Depuis trop longtemps, je traînais une peau de chagrin. Un peau qui se répandait sur moi. M'envahissait le ventre. Me prenait trop de place intérieurement. Une peau lourde à porter. La peine matérialisée. Je la portais, mine de rien, en cherchant la légèreté là où il n'y avait que des souvenirs.
Le problème en enlevant la peau, c'est que la protection part une couche à la fois. Et chaque couche rappelle quelque chose. Fait résonner le passé. Alors, on reste un peu à vif. Un peu nue. On cherche sous la peau de chagrin restante. On sait, on devine d'autres protections qui partiront.
C'est long. C'est une mue. Parfois, il faut le temps de la vie. Parce que la vitesse ne laisserait pas les mêmes résultats. Alors on s'arme. De patience qu'on n'a pas. De douceur qu'on développe. De souhaits qui se dessinent au bout d'un tunnel. Et on part à la conquête. De soi, de la peau de chagrin.
En sachant qu'on y arrivera.
Avec le temps.
mercredi 14 septembre 2011
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10 commentaires:
On peut la remplacer par une couche de bonheur, petit à petit, ça s'apprend... Je t'embrasse fort xxx
Je me vois dans ton commentaires, j'ai l'impression que tes mots sont mes maux...
pas commentaire article... dsl
J'espère que tu vas trouver le bonheur. Bientôt. Tu le mérites.
Et souvent, cette peau de chagrin est moins lourde à porter quand on la partage avec des ami(e)s virtuel(le)s.
En tout cas, moi ça me fait cet effet là!
Faut aussi se donner la chance d'être heureuse !
J'espère que tu te feras une nouvelle peau sous peu ;)
Bonne chance. Bientôt, tu auras peau neuve.
Bien des gens la traînent sans même en avoir conscience, cette peau de chagrin. Il faut laisser le temps au temps. Sous cette peau, si l'on est patient, il y a une belle peau toute neuve et toute douce tout juste faite pour être caressée. Joli texte très éloquent.
Bon, allez: à poil! Enlève cette peau de chagrin, en espérant que celle du dessous est une peau toute neuve et, surtout, tout prête au bonheur!
Pas trop vite, mais quand même.
Que de sagesse dans ce billet!
Une couche à la fois... de belles choses se cachent sous la peau de chagrin.
idmuse... ton commentaire m'a fait éclater de rire.
@Nanou : Oh ! je sais que ça s'apprend. Mais je crois que dans un sens, c'est toujours un travail en chantier. Je suis plus heureuse qu'hier, moins que demain genre. Merci. xx
@Jane : Je ne sais pas quels sont tes maux, mais laisse-les derrière. Moi, parfois, ce ne sont pas tant des maux, que des émotions qui me suivent. Des émotions qui montent toutes seules. Pourtant, on ne peut vraiment pas dire que je garde les choses en dedans. Bon cheminement.
@ramblings : Mais qui ne mérite pas le bonheur ? T'inquiète, je comprends bien ce que tu veux dire. Toi aussi, tu mérites le bonheur, tu sais. Je te lis toujours. Mais je ne sais pas toujours quoi dire. Bises.
@Lucille : C'est difficile de partager ça. Ce n'est ni des souvenirs, ni des malheurs. C'est là. J'ai un tempérament qui a à la fois le bonheur facile et difficile. Je réfléchis beaucoup.
@Michèle : J'espère aussi. Mais c'est un travail en progrès que d'être humain. Mais oui, peau neuve, c'est en cours. :)
@Petite libellule : Parfois, on n'a pas conscience comment certains éléments/caractéristiques de notre personne, de notre vie nous nuisent perfidement. Effectivement, le temps apporte beaucoup. Merci du compliment.
@idmuse : Mouahahahahahha ! Oui, bon, je vais faire ça dans l'intimité ce conseil-là si tu permets ! Mais oui, une chose à la fois.
@Fée : Je suis une grande sage. Je sais bien des choses. C'est l'application bien souvent qui est plus difficile. Connaître n'amène pas toujours les capacités. Mais je travaille fort.
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