J'ai toutes les culpabilités du monde qui me rongent et me torturent. Un sentiment irrépressible que je suis fautive, pas assez bonne. Je suis tyran, je suis bourreau envers moi-même. Jamais assez. Ni assez bonne, ni assez bien , ni assez gentille. Un placard rempli de squelettes sombres et emmêlés. Et chaque fois que la lumière y entre, ça dévoile l'indicible.
Parfois, je l'avoue, je ne sais plus faire la part des choses. Je me trouve juste moins bien que tous les autres. Et je me dis que tôt ou tard, ça se saura. Mon mauvais sera dévoilé à la face du monde.
J'ai toutes les culpabilités. Les pires. Au moins en sentiments si ce n'est en actes. Je m'en veux trop. Une gangrène qui me dévore. Pourquoi suis-je si faible ? Imparfaite surtout ?
Je suis empoisonnée. Même le bon, je me le reproche. Et pour le mal, je me condamne. À perpétuité. Je mérite la peine capitale. Pas assez bien. Le serai-je assez un jour ?
***
C'est un "vieux" texte. Mais l'est-il vraiment ? Car je réfléchis beaucoup à ça ces jours-ci. Je me pensais indulgente envers moi-même. Mais je ne sais plus. Je suis indulgente en un certain sens. Ou quand je le veux bien. Mais je refoule bien des choses. J'en condamne bien d'autres. Il est parfois si peu évident d'être humain. C'est complexe. Et si la complexité amène la beauté, le chemin n'est pas toujours linéaire pour y arriver. Nous sommes si souvent notre plus grand obstacle.
mercredi 11 avril 2012
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9 commentaires:
Et après tu me dis de me reposer? Toi, c'est ta tête qu'il faut que tu reposes! Tu en exiges trop (et nous sommes les pires juges de nous-mêmes, essaie de ne pas l'oublier).
Ça me parle. Tu n'es pas la seule à vivre ça...
Ta dernière phrase résume bien la complexité de l'humain.
Bisous tout doux
J'ai pris l'habitude de me voir à travers les yeux des autres. Si tu savais comme c'est beau! Prends soin de toi.
Je te trouve sévère. Sur ce blogue, tu n'as pas beaucoup de pitié pour ton double, pas beaucoup de douceur... Mais voilà, c'est peut-être cela le moteur de ton écriture, cette férocité auto-dirigée.
Bien à toi,
s.
Nous sommes si souvent notre plus grand obstacle. Tout est là. Je ne sais quoi dire de plus!
@idmuse : Je suppose que la tête, ça ne se repose pas comme le corps... Oui, je suis exigeante. Suis-je si mauvaise juge ? Oui, ça m'arrive.
@Petite libellule : Je suis contente que ça te parle. Car je me dis qu'à quelque part, on est deux à se sentir mieux.
@Grimimi Sue : Oui, c'est fou l'humain. C'est beau, c'est laid, c'est bien fait, c'est mal fait. Bises.
@Lucille : Ceux qui nous aiment nous voient de l'extérieur. Alors oui, je suppose que c'est beau. Que ça fait du bien. Qu'ils sont moins durs aussi.
@Seb : Oui, je l'avoue. Très dure. Ce qui est drôle, c'est qu'il y a bien des choses que je comprends et que j'accepte de moi. Des grosses choses. Mais je m'aperçois depuis quelques temps que je suis excessivement dures sur d'autres toutes petites. Mais il y en a beaucoup des choses toutes petites....
@Kalte : S'il y avait une solution aisée. Mais ce qui est difficile doit se mériter je suppose.
C'est assez curieux ce que tu dis, parce qu'il s'agit de la relation entre toi et toi... Je suppose qu'il "suffirait" que tu corriges ces petites choses pour retrouver l'estime de toi, mais est-ce si simple ?
En tout cas, cette dureté me semble excessive vue de loin, c'est pourquoi je me permets de l'écrire... de loin...
s.
@seb : Oui. Entre moi et moi. C'est bien là la chose la plus difficile. Les autres sont souvent moins durs avec nous-mêmes que nous ne le sommes. Mais oui, je suis une excessive. Dans bien des choses.
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