Je les ai tous vaincus. Mais il n'y avait pas de guerre. Et maintenant, j'ai la peau vide.
On pense qu'on change. La vérité, c'est que la peur n'est jamais loin des surfaces.
Il y a eu bien peu d'aurevoir. Surtout des cicatrices béantes. J'ai jonché le sol. Bien plus de ma chair que de la leur.
La peau vide. C'est tout ce que je sais. Mes doigts parcourent mes bras, mes jambes, mon ventre. L'absence résonne.
Il faut parfois le regard de l'autre pour savoir qu'on existe réellement. Du moins, qu'on existe dans une dimension extérieure.
C'est la fin de la guerre. Vaincus. Je les ai tous vaincus.
mardi 25 octobre 2011
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3 commentaires:
Ce billet vient chercher ce que nous avons d'émotions viscérales en nous.
Bravo d'avoir vaincu !
Marie-Jo
Après la guerre, c'est l'armistisme. Moment de recueillement et moment de réjouissance.
Prends soin de toi.
@Marie-Jo : Ton commentaire me fait plaisir. Je suis toujours bien contente d'aller jouer dans le viscéral avec mes mots. C'est à ça que ça sert, non !?
@Lucille : Oui, temps de recueillement. D'apaisement aussi. J'essaie de bien prendre soin de moi.
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