mercredi 28 mai 2014

La naissance des excès

J'ai la tête en fracas. Les tripes en fragments. Ça me bat partout. Des excès plein le ventre. Des excès qui n'arrivent jamais. Je m'économise comme une vieille finie sur son balcon qui regarde les chars qui passent. Ce serait pathétique; c'est tragique.

J'ai envie des vents qui se lèvent, j'ai envie des peaux qui éclatent. La mienne me fait trop petite. Comme de l'étroit que je ne sais plus gérer. J'ai envie de me désapprendre les habitudes. De me sacrifier les ennuis constants.

Les mouvances, les mouvances qui m'habitent... Ça tourne comme dans une montagne russe dans ma tête de petite fille qui ignore parfois trop la vie. Les démesures, qu'est-ce qu'on fait des démesures ? On leur enlève leurs vêtements et on les affiche sur la rue ? Personne ne veut voir ça.

J'ai le coeur qui tourne. J'ai peur de mes excès. Je me lance dans des vides que je connais trop. Des vides grands comme des douleurs connues. Les anticipations me foutent la trouille, mais me rendent folle de désir. Vouloir le mauvais comme un souffle de vie qui pénètre tout le corps et le fait renaître. Naître dans la douleur. Comme si on était le bébé et la contraction à la fois.

J'ai besoin. Un besoin physique qui hurle et me crie de faire des conneries. Parce que c'est comme ça que j'essaie de guérir les fantômes qui m'empoisonnent. Parce que j'ai jamais appris les façons des grandes personnes. Parce que je veux faire un tour de manège jusqu'à en vomir. Parce que des fois, le vomi, c'est la plus belle chose qu'on peut faire. Ça fait naître de la beauté au creux du ventre.

2 commentaires:

NanouB a dit…

Ce n'est pas simple lorsque comme moi on te connait encore peu, de donner sans doute un vrai sens à ce que u écris, je veux plutôt dire, donner TOON SENS. j'ai l'impression que toi seule sait pourquoi tu écris ça, et moi, je donne ma propre interprétation, peut-être très différente ... Mais donc, es tu si mal que ça , en toi, avec toi ?
je ressens de la rage dans cet écrit
Alors doucement je te fais un gros bisou

L'impulsive montréalaise a dit…

@NanouB : Ce n'est pas tant que je me sens si mal que ça. Parfois. Pas toujours. Comme tu dis, on se connaît peu. Il m'arrive souvent d'avoir le texte intense. Ça représente un moment, un instantané, une photographie, quelque chose à vif... Mais oui, je suis une personne très émotive. Qui se questionne beaucoup. Merci de ta sympathie. :) J'espère que ta fille va mieux.