mercredi 15 mai 2013

Moi, la course...

J'ai toujours une petite crainte avant d'aller courir. Ou un petit stress du moins.

Vous savez le petit regard apeuré d'un chevreuil devant les phares d'un véhicule qui arrive trop vite ? J'ai l'impression que ça doit être le regard que j'ai.

Peu importe que j'aie envie de courir, besoin de courir, que je me demande le petit effort d'aller courir. Le sentiment est toujours là. Juste avant de faire les trois ou quatre premières foulées.

Parce qu'au fond, je ne sais jamais comment ira une course. J'ai beau courir depuis quelques années, je n'ai pas non plus un volume immense. Cette année, par contre, je me suis donné un objectif de volume plus grand justement. Alors, ça aidera sûrement.

Mais le fait est que je ne sais jamais. Ça me prend les trois ou quatre foulées pour dissiper la petite crainte et ensuite peut-être le premier kilomètre pour "sentir" la course. Vais-je faire une course avec un bon temps ? Vais-je faire une bonne distance ? Vais-je m'effondrer mentalement ? Vais-je sentir que mon corps est récalcitrant et n'a pas envie cette journée-là ? Tout se joue au début de la course.

Allez, savoir pourquoi, j'en raffole pourtant de la course. Comme hier. Grosse journée au boulot, tête pleine, envie d'air. J'enfile mes souliers, je prends mon regard apeuré, je fais quelques foulées... et je soupire de contentement ! Vous aurez deviné que c'en était une bonne celle-là ! Encore quatre secondes de moins sur mon temps au 5 kilomètres ! Mais le fait est que record ou non, il est très rare que je ne revienne pas d'une course mieux dans ma peau et dans ma tête qu'avant mon départ.

Parfois, ce qui fait peur, est justement ce qui est bon pour nous !

7 commentaires:

Petite libellule a dit…

Je pense que pour n'importe quelle activité physique, il faut toujours se botter le derrière avant de partir, car le réflexe premier, quand on est fatigué mentalement, c'est de se reposer. Mais après, quel sentiment de détente et de libération (vive les endorphines!), même si parfois c'est plus difficile que d'autres...

Sophie Legendre a dit…

C'est tellement vrai ce que tu dis. Moi je me suis mise à la course il y a seulement un an. Avant, je ne comprenais rien à cette passion, et l'envie est née comme ça, de nulle part. Depuis, chaque course est une surprise. Il y a les fois où je n'ai pas grand temps ni motivation mais que je décide de ne courir que 15 minutes pour réaliser que j'améliore de beaucoup ma vitesse, il y a la fois où je n'ai pas envie mais que je me dis que je ne ferai que quelques minutes, me secouer un peu et je finis par faire 45 minutes, il y a les fois où je pars enthousiasmée et où je m'essouffle et finis par faire les 3/4 en marchant, les colères et les frustrations qui s'estompent, les conversations avec ma fille à qui j'essaie de donner le goût plus tôt que je ne l'ai eu. Des fois je trouve que la course, c'est une belle analogie de la vie

Viv a dit…

Dans tout, c'est l'anticipation le pire, je trouve. On se demande ce qui va arriver, la peur monte et on se dit qu'on ferait mieux de laisser tomber. Mais une fois qu'on l'a fait et que ça a donné de bons résultats, là, c'est l'extase!

Je pense que c'est peut-être ça mon problème avec l'activité physique. Je ne veux pas y aller parce que je sais que je vais être morte de fatigue après. Et souvent, c'est dans l'état où je me retrouve aussi malheureusement...

Ellora a dit…

On a surement eu le même genre de face toi et moi hier soir... Moi ça me prend avant toute activité physique. Je ne sais jamais comment mon corps va réagir alors j'ai toujours une petite crainte.

Mais hier, tout a bien été et j'ai même battu mon propre record sur mon vélo stationnaire! Et tu as raison, ça fait du bien!

Mélanie a dit…

Hahaha moi aussi j'ai cette façe avant de partir .. Je doute toujours de moi ... Je pense toujours que je ne réussirai pas .. La tête y est pour beaucoup .. Si je pars avec l'idée que je vais faire tant de km, je le fais .. Sinon on oubli ça, j'arrête avant.

Même chose quand je vais au gym, je ne me fais pas confiance et un coup là. Ce va super bien ...

Bravo pour ta course d'hier , je sus fière de toi :)

Michèle a dit…

Il faut foncer...et aller lentement. Partir lentement. Une marche extra rapide avec un petit galop dedans. Moi, je cours beaucoup. Lentement mais sûrement. C'est comme dans tout, faut pas se brûler si on veut durer.

Bravo à toi! La pluie m'a couru après justement tantôt, mais elle ne m'a attrapée qu'à 7.5 km...je ne suis pas détrempée, anyway, pas faite en chocolat comme dit ma mère.

Courir sous la pluie a qqchose d'excitant !

L'impulsive montréalaise a dit…

@Petite libellule : Je ne parlais pas que de sport, mais oui, pour n'importe quelle activité physique, c'est toujours d'y aller, de commencer le pire. Parce qu'après : Alleeeeeeluia !
@Sophie : Huum, la course comme analogie de la vie. Pourquoi pas. Et j'avoue que je ne reconnais dans tes descriptions. Sauf la marche. Je ne marche JAMAIS quand je cours. J'avoue que je suis freak là-dessus : arrêter ou marcher pendant une course, ce serait faire deux courses. Alors je pousse la machine et je cours toujours. Le temps que je peux !
@Viv : Ah ! la fameuse anticipation... Si on faisait les choses plus qu'on les pense !!
Et tu sais, après le sport, oui, on est un peu fatiguée, mais ce n'est qu'une belle fatigue. Et plus on fait de sport, plus on est énergisée au final !
@Ellora : Ahahahah ! La même face, héhé ! Oui, difficile de le prévoir notre corps ! On est des belles machines, mais ya bien des affaires qui l'influencent cette machine !
Bravo pour ton records ! Et pssst, ti truc, plus tu fais du sport, mieux ça va pour que ton corps aime et réagisse bien. ;)
@Rosabelle : On pourrait en parler hein de cette face ! Pourtant qui sait qu'on bouge quand même pas mal toi et moi.
Je ne pars jamais avec une idée de kms. Ça me vient généralement pendant le premier kilomètre comment je vais faire. Faut que je "sente" comment se comporte la machine. Et effectivement, si dans le 1er km je me donne un objectif, je suis têtue, alors généralement je m'y tiens ! Merci ma chère ! :)
@Michèle : Oh ! c'est ce que je fais. Mais la tite face part pas. Héhéhé ! Et faut toujours que je mette la bride au départ, car j'ai toujours cette tendance à partir comme un petit cheval fou qu'on vient de mettre en liberté ! Ahahahh !
C'est vrai que courir sous la pluie a quelque chose d'excitant. Ben une petite pluie là, pas diluvienne. Je l'ai fait dimanche dernier et on dirait qu'on se sent encore plus libre !