dimanche 22 janvier 2012

Mes croix

La raison ne donne rien. J'essaie de me la foutre en pleine gueule. De me la faire avaler de force. De la bouffer jusqu'à plus faim. De m'étouffer avec. Je ne suis pas raisonnable. Je suis autre.

Je suis le refus. Je suis l'incompréhension. Je suis l'opposé. Je suis la force qui ne veut pas. L'esprit qui sait. L'âme qui s'acharne. Ma vie est un mashmallow géant qu'on tente de m'enlever. Et je me bats dans la guimauve. Pour rester au chaud. Dans ce monde sucré et doux.

Oh ! je sais. Je sais trop. Mais la raison n'est rien. Le savoir est un tue-l'âme. Et quand on veut vivre, on ne souhaite que se détacher de la raison. La lancer aux poubelles. Ou en bas d'un ravin. N'importe où loin de nos rêves illusoires.

Je n'ai pas choisi. Je ne choisis pas. Je vis et je respire. Je souffre et je vole. Je fais ce que je peux avec ce que la vie me donne. Je m'attache à ce qu'elle me tend du bout des doigts pour me narguer. Je m'attache à ce qu'elle ne me donnera jamais. Je n'ai pas choisi. Je traîne des croix.

3 commentaires:

Sébastien Haton a dit…

Cela peut être le drame des gens qui sont refus et incompréhension : on leur demande, volontairement, le contraire de ce qu'on attend eux et ils font ce qu'on attend d'eux.
Avec ce genre de raisonnement, j'arriverai à prouver que l'économie mondiale fonctionne sur le lit de nos contradictions.
Bises
s.h.

patty a dit…

J'aime, tout simplement :)

L'impulsive montréalaise a dit…

@seb : Je ne sais pas pour l'économie mondiale... Je sais juste que la société exige parois beaucoup de nous, et le contraire de nous comme tu le dis.
@Patty : Merci !