Si tu savais comme ça fait mal. Une brûlure à vif au fond de l'estomac. Une blessure sur laquelle on verse un filet d'alcool. Une corde qu'on attache un peu trop fort autour des poignets. L'air qui ne passe plus au fond d'une gorge bouchée par un caillot d'amertumes.
J'ai dit que je ne croyais pas. Je mentais. Je mens toujours. J'ai l'espoir comme une arme qui me tient à portée de tir. J'ai la maladie de croire. Je tombe comme une pauvre poupée sans force. Chaque fois, je tombe. Mais c'est un combat que je ne veux jamais déclarer vain.
J'ai la gorge, j'ai le ventre. Ça serre. J'ai les os qui se liquéfient. J'ai le sang qui se glace. Je hais cette souffrance. Ça me prend au corps, ça me martèle et me tue. Je ne sais plus ce que je dois faire. Sans ressource, abandonnée. Je suis une enfant qui remet sa main sur le rond de poêle trop chaud. Je n'apprend pas. Je fais et refais le geste. J'ai l'odeur de peau brunie qui me monte au nez.
Ça fait mal. Si tu savais. Je n'ai pas appris à échapper à la douleur. J'ai grandi avec. Il serait peut-être temps de la vaincre.
dimanche 29 avril 2012
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3 commentaires:
S'ouvrir tout en protégeant ce qu'il y a de plus sensible en soi... tout un art.
Que de douleur... je souffle un baume de douceur sur ces blessures.
@Petite libellule : Les relations sont un art. La vie aussi.
@Fée des bois : Disons que c'est un concentré. Merci pour ce souffle, ce baume.
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