samedi 5 novembre 2011

Un petit oiseau

Parfois, je me regarde aller et je me trouve franchement drôle. J'ai l'air d'un petit oiseau qui pépie joyeusement. Pleine de fraîcheur et d'étonnement face à la vie. Oh ! je ne prétends pas être toujours joyeuse, ou positive. Mais cette fraîcheur est là, au fond de moi. Comme si j'avais encore 5 ans en un sens. Comme une petite fille turbulente dont on ne peut obtenir le silence. Comme cette même petite fille aussi qui se fait aller les jambes et les pieds parce qu'elle est incapable de rester en place dans la grande classe de la vie.

Parfois, j'ai peur. Je regarde autour de moi et je vois des robots. Ça avance, raides, guindés, le regard un peu vide. Il m'arrive d'être au nombre de ces robots. C'est contagieux. C'est la routine qui gangrène. Le poids de la vie. Ceux qui disent qu'ils vivent chaque instant comme si c'était le dernier mentent. C'est trop épuisant. Parfois, il faut un peu de pilote automatique.

Puis le petit oiseau revient. Et je recommence à pépier joyeusement, à roucouler, à chanter. Pour rien. Juste parce que. Parce que c'est plus beau sans raison. Parce que ça fait du sens de chanter juste pour la beauté. Juste pour célébrer. Parce que pépier, même si ça énerve les autres, au fond, ça rend heureux. Essayez. Vous verrez.

8 commentaires:

Yuan a dit…

Petit oiseau , roucouler et chanter parce que, c'est jamais pour rien.
Les robots raides et guindés, ont grand besoin de ton roucoulement.
Voilà pourquoi une petite fille de 5 ans t'a créé, petit oiseau.

Michèle a dit…

Oui, un petit oiseau. Une mésange que l'on peut apprivoiser et faire manger dans sa main. Un petit poids sur la paume de sa main, de petites pattes bien frêles, une vie si fragile, mais elle vient doucement cette petite mésange.

J'adore nourrir les mésanges. Je trouve ça merveilleux.

Anonyme a dit…

Il faut retrouver son coeur d'enfant en vieillissant. C'est ce qui garde jeune et c'est si réconfortant de redevenir enfant de temps à autre - le plus souvent possible.

Marie-Jo

Grimimi Sue a dit…

Tu as tellement raison l'impulsive. Il y a assez de vrais jours tristes pourquoi ne pas chanter quand tout va bien et pépier quand ça va moins bien.
Doux et tendres petits bisous Xx

Petite libellule a dit…

Pépier joyeusement, oui, j'aime. Ça fait du bien des fois de se permettre un peu de légèreté.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Yuan : C'est jamais pour rien. Mais ça agace parfois. Tant pis. Il faut garder une certaine fraîcheur face à la vie.
@Michèle : C'est vrai qu'on est plus frêle à se conduire comme un petit oiseau parfois...
@Marie-Jo : Je crois que je l'ai toujours gardé mon coeur d'enfant. mais j'ai aussi créé un coeur d'adulte. J'ai deux coeurs. Un de 5 ans et un de 50 ans !!!
@Grimimi Sue : Oui, il y a assez de jours tristes. Alors profitons-en des moments où ils ne nous pèsent pas trop.
@Petite Libellule : Surtout dans un monde aussi lourd. Soyons légers !

Marico Renaud a dit…

J'adore le petit oiseau que tu es! Ta façon de regarder le monde et la vie aussi!
Au primaire, un professeur avait raconté que quelqu'un avait demandé à un sage (dont je ne me rappelle pas le nom): "Que ferais-tu de cette heure à venir, si quelqu'un te disait que c'était la dernière? Celui-ci avait répondu: "Je continuerais à faire ce que je fais!" J'avais beaucoup aimé sa réponse et je crois bien qu'elle m'a influencée par la suite.
Alors continue à pépier, à gigoter, à regarder la vie avec ces yeux-là!
Bisous

L'impulsive montréalaise a dit…

@Marico : Merci chère Marico. C'est un beau compliment. Quant à cette anecdote, je ne sais pas si je pourrais répondre la même chose. Parfois oui, souvent non. Mais c'est vrai que c'est une magnifique et superbe réponse. Alors je vais essayer de continuer à pépier ! :)