Ne pas écrire, c'est une vilaine habitude. La pire de toute. Les mots m'animent. J'ai fait des études pour les retrouver. J'ai brisé des routines pour qu'ils revivent. J'ai supplié des inconnus pour pouvoir les observer. Je suis en manque de mots. J'ignore pourquoi je n'écris pas assez. C'est l'acte, je crois. Car écrire, je le fais constamment dans ma tête. Toutes sortes de textes. Entre autre, je vous écris souvent. Je me répète les mêmes phrases. À l'endroit, à l'envers, dans un autre ordre. Une comptine dans ma tête qui joue en boucles changeantes.
Puis arrive le moment où je pourrais écrire sur du papier. Ou sur de l'écran. Et je paresse. Je ne veux plus. Je grimace devant l'ampleur de l'action. Les mots, il me faudrait pouvoir les copier de ma tête jusqu'à un support physique sans que ce ce soit moi qui ait à faire l'action.
De la paresse vous disais-je. De la grosse paresse. Parce que c'est comme ça. Parce que quand on vieillit, on a un boulot et des plaies de vie. Des plaies de vie comme des plaies de lits. Parce qu'on ne bouge plus assez. Parce qu'on ne se remue pas. Parce qu'on choisit les imbécillités. Parce qu'on gaspille son talent véritable. Celui de pouvoir agencer en faisant du bien au monde et à soi-même. C'est bête !