dimanche 8 août 2010

Équilibriste

On me dit souvent que je pense trop. Que je me pose trop de questions. Ou que j'analyse trop. Que je m'en fais pour rien aussi. Si vous lisez ici depuis longtemps et que cet aspect de moi vous a échappé, c'est que vous lisez un peu trop en diagonal. Car oui, je ne peux le nier : je pense et analyse à l'infini.

Mais.

Car oui, il y a toujours un mais. Mon titre de blogue est assez court. Si le mot impulsive s'y retrouve, ce n'est donc pas par hasard. Quand j'ai envie de faire quelque chose, c'est obsessif. Ça gronde, ça bouille, ça remue, ça déchire mes entrailles. Et ça, ce ne sont que les premières minutes. C'est pourquoi j'agis souvent sur des coups de tête, ou de coeur, des coups d'impulsions en clair.

Ce n'est pas la première fois que j'aborde le sujet. Je ne veux donc pas trop m'attarder sur les détails. Juste dire que je réalise maintenant une chose... Mes déséquilibres sont les meilleurs équilibres que je me suis trouvée. Être trop dans tout fait que ma balance mentale tient le coup. Quand l'over-thinking prend trop de place, bang ! la petite impulsive se pointe et fracasse tout. Ok, oui, tout est toujours trop dans ma vie. Mais vous savez quoi ? Les morceaux tiennent tous à leur place et je m'en sors plutôt bien. Ok, oui, je fais des gaffes et des niaiseries. Mais je réussis la plupart du temps à bien faire, au final, à la ligne d'arrivée.

Parfois, il semble que nos déséquilibres soient le meilleur équilibre qu'on puisse avoir et souhaiter. Fine, j'm'assume !

vendredi 6 août 2010

Fromage, savon à lessive et autres brocolis

J'aime faire l'épicerie. Je sais que bien des gens n'aime pas ça. Moi, j'aime.

J'aime marcher dans les allées très lentement. J'aime regarder autour. J'aime trouver quelque chose de nouveau. Je m'en fous que ça me prenne une heure. Ce n'est pas aussi bon que marcher dans une librairie, mais presque. J'aime prendre les boîtes, comparer les produits, j'aime voir les spéciaux au bout des allées...

Ce soir, je me suis amusée à sentir deux ou trois savons à lessive différents, j'ai passé cinq minutes dans les fromages sans trop me décider finalement, j'ai joyeusement sauté sur une canne de ragoût de boulettes (I know, trash, faisait longtemps que j'en avais pas mangé, ça me rappelle mon enfance), j'ai tripé en trouvant des barres tendres framboises et chocolat... Bon, vous voyez le portrait je suppose.

C'est toujours une espèce d'orgie festive que de me choisir de la bouffe, de prendre le temps de me trouver de bons (relatif...) trucs à manger et ensuite de défaire mes sacs à la maison en me demandant par quoi je vais commencer.

En fait, y'a qu'une chose que je n'aime pas de nos épiceries. C'est qu'il n'y ait pas, comme dans un pays en Europe (je ne sais plus lequel), d'épiceries où l'on peut choisir un panier "célibataire ouverte à la drague" ou non selon son humeur. Ben quoi, pourquoi ne pas joindre l'utile agréable à l'agréable tout court ?

jeudi 5 août 2010

Mon corps et ma peau‏

Mon corps n'est pas relié à ma tête. Pas toujours. Il a une vie propre et une mémoire tenace. Ma peau, c'est la même chose. Tout lui rappelle ces moments-là. Même si mon esprit se calme, si mon coeur s'apaise, même si ma tête est plus raisonnable, il y a encore mon corps et ma peau.

Mon corps et ma peau sont incendiés. Ils sont fous, ils sont volontaires, ils sont tenaces. Ils ont une mémoire gravée en eux. Les gestes que tu as fais, la douceur de tes mains, l'infini passion de tes bras... Quand ton corps est près du miens, j'ai ma peau qui s'affole. Elle se rappelle ces instants, se rappelle cette tendresse magnifiée, se rappelle tout.

Et alors, ma peau et mon corps sont mal. Car la distance n'est que trop grande. Entre eux et toi, entre eux et ton corps et ta chaleur. Et mon corps et ma peau bougent, se tortillent, inventent mille stratagèmes inventifs pour pouvoir te toucher sans avoir l'air de le faire. Sans avoir l'air de le vouloir si violemment que ça en fait mal.

Vraiment, je crois bien que le coeur a repris sa place. Il a repris ses battements réguliers. Mais le corps et la peau ne veulent rien savoir. Ils te veulent toi. Ils te veulent vraiment. Ils te veulent malgré tout. Ils te veulent comme un désespoir qui ne s'épuise pas.

mercredi 4 août 2010

Un milieu bien étrange (2e partie)‏

Vous avez possiblement lu ceci. Mais je ne crois pas que le sujet soit épuisé. Car la blogosphère, avouons-le est un monde fascinant en soi. On suggérait dans les commentaires de faire une étude sociologique et je crois bien qu'il y aurait matière. Qu'en dire de plus alors ?

Et bien que je ne comprends pas trop ce principe de gang qu'on peut parfois observer ici. J'aime, je lis. Je n'aime pas, je ne lis pas. Bon, d'accord, si je confesse, il m'arrive parfois de lire même quand j'aime un peu moins. Parfois, c'est de la curiosité, parfois, c'est les personnes derrière les mots qui semblent intéressantes et parfois, je suppose qu'on peut dire que ça s'approche du masochiste. Mais je l'assume et je ne vais pas me mêler aux commentaires si le sujet abordé ne m'intéresse pas.

Car c'est autre chose ça, cette facilité que certaines personnes ont à dire des bêtises, des absurdités et disons-le, à bitcher gratuitement des blogueurs. Dans quel intérêt ? C'est ma seule question, quel intérêt ? Puis, l'autre jour, j'y pensais et j'ai eu un début de réponse. Quel autre endroit y a-t-il dans le monde où l'on peut attaquer quelqu'un anonymement et sans recevoir de conséquences quelconque ? Le web. Oui, bien sûr, l'attaque ne soulage pas autant que des insultes en personne ou une bataille dans le fond d'une ruelle (guessing... parce que je ne fais pas ça), mais ça doit soulager quelque part je suppose. Faire un peu de mal gratuitement. Parce qu'on est écoeuré d'être victime. Aucune idée si ma ''supposition'' a un minimum de sens. Mais c'est bien la seule que j'ai pu trouver.

Par ailleurs, là où il y a des méchants, il y a des gentils. Et là où il y a des méchants et des gentils, il y a des stars. Car tout le monde le sait, plus on est aimé, plus on est détesté. Et le web étant un média comme une autre, les stars s'y démarquent comme partout ailleurs. Je ne les nommerai pas, je ne vous nommerai pas, mais vous savez qui ils sont, vous les connaissez. Mais qu'est-ce qui fait qu'un blogueur est plus populaire qu'un autre ? Et non, ce n'est pas toujours la qualité de son blogue. Si c'est votre réponse, vous êtes un peu naïf. Oui, certains blogues sont aimés pour leur qualité. Mais d'autres le sont pour une multitude de raisons. Parce que le contenu est choquant, parce que le blogueur fait la pute, parce que le sexe, ça vend, parce que le blogue dure (combien d'éphémères partout ici ?).... Des raisons, il y en a plein. Autant que de stars !

Vraiment, plus j'observe la blogosphère, plus j'ai l'impression que ce n'est qu'un des nombreux microcosmes de notre société. Mais en même temps, la blogosphère n'est-ce pas comme les blogueurs ? En ce sens que plus on a l'impression de les connaître, plus on peut se tromper ? Car oui, c'est bien là son point le plus fascinant, ici, on a l'impression de connaître les gens, mais au fond, on ne connaît qu'un écran qu'on consulte dans son salon...

mardi 3 août 2010

Ce n'est pas ce que vouz croyez

Ce n'est pas que je sois en manque... Mais ce gars était si mignon. Des fesses appétissantes. Des épaules carrées. Pas musclées, juste carrées. Une gueule adorable. Debout, les jambes légèrement espacées. Je me souviens m'être dit quelque chose qui contenait l'expression morceau de viande. Que je l'utiliserais bien pour mon plaisir. Que je lui en donnerais bien un peu aussi. Que j'aurais bien partagé quelques cris, quelques soupirs, quelques gémissements.

Ce n'est pas que je sois en manque. Mais cet autre gars, cette sueur sur son visage, ces petites mèches de cheveux ébourriffées qu'il avait. On dirait un visage post-baise. Satisfait, repu, en sueur, épuisé. Un visage d'homme qui vient de jouir. Qui prendrait bien un peu de repos, mais qui a pourtant un reste de luxure dans l'oeil. Un reste qui dit de ne pas trop s'éloigner, de ne surtout pas remettre de vêtements, qui dit qu'encore est un des mots les plus magnifiques de la langue française.

Ce n'est pas que je sois en manque. Mais l'autre là-bas, sa mâchoire carrée, ses lèvres minces. Je l'aurais bien embrassé. Goûlument, avec passion, avec urgence. J'aurais bien descendu son visage un peu plus bas. Oui, encore un peu plus bas. Vas-y, juste encore un peu. Quelques minutes. Je ne serai pas très longue à vouloir plus.

Ce n'est pas que je sois en manque. Mais ces hanches-là, cette taille, cette envie que j'avais de voir un peu mieux à travers son pantalon. L'envie de le descendre son pantalon, l'envie de ses hanches sur les miennes. L'envie de m'épuiser dans ses bras. L'envie de le coller, de coller mes seins contre son torse, mon sexe contre sa jambe, puis plus près, jusqu'à qu'il n'y ait plus de distance. Juste de la pénétration.

Ce n'est pas que je sois en manque. Mais lui, lui, je lui aurais dit oui sur mon sofa, oui sur mon plancher, oui dans ma douche. Je lui aurais dit quelques oui dans le creux de l'oreille. Des petits murmures rauques sans timidité. Je lui aurais dit oui dans mon lit aussi. J'oubliais le lit. Je me serais vautrée, j'aurais bien abusé, crié, j'aurais savouré.

Ce n'est pas que je sois en manque. Pourquoi est-ce que vous n'arrêtez pas de m'embêter avec cette question ?

lundi 2 août 2010

La magie de Disney pour adultes‏

Ce que vous vous apprêtez à lire est un ramassi d'âneries de fille trop amateure de chick litt et de comédies romantiques. Soyez très indulgents. Très.

En fin de semaine, j'ai terminé ce livre. De la pure et simple chick litt. Non pas que ce soit la seule chose que je lis. Au contraire. S'il y a un endroit où ma culture est diversifiée, c'est bien dans le domaine littéraire. Mais parfois, il faut ce qu'il faut. Le "ce qu'il faut" étant de la chick litt. Ou une comédie romantique. N'importe quoi qui fait se pâmer dans un petit cri d'extase lorsque la fin arrive.

Oui, oui, je me pâme. Je pousse un petit cri d'extase. Le coeur me débat. La protagoniste finit avec le gars avec qui elle doit finir. C'est l'amour, c'est tout beau, il y a des papillons, des hirondelles, une petite musique douce, ce que vous voudrez. Et pendant un instant, je suis bien. Comme sur un petit nuage. Je me dis que c'est possible ce genre d'histoires, que ça pourrait m'arriver. Pas de façon identique bien sûr. Ce n'est même pas obligé d'être aussi romantique. Mais juste quelque chose de simple. Car ça semble toujours simple dans ces histoires-là. Oh! bien sûr, il y a quelques obstacles, parfois assez imposants, mais on sait que tout se résoudra comme par enchantement. Le monde enchanté de Disney genre. Mais version pour adultes. Ça a l'air si simple rencontrer l'amour dans les films et dans les livres. Les gars sont toujours nobles et honnêtes, ils savent draguer, vous faire sentir unique et merveilleuse.

Je sais, je sais. Je vous ai prévenus dès le départ que ce serait des âneries....

Pourquoi dans la vie cela doit-il être aussi compliqué ? Comprenez-moi, je sais bien que l'histoire est arrangé avec le gars des vues ou que l'écrivaine a planché dure pour résoudre tout ça et mettre ça beau, parfait. Je n'ai pas une tête dans le sable, bien que parfois je me sens autruche. Non, je sais tout ça. Mais je me demande. Pourquoi est-ce aussi complexe ? La rencontre, la séduction, les débuts ? Parce que personne ne niera qu'une relation, c'est complexe et que souvent dans les histoires, on ne voit que les débuts, les avants que la complexité arrive. Mais dans la vie, même les débuts semblent ardus, plus difficiles à provoquer...

Moi, je veux vivre dans une comédie romantique. Je veux la magie de Disney pour adultes, putain ! (Ânerie suprême pour conclure en beauté !..... je vous l'avais dit que ce serait ça.)

dimanche 1 août 2010

Un milieu bien étrange‏

De plus en plus, je m'aperçois que je suis devenue partie intégrante de ce milieu étrange qu'est la blogosphère. Je réfléchissais à ça cette semaine suite à ma rencontre avec La Grande Affaire et Marie s'en va-t-en guerre. Rencontre fort agréable je tiens à le souligner. Je pensais donc à toute cette étrangeté. Cette famille et communauté virtuelle. On dirait presque que ça en est devenu réel. Il faut dire aussi que je suis rendue à quelques rencontres ici et que j'ai échangé avec plusieurs personnes autant sur msn que par courriel. Je ne me cherchais pas des amis en arrivant ici. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'en ai trouvés... Mais il est clair que j'ai développé certains liens avec quelques personnes. Pour autant qu'on puisse développer des liens virtuels.

Ce que j'ai trouvé fou aussi ce soir-là et souvent quand j'échange sur msn avec certains autres blogueurs/euses, c'est cette tendance au potinage et au bitchage qui, ma foi, naît bien n'importe où. Il suffit d'un groupe et voilà que les gens qui se réunissent vont aussitôt avoir le réflexe de parler des autres, de ceux qui ne sont pas là. Ai-je bitché ? Oooh ! un peu. Je n'aime pas beaucoup le principe du bitchage en soi... Mais il m'arrive parfois de céder. Sinon, on parle de vous, de ceux qu'on lit, de ceux qui nous lisent, j'en défends certains, fait connaître d'autres et vice versa.

Ce qui est fou aussi, c'est de rencontrer quelqu'un qui sans vous connaître, vous connaît déjà. Ou de parler à quelqu'un que vous n'avez jamais rencontré, mais qui en sait autant sur vous ou même plus, que votre entourage qui ne sont pas des amis proches. Pourtant, cela va de soi, c'est naturel, dirait-on. Bien sûr, on n'a pas les mêmes confidences pour tous. Mais ceux qui me lisent, qui vous lisent, apprennent à vous connaître considérablement parfois. C'est un peu la téléréalité de l'écriture on dirait la blogosphère. Parfois, le visage des gens restent anonymes, ou leurs noms, parfois pas. Mais il reste qu'une partie de leur vie est affichée sur un média. Et comme tout ce qui est médiatisé, les critiques bonnes ou mauvaises fusent, les discussions sont provoquées, ça jase dans les chaumières... Un milieu bien étrange, oui. Et ce n'est pas qu'une critique.