Pour avoir l'impression d'être vivante. Je ne suis pas à une contradiction près. Mon imagination me fait vivre. Me donne des empressements là où il n'y avait que des lassitudes.

Donne-moi. Donne-moi mille battements de souffles. Des centaines de soupirs enfiévrés. Plusieurs ailes pour m'envoler. Le gris m'envahit trop, sinon. Comme s'il allait me submerger entièrement. Et je ne supporte pas la peur que ça m'apporte. Et si tu ne me donnes pas, je te prendrai. Je t'inventerai dans trop de scénarios différent. Je te créerai une vie dans la mienne. Juste un peu. Pour réanimer mon coeur trop mort.

Je n'ai plus la prétention de m'ennuyer de toi. Mais si tu savais comme tu me manques par tous mes pores de peau, par chacun de mes respirs...

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