Quelles sont les chances d'être assise à deux endroits différents dans la même salle pour deux conférences différentes et de parler avec deux personnes différentes du même auteur à deux semaines d'intervalle ? Les statistiques ne sont sûrement pas très élevées !
Dans le premier cas, le gars nomme l'auteur, pose une question, je m'impose dans la conversation et je réponds. Dans le deuxième cas, la femme assise à côté de moi sort un livre de l'auteur en question, je lui montre la couverture du miens : même auteur. (Vous connaissant, voici la réponse : Alexandre Poussin).
Ces deux livres, cet auteur, il parle de ses voyages de marche. Des voyages de marche de plusieurs mois, de plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres. J'y vois un peu un signe à cet hasard. J'aime la marche. De plus en plus. Et je pense depuis longtemps à cette idée de voyage de marche.
J'aimerais bien Compostelle. El camino francès. 800 kilomètres environ entre Saint-Jean-Pied-de-Port en France et Saint-Jacques-de-Compostelle, Espagne.
J'aime marcher. Avant-hier, 6 kilomètres, hier, un peu plus de 10.
Je ne veux pas faire ce chemin dans un but religieux. Plutôt pour prendre le temps de m'arrêter, de pouvoir penser, d'avoir le temps de le faire, un certain but spirituel, pour le défi physique, aussi. Et je parle de ce chemin. Mais en fait, ce pourrait être un autre. Sauf que j'ai une attirance pour celui-là. Je ne serais pas prête à m'embarquer dans une traversée intégrale de l'Afrique comme ce Alexandre Poussin. J'ai des buts plus humbles.
Je ne sais pas quand je le ferai. Si ce sera Compostelle en premier. Ou un autre endroit. J'ai juste envie de marcher. Longtemps. Voir ce qui sortirait de tout ça. D'ailleurs, bien que l'Irlande en août ne soit pas un voyage de marche, j'ai prévu d'user beaucoup mes semelles. C'est la meilleure façon de visiter un endroit. Et aussi une excellente façon de se visiter intérieurement. Et un jour, un jour, je marcherai longtemps.
mardi 13 mars 2012
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7 commentaires:
Je te comprend, j'adore marcher aussi... C'est ma thérapie dans un cas et mon social dans l'autre dépendant si je marche seule ou avec une amie!!
Je sais que ça peut paraître un peu "kitch" mais après avoir assisté à la conférence de Marcel Leboeuf lors d'un congrès, j'avais aussi envie de faire Compostelle, un peu comme lui, non pas dans une quête religieuse mais davantage spirituelle...je sais pas mais il me semble que de de se retrouver avec soi-même et marcher ne peut être que bénéfique pour l'âme non? Vais-je le faire? Probablement pas...mais je respecte ceux qui le font, ça c'est certain. Bref, jte souhaite de marcher longtemps, un jour...si c'est c'que tu veux!
Je considère les voyages (pas les tout-inclus, l'autre sorte de voyage), surtout ceux dans des pays dont la réalité est éloignée de la notre, ne serait-ce que par la langue, comme le meilleur moyen de se retrouver face à soi-même et de réfléchir.
Et la marche est l'une des meilleures façons que j'ai trouvé de m'aérer l'esprit, d'organiser un peu mes pensées et de laisser les événements faire leur chemin dans ma tête.
Alors un voyage de marche, c'est comme le summum! Il y a un pèlerinage qui se fait, au Sri Lanka. L'ascension d'une montagne qui est à l'origine d'une légende la religion catholique, juive et musulmane. Le pèlerinage se fait en même temps pour les trois religions. Je trouve ça beau. Que l'ascension de cette montagne permette à tous de se rassembler, de se recueillir, de mieux se connaître et de s'entraider, peut importe leur foi.
Marcher permet tellement de se recueillir et de s'ouvrir à l'autre à la fois. Un voyage de marche, c'est un beau projet.
Oui, c'est un beau projet. C'est pas demain la veille que je vais pouvoir me permettre ça avec mes obligations, mais bon, peut-être un jour... ou dans une autre vie! Ce genre de voyage doit procurer un immense sentiment de liberté...
On peut se pratiquer pour Compostelle au Québec...
Il s'agit de faire Montréal-Ottawa dans un premier temps, ensuite faire Montréal-Québec et ensuite faire un autre trajet en Gaspésie, mais je ne me rappelle plus très bien d'où à où...
J'ai toujours eu envie de faire ça...
Je t'invite à aller voir le sentier des Cathares aussi... ouf.
bonnes marches!
:-)
Perso, je fais mon bout de Compostelle tous le jours. Un 8km sûr (parfois plus) de marche rapide, de raquette, de ski (feu ski, snif!), de jogging. Seule 99% du temps, à penser, à évacuer, à rêver, à juste avancer. Dans tous les sens du terme!
Thérapeutique la marche?? Trop!!!
@Rosabelle Mélanie : C'est vrai que c'est une thérapie. Ça calme et donne le temps de penser.
@Kalte : C'est pas kistch du tout. Et Marcel Leboeuf a fait un vidéo sur son chemin de Compostelle. Je l'ai ! C'est instructif et intéressant à a fois. Et oui, se retrouver avec soi-même, je suis certaine que dans un sens ou l'autre, c'est bénéfique pour l'âme. Il ne faut juste pas avoir trop d'attentes. Et puis, tu pourrais bien décider de le faire.
@djali : Je ne suis pas très tout inclus. Pas non plus hors des sentiers battus nécessairement. Je suis quelque part entre les deux. Je fais ce qui me plaît.
Tu résumes très bien ce que je pense du voyage de marche. C'est l'alliance entre le corps et l'esprit. Oui, un beau projet. Un jour... En attendant, je marche quand même toujours beaucoup en voyage.
@Petite libellule : On se donne souvent plus d'obstacles qu'il y en a réellement. Bon, je dis pas qu'il n'y en a pas. Mais quand on veut quelque chose, on peut décider de prendre les décisions en conséquence et d'être patiente et motivée. Un jour comme tu dis. Oui, la liberté qu'on ne retrouve pas enfermé dans ses murs.
@Laluna : C'est juste que ce n'est pas aussi organisé ailleurs. Car au fond, on peut marcher partout. Mais si j'y vais seule, j'aimerais mieux quelque chose d'un peu encadré, "organisé". J'veux dire, juste avoir accès facilement à des refuges économiques, à des populations qui sont habituées au pélerinage. À deux, peut-être je serais plus aventureuse...
@Michèle : TOUS les jours ? Vraiment ? Mais comment fais-tu ? Travail, conjoint, enfants... Je suis célibataire, sans enfants et je manque souvent de temps ou de motivation... Mais oui, thérapeutique !
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