lundi 21 mai 2012

Histoire de morts

Il m'arrive régulièrement de penser à ma propre mort. De tellement de façons.

Parfois, dans des moment de découragement, des moments tristes de déjà vu, je me dis que je serais peut-être mieux morte. Fini les tracas, les batailles, les manques.

D'autres fois, je vis un beau moment de plénitude. Comme hier soir, dans ma voiture, en revenant de passer une belle journée. Et je me dis que je pourrais mourir. Même pas besoin que ce soit ma faute. Juste un chauffard un peu fou, quelqu'un qui conduit en état d'ébriété. Me faire frapper et mourir sur le coup. Est-ce que j'aurais le temps de voir les choses venir ? Dans ces moments-là, l'idée de la mort m'effraie et me donne le vertige. La tête m'en tourne.

Cette nuit, probablement en suite à ces pensées, j'ai rêvé que je préparais ma mort. Je savais que je devais mourir à la fin de la journée alors je préparais les choses. Je disais  mes adieux, j'écrivais quelques lettres, je serrais les gens, je rangeais mes choses, j'en brûlais d'autres. C'est f-r-e-a-k-a-n-t comme rêve. Et dire qu'il y a des gens qui doivent faire ça. Des gens qui savent. Malades. Ou vieux. Et combien d'autres qui ne savent pas.

Oui, je sais, tout un sujet par un lundi férié ensoleillé... Des choses qui arrivent !

4 commentaires:

Ellora a dit…

Depuis mon cancer, la mort fait partie de ma vie. C'est comme si elle me faisait de l'ombrage, comme si elle voulait constamment me rappeler de faire attention, qu'elle ne m'a pas oubliée...

L'impulsive montréalaise a dit…

@Ellora : C'est vrai que ça doit remettre salement les choses en perspective. Encore plus que quand on ne fait qu'extrapoler. Parce que là, il y a du vécu. Du vrai.

Viv a dit…

Après mon encéphalite, j'ai réalisé que j'avais passé bien près de la mort, et je me suis mise à angoisser vraiment beaucoup là-dessus. C'est très freakant, en effet. Une chance que j'ai eu un psy pour m'écouter. Sinon je pense que je ferais de l'anxiété chronique.

L'impulsive montréalaise a dit…

@Viv : J'avoue que toi aussi il y a eu du vécu, du vrai. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette peur alors que dans le fond... Disons que moi, c'est plus dans la tête.
Je remarque aussi que les deux seules personnes à avoir commenté un texte qui a le mot mort dans le titre, sont les deux qui en sont passées plus proche. Hasard ? Je ne crois pas. C'est un sujet qui fait peur.