mardi 19 juin 2012

Cet ennui que j'ai

Ça m'a frappée ce matin. Je crois que je suis tannée de faire ce que je fais. Mon boulot, j'veux dire. Je ne déteste pas ça. Il y a des avantages. Il y a des inconvénients. J'aime quand même ce que je fais. Mais je suis tannée. Plutôt, je m'emmerde. Je me dis parfois que j'aurais envie d'essayer de faire autre chose. D'avoir de nouveaux défis.

J'ai fait de nouvelles tâches dernièrement à mon boulot. J'étais allumée, présente, dynamique. Ça me changeait un peu.

Le problème avec un boulot où ça va relativement bien, où on est juste un peu ennuyée, c'est que c'est un piège. On s'y sent prise. Le salaire va, les vacances vont, la facilité, les horaires, les avantages. Qu'est-ce qui est le plus important ? Une certaine satisfaction prudente ? Ou le thrill de nouveaux défis où on pourrait se péter la gueule bien fort ?

Je n'ai pas les moyens de tout choisir. Ni financièrement. Ni émotionnellement. Car il faut avoir les reins solides pour se mettre en danger. Si on n'est pas malheureux, juste un peu tanné, on se demande pourquoi on agirait. On ne sait pas comment agir. On voit les limites, les peurs.

Je l'ai dit, ce n'est pas une question de malheur, de tristesse. Ça va plutôt bien sur la majorité des aspects à mon boulot ces temps-ci. Mais je m'ennuis. Il me manque un feu. Il arrive parfois que je le vois, que ça brûle un peu. Mais trop souvent, c'est éteint et je m'emmerde. En même temps, qui me dit que ce serait différent avec un autre boulot ? Ce qu'on fait la majorité des jours de notre vie ne finit-il pas trop souvent par nous ennuyer ?

9 commentaires:

Petite libellule a dit…

Coudonc, es-tu dans ma tête?

Se mettre en danger... j'y pense... souvent ces temps-ci. Plus de 8 ans au même endroit, d'excellentes conditions, une super équipe de travail, mais une impression d'avoir fait le tour du jardin.

D'autre part, j'ai aussi plein d'exemples de gens qui ont fait le choix de quitter le confort et qui le regrettent.

Hmmm... réflexion.

Michèle a dit…

Ça dépend de ce que t'as le plus envie. Moi, je te dirais que c'est peut-être le temps de bouger si l'action te manque.Tu peux magasiner un autre emploi en gardant celui que tu as, regarder un peu ailleurs tout en restant où tu es....si une occasion alléchante se produit, tu sautes!

L'inconnu fait toujours peur. Mais c'est challengeant.

Unknown a dit…

Je suis totalement à la même place. Un peu trop confortable et baillant aux corneilles! De plus mon travail fait de moins en moins de sens... Compressions de postes, humeurs changeantes des patrons...
Mais la paie est bonne et les vacances et la stabilité...
ouf.
J'attends comme un miracle!
...

le neurone ectopique a dit…

C'est justement cet ennui du train-train quotidien qui me fait tellement craindre une vie éternelle.
L'éternité rime avec inutilité et si je me sens inutile, je préfère le néant.

la raison de vivre

Ligeia a dit…

Si ça persiste, que ce n'est pas juste de passage, il faut agir ! Je connais bien ce sentiment... être prise entre la sécurité (option A) et le risque (option B). La première suscite l'ennui, le second, le stress et l'insécurité. Il faut apprendre à se connaître et ne pas avoir peur du risque, si on peut l'assumer cependant. Pour ma part, j'ai choisi le risque, ce n'est pas tous les jours facile, mais je ne m'ennuie jamais et, me connaissant, je ne pourrais pas vivre dans l'option A.

En tout cas... bonne réflexion !

Ellora a dit…

L'ancienne conseillère en emploi en moi sent le besoin de se manifester : se réaliser au travail fait partie de nos besoins fondamentaux. Sans changer complètement de boulot, une discussion avec les patrons afin de varier ses tâches ou d'ajouter des responsabilité peut être pertinente.

Le travail, on y passe beaucoup de temps et c'est important de ne pas s'y emmerder!

L'impulsive montréalaise a dit…

@Petite libellule : Ahahah ! Non, je ne suis pas dans ta tête. Mais ça a l'air qu'on se comprend beaucoup, qu'on réfléchit aux mêmes choses. Oui, toute une réflexion parce que comme je le dis, ça serait p-être la même affaire ailleurs.
@Michèle : Je vois parfois certaines offres passer. Et je passe mon tour. Qui sait, peut-être qu'une occasion en or se présentera. Ou p-être que je déciderai de ne rien faire. Oui, tout ça fait peur.
@Laluna : Ahahahah ! Moi aussi, j'attends un miracle. Genre un saut à faire non menaçant. Parce qu'on s'entend, y'a des avantages où je suis. J'ai vraiment l'impression qu'on pense pareil ici.
@neurone ectopique : Je ne sais pas si je dirais complète inutilité. Mais oui, certes, un peu. Et l'ennui, l'ennui qui s'étire....
@Ligeia : Félicitations d'avoir choisi le risque. Je ne sais pas si c'est la meilleure décision, mais il faut de l'audace. Et qui sait si les récompenses ne seraient pas là. Mais j'ai peur aussi. C'est un immense stress un changement d'emploi. Il y a bien des pours et des contres à considérer. Je verrai si l'émotion persiste trop ou devient pire. Merci.
@Ellora : Hhéhé ! J'avoue que j'ai dû réveiller tes vieux réflexes. C'est pas fou comme idée. Je l'applique déjà, car comme je dis, j'ai pu explorer de nouvelles choses dernièrement. J'avais manisfesté mon intérêt. Mais bon, ce n'est pas quelque chose que je peux faire régulièrement. C'est quand même pas fou comme conseil. Ouais, c'est vrai qu'on est là souvent... !

Viv a dit…

Je me demande souvent si, quand je travaillerai pour vrai, je ne finirai pas par trouver ça monotone. Ça fait des années que j'étudis pour travailler dans un certain domaine, mais il n'y a rien qui me garantie que ce sera vraiment la job de rêve. Est-ce qu'on peut être totalement satisafait de ce qu'on fait dans la vie? Pas certaine.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Viv : D'où la finale de mon texte. Je me pose les mêmes questions. Oui, on peut être satisfait. Mais jusqu'à quel point ? À certains niveaux, parfois, on ne change peut-être que quatre 30 sous pour un dollar ! Peut-être pas non plus. Ça fait partie de ma réflexion disons.