Je ne crois pas avoir assez de gratitude. En enfant gâtée de presque 35 ans, je me concentre davantage sur ce que je n'ai pas que sur ce que j'ai. Triste, mais je suis de mon époque.
Pourtant, ce vent de gratitude qui flotte dans l'air, j'aimerais bien le laisser m'embraser. Cette insatisfaction chronique collective n'est pas agréable. Elle ne me ressemble pas. Elle m'atteint, oui, mais elle ne me ressemble pas. Lorsque je me laisser aller, je suis de celle à voir des miracles partout. De petits miracles certes. Mais la grandeur d'un miracle est-elle importante ? Ça reste de l'extraordinaire et de la beauté, non ?
J'ai envie de me laisser aller dans cette gratitude. Comme à cette époque où que le jour soit bon ou mauvais, j'ouvrais mon petit carnet et je notais 5 choses que j'avais aimées de ma journée, 5 choses pour lesquelles je remerciais la vie. Oh ! ce n'était pas un exercice facile tous les jours ! Certains jours, je répétais des petits détails miniatures (oui, le triple pléonasme est voulu), mais je le faisais. (Et je remerciais mon chat de me permettre de le citer aussi souvent...). D'autres jours étaient plus éclatants ou scintillants. Mais chaque soir, je me tournais vers la journée passée et je notais mes mercis.
Je ne sais pas si j'étais plus heureuse de noter ces choses. Ça fait un moment déjà... Mais assurément, chaque jour, j'avais un petit moment où je me concentrais sur la beauté plutôt que sur la laideur. Et ça, en soi, c'est l'essentiel. Car pour ne pas me citer et citer cette vieille citation que je traîne dans ma besace depuis longtemps, la vie est un état d'esprit.
Et si on changeait notre état d'esprit dès maintenant ? Si on insufflait un peu de gratitude dans nos vies ?