jeudi 10 février 2011

Vu ce soir

Un gars qui cuisinait sur son barbecue.

Ça veux-tu dire que l'été s'en vient ça ?

mardi 8 février 2011

Cicatrices

Mes cicatrices sont à peine apparentes. C'est une lueur brève dans mes yeux. Une façon de baisser la tête parfois.

C'est mon âme la plus abîmée. Un fatras de douleurs indicibles. Les marques de toute une vie. Imprimées profondément en moi. Des souffrances qui me martèlent la peau. Des coups sourds, mais violents. Une bave qui se répand dans mes souillures.

La beauté, la laideur, ce n'est pas toujours extérieur.

Je n'ai plus de pas pour avancer sur certaines routes. Que des cicatrices qui me dictent et qui me dirigent. Des ordres écrasants. Ça crie dans ma chair, ça s'écoule dans mes veines, ça s'inscrit partout sur mon corps. Une horreur intrinsèque qui me fabrique en ravages.

Il est des choses qui ne se voient qu'en fermant les yeux parce que si elles étaient visibles , tout s'effondrerait.

* Écrit suite à une représentation de La Belle et la Bête la semaine dernière comme déjà mentionné ici. N'y voyez pas du désespoir. Que de la vie.

dimanche 6 février 2011

Ces gars qui fouillent dans les vidanges

Dernièrement, je lisais la secrétaire célibataire et je dois avouer que j'ai été tout sauf surprise. Je vous résume l'anecdote. Un gars qu'elle a fréquenté, mais avec qui elle a coupé le contact lui a envoyé, de nulle part, un courriel pour faire coucou.

Ça ne m'a pas surprise.

Bon, messieurs, on va mettre les choses au clair : vous êtes une méchante gang à être pareil sur ce point-là. Lequel ? Votre amour du retour en arrière. En fait, au début, c'est ce que je me disais. Mais c'est probablement plus un amour de la facilité. Vous cherchez un peu de compagnie et vous ne voulez pas vous casser la tête. Alors qu'est-ce qu'on fait ? On communique avec la dernière pauvre fille qu'on a emmerdé. Bon, je dis pas qu'il n'y a pas des gars sincères et gentils dans tout ça. Disons juste que ce n'est pas une majorité selon moi.

Et je parle par expérience ! ExpérienceS en fait.

J'ai eu l'ex qui ne décollait pas. Encore une petite fois, une petite autre. J'ai eu l'amant qui revenait sans cesse. De préférence de nuit, mais il revenait. J'étais chiante, mais il revenait. L'autre aussi, on s'est vu deux ou trois fois. Sans nouvelle pendant un an ou deux. Et tout à coup qui redonne signe de vie ? Puis cet autre. Me demande mon numéro, ne m'appelle pas, qui fait sonner le téléphone plusieurs mois plus tard ?

J'en aurais encore de charmants exemples comme ceux-là. Qui veulent soit dire que les messieurs ont ben de la misère avec le coupage de cordon. Ou ben des affinités avec les soirées faciles. C'est ça où je suis inoubliable. Et je n'ai pas la vanité de penser que c'est le cas (en général du moins, héhé !).

Et la fille de l'autre côté ? Dépend des fois. J'ai joué à la pauvre tarte à l'occasion. J'ai refusé à d'autres. J'ai mis des bâtons dans les roues parfois. Mais je retiens surtout une chose. Si je coupe le contact, ma page est tournée. Je ne vais pas tenter de communiquer de nouveau avec le gars. C'est comme un vieux kleenex, jeté, dans le fond des vidanges dans la poubelle. Pis moi, ben j'aime pas ça fouiller dans les vidanges !

samedi 5 février 2011

Temps d'arrêt

Cette fin de semaine (ma fin de semaine est le vendredi, samedi), j'ai fait quelque chose de complètement condamnable.

J'ai tout arrêté.

Je n'ai rien fait. J'ai dormi, j'ai lu et j'ai écouté la télé. Rien d'autre. Je n'ai pas pensé, cherché, fait de sport, écrit, fait des choses que je devais. J'ai tout arrêté.

De nos jours, on dirait que c'est quelque chose de criminel. Il faut toujours être si productif, occupé. Se tourner les pouces, c'est impensable. Oh ! bien sûr, je l'avoue, j'ai perdu un peu de mon temps. Sauf que ce que j'ai perdu en temps, je l'ai gagné en repos. En fait, mon temps, je l'ai pris, mais en arrêt. Parce que tout va toujours trop vite. Parce que parfois, je n'en peux plus. J'aimerais être sans faille, toujours prête, énergique. Parfois, j'ai besoin de tout arrêter.

Est-ce que ce deux jours là sera suffisant ? Je ne sais pas. Mais il a fait grand bien. J'ai retrouvé mon souffle pensant un moment et j'en ai profité pour l'écouter un peu. Et c'est un sacré beau son.

Bon, allez, j'y retourne d'ailleurs.

vendredi 4 février 2011

Jasage matinal

Ben oui, j'ai le goût de vous jaser ce matin (bon on est l'après-midi, mais c'est mon matin à moi puisque je viens de me lever). Ben en fait, je préfèrerais jaser avec quelqu'un dans mon appart. Avec qui je pourrai me faire un bon déjeuner et paresser. Mais mon chat, bien qu'il ait une grande gueule n'est pas très fort côté discussion ni côté manger un bon déjeuner à la façon des humains. Alors ça sera vous. Je me sens en verve de futilités.

Ça ne fait pas une heure que je suis levée. Ça fait deux semaines que je cours après mon énergie. Alors la très grasse matinée me fait du bien. Ce qui est drôle, c'est que même si mon énergie manque, la semaine dernière, j'ai réalisé mon deuxième meilleur temps à vie pour mon 5 km jogging. Peut-être est-ce plus un épuisement de l'esprit. Mais là, je sais pas le sommeil me donne une humeur d'entendre chanter les p'tits oiseaux. Oui, je sais, pas la période. Tk.

Hier, j'ai vu la pièce de théâtre La Belle et la Bête au TNM. Je vous conseille si ça vous dit. J'ai bien aimé le jeu des acteurs, la mise en scène est complètement éclatée et moi aussi j'aurais aimé une telle bête (joué par François Papineau). Héhé ! La personne qui m'accompagnait trouvait que les textes par bouts pouvaient un peu faire la morale de cette histoire... Moi, ça ne m'a pas dérangé. En fait, ça m'a plutôt interpelée. Question de goût. Mais au final, on a les deux apprécié. En sortant, j'ai écrit un texte particulièrement sombre. Je l'ai écrit en marchant dehors et debout dans le métro. Quand il faut écrire sans attendre, voyez-vous. Je vous le partagerai peut-être un des ces quatre ! Ça parle des cicatrices. Juste le mot en soi est inspirant je trouve. Un mot assumé et beau.

Sinon, on m'a demandé si je serais intéressée à rencontrer quelqu'un. Moi, bien sûr, toute contente qu'enfin quelqu'un me propose ça ! Je sais, je sais, tout le monde chiale contre ces blinds dates, mais bon, au pire, on ne passe qu'une soirée ennuyante, non ? Sauf qu'il y a un mais. Semble-t-il que le gars veut des enfants et qu'il en veut bientôt. Alors finalement, la rencontre n'arrivera peut-être pas. Je vous l'ai déjà dit, je ne sais pas si je veux des enfants. Je ne sais vraiment pas. Je me suis presque sentie fautive de ça. Anormale pour une femme de 30 ans. Je veux dire, je ne suis pas complètement fermée. Mais ça penche du côté du non quand même. Je peux changer d'idée un jour. Mais si on me demande maintenant, la réponse est réellement que je ne sais pas.

C'est plate être toute seule quand on a envie de jaser comme ce matin. J'ai rien de prévu aujourd'hui. C'est ça avoir sa fin de semaine décalée par rapport aux autres en général. Je n'ai pas de problème avec la solitude, je vous le dis souvent. Mais bon, je suis quand même sociable de temps à autres. Héhé ! Et pis, je sais pas, mais à me lever dépasser midi, j'ai comme envie de faire quelque chose pour rattraper la journée. Reste à trouver quoi ! Avant que l'envie d'aller faire une sieste me rattrape !

mercredi 2 février 2011

Brève d'un mercredi de tempête

Je ne sais pas ce que j'ai ce soir...

C'est diffus. Quelque part dans la gorge. Quelque part dans le ventre.

La fatigue a un mauvais effet sur moi. Un épuisement de mes défenses.

Je suis calme. Mais pas très bien.

Mon chat dort sur ma cuisse. Il est serein.

mardi 1 février 2011

Sujet intime, mais universel

J'ai cherché pendant 2 jours un angle d'attaque, une façon d'aborder le sujet. Mais la vérité, c'est qu'il n'y en a pas trop. À mes yeux du moins. J'ai peu de sujets tabous. Assez peu. Mais celui-là, il me brûle un peu.

Cette semaine, du 30 janvier au 5 février, c'est la semaine nationale de la prévention du suicide au Québec. Avec un millier de suicides par an environ, le sujet est plus que jamais important. Pourtant, il y a malaise.

Dimanche dernier, à l'émission Tout le monde en Parle, Guy A. recevait les parents d'une fillette de 12 ans qui s'est suicidée. 12 ans. J'ai trouvé ça horrible. Comment peut-on seulement penser à se tuer lorsqu'on est si jeune ? Mais la vérité, bien qu'elle ne me tente pas, bien que je veuille pas l'afficher, c'est que j'étais plus jeune que ça lorsque j'ai eu mes premières envies de mort. Sauf qu'il y a un grand pas entre y penser et le faire. 12 ans. Comment peut-on trouver les moyens pour poser un tel acte à un âge aussi jeune ? Remarquez, la question pourrait aussi bien s'adresser à tous les âges...

Aujourd'hui, je ne veux pas tomber dans le misérabilisme. Je ne veux pas parler de moi. Je veux parler de nous. De nous tous. Car s'il y a une chose que l'on apprend en vieillissant, c'est que l'envie de mort traverse l'esprit de tout le monde ou presque, un jour ou un autre. En fait, je suis certaine que si je faisais un petit exercice, celui de vous demander d'écrire moi aussi en commentaire à ce texte, que j'aurais beaucoup de réponses.

Mais de cette liste, je ne voudrais pas qu'on retienne que l'on a voulu mourir. Je voudrais qu'on retienne que l'on a choisi la vie. LA VIE. Dans tout ce qu'elle a de plus laid, mais aussi dans tout ce qu'elle a de plus beau. Voilà ce que je voudrais que retienne quelqu'un qui connaît ces idées noires. Qu'on y pense tous, oui. Mais que beaucoup font le choix de la vie.