mardi 6 avril 2010

Truc larmoyant

C'est drôle... Cette nuit, comprendre entre 3h et 4h du matin, je ne dormais pas. Insomnie. Du coup, je me suis levée et j'ai écrit. J'ai écrit un texte. Un truc larmoyant que j'hésitais à vous poster en plein milieu de la nuit.

Puis, j'ouvre mon blogue, mes courriels. Et je vois 2 lecteurs qui s'efforcent de me rassurer. De calmer mes doutes. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que j'en parle... Je l'ai fait dernièrement. Et bien que je commence à me trouver agaçante, j'ai quand même envie de vous poster ce qui suit. Pour vous expliquer un peu, vous faire comprendre ce qui m'habite. Et puis, parce que je suis comme ça moi. J'ai envie d'écrire, j'écris, j'envois. C'est après que les doutes viennent. Mais comme je ne regrette jamais... Alllons-y !

Vous avez les kleenex ? Et promis, j'essaierai de ne pas réutiliser le sujet ad vitam eternum par la suite. J'essaierai. ;)

Je doute de tout. Si je pouvais, je douterais de mon ombre.

Je doute de moi. Je doute des autres. Je doute de l'amour. Je doute de la gentillesse. Je doute d'un compliment. Je doute de ce que je veux. Je doute de ce qu'on me dit. Je doute tout. Du moins, j'ai beaucoup douté.

Je suis une machine à doutes. Une questionneuse de type laveuse à essorage. Ça bouge, ça brasse et ça se vide.

Bien entendu, avec les années, ce travers que j'ai s'améliore. Avant, j'aurais réellement douté de mon ombre. Maintenant, je doute en période de doute. Si je puis m'exprimer boiteusement ainsi. Certains évènements arrivent, se produisent, qui nous mettent sur une petite corde raide. On cherche le bâton droit et on s'essaie à devenir funambuliste. Et je ne dois pas être très bonne parce que souvent, je tombe et je me pète la gueule.

Je doute parce que c'est un truc que j'ai appris trop jeune. Et trop jeune, j'avais ce trop gros doute. M'aime-t-on ? Ou plutôt, j'avais ce aucun doute : on ne m'aime pas. Longtemps, trop, j'ai été convaincue que personne ne m'aimait. Que j'étais pas "aimable". Pas presque personne. Non. PERSONNE. Comme une grosse merde qui me collait au coeur. On ne t'aime pas et on ne t'aimera jamais. Tu ne le mérites pas.

Aujourd'hui, c'est différent. J'ai d'abord commencé à croire en l'amour des gens de façon intellectuelle. Mes parents doivent m'aimer puisque ce sont mes parents. Idem pour mon frère. Cette amie doit m'aimer puisqu'elle passe du temps avec moi. Cette autre personne doit m'apprécier puisqu'elle me téléphone. Un truc que je rationnalisais. Justifiais. Parce que je ne sentais pas encore la véracité de tout ça. Puis, un jour, c'est venu. Je n'ai pas juste penser qu'on m'aimait, je l'ai senti. De façon isolée, de façon un peu brève. Puis, plus souvent. J'ai appris à coups de poignard dans le coeur. Un petit choc électrique auquel on ne s'attend pas. Puis plusieurs. Puis j'étais pleine d'électricité.

Mais il n'empêche... Même si c'est différent d'avant, vraiment différent oui... Et bien ça arrive encore. Un petit souvenir gravé dans mon enfance qui renaît quelques instants. Ou une émotion qui me submerge. Parce que je suis fatiguée. Parce que je ne dors pas. Parce que quelqu'un me confronte à moi-même. Parce que quelqu'un n'est pas gentil avec moi. Parce que quelqu'un est carrément méchant avec moi. Toutes sortes de petites raisons qui réactivent les douleurs endormies...

Ça m'arrive donc encore. De douter de tout. Et si je pouvais, je douterais de mon ombre. Mais je me soigne !

Dites, vous m'aimez ? (d'une voix tremblotante).

lundi 5 avril 2010

En réponse à un commentaire...

Aujourd'hui, Camille, celle qui m'a surnommée sa jumelle virtuelle (et je trouve ça fort sympa !), m'a laissé un commentaire qui me pousse à réfléchir pas mal. À me poser des questions...

Est-ce que je crois avoir un blogue littéraire ? Est-ce que je le veux littéraire ? Est-ce important de mettre une étiquette sur un blogue ? Pour la dernière question, c'est clair, je m'en fous. Je n'aime pas les étiquettes, les trucs carrés, limités, étroits. Les carcans en clair. Du moins, pas pour l'écriture. Et j'ai été assez étiquetter (généralement négaitvement) dans ma jeunesse pour savoir que ça aussi je n'aime pas.

Si j'ai un blogue littéraire... Je ne le crois pas. Par exemple, quand je me suis inscrite à tout le monde en blogue, j'ai choisis personnel comme catégorie. Je crois plus ou moins aux blogues qu'on dit ''littéraires''. En général. Certains croient l'être et souvent, ça me semble très loin de la réalité. Mon humble opinion. Je m'explique un peu avec la prochaine question...

Le voudrais-je littéraire ? Je ne le crois pas non plus. Je vois le blogue comme un lieu d'échange, de partage, de fourre-tout, d'émotivité, de réactions, d'opinions.... Qu'en sais-je ? C'est un truc en constante mutation. Qui vit d'une façon. Puis d'une autre. Qui se révèle dans sa diversité.

C'est possible que parfois mes mots soient plus raffinés (pour faire suite au commentaire). Qu'ils soient plus précis. Que mes textes soient plus littéraires. Après tout, j'aime bien écrire. Jouer avec les mots. Les savourer, les travailler, vous les donner amoureusement après les avoir assemblés à ma manière. J'aime ça. Mais parfois aussi, j'aime écrire un truc rapide ou plus banal ou bien j'ai l'opinion ou l'émotivité qui parle plus fort que l'envie de jolies phrases tissées avec des doigts d'orfèvre.

Mais c'est vrai que parfois, je remarque que j'ai un ton. Une façon différente de dire. De vous raconter ou de me dévoiler. Du moins, j'ai l'humble prétention de le croire.

Ce qui me désole ? Lorsqu'un texte dont je suis particulièrement fière (celui par exemple où Camille m'a fait ce commentaire) et qu'il passe inaperçu. Ou du moins, qu'il soit lu, mais qu'on ne le commente pas, qu'il ne remue pas les gens au point de les pousser à me parler. Alors que peu de temps avant ou après par exemple, un autre texte plus ordinaire a attiré l'attention de tous et les commentaires nombreux. C'est difficile alors de savoir ce qui est apprécié. Vraiment. Le texte qui nous donne envie de répondre. Ou celui qui nous fait nous taire parce qu'il n'y a tout simplement plus rien à ajouter.

Mais l'important n'est pas tant les étiquettes, les buts, les réactions (que j'adore hein tout de même !!!). L'important est que J'AIME ÉCRIRE. Que j'aime parfois ce que j'écris avec passion. Peu importe que je me questionne sur le nombre maximales de fois (par peur de vous ennuyer ou de vous indigestionner...) où je peux vous écrire dans une journée ou si vous aimez ou pas, je sais que j'aime écrire. Et que je veux continuer.

Et pour ajouter, je te dirais Camille, et à toi aussi lecteur, lectrice qui me lit en ce moment, que pour le ''littéraire'', je me reprends dans mon roman. Un endroit où je prends mon pied avec les mots, où j'ai un plaisir fou à jouer avec mon ton, à imager mes phrases, à rentrer dedans parce que je déteste les trucs longs et mous, parce que je préfère du dur, du charnel, du rentre-dedans littéraire. Oui, j'y prends mon pied. Et ici ? Ben aussi, mais pas de la même façon ! :)

Mes obsessions

J'ai des mots dans ma tête comme une litanie. Une litanie à volume maximum. En stéréo. Qui résonne dans mon crâne.

Même avec la musique sur les oreilles et le son bien fort. Même avec le bruit du métro. Ça fracasse. Ça lancine. Ça danse. Ça nargue. Des obsessions d'intense impatience. Des répétitions d'envie, de manque, de besoin. À l'infini. Des petits soldats armés jusqu'aux dents qui me visent à bout portant. Penser, c'est parfois bien lourd. C'est glauque et puissant. C'est de l'interminable jusqu'au bout de soi.

Il m'arrive de détester mes obsessions.

Il m'arrive de leur céder aussi...

Un saut en bungee sans bungee. Un pitchage dans le vide, la tête première.

Je suis euphorique, je suis vivante, je suis impatiente. Et je vis. Les veines qui bouillonnent, les os qui brûlent, ma tête comme un volcan. Cette obligation de lancer mes idées partout. Comme des fleurs en enfer. Comme des flammes au paradis. Se sentir vivante tient parfois à bien peu de chose. Un fil qui se romp, un éclat de soleil, une odeur sulfureuse qui nous remue les entrailles. Vivre en version autoroute.

Mes obsessions, mes mots à la pelletée, je les aime d'amour/haine. Je les aime d'amour passion. Frénétiquement.

dimanche 4 avril 2010

12 000 sens à la fois

Quand on a l'esprit à spin, qu'est-ce qu'on fait ?? On fait un de mes textes à saveur divers et varia, free for all, ou de ce genre.

Pas que ce soit mes meilleurs textes. Mais j'ai le cerveau bon qu'à ça ce matin. Et puis, ce qui est chien avec ces textes-là, c'est que je finis toujours par brûler un ou deux bons sujets, car fouillez-moi pourquoi, tout le monde se ramasse toujours à commenter, témoigner sur le même sujet de la pile. Ce sera lequel aujourd'hui ?

Les voisins sont sortis pour l'été ! Putain ! Je ne m'ennuyais pas de cette voix d'homme sur corps de femme bûcheron qui aime crier tôt le matin dans la ruelle. Salope va !

Parfois, quand je ferme la porte de ma chambre assez fort, j'ai l'impression que rien ne peut m'atteindre. C'est illusoire. Tout m'atteint.

Paraît-il que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il m'arrive souvent de me questionner... Quand les bonnes intentions donnent un mauvais résultat, qu'est-ce qui compte le plus ? Les bonnes intentions du départ ? Ou la fin à chier ? Si vous le savez, dites-le moi siouplait. Moi, je suis toute mélangée.

Ces temps-ci, ça cogne à ma porte.
Toc, toc.
- Oui, qui est là ? , je réponds.
- La vie.
Quoi, la vie est là !!!! Est-ce que je dois lui ouvrir ?

Y'a un "rêve" que j'ai parfois. Un tout petit rêve. Comme on en a tous. Qu'un jour quelqu'un m'attende sur le balcon de mon immeuble. Sans prévenir. Juste par envie de me voir...

Le beau temps est tellement beau (oui, je sais formulation boiteuse.... je scrappe de façon allègre mon cycle de sommeil habituel ces jours-ci...). Je marche, je marche, je marche. J'y retourne cet aprèsm. Comme si j'ai besoin d'emmaganiser quelque chose. Quelque chose comme des soupçons de soleil et des éclats de ciel pur.

Quelqu'un connaît des trucs pour un cerveau à spin, sinon ? À tout hasard... J'ose poser la question.

Bon allez, assez de 12 000 sens à la fois.
J'vous envois une pincée de ce que vous voulez !

vendredi 2 avril 2010

L'odeur du beau temps

Il fait si beau. Je viens de prendre une bien longue marche... pendant laquelle je me suis enfargée les pieds dans quelques nouveaux sous-vêtements et chandails. Pas de ma faute moi si ça sent l'été, la crème solaire, les BBQ, la légèreté, le soleil et le sexe à plein nez.

Un seul doute subsiste : est-ce que je connaissais ce gars qui m'a klaxonnée ? Ou non...

Demain, randonnée en montagne. Vive le beau temps !

J'vous embrasse !

Moi... en pièces détachées

Parfois, j’ai cette image abstraite, mais si claire qui me vient en tête. J’ai mon cœur dans les mains. Au propre. Et je le flatte doucement pour enlever toute la merde qui le recouvre. J’ai les gestes souples, tendres, le regard empathique. Je le caresse comme on caresse un vieil amour. Sans précipitation, sans urgence.

Un cœur n’est pas supposé être brun. Je le veux rose. Comme au premier jour. Une fleur éclatante.

Mais ça ne se peut pas laver son cœur. On peut laver son corps, son appart, son bol de toilette, ses cheveux, son chat… Mais pas son cœur.

Pourtant, il aurait bien besoin d’un petit nettoyage en ce moment. Un petit ménage de printemps pour le remettre à neuf, pour le purifier.

En ce moment, mon cœur, il se lamente plutôt. Beaucoup. Il veut quelque chose. Il attend autre chose. Il espère plein de choses. Il hurle à la lune. Miaule plaintivement. S’égosille l’émotivité et les besoins. Parce que mon cœur, sauf quand il est dort, est un hyperactif. Il veut tout. Sent tout. Saisit tout. Meurt de tout. Et sa solitude le tue. À petites doses antibiotiques. Des doses qui enferment dans l’habitude et la décrépitude.

Mon cœur, il prend de la place. C’est une grande gueule, un extraverti, un besoin d’attention lié à la survie de mon être. Mon cœur, il prend une place de géant dans ma cage thoracique. Des actions ridicules suffisent à le décevoir. Il se fait rapidement des idées sur ce qu’il lui faut, ce qu’il voudrait, ce qu’il aimerait, ce dont il a besoin.

Puis, il est ratoureux, manipulateur. Parfois, il s’associe à l’entre-jambes, d’autres fois, à la tête, d’autres fois à rien du tout et il n’en fait qu’à son opiniâtreté.

Mon cœur, c’est un sale con, un cœur d’artichaut, un petit merdeux, un assoiffé. Mon cœur, c’est un amoureux, c’est un souffreteux, c’est un mort de rire, c’est un sarcastique romantique avec une pincée de cynisme. Il fait ce qu’il veut, fait ce qu’il ne veut pas, est ce qu’il est, plonge rapidement, sort moins rapidement de l’eau, surtout si elle est boueuse, et refuse parfois de jouer de peur de mourir.

Mon cœur, je l’aime…

***

Mon sexe est avide. Il veut. Il veut. Il veut. Du sexe, de la langue, du doigt, de la bouche, de l’amour en stéréo. Il est rose, il est humide, il est doux. Parfois calme, parfois miséreux et solitaire, d’autres fois explosif et souvent exigeant. Il jouit facilement, s’offre gentiment, se découvre avec le temps.

Il n’aime pas la tête. La tête lui coupe l’inspiration ou lui en donne trop. Il se méfie du cœur. Celui-là, quel con qui s’attache ou s’amourache ou se détache. Mais souvent dans des mauvais timings. Des timings de cul pour un sexe en mal d’amour.

Mon sexe est désintéressé parfois. Il aime les hommes kleenex, mais en trouve peu. À cause de la tête et du cœur. Et si un de perdu, dix de retrouvés, ça peut arriver, et bien pas avec les hommes kleenex. Et un homme kleenex, une fois qu’on l’a utilisé, on ne veut que le jeter.

Compliqué parfois de satisfaire ce sexe, de lui donner ce qu’il veut. Il est facile à plaire, mais difficile à trouver. Il est facile à combler, mais difficile à être quitté. Mon sexe déteste le froid. Il aime les petits chardons ardents, les grosses canicules, les flammes qui montent haut, devenir une cendre dans un lit, renaître sous le vent, mourir dans un soupir violent.

Puis il aime la douceur, les caresses, les gestes tendres, l’amour qui le regarde, le déshabille, l’enlace doucement dans une étreinte.

Il aime qu’on le remarque, qu’on lui donne de l’attention. Il est doux, discret, ne sort pas si souvent, est parfois trop accommodant. Il aime les bons souvenirs comme certains aiment une bouteille de bon vin qui a bien vieillit.

Mais surtout, il aime fermer les yeux. Pour ne pas voir qu’il met parfois le cœur en charpie et la tête en champ de bataille.

Pourtant, mon sexe, je l’aime.

***

La tête, la dernière. Je ne sais pas si je dois oser en parler de celle-là.

La tête, elle se casse en quatre, multiplie les gaffes, espère des romances oiseuses, laisse vivre des espoirs défaits…

Vous me direz que j’accuse la tête, mais que ça semble être du cœur tout ça. Vrai parfois. Mais sinon faux.

Ma tête a sa vie propre. Elle décide de poser des gestes idiots. Se ridiculise de courir à gauche ou à droite. Prend des mauvaises décisions. A des idées noircies, des cadavres de mauvaises pensées et des souvenirs de hontes tenaces.

Pourtant, la tête s’accepte bien. Il faut dire qu’on a bien travaillé dessus. On lui a montré des choses, on en a constaté d’autres, on lui a appris à s’accepter avec ses faiblesses, ses défauts, ses envies de tendresse, ses instincts destructeurs.

Mais parfois, il est difficile de lui pardonner. Parce qu’elle écoute beaucoup le cœur. Et même si elle, elle pensait que non, le cœur l’incite à foncer comme un dix roues. Bang ! dans le mur et meilleure chance la prochaine fois. Aucun remboursement permis. Tu as décidé de foncer poulette, assume. La tête m’avertit souvent, veut m’inciter à mettre le cœur en berne, mais ma tête est faible. Ma tête est romantique. Ma tête est un film hollywoodien qui attend son happy end. Criss que c’est long 1h30 de film.

Ma tête est impatience, elle rue, se plaint, se lamente, veut que le cœur et le sexe soient biens. Ma tête est une vieille sage au fond. Mais elle aime bien laisser les autres parties de mon corps gagner. Ne serait-ce que par ce principe d’autodestruction développé dans une jeunesse précédente.

Ma tête, je l’aime.

jeudi 1 avril 2010

Sommeil

Je viens de passer une nuit blanche. Une très belle nuit blanche. Il est temps d'aller dormir.